

La Semencerie, rue du Ban de la Roche (photo NH/Rue89 Strasbourg)
« IDFIX » : ce tag gangrène de plus en plus les murs de Strasbourg. Et s’il fallait un seul terme pour qualifier ces cinq lettres, celui d’ordure conviendrait parfaitement. Son auteur les jette ici ou là et semble ressentir une certaine jouissance à souiller les murs de la ville. Si le tag a surgi ostensiblement en automne dernier, il n’est pourtant pas nouveau.
Voilà peut-être un peu plus d’un an que j’ai aperçu pour la première fois le tag. Je ne sais plus exactement quand et où. Evidemment, mon cerveau, après l’avoir remarqué, s’est sans doute empressé de l’oublier. Car on ne peut pas dire que le tag «IDFIX », sous l’expression d’un entêtement abruti par l’atrophie du langage « sms-kikoo-lol », brille par l’ingéniosité de sa calligraphie. Sur FlickR, un photographe lui a même décerné le titre de « worst tag artist in Strasbourg ».
Mais sans doute l’ai-je croisé une ou deux fois encore en ressentant moins de l’aversion qu’une envie de réfléchir à son sens. Car je ne suis pas réticent du tout à l’art urbain. Les œuvres de Banksy, par exemple, sont celles d’un génie, intelligentes, provocatrices parfois mais toujours poétiques.

Rue Thomann (photo NH/Rue89 Strasbourg)

Rue du Fossé des treize (photo NH/Rue89 Strasbourg)
Face à ces « IDFIX », j’ai aussi cru comprendre un message provocateur à l’adresse des personnes trop réactionnaires. L’évolution des pensées, et pour ainsi dire la pensée évolutive, est bien meilleure et bénéfique que la complaisance dans des idées asthéniques. En somme, j’y voyais une exhortation à abandonner les idées fixes qui éperonnent de temps en temps notre cerveau alangui.
Sauf que le message ne passe plus au-delà d’une certaine bienséance. Concrètement, revoir le tag sur un véhicule d’entreprise a ruiné toute la sympathie que je pouvais généreusement accorder à quelqu’un qui m’a permis, un certain moment, de réfléchir. Après avoir rencontré de nouveau le tag sur les wagons de fret au port du Rhin, le coup suprême m’a été asséné lorsque j’ai vu que la porte d’entrée de mon immeuble en avait été « gratifiée ».

IDFIX et autres tags (photo NH/Rue89 Strasbourg)
L’auteur du tag, si l’on ne peut pas dire vandale (voir le statut juridique du street art en France) a franchi une limite qui l’inscrit dans une toute autre démarche.
Il ne s’agit plus d’essaimer quelques réflexions succinctes. En dégradant n’importe quel bien public ou privé, le taggueur est entré dans une course à la popularité. Il tague les murs comme les chiens pissent contre les arbres. Tout est bon pour marquer son territoire. Le tag, ou le « blaze » selon le glossaire des graffeurs, est alors une sorte d’autographe minimal imposé à la vue de tous. IDFIX, dans son tag le plus riche, se dit être un « serpent » (photo Flickr). Peut-être sa queue frétille-t-elle à chaque nouvelle signature…
Et malheureusement, la popularité se fait sentir. Sur Webstagram, il est possible de suivre le hashtag « #IDFIX ». Leur profusion fut même à l’origine d’un « challenge ». L’objectif : partager le plus de photos des réalisations sauvages. La « chasse aux trésors » de l’instagrameuse @mélaniie67 lui a permis de remporter haut la main le défi (voir le montage photo). Mais ce genre de pratique n’a pas bonne presse dans le monde des graffeurs professionnels. Dans un précédent article (voir l’article de Rue89 Strasbourg), un vétéran dénonçait :
« Ce genre de tags décrédibilise le graff. Les gens retiennent ces tags, qui souvent dégradent l’espace public avec peu de recherche artistique, et ne pensent pas aux dizaines de fresques qu’ils ont vu et appréciées ».

