
C’est fini ! Le Mudd Club va fermer ses portes en novembre, la faute à une fréquentation insuffisante et à un certain ras-le-bol de ses fondateurs, Wess et Phil en tête. Le caveau le plus célèbre de la rue de l’Arc-en-Ciel a permis à nombre de groupes et DJs strasbourgeois aujourd’hui au sommet de l’affiche de se faire les dents, comme les Fat Badgers, Dirty Deep ou Thomas Schoeffler Jr.
Qui n’a pas laissé quelques gouttes de sueur dans le caveau du Mudd Club ? Ouvert en janvier 2011 par Sébastien Wessler (Wess), Philippe Pollaert (Phil / Mister Pilou) et Matthieu Buisson, ce club planqué dans un recoin de la vieille ville, rue de l’Arc-en-Ciel derrière la Cathédrale, a dès son lancement affiché l’une des programmations les plus ambitieuses de Strasbourg. Concerts de rock, hip hop et DJs s’y sont succédés et des groupes aussi installés aujourd’hui comme les Fat Badgers, Dirty Deep, Thomas Schoeffler Jr ou Funkindustry y ont fait leurs débuts.
Les flyers du Mudd à 30 dates par mois semblaient éternels et pourtant, le trio de fondateurs s’apprête à fermer le club. Pour se protéger et assurer une cession d’activité, l’entreprise est en redressement judiciaire depuis septembre. L’audience devant la chambre commerciale du tribunal est prévue lundi 5 novembre et doit décider de la suite, liquidation ou reprise, ainsi que de la date de fermeture effective.
Deux repreneurs ont déjà indiqué aux trois associés leur intérêt pour racheter le Mudd Club. Mais dans les deux cas, ce sera pour y installer quelque chose d’autre, un établissement nocturne qui n’aura rien à voir avec les principes fondateurs du Mudd Club.
Un club-maison pour les musiciens
Car le Mudd, c’était avant tout une aventure tournée vers la musique en public, comme l’explique Wess :
« On a créé le Mudd pour y héberger des concerts, c’était notre envie et on s’est tout de suite mis d’accord pour payer correctement les groupes et leur assurer un accueil de qualité. C’est pour ça que beaucoup de groupes en ont fait leur “maison,” des DJs aussi, et tous maintenant qu’ils tournent partout sur la planète, ont gardé un souvenir ému de leurs premières soirées au fond du caveau et devant le pilier du Mudd ! On est super fiers de ça. Rien que pour toute cette génération de musiciens, porter à bouts de bras ce club aura été une super histoire. »
Mais si le bilan culturel est assurément important, le bilan économique a été plus compliqué à tenir. C’est Wess qui résume l’aventure :
« Le Mudd est parti très fort car à l’époque de notre lancement, il n’y avait pas beaucoup de lieux comme le nôtre. Mais en 2016, les licences IV nocturnes (autorisations administratives de vendre de l’alcool et d’ouverture tardive, ndlr) ont été multipliées, et encore en 2017. Si bien que l’offre est devenue très importante à Strasbourg alors que le public n’est pas extensible… Et puis les gens sont toujours à la recherche de la nouveauté, il ne faut pas se leurrer… L’équilibre économique de nos concerts, devant des petites jauges, a toujours été délicat à maintenir. Si bien qu’on pouvait tout juste tous se payer quand ça marchait bien, la situation est devenue intenable quand les jauges ont commencé à baisser… »
Embarqués dans des prêts bancaires, les trois associés n’ont pas pu réaliser les travaux nécessaires à la modernisation du Mudd. Les toilettes ont bénéficié d’une rénovation minimale mais de nouvelles contraintes de sécurité et de normes d’électricité menaçaient de rendre l’équilibre économique plus précaire encore. Pour Wess, tous ces signaux additionnés envoient le même message, il est temps d’arrêter :
« Ça devenait trop difficile, on a jonglé avec les normes, les jauges, les commissions de sécurité autant qu’on a pu et tout ça, à la limite, on pouvait gérer. Mais ce qui m’inquiétait le plus, c’était qu’on n’avait plus assez d’argent pour accueillir les groupes dignement. Donc on programmait moins de concerts, et on prenait de moins en moins de risques pour faire venir des DJs… Et ça, c’était à l’opposé des raisons pour lesquelles nous avions lancé ce club. Donc il valait mieux arrêter maintenant, avec une prog’ dont on aura pu être fiers jusqu’au bout. »
Le cap de la quarantaine
Et puis entre 2011 et aujourd’hui, Wes et Phil sont devenus papas. Les deux quarantenaires avouent que le rythme qui les fait se coucher aux premières lueurs est de plus en plus difficile à tenir. Phil détaille :
« Les journées de travail au Mudd sont vraiment compliquées à tenir… Par la force des choses, j’étais moins impliqué dans la gestion quotidienne du Mudd depuis plusieurs mois, j’étais fatigué avec les enfants et le reste de mes activités. On est devenus des vieux, quoi ! Et puis encore, on fermait à 4h du matin mais ce n’était pas assez tard -ou tôt- pour une partie de notre clientèle, qui s’oriente maintenant plus sûrement vers des lieux qui ferment à 7h du matin et qui sont devenus plus nombreux. Bon, j’avais pas envie de me lancer là-dedans… »
Les deux porteurs du Mudd ne sont pas amers. S’ils se désolent de constater que les jeunes ne sont plus enclins à dépenser 3€ pour écouter un groupe qu’ils ne connaissent pas, ils en prennent acte et préfèrent passer à autre chose. Phil continue d’organiser des concerts et assurer des prestations événementielles et de booking pour des groupes tandis que Wess, qui a développé un savoir-faire dans la gestion d’entreprise va s’orienter dans cette branche.
