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Jean-Luc Mélenchon propose d’être le candidat d’une alliance à gauche

Lors de son meeting à Strasbourg, Jean-Luc Mélenchon a tendu la main à Benoit Hamon et Yannick Jadot, mais pense être le seul à pouvoir porter une candidature unique après une alliance.

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Jean-Luc Mélenchon propose d’être le candidat d’une alliance à gauche

En meeting à Strasbourg, Jean-Luc Mélenchon s’est enfin exprimé sur l’idée d’une candidature unique entre Benoit Hamon (vainqueur de la primaire du PS) et Yannick Jadot (vainqueur de celle d’Europe Écologie Les Verts). Pour beaucoup, cette alliance est vue comme la seule manière d’avoir un candidat à gauche au second tour de l’élection présidentielle française.

Après son programme et son passage télévisé

En appelant à la « responsabilité », Jean-Luc Mélenchon s’est dit ouvert à la discussion, mais à partir de la semaine prochaine. Dimanche 19 février, il présentera son programme chiffré sur sa chaîne du site de vidéos Youtube pendant 5 heures, puis il sera invité de « L’émission politique » de France 2 le jeudi. Soucieux de maîtriser le calendrier, il propose donc une rencontre le vendredi, le samedi ou le dimanche, entre le 24 et le 26 février.

Mais surtout autre condition de taille, il souhaite être le candidat pour porter cette alliance. « Il nous faut une garantie », a conclut le candidat de la France insoumise. « Je suis prêt à faire confiance une nouvelle fois. Mais on ne me refera pas le coup du discours du Bourget », avait-il expliqué quelques minutes plus tôt. En 2012, le candidat de ce qu’on appelait le Front de gauche avait soutenu François Hollande entre les deux tours sans condition.

Il a justifié sa position, entres autres, par les errements du PS qui s’est abstenu lorsque les communistes avaient proposé un référendum en France sur le traité avec le Canada, le CETA voté ce jour par le Parlement européen, le thème principal de son discours. Dans ces conditions, les deux autres candidats accepteront-ils l’entrevue ? Réponse dans les prochains jours.

Discours sur le CETA

Jean-Luc Mélenchon a commencé par un premier petit discours dehors, comme il en a désormais l’habitude.  Environ 1 000 à 2 000 personnes n’ont pas pu rentrer. Cette entrée en matière était plutôt porté sur sa vision de la police dans la société suite à l’affaire du jeune Théo. La salle du Palais de la Musique et des Congrès (environ 2 000 places) était pleine et d’autres spectateurs ont été mis dans d’autres salles, devant des écrans.

Jean-Luc Mélenchon a débuté son meeting dehors pour ceux qui n’ont pas pu rentrer (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

À l’intérieur, l’eurodéputé surtout est revenu sur le vote favorable au CETA par le Parlement européen. Il a détaillé en quoi il estime que la manière dont ses règles s’appliquent bafoue sa conception de la démocratie (une partie du Traité doit s’appliquer avant même d’être voté dans les pays) et en quoi il craint une dégradation des normes et des lois européennes, que les entreprises pourront désormais attaquer dans un tribunal privé spécial. « Vous mangerez du Munster canadien », a-t-il notamment lancé à la foule.

Des discussions sur le CETA avec les autres parlementaires, Jean-Luc Mélenchon en retient un mot d’ordre pour à ses soutiens pour la suite :

« Il ne faut pas que vous sortiez convaincus au point de ne pas convaincre les autres. »

Jean-Luc Mélenchon ne s’est pas exprimé sur le régime concordataire d’Alsace-Moselle. Il souhaite en abolir les aspects religieux, mais étendre les vertus sociales au reste de la France.

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