Face à la Place Broglie (photo NH/Rue89 Strasbourg)

Chantier du nouveau Printemps (photo NH/Rue89 Strasbourg)
La quête de renommée est malheureusement nourrie par une émulation bête et méchante. IDFIX a trouvé des rivaux : OLAFF, VOMITO, EKLER entres autres… Et la chasse au territoire ne concerne plus que les murs longeant les chemins de fer, elle se mène au centre ville.
Et bientôt quoi ? Verrons-nous des tags immondes sur les façades de bâtiments historiques, ou à l’intérieur de nos immeubles ? Pourvu que les tagueurs ne se soient pas lancés dans une course sans limite. Car la rivalité de « gangs » peut aller loin dans l’art de salir les villes. Sao Paulo est l’exemple par excellence. Les pixaçãos sont partout. (voir cette vidéo).
Dans le monde du graffiti vandale, le but est de graffer voies ferrées, toits d'immeubles, endroits abandonnés, gouttières... Mais le respect des lieux de cultes sont avant tout dans la mentalité des vandales depuis le début.
Si vous vous interessiez un peu au sujet...
Pour infos, le vandale graffiti (qui je le rappel un jour impressionne positivement les gens puis le jour d'après impressionne négativement...) a été créé par un même type qui taguait à la IDFix au USA.
Pour finir vous citez "Banksy"...
Mais quel rapport ???! Vous allez demander à Booba ce qu'il pense de la montée de la musique Techno à Détroit dans les années 80 ?
Il faut relativiser. Qu'est-ce qui est le plus grave ? : un peu de couleur sur du béton ou griller un feu rouge ?...
Les "graffeurs professionels" sont au graffiti ce que le Rn'B est au rap : de l'édulcoré pour se faire du bénéfice sur le dos une culture dont on revendique l'appartenance tout en pissant dessus. Avant d'écrire un article renseignes-toi. Et si tu veux jouer les critiques d'art en parlant de "génies" oublies pas que Marcel Duchamp a dit : "L'ennemi de l'Art c'est le bon goût".
Sur ce : j'espère t'avoir éclairer et t'avoir démontrer que ton article est un ramassis de conneries et qu'il faudrait que tu penses sérieusement à te réorienter professionnellement mon petit Nicolas.
Bisous bisous
C'est un point de vue qui se défend.
Qu'ils me donnent leur adresse et j'irai pisser dans leur boîte aux lettres et chier devant leur porte. Ce serait ma contribution courageuse et gratuite à l'art. Un art vandale qui peut déplaire. Et ce serait du land art et de l'art éphémère.
Et sutout que l'on ne me dise pas que ce ne serait pas de l'art. Piero Manzoni a produit de la merde d'artiste, dans des boîtes de conserves exposées dans les musées. C'est d'ailleurs l'un des objets les plus hillarants exposé à Baubourg !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Merde_d%27Artiste
=> Vous y croyez vraiment à ce que vous dites? Ne serait ce qu'un seul instant? Le graph fait donc parti de l'histoire de l'art??
"Donc libre à vous de laisser les racistes,les homophobes (c’est tendance en ce moment) …s’exprimer dans des tribunes de votre journal."
=> Vous êtes d'une mauvaise fois impressionnante. Jusqu'à preuve du contraire, critiquer un pseudo ""art"" urbain fait par des pseudo """artistes""" comme le chienchien IDFIX ou autre n'est en aucun cas interdit par la loi.
L'avis de l'auteur de cette tribune ne vous convient certes pas, mais n'allez pas vous ridiculiser (un peu plus) en prétendant que si de tels avis peuvent être publiés, un discours raciste peut aussi l'être.
