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Ancienne inspectrice du travail, Angélique Alberti prend la tête de la Direction régionale de l’Économie du Grand Est

Nommée à la tête de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, Angélique Alberti aura pour mission principale d’appliquer le nouveau dispositif France Travail pour concrétiser l’objectif de plein emploi du président Emmanuel Macron.

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Ancienne inspectrice du travail, Angélique Alberti prend la tête de la Direction régionale de l’Économie du Grand Est

Sous le portrait d’Emmanuel Macron, dans les locaux défraîchis de l’inspection du travail du Bas-Rhin, la nouvelle directrice de la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) du Grand Est s’est présentée à la presse ce jeudi 31 août. Dans la grande région, Angélique Alberti aura la responsabilité du pilotage, de la coordination et de l’évaluation des politiques publiques dans les domaines de l’économie, l’emploi, la concurrence, la consommation, la répression des fraudes et la cohésion sociale. Dans une fière introduction par la préfète du Grand Est, Josiane Chevalier a annoncé le « sujet majeur » de l’ancienne inspectrice du travail Angélique Alberti :

« L’une des priorités du président de la République est la société du plein-emploi. Dans le Grand Est, il faut une mobilisation pour l’emploi sachant qu’il y a des postes vacants dans tous les secteurs. Les difficultés de recrutement sont aussi liées au caractère transfrontalier de la région, avec des travailleurs qui se rendent au Luxembourg, en Allemagne ou en Suisse. »

Angélique Alberti, nouvelle directrice de la DREETS Grand Est. Photo : Guillaume Krempp / Rue89 Strasbourg / cc

Un accident du travail marquant

Inspectrice du travail dans la Meuse à partir de 2002, Angélique Alberti a constamment gravi les échelons depuis, devenant en 2012 directrice adjointe du travail au sein de l’unité territoriale de Meurthe-et-Moselle. Interrogée sur le dossier le plus marquant du début de sa carrière, elle évoque « une enquête sur un accident du travail d’une violence inouïe ». Elle assure que l’événement a déclenché une prise de conscience « sur le rôle de l’inspection du travail, de l’accompagnement et la réparation des victimes à la régularisation de la situation et de la prévention des risques au travail pour l’entreprise ». « Un accident du travail mortel est toujours un accident de trop », insiste celle qui promet plus de mesures de prévention, un déploiement plus important du Plan de Sécurité au Travail ainsi qu’une communication plus importante sur les accidents du travail.

De 2017 à 2022, Angélique Alberti occupe divers postes de directrice adjointe ou de responsable d’unité départementale au sein de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi. En septembre 2022, elle intègre pour un an le cabinet du ministre du Travail Olivier Dussopt en tant que conseillère chargée du fonctionnement interne et des politiques territoriales. Parmi les dossiers importants de cette année, la fonctionnaire évoque les volets « travail » des Jeux olympiques et le suivi du projet de loi de contrôle de l’immigration.

Priorités emploi et hébergement

Interrogée sur les priorités de son mandat, Angélique Alberti évoque l’application du nouveau dispositif France Travail et les problématiques d’hébergement :

« On sort de la pauvreté par l’emploi. Aujourd’hui, on a des taux de chômage historiquement bas. Il faut donc aller vers ceux qui n’ont toujours pas d’emploi, du fait de problématiques de garde, de logement ou de soins. Sur ce sujet, un premier axe sera le dispositif France Travail. 40% seulement des bénéficiaires du RSA sont inscrits à Pôle Emploi. On a de la marge et il faut voir comment accompagner les gens pour faire mieux. Ensuite, il faut mieux travailler le lien entre hébergement d’urgence et l’insertion par l’activité économique. Nationalement, c’est 6% des personnes qui sont en structure d’hébergement qui bénéficie d’insertion par l’économie. Je pense qu’on a une marge de progression. »


#inspection du travail

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