Les professionnels du secteur médico-social se sont mobilisés dans la matinée du mardi 30 novembre, place de la République, à Strasbourg. Travailleurs sociaux, éducatrices spécialisées et autres professionnels réclament une revalorisation des métiers de l’accompagnement à la personne. Retour en images.
« Ségur imposture », chantent en chœur les manifestants réunis en arc de cercle devant l’entrée de la préfecture, place de la République, à Strasbourg. Plus de 1 000 personnes étaient présentes ce mardi 30 novembre, principalement des employés du secteur médico-social, pour interpeller l’État et l’opinion publique concernant leur situation.
Ils se considèrent comme les « oubliés » du Ségur de la Santé. Selon le statut de leur structure, certains employés du corps médico-social ne bénéficient pas de l’augmentation de 183 euros nets par mois, alors que le secteur et ses bas salaires rencontrent des difficultés pour recruter. C’est également le cas des éducateurs, des professionnels de la protection maternelle et infantile, ou de l’aide sociale à l’enfance. Alors que le gouvernement doit mener des négociations avec « l’ensemble des financeurs », les manifestants réclament une « revalorisation salariale pour tous ».
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Margaux Himber, assistante sociale au centre de Harthouse et Manon Wieser, Ludivine Rochelle, Barbara Bosc, psychologues cliniciennes et du développement : « On travaille dans la fonction publique alors qu’on pourrait toucher plus dans le privé mais on ne nous accorde même pas les 183 euros d’augmentation par mois du Ségur de la Santé ? D’autant plus dans un secteur où l’on a du mal à recruter ».
Un manifestant brandit une pancarte devant place de la République, à Strasbourg.
Célia Wagner, éducatrice spécialisée en foyer, au sein de l’institut Mertian : « On est là pour la revalorisation du salaire et de l’emploi. Je gagne 1 600 euros par mois sachant que pour arriver à ce montant je dois travailler les dimanche et jours fériés. On peut faire jusqu’à 44 heures en une semaine de travail. On fait un métier très important alors il faut que ça bouge ».
Un manifestant brandit une pancarte devant place de la République, à Strasbourg.
Pauline Mabru, aide-soignante au centre de Harthouse : « Dans notre cas, on fait partie de la fonction publique et on est même pas concerné par le Ségur de la santé. On fait tous le même travail mais on n’est pas payé pareil. On est ici aujourd’hui pour les 183 euros qu’on n’a pas eus ».
Béatrice, aide médico-psychologique (AMP) et Nadia, cuisinière, travaillent toutes les deux au foyer d’accueil médicalisé Pierre Valdo : « Dans le secteur médico-social, tout le monde n’a pas eu les 183 euros du Ségur de la santé et ça créé des inégalités. Je (Béatrice) suis ici pour les non-diplômés qui n’ont pas eu le droit à une revalorisation salariale. Il faut qu’ils en aient une ».
Oui, je suis tout à fait d'accord avec cette revendication salariale et je pense qu'il faudrait que nous ayons toutes et tous un badge avec notre nom, notre statut professionnel et notre salaire net pour que nous puissions tous constater la misère salariale dans notre pays...
Ne vous laissez pas faire ! *
La solidarité entre tous les soignants s'impose.