Expliquez-moi ce qui justifie cette admiration. Pour moi écrire son nom ainsi n'importe où afin d'être vu enlaidit le paysage et dégrade les édifices peints. Ce n'est pas décoratif. J'y vois surtout du narcissisme à vouloir mettre son nom partout. pour marquer un territoire comme les chiens qui déposent leurs crottes.
Mais si quelqu'un peut m'expliquer pourquoi je me trompe, je suis prêt à changer d'avis !
Je connais un commerçant à qui l'"oeuvre de IDFIX a coûté 1500 euros de nettoyage de sa façade en grès...
Passer par l'assurance n'aurait que fait monter sa cotisation. Résultat : pas d'embauche d'étudiant en été cette année.
Et là, je vous dit bravo pour cette touche d'humour exceptionnelle!
"Face à ces « IDFIX », j’ai aussi cru comprendre un message provocateur à l’adresse des personnes trop réactionnaires. L’évolution des pensées, et pour ainsi dire la pensée évolutive, est bien meilleure et bénéfique que la complaisance dans des idées asthéniques. En somme, j’y voyais une exhortation à abandonner les
idées fixes qui éperonnent de temps en temps notre cerveau alangui."
Soit dit en passant, l'artiste de rue ne vend pas ses tags...
Du fait de la gratuité de son accessibilité, son message est déjà une réaction a ce système "d'idées asthéniques" où il semble que tout échange ne peut se avoir lieu que sur une base lucrative.
Bien à vous.
On aime la remise en question sur la place publique, on aime combattre les idées fixes comme mettre un jean à la mode, ou un maquillage dont on s'affuble quand on sort de chez soi,
et que l'on enlève tout de suite à son retour, pour ne pas abîmer le jean, le froisser, le salir avec nos idées fixes bien confortables de "chez soi",
ou tel le maquillage que l'on enlève rapidement le soir pour que ce masque ne ternisse pas le bon teint de nos idées fixes assurant le bon confort de notre "chez soi"....
Super l'article..
Perso, j'aime bien IDFIX..
Tout mon respect en ce qu'il tague des zones à mes yeux inaccessibles...
Quand on se prétend journaliste, encore faut-il savoir construire une phrase. Suis-je le seul à savoir encore écrire le français ?
Donc libre à vous de laisser les racistes,les homophobes (c'est tendance en ce moment) ...s'exprimer dans des tribunes de votre journal.
J'ai hate de voir jusqu'ou ira t on....si la liberté d'expression sur les murs est condamnée, on verra ce qu'il en est de la liberté d'expression chez Rue89
Et ces "vétérans" qui dénigrent les ptits jeunes motivés comme IDFIX en disant que « Ce genre de tags décrédibilise le graff "n'ont jamais eu cette démarche de writer ou bien ont oublié les bases même de ce mouvement. D'un tag fait à la va vite,même "moche",beaucoup ont développé les lettres de leur nom pour en faire aujourd'hui des Noms qui se vendent en galerie ou autre.
La liberté d'expression ne passe pas par le filtre du "beau" donc il faut s'attendre à voir peut être d'autre choses dans ce genre. Car si IDFIX dessinait (eh oui car quoi qu'on en dise,celà n'en reste pas moins que du dessin ) des fleurs partout est ce que cela mériterait un tel article de Rue 89.
Est ce que Rue89 s'indigne de chaque panneau publicitaire installé dans la ville ? et pourtant ni vous ni moi n'y pouvons quoi que ce soit.
En tout cas Idfix aura réussi son coup en inscrivant une fois de plus son nom quelque part.
( exemple à New York avec Taki183: http://1.bp.blogspot.com/-C1eSULITxhY/TvAT0fzkTiI/AAAAAAAAEo8/kPiHYSLA8-E/s1600/taki183.jpg ).
IDFIX est en partie un retour aux sources de ce mouvement. Les artistes que vous citez dans votre article trouvent que ce "blaze" inscrit un peu partout dans la ville décrédibilise le graff' alors qu'en fait le graff' a commencé de la sorte.