Alors qu’il évoquait la fin du Mudd avec une amie, Phil s’est entendu dire que DJ Amir, une pointure de l’électro à New York, lui a indiqué qu’il connaissait Strasbourg parce que c’était la ville où il y avait le Mudd Club… À partir du 5 novembre, ça ne sera plus le cas.
Même si j'étais vraiment pas fan du pilier (dur de voir tout le public/ dur de voir tout le groupe) et que j'ai pu faire des concerts où y'avai autant de monde dans le public que sur scène, force est de constater que cette scène manquera franchement à strasbourg!
-Tout le travail de recherche pour la prod d'un programme éclectique pendant toutes ces annés qui ne coûtait pas 25€ minimum
-La gentillesse et la patience dont tout le personnel a fait preuve pendant toutes ces années autant pour les artistes que pour la clientèle
-Avoir donné un lieu de musique nocturne qui n'ait pas été une boîte à booms booms enregistrés de plus et où on pouvait venir habillés comme des as de pique sans pour autant être toisés et passés à la moulinette d'un physio moins aimable qu'un amish en colère
Je laisse les autres posteurs de commentaires poursuivre la liste, ce sera mieux que de trasher le troll se faisant appeler Ambroise dans les commentaires
J'espère qu'un beau final sera organisé, j'en serais avec plaisir.
Mais c'est vrai qu'on a du répondant et on veut bien admettre que pour certains musiciens une date au mudd club c'est la date de leur vie.
Seulement les attitudes de rock star on a jamais aimé, alors si tu t'es fait mal recevoir, peut-être que tu aurais dû laisser ton poney à l'entrée.
Prends en de la graine, ça peut servir pour la suite.
On nous a juste pris de haut, un peu comme vous le faites là, finalement. Des concerts on en a fait beaucoup, sur Stras et en dehors, même en Allemagne et jamais nous n'avions été reçus comme ça. Donc désolé, mais soit vous étiez, ce jour-là, de très mauvaise humeur, dans votre intégralité, auquel cas on a vraiment très curieusement manqué de chance, soit vous ne vous rendez même pas compte de votre condescendance. Je vous laisse vous occuper du poney ....
Mais suite eux critiques envers le personnel je monte au créneau. Je les connais bien et je les ai choisi moi-même. S'ils ne sont pas dans une attitude d'accueil bienveillante ça n'est pas dû à leur humeur changeante, et pas de chance, tous en même temps de surcroît.
Vous n'êtes certainement pas les seuls à vous être senti mal reçu, je me souviens par exemple avoir personnellement envoyé chier Eddie des Hot Rods, tout aussi légendaire qu'il ait pu être, et tout aussi heureux que j'aie pu être d'avoir la chance de l'accueillir.
Notre attitude a toujours été adaptée à la situation, et certaines situations ont pu nous gonfler.
Si la fermeture du club te fait plaisir, tant mieux mon coco, mais ça ne fait pas de toi le premier ni le dernier.
Je suis fier de mes employés, de leur investissement, et les artistes et le public les ont appréciés pour leurs qualités humaines.
Donc au final, ta rancœur je m'en tape, je n'ai jamais chercher à plaire, mais je ne te laisse pas salir leur image.
J'ai fais jouer entre 10/15 groupes au Mudd, l'accueil a toujours été agréable.Voilà qui redresse bien la moyenne il me semble.
Je pourrais aussi te dire qu'à chacune de mes visites j'ai eu un rapport sympa avec les serveurs et les patrons.
Après chaque fois que je me suis comporté en petit con bourré ou en petit con tout court le personnel soit faisait son travail en m'accueillant sans pour autant faire plus que le minimum (c'est normal, tu as sûrement déjà rencontré des gens en soirée qui n'étaient pas d'un contact agréable, imagine-toi devoir les servir en plus), soit m'indiquait poliment la sortie.
Je sais pas, vu ton message des plus déplaisants tu n'étais peut-être pas au top de ta forme le soir où vous y avez joué (ce qui se comprend tout à fait si vous étiez en tournée, la fatigue, toussa toussa quoi) et pris dans ton effet tunnel tout a du te sembler désagréable.
Mais je ne peux m'empêcher de penser au vu de ton prénom, si il ne s'agit pas d'un pseudo et que tu es musicien et ou compositeur de musique électronique et de Strasbourg que tu abuses en trashant comme tu le fais.
Si c'est le cas tu devrais savoir ce qu'il en coûte financièrement de faire de la musique, ce qu'il en coûte à titre personnel, ce qu'il en coûte de maintenir un investissement à flots, comme par exemple un studio d'enregistrement.
En même temps si c'est papa qui paye tout c'est sûr que c'est un concept qui peut rester abstrait
La vie de famille est une chose très prenante mais dans mon cas ça n'est pas la raison pour laquelle j'ai décidé d'en finir.
Toutefois la conséquence est inverse, fermer ce club aura certainement un impact positif sur ma vie privée!
Merci cordialement la direction
SW