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Inscriptions aux activités extrascolaires, l’autre galère de la rentrée

C’est le corollaire de toute rentrée pour les familles souhaitant inscrire leurs enfants à des activités extrascolaires. Guitare ou piano, échecs ou judo, danse ou peinture, les propositions ne manquent pas à Strasbourg. Mais les places sont parfois rares et les prix peuvent varier du simple au double. Petit guide pour s’y retrouver dans cette galère de début d’année.

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Inscriptions aux activités extrascolaires, l’autre galère de la rentrée

Les cours de musique sont accessibles dès 6 ou 7 ans en fonction des structures (Flick / Orchestre universitaire de Strasbourg / CC)

Lundi : derniers achats de fournitures scolaires. Mardi : rentrée des classes. Mercredi : inscription de Jeannette à la flûte et d’Antoine au judo. C’est l’agenda de rentrée bien chargé des parents d’enfants scolarisés, qui cumule souvent ces corvées avec leur propre reprise du travail. Pour ceux dont les enfants démarrent une activité extrascolaire, pas toujours facile de jongler avec les dates d’inscriptions et les créneaux horaires à empiler, d’appréhender les différentes structures qui proposent ces activités et de s’y retrouver dans les grilles tarifaires.

1 – Les différents types de structures

A Strasbourg, comme ailleurs en Alsace, le tissu associatif est dense. Subventionnées par les communes, de nombreuses associations de quartier proposent des cours de danse ou de musique, de sport ou d’arts plastiques. Certaines sont rattachées à des centres socioculturels, d’autres non. Il existe aussi des écoles ou des cours privés.

  • Les écoles associatives, de musique ou autres, sont souvent rattachées à un centre socioculturel de quartier. C’est le cas par exemple pour les écoles de musique de Neudorf, de la Montagne-Verte ou de l’Esplanade (l’ARES). D’autres – toujours pour la musique – sont indépendantes, comme le CAMS (école de musique de Strasbourg-centre) ou le Centre musical de la Krutenau (CMK) aux Bateliers, le Carré d’art pour la danse. D’autres écoles sont rattachées à une salle de spectacle, comme l’école de musique et de danse de Pôle Sud à la Meinau ou les ateliers théâtre aux TAPS (pour adultes). Il en est de même pour les clubs sportifs.
    Ces écoles sont en règle générale subventionnées par les collectivités, et notamment par la Ville de Strasbourg, qui publie par exemple sur son site la liste des écoles de musique qu’elle soutient.
  • A Strasbourg, on compte également deux conservatoires : le Centre chorégraphique de la ville de Strasbourg d’abord. Situé rue Sellénick au Palais des Fêtes, il est ouvert aux enfants dès 4 ans pour une pratique amateur. Le Conservatoire de Strasbourg ensuite, installé dans le Palais de la musique et de la danse place de L’Etoile, d’envergure régional. Il propose trois disciplines : musique, danse et théâtre. A noter aussi la création en 2011 d’un Ecole municipale des sports qui propose des initiations tout au long de l’année.
  • Les écoles privées et les cours privés sont légion. En musique, on peut citer l’école Veit rue du Vieux-Marché-aux-poissons, ou Kammerer, boulevard de Lyon. Les tarifs, non subventionnés, sont généralement plus élevés que dans les écoles associatives agréées.
Danseuses en herbe (Flick / Christophe Losberger / CC)

2 – Les dates d’inscriptions

Les structures ouvrent toute cette semaine, les cours démarrant le plus souvent mi-septembre voire fin septembre. A l’école de musique et de danse de Pôle sud par exemple, les inscriptions sont ouvertes depuis hier mardi et ce, jusqu’au 14 septembre. Les cours commencent le 17, les inscriptions étant toujours possibles ensuite, là où il reste des places. Laurence Schindler, responsable de l’accueil et des inscriptions, précise :

« Pour la première fois cette année, nous avons proposé à nos anciens élèves un système de réinscription en juin. Mais il reste encore 50% de places disponibles. »

Ailleurs, ce pourcentage varie. A l’école de musique de Neudorf par exemple, le turn over annuel n’est que de 30%. Chaque année, 10% des demandes, souvent tardives (fin septembre ou après), ne sont pas satisfaites. Pour s’inscrire au judo avec l’ASPTT, qui intervient à Kœnigshoffen, Hautepierre, Schiltigheim, au Parc des Poteries et à l’Elsau, on peut télécharger sur le site internet un dossier et le renvoyer par courrier. Les inscriptions sur place démarrent le 10 septembre, en même temps que la réouverture de l’école (centre sportif ouest de Kœnigshoffen).