IDFIX en dérange beaucoup mais c'est son art, un art vandale certes, mais son art. Et l'art ne plaît pas toujours.
Ne vaut il pas mieux voir une signature sur un mur même si elle vous est imposée qu'une publicité elle-aussi imposée à chaque coin de rue?... Au moins lui vous fait réfléchir quand à l'art, au statut de l'artiste et à sa volonté et ne vous asservit pas en vous proposant tous les deux mètres le nouveau rasoir ou la nouvelle crème. Il n'écrit d'ailleurs pas de slogan, vous êtes libres de penser ce que vous voulez avec lui, pas de dictat.
P.S.: quelle déception qu'un journaliste écrivant des articles sur la culture et la société soit aussi peu ouvert d'esprit et aussi peu documenté...
Au moins la pub elle change régulièrement et il lui arrive d'être jolie ou drôle.
Par contre l'art vandale de Idfix me gênerait pas exposé dans un lieu adapté, un musée, une galerie... Mais pas qu'on nous l'impose chez nous et qu'on paie pour le faire disparaître.
J'apprécierais qu'il pratique l'art éphémère en écrivant avec de la craie ou du blanc d'Espagne.
Ces lardons informes, qui feraient mieux "d'occuper les bibliothèques et de se demander ce qu'ils ont fait pour leur pays" (Pasteur) avant de nous polluer avec leurs déjections visuelles, ces enfants-roi couvés par leur maman et par une société aliénante à travers son assistanat forcené et castrateur, contemplent avec elles fièrement leur caca sur les murs avant qu'une cellule psychologique ne soit mise en place pour que le petit comprennent la dimension certes répréhensible mais tellement ludo-éducative de sa merde et soit excusé par des adultes copains impuissants, lobotomisés par le discours médiatique bien-pensant totalitaire, le consumérisme et le mercantilisme et nous préparent ainsi des générations d’égoïstes centrés sur leur nombril et leur occupations stériles de nazes décérébrés.
Nicolas tu peux toujours effacer mon commentaire mais tu perds ton temps! Peut-être ne supportes tu pas le mot ignorant?
Il fût une époque où les arbres avaient également à subir ce genre de sculpture à proximité des villages.
Ce n'est pas réac de dire qu'il y a des lieux qui ne sont pas appropriés aux graphs/tags
si ça sa te derange va pas en IDF, parce que idfix c'est rien comparé à ce qu'on peut voir sur paris.
je me rappel quand j'ai déménagé, quand j'ai vu les tables des salles de classe strasbourgeoises toutes propres je pensais qu'elle etaient neuve, en fait non.
Il y a tres peu de tags, graff etc. à strasbourg, profites en.
Il me tarde de le serrer et de lui graver son blaze au goudron sur son torse pré-pubère
Du coup des panneaux sont apparus sur les murs du musée d'Art Moderne! Le pays des droits de l'homme perd de ses couleurs et surtout la pratique sportive "originale" est critiquée; au lieu d'être écouté!
Je ne sais pas si "monomaniak" a une démarche de création. Si c'est le cas, à la vue de omniprésence de ces tâches d'encre dans la ville, ces "créations" deviennent aussi intrusives et répétitives que la publicité, surtout avec ce pseudo à la limite du hashtag...
Plutôt que de râler, le mieux est encore de changer les choses, rendre ces pauvres "IDFIX", plus beaux ou plus rigolos. La situation de "arroseur arrosé" soulignera l'ironie de la situation.
M'enfin, je dis ça, je n'habite pas à Strasbourg...
"Insultant pour les vrais grapheurs" - grapheurs qui ont commencé egalement, dans la rue. Ah, mais j'oubliais, maintenant, c'est devenu un art à part entiere dans la tete de la plupart car on lui a donné un nom englobant la chose. Ce fameux "streetart". Ces memes fameux artistes "graffeurs" qui ne font plus une seule chose dans la rue, parce qu'ils sont trop occupés à faire des toiles et a les vendre. Ce qui va, ethiquement, completement à l'encontre des valeurs du graffiti, du vrai.
