C’est l’histoire de deux partenaires qui n’ont jamais cessé de se faire la guerre. À quelques semaines de sa dissolution, l’Institut de cancérologie de Strasbourg (Icans) résonne encore comme le théâtre d’un conflit. D’un côté, le Centre de lutte contre le cancer Paul Strauss est accusé d’avoir provoqué un déficit de plus de neuf millions d’euros par an pour l’hôpital public strasbourgeois. De l’autre, le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Strasbourg et ses fonctionnaires sont perçus comme incompatibles avec une structure privée. Comme l’affirme le représentant du personnel Force Ouvrière Philippe Sebastian, « dès le départ, on savait très bien que cela ne pouvait pas fonctionner. »
Des négociations confidentielles
Nommé directeur des Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) en février 2024, Samir Henni a rapidement posé un ultimatum au directeur du Centre Paul Strauss et de l’Icans. Soit Xavier Pivot acceptait de négocier une gouvernance plus équilibrée, soit l’Institut de cancérologie finirait dissous au 1er janvier 2026. C’est la seconde option qui l’a emporté. Depuis, les directions du CHU et du Centre Paul Strauss (CPS), assistés de leurs avocats parisiens, négocient la fin de leur partenariat au cours de réunions confidentielles. Ces échanges doivent permettre de répartir les locaux, les personnels ainsi que les domaines d’activité.
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