Pour certaines activités, il est également possible de passer par le guichet unique de rentrée scolaire, ouvert dans différents quartier du 7 au 16 septembre. C’est le cas par exemple à Hautepierre, où l’ouverture du guichet unique est programmée par le centre socioculturel dans ses murs, mercredi 12 à 14h.

Pour d’autres activités, c’est déjà trop tard. Certains cours sont déjà complets à Graine de cirque, dont les inscriptions démarrent mi-juin et où il faut impérativement se déplacer au Parc du Rhin (jardin des Deux-Rives) pour que la demande soit enregistrée. Au Conservatoire de Strasbourg, les inscriptions avaient lieu au printemps, du 15 mars au 15 mai, « pour les tests de juin », jusqu’au 15 août pour les tests de septembre. Pour les retardataires, ce sera pour l’année prochaine… ou pas.

3 – Les activités où il reste encore de la place

Il y a des sports qui attirent plus que d’autres, le foot plus que l’escrime par exemple. Il y a des instruments qui semblent plus accessibles, des envies d’enfants qui répondent à des « modes », comme le chant il y a 10 ans, quand la Star Ac’ cartonnait à la télé. C’est ce que confie Bertrand Fiard, directeur de l’école de musique de Neudorf :

« Il y a quatre ou cinq ans, tout le monde voulait faire de la guitare ! Et puis ça s’est un peu calmé. Comme le piano, qui est passé de 80 à 50 élèves (sur 320 élèves pour toute l’école), ou la flûte, de 30 à 8 ou 10. Ce qui est très demandé en ce moment, c’est l’éveil musical, pour les tranches 0-3 ans et 3-6 ans. Or on ne peut pas répondre à toutes les demandes, les places étant limitées par les subventions que l’on reçoit. On ne cherche pas à augmenter nos effectifs mais à répondre au mieux à la demande… »

Pour être sûr de décrocher un cours à Neudorf, mieux vaut, selon ce directeur, se tourner vers le synthétiseur, la clarinette ou la trompette, instruments qui ont franchement moins la cote. Au CSC de Hautepierre, la mayonnaise de l’école de musique prend, puisque les effectifs sont passés de 80 à 100 élèves en quelques années. Mais c’est sports que les modes ont le plus d’influence : karaté, gymnastique et foot en salle ont la cote, tandis que la boxe ou… les échecs peinent à trouver leur public.

Certaines associations mettent elles un point d’honneur à ne « laisser personne sur le carreau ». C’est le cas de la section judo de l’ASPTT de Strasbourg. Stéphane Partouche, président de la section, remarque :

« Avec la gym et la natation, on est l’un des seuls sports à ouvrir les cours à partir de 4 ans, les autres démarrant plutôt vers 6 ans. C’est pour ça que l’on a beaucoup de demandes et qu’au moins 200 de nos 300 licenciés ont entre 4 et 8 ans. Pour améliorer la prise en charge de chaque enfant, on va limiter les 4-6 ans à un seul cours par semaine. »

Le Conservatoire de Strasbourg propose des cursus de théâtre, danse et musique (Photo FlickR / CC)

4 – Combien ça coûte

Les tarifs varient d’une structure à l’autre, d’une activité à l’autre. A Pôle sud, depuis l’année dernière, trois tranches tarifaires ont remplacé le tarif unique. La première tranche qui correspond au plein tarif (environ 500€, varie en fonction de la durée du cours), est d’une trentaine d’euros plus élevée que la tranche n°2 (étudiants, abonnés Pôle sud, familles dont deux enfants au moins sont inscrits…). La troisième tranche étant réservée aux demandeurs d’emplois et aux allocataires CAF en fonction du quotient familial.

En règle générale, il faut compter entre 80 et 150€ par trimestre pour une activité culturelle. Le conservatoire étant moins cher qu’une association subventionnée, elle-même moins chère qu’un cours privé. Pour les sports, à part l’équitation qui se situe dans les mêmes eaux que la musique (entre 400 et 500€ par an), la note est moins salée. L’année de judo avec l’ASPTT de Strasbourg est à 125€ par enfant, licence à 34€ comprise. Pour faire du tennis à la Meinau, il faut compter entre 150 et 180€ l’année pour les moins de 18 ans. Pour s’initier au cirque, il faut compter entre 209 et 279€ en fonction de l’âge de l’enfant.

Pour les familles monoparentales ou aux revenus modestes, il existe un système de bourses de la ville de Strasbourg. La demande de dossier est à faire auprès de chaque structure. Les enfants qui fréquentent les écoles élémentaires classées en « Education prioritaire » peuvent s’inscrire à des activités périscolaires sportives ou artistiques gratuitement. Elles ont lieu généralement au sein des écoles, dans un gymnase ou dans les locaux d’associations « partenaires ».


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