Je trouve également plus que terrifiant que l'on puisse considérer comme non artistique un lettrage carré et brut, alors qu'une fois de plus, la plupart des gens ne sauraient lire un lettrage "tag" réel.
Petite citation qui illustre tres bien cette précédente phrase :
"Verrons-nous des tags immondes sur les façades de bâtiments historiques, ou à l’intérieur de nos immeubles ? Pourvu que les tagueurs ne se soient pas lancés dans une course sans limite. Car la rivalité de « gangs » peut aller loin dans l’art de salir les villes."
J'avais comme idée que Rue89 faisait partie de ceux qui ne jugent pas et donnent de l'info sans jugement de valeur. Article insultant, qui sent le stéréotype pré-conçu.
Et sérieusement, parler de Banksy, c'était la goute d'eau dans l'hilarité provoquée par le ridicule. Peut etre le seul artiste de streetart qui a su marquer son époque, mais qui provoquait le meme genre d'articles ridicules, quelques années en arriere.
Effet de deja vu?
Et puis vraiment, "Il ne s’agit plus d’essaimer quelques réflexions succinctes. En dégradant n’importe quel bien public ou privé, le taggueur est entré dans une course à la popularité"... Non mais ho, il faudrait que les taggueurs ne soient que des gentils vandales, avec de jolis messages bien niais ? (à la Banksy, c'est bien ce qu'il fait parce que c'est/c'était du "vandalisme poétique", mais du vandalisme quand même, heureusement !) Et il serait moins grave de "dégrader" du public que du privé ??
Le street-art s'est institutionnalisé, de Basquiat à Banksy (et c'est parfois une très bonne chose), mais c'est pas plus mal qu'on trouve aussi parfois la preuve que ce n'est que l'expression brutale, éphémère (toujours), et un peu stupide (ça fait du bien aussi) de, au fond, n'importe qui.
Bref, un article très pompeux, qui prétend rendre hommage au "vrai" graffiti, pour mieux assassiner ce qui naît. J'espère que tu te remettras du "coup suprême [qui t']a été asséné", parce que ça ne risque pas d'être le dernier.
je peux comprendre, en tout cas en partie, tes arguments. Mais le fait qu'il y ait plusieurs auteurs ne change pas grand chose à l'ennui produit par ce message répétitif pour les passants. Mais peut-être ne s'adresse t-il pas aux passants ?
En tout cas, fan de graffitis, je trouve souvent, au hasard de mes balades en ville, des textes plus intéressants, étonnants, drôles etc et qui ne demandent probablement pas des temps d'exécution beaucoup plus longs qu'IDFIX.
En revanche du temps d'élaboration…
On aime ou aime pas, on comprend ou on ne comprend pas, mais quand on se prétend journaliste, on applique un minimum de déontologie journalistique, et on garde ce genre de torchon pour son blog perso qui n'engage que soit!
Je n'ai rien du vieux con réac, ni même du mec fermé d'esprit mais il faut comprendre que ce genre de bouse pollue produit par UNE personne (ou quelques unes) pollue l'espace vusuel de TOUS LE MONDE!
Et si aucune critique, quelle qu'elle soit, ne trouve grâce à vos yeux, dites vous peut être que les "cons fermés d'esprit", c'est vous!
En comparaison, ses tags dans la ville (sans esthétiques ni signification pour personne sauf un groupe restreint de gens qui planent dans leur monde), ça vaut autant que les gros cons qui font chier leur chien sur le trottoir sans ramasser sous le prétexte que c'est leur droit!
il n'a pas sa place sur les murs, portes et autre supports urbains.
Vos collègues parisiens font mieux leur travail.
