« On ne parle pas assez des addictions pour les femmes. C’est un tabou. » Hermine marque une pause avant d’enchaîner avec un léger sourire. « Pourtant, nous sommes des femmes comme les autres. » Particulièrement élégante dans sa robe inspiration années 70, cette femme accompagnée par l’association Ithaque a accepté de répondre à quelques questions en attendant son rendez-vous au Centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (Csapa). Cela fait dix-huit ans qu’Hermine y est suivie pour une addiction à l’alcool. Depuis quelques mois, elle est à nouveau sobre. « Je viens souvent le mardi après-midi, explique-t-elle. C’est plus calme, on ne se fait pas draguer et on peut parler entre femmes. »
Depuis juin, l’association Ithaque tient une permanence d’accueil en non-mixité sur ce créneau hebdomadaire. Ithaque a choisi de mobiliser ses moyens humains et ses fonds existants pour expérimenter cette permanence sur un an. Certaines usagères n’y sont passées qu’une fois tandis que d’autres y reviennent régulièrement. D’après un décompte arrêté début novembre, 58 femmes y ont été accueillies depuis son ouverture.
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