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La perte d’une subvention met en péril le festival des Giboul’off

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La perte d’une subvention met en péril le festival des Giboul’off

La Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a décidé de ne pas reconduire la subvention qu’elle accordait au festival de marionnettes Giboul’off. Du coup, il manque 3000€ dans un budget avoisinant les 30 000€. Déterminés, les organisateurs économiseront sur tout, sauf les spectacles. Mais ils attendent encore la réponse du Conseil général, portant elle aussi sur 5000€…

Depuis 2004, le festival de marionnettes Giboul’off se tient au Molodoï tous les ans fin mars, en même temps que le festival des Giboulées du Théâtre Jeune Public. Déjà annulé en 2007 à l’occasion d’un passage de relais dans l’équipe organisatrice, le Giboul’off voit sa prochaine édition à nouveau menacée, alors qu’elle est programmée dans… un mois !

Pour boucler son budget de 29 000€, le collectif du Giboul’off ne peut en effet compter que sur 7000€ de fonds propres. Le reste provient de subventions publiques et d’aides de partenaires privés ou semi-privés, comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Et cette année, la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) a décidé de faire l’impasse sur le Giboul’off en ne reconduisant pas sa subvention de 3000€. La CUS apportera 4000€ et la CDC accompagnera le festival à hauteur de 1500€.

Deux collectivités n’ont pas confirmé leur appui financier

Il manque donc environ 5000€ pour boucler le budget 2012, ce qui commence à sérieusement inquiéter Olivier Touratier, l’un des organisateurs :

« L’existence même du Giboul’off est mise en cause par ce retrait de la Drac. Et la situation pourrait être encore pire, car nous n’avons aucune nouvelle du Conseil régional, dont les conditions d’attribution de subvention semblent ne pas convenir à notre festival: nous avons le choix entre « manifestation d’envergure » ou « animation en territoire »… Nous n’avons pas reçu non plus de réponse ferme du Conseil général. Le département nous soutient depuis des années, donc nous sommes confiants mais sait-on jamais ? »

Le Giboul’off dépense son argent dans les cachets des compagnies (une vingtaine sont programmées, essentiellement locales), les salaires de deux techniciens et de deux scénographes, l’accueil et la restauration de ce personnel, ainsi que la transformation du Molodoï en un théâtre aux multiples scènes. Une quinzaine de personnes participent à l’organisation du festival,  une trentaine de bénévoles s’activent pendant le Giboul’off.

Entre 100 et 200€ par artiste

Faut-il annuler le Giboul’off ? Pas question pour Olivier:

« On va économiser sur tout, sur la nourriture grâce à Mosaïque qui nous a déjà assuré de son soutien, sur le budget de la scénographie… On va demander de l’aide à tous nos partenaires… Il n’y a qu’un budget sur lequel on ne veut pas transiger: celui des cachets des artistes, qui tournent entre 100 et 200€ par artiste. Pour l’instant, nous ne pensons pas annuler, car on veut montrer à la Drac que ce festival tient malgré tout et que le public y est attaché. »

Le Giboul’off attire chaque année entre 1000 et 1500 visiteurs.

Festival Giboul’off, au Molodoï, les 22, 23 et 24 mars. Une calvalcade est prévue dans la ville le 10 mars.

#culture

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