Voir cet article qui défend - au moins implicitement - les "vrais" graffeurs (pas les "graffeurs professionnels" ou les pochoiristes à succès comme BANKSY)
http://www.rue89.com/2012/10/25/un-gang-de-tagueurs-anarchistes-arrete-delirant-selon-leurs-proches-236515
Voir aussi les très bons articles de Hugo Vitrani sur Mediapart:
http://blogs.mediapart.fr/blog/hugo-vitrani
Drôle de façon de traiter du graffiti pour une franchise "de gauche". Un tropisme régional sans doute.
Et puis personne surf sur la vague de ce types tags (pas travaillé), la plupart des gens les trouvent sans intérêts.
C'est vraiment fou qu'il y est des gens qui défendent ces graphs ...
Même si cela ne cautionne en rien l'action d'IDFIX, une flopée d'artistes qui pullulent en galerie sont issue du "tag fait en 2sec", ou réalisent "ce types tags (pas travaillé)". Si vous aviez fait un tour à St'art au Wacken vous auriez pu admirer des oeuvres de Jonone, qui se vendent jusque 30 000€. Et c'est pas aux arts déco qu'il a apprit à peindre mais sur les murs et métros de New York ou Paris. Un parmi tant d'autres. Mais encore faudrait-il que l'auteur s'intéresse vraiment à ce (vaste) sujet.
D'ailleurs, peut-être y a-t-il différentes mouvances dans le tag qui vous dépassent ? Fort heureusement, il n'y a pas que le beau graffiti à papa cautionné par la mairie sur un module de skate s'il y a le logo du conseil général. La complaisance reste et restera l'ennemi du graffiti.
Idfix and co, des amuseurs sans style qui veulent juste rendre moche quelque chose pour être en harmonie avec.
"... le coup suprême m’a été asséné lorsque j’ai vu que la porte d’entrée de mon immeuble en avait été « gratifiée ». L’auteur du tag, si l’on ne peut pas dire vandale (voir le statut juridique du street art en France) a franchi une limite qui l’inscrit dans une toute autre démarche."
Pour les reacs de "gauche" pas digne de l'expression culturelle du street art, pas du niveau de Bansky...de la pollution visuelle...
Ce n'est pas l'art qui devrait être dans les musées, mais vos idées putrides et votre vision marchande et etriquée de ce qui est de l'art ou non.
personne pour gueuler contre la pollution visuelle des milliers de panneaux publicitaires qui font de nos rues de galeries marchandes..
IDFIX et ses potes sont ptet juste des VANDALES qui se réapproprient les murs... je refère un tag IDFIX ou un bon vieux "merde a celui qui lira" qu'a vos pubs pour alcools, télés, Mac poubelle et cie.
Ou dans une version actualisée du Dictionnaire des idées reçues de Flaubert. Entrée "Street art"...
Je pense que c'est un trop gros amalgame bien médiocre qui est sûrement fait pour la plupart, entre graffiti/tag, street-art, pochoirs et "pièces" de grande ampleur. Un tag, un graffiti, ne revendique absolument pas la même chose qu'une oeuvre de notre cher Banksy, bien souvent (trop?) cité dans vos réponses.
Un tag, c'est l'expression d'une identité, l'écriture d'un nom, dans tout ce qu'il y a de plus primitif. Il marque l'instant, le geste, la place qu'a pratiqué à un moment le graffeur. Certains développent un aspect calligraphique travaillé, alambiqué, dans un but visuel. D'autres ne le font pas et insistent sur le geste en lui-même. Pour moi, et je pense, pour bien d'autres personnes un minimum informées, c'est ça, le tag. Apposer son nom pour baliser le territoire.
Quand j'entends certains d'entre vous dire qu'ils "aiment bien le tag mais pas IDFIX", ça me fait doucement rire.
Allez voir les tags d'un des tous premiers tagueurs : TAKI183. Il me semble que l'aspect visuel et calligraphique n'est pas très "travaillé". Ce sont des signatures que certains pourraient qualifier "d'ordures", révélant par là même une très grande finesse d'esprit de leur part.
