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Ford rejette la nouvelle proposition de Punch pour l’usine de Blanquefort

Mardi, le groupe belge avait fait une nouvelle proposition de reprise. Elle a été rejetée par Ford Motor Company le lendemain.

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Ford rejette la nouvelle proposition de Punch pour l’usine de Blanquefort

« Sans surprise, Ford a rejeté le dernier projet de reprise proposé par Punch. Nous n’avons pas plus de précisions sur la façon dont cela s’est passé, on suppose que Ford a été expéditif et aussi peu coopératif qu’auparavant. »

Le communiqué du syndicat Cgt-Ford est amer. La réunion entre Punch Powerglide et Ford Motor Company ce mercredi soir à Cologne en Allemagne n’a pas apporté une bonne nouvelle au lendemain de la nouvelle proposition de reprise du site de Blanquefort par le groupe belge, même si les salariés n’y croyaient pas vraiment. Ils restent cependant déterminés :

« La fermeture de l’usine reste pour nous injustifiable et scandaleuse (Ford fait des milliards de dollars et a empoché des dizaines de millions d’euros). Le gâchis est énorme, 850 emplois directs et près de 2000 emplois induits. C’est une catastrophe pour la région. C’est pour cette raison que nous refusons de nous résigner à cette liquidation, que nous refusons que l’usine devienne une friche. »

« Il doit y avoir un plan B » soutiennent les salariés. Leurs représentants comptent désormais, lors de la réunion prévue la semaine prochaine avec Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, batailler « pour une véritable solution “originale”, [et] pour que l’Etat et les collectivités territoriales travaillent sur une stratégie industrielle, pour qu’une activité soit trouvée rapidement et soit installée dans les mois qui viennent sur le site ».

« Une législation insuffisante »

Alain Juppé, maire de Bordeaux et président de Bordeaux Métropole, déplore ce rejet « alors même que ce projet aurait permis d’assurer le maintien du plus grand nombre d’emplois possibles et l’espoir d’une pérennisation du site industriel de Blanquefort, avec des perspectives de développement dans l’avenir » :

« Bordeaux Métropole, en lien avec la région Nouvelle Aquitaine, mettra tout en œuvre pour contribuer à l’implantation de nouvelles activités sur le site et demande à l’Etat d’exiger de Ford de prendre enfin ses responsabilités pour financer un vrai plan de revitalisation du site. »

Il ajoute :

« Cette législation, qui impose à un groupe de rechercher un repreneur sans lui donner l’obligation d’accepter un projet de reprise crédible, ni d’assurer un volume de commandes permettant d’assurer la transition, est manifestement insuffisante. »

« Patrons voyous »

Dans un communiqué, Jean-Luc Gleyze, président du Conseil départemental de la Gironde et Christine Bost, première vice-présidente, accusent la direction de Ford « d’être des patrons voyous, cyniques et uniquement motivés par le profit de leurs actionnaires ».

A l’attention des salariés et de leurs familles qui « vont payer au prix fort cette décision indigne et scandaleuse », ils affirment : « Nous ne les laisserons pas tomber. »

Le communiqué conclut enfin que « la Gironde a bien entendu demandé à Ford la restitution des sommes qu’elle lui a versées ».


#usine no futur

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