Pour les plus feignants, voici un lien vers un article du New York Times datant du 21 juillet 1971 : http://www.woostercollective.com/takitimes.jpg
C'est marrant, il est question des dégâts matériaux causés par TAKI183. Exactement le même type de réflexion insipide dont il est encore question aujourd'hui dans la plupart des commentaires.
Quarante ans après.
Je pense vraiment que la plupart des lecteurs sont des boeufs qui ne s'alimentent visuellement que de grosses pièces où les couleurs sont clinquantes, où les formes sont là pour flatter l'oeil, où les "messages véhiculés" sont uniquement bateau, vont de soi, et font appel au bon sens de chacun et que chacun ne peut qu'accepter ("faites l'amour pas la guerre", "les fleurs dans la ville c'est bien", "j'aime pas les militaires") dans un souci de convention sociale. "Parce que dessiner ou écrire dans la rue c'est bien quand c'est joli."
Ce sont ces mêmes personnes qui disent "aimer" le tag, et critiquent les graffeurs qui se placent dans le prolongement même des tous premiers tags qui ont pu être posé, et qui se placent dans l'esprit véhiculé au début : poser son nom, pour se faire remarquer et pour se montrer exister et non pour plaire.
Allez lire des articles de François Chastanet, théoricien et calligraphe (oui, il va falloir ouvrir des livres et se documenter un peu plus). Je pense que ça peut en aider beaucoup.
Bien à vous.
Je pense que cet article n'est pas vraiment utile, dans le fond.
Il ne fait que répéter des banalités déjà répétées des centaines de fois à propos du tag : "moche", "dégradation du bien public", "sale", "bête", "inutile".
Et alors ? C'est pas nouveau.
Et ce qui me fait bondir, c'est qu'il démontre vraiment un certain égoïsme de la part de l'auteur (je m'excuse par avance de tout ce que je pourrai avancer, si ces quelques arguments vous écorchent lors de votre lecture). Si j'ai bien compris, le graffiti lui paraissait au départ intéressant, et éventuellement comparable à une oeuvre (de notre cher, tendre, vénéré, et oh bien trop cité) Banksy dans son sens. Manque de pot, ça ne l'a pas été. Car ce n'était tout bonnement pas son but. Jusque là, tout va bien. Mais ce qui l'a réellement poussé à écrire l'article, c'est qu'un beau jour, c'est sa porte d'entrée qui s'est retrouvée taggée par IDFIX. Et là, ça n'allait plus.
"Tant que c'est chez les autres, je tolère. Quand c'est chez moi, ça ne va plus."
Et la comparaison avec les Pixação de São Paulo... je la trouve vraiment déplacée. Cela n'a vraiment rien à voir. Tant au niveau du contexte politique, social et économique dans lequel est ancrée la ville (sur-urbanisation, prépondérance des panneaux publicitaires, favelas...), qu'au niveau du type de graffiti, dont les codes calligraphiques sont très précis. Et les bandes dans tout ça... bref. Je ne vois pas le lien.
Qui se souvient de Bidol, Macia...???
Le truc de poser son blaze c'est juste un "j'existe et je t'emmerde",a poser PARTOUT, surtout aux endroits les plus improbables et/ou inaccessibles.
quelqu'un se souvient de "Chaka" aux states a qui la police reprochais des dizaines de milliers de tag?
Merci Lena de ta contribution, enfin une réponse qui fait plaisir à lire !
LAISSEZ MOI RIRE, BANKSY EST UN ESCROC
Ce idfix il ne sait peut etre pas tagger, mais au moins il ne fait pas de millions d'euro de profit sur le travail d'autres gens (comme l'a fait banksy en pompant sans aucun respect BLEK le rat)
bref, tout simplement don't feed the troll, idfix veut qu'on parle de lui, c'est ce que vous faites, alors allez nous pondre un article sur les graffeurs de l'époque, les "macia" les "est" ... sa risquerait de s'apparenter à du journalisme (pour changer !)
Ce billet qui vous déplaît tant aura permis à chacun de s'expliquer et d'exposer ses arguments.
Je pense que c'est bien là l'intérêt d'un média tel que Rue89, et je les en remercie.
Les tag iDfix au contraire ne se démarquent en rien de la moyenne des tag des villes européennes. Leur banalité les rendrait même invisibles si le ou les lascards n'était pas si stakanoviste.
En attendant c'est à cette masse qu'on impose le graff. Enfin "impose" c'est pas complétement vrai; il y en a que j'ai plaisir à retrouver, et je m’arrête sur certain ... Mais là le IDfix, il faut bien reconnaitre que c'est rien d'autre qu'un connard sans talent. Si il en a dans d'autres réalisations, et bien qu'il partage plus souvent.
Mais c'est une fois que j'ai dit ça que tu dois te dire "encore un esprit obtus du PMU" ! De mon côté que je veux entendre un esprit obtus à propos du graff, je vais du côté des pseudos spécialistes, ceux qui ne peuvent pas comprendre que ça nous emmerde, voire même qui s'en réjouisse ! Après tout vous êtes là pour faire passer des messages, faire évoluer la société : vous êtes investit d'une mission qu'on ne peut pas comprendre ...
C'est tellement moche de croire que les gens n'auront plus les idées fixes avec un tag si redondant, et si pauvre ... si fixe. Ou alors l'idée est peut-être de se foutre du monde en leur montrant à quel point leurs idées sont fixes via la fixité ...
Dans ce cas on est dans notre droit de dire que c'est ou ce sont des connards sans talent
Bien que tu n'ai pas l'air de croire que c'est possible, je ne suis pas si éloigné de graffeurs qui font des bouses comme celle d'IDFIX, et c'est d'ailleurs un grand sujet de désaccord. Mais je suis certain qu'ils adorerons que je leur propose une surface à taguer avec l'accord du propriétaire. Même si l'essence même du graff "c'est le danger" parce que vous êtes trop des fous, ça ne se refuse pas ...
J'ai déjà du mal à entretenir ces choses là avec les dégradations du quotidien, mais si en plus un connard viens me taguer dessus ça va pas le faire ... Je suis prof, et je me vois mal me ramener au collège avec ma voiture qui a déjà 15 ans, et qui en plus sera tagué ...
Parce qu'il faut le dire ça aussi, les véhicules où l'on voit IDFIX, ce ne sont pas des Mercedes de l'année en cours, mais bien des vieilles camionnette d'ouvriers, dont on sait à l'avance qu'il ne vont pas avoir les moyens de retaper ces conneries ... Ca c'est du courage !
Tu peux me prendre de haut avec ton histoire de Scarlett Johansson si tu le veux, mais elle a au moins le mérite d'avoir "un art" (ou appel ça comme tu veux) qui à priori est cohérent avec le public qu'elle veut toucher.
Mais peut-être que précisément, IDFIX fait de l'art pour toucher le sommet de la pyramide, en leur montrant que même le graff vient d'en haut, avec le but d'éloigner la base ...
Pour le tattoo de Scarlett c'était juste une illustration de la bêtise ambiante car il n'y a pas que ce que la majorité trouve beau qui existe, et qui plait. Les gens ne comprennent déjà pas le graffiti, alors les différentes mouvances dans le graffiti, c'est peine perdu !
Quelqu'un qui taggue risque de se retrouver privé de liberté et de se faire violer toutes les nuit pendant des mois, alors que des lunettiers importent 700kg d'une drogue assassine sans risquer rien du tout, c'est ça que je trouve révoltant et contre lequel il faudrait faire un billet
Je vous propose qu'il fasse un article du même style au sujet de Gauino ou de Sarko, qu'on rigole....