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La piétonnisation de la rue du Jeu-des-Enfants, une volonté avant tout commerciale

Métropolitiques, une revue électronique sur la ville, l’architecture et les territoires animée par des enseignants-chercheurs et des praticiens de l’urbanisme, a publié une étude sur la piétonnisation de la rue du Jeu-des-Enfants à Strasbourg. L’article, rédigé par Pierre Pontecaille, étudiant en géographie, montre comment cette transformation est intervenue à l’initiative des commerçants de la rue. D’habitude, …

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La piétonnisation de la rue du Jeu-des-Enfants, une volonté avant tout commerciale

Métropolitiques, une revue électronique sur la ville, l’architecture et les territoires animée par des enseignants-chercheurs et des praticiens de l’urbanisme, a publié une étude sur la piétonnisation de la rue du Jeu-des-Enfants à Strasbourg. L’article, rédigé par Pierre Pontecaille, étudiant en géographie, montre comment cette transformation est intervenue à l’initiative des commerçants de la rue.

D’habitude, les piétonnisations des rues sont plutôt arrachées contre les commerçants, qui préfèrent garder des places de parking devant leurs boutiques. Ces transformations urbaines doivent donc être portées par des élus volontaristes qui ne craignent pas d’affronter un lobby structuré, et perçu comme puissant, surtout à Strasbourg. Mais là, point de politique puisque la rue du Jeu-des-Enfants était hors des radars du plan piéton de la Ville et de l’Eurométropole.

L'entrée de la rue du Jeu-des-Enfants, moins de voitures et plus de commerces. (Photo Tanguy Cadi / Rue89 Strasbourg / cc)
L’entrée de la rue du Jeu-des-Enfants, moins de voitures et plus de commerces. (Photo Tanguy Cadi / Rue89 Strasbourg / cc)

Des terrasses mais de deux sortes

Ces commerçants, particulièrement ceux de bouche indique l’article, ont initié cette transformation afin de pouvoir installer des terrasses sur un espace public apaisé. Constitués en association, ils sont même parvenus à vaincre les oppositions initiales des habitants, qui craignaient du bruit supplémentaire et des squats. L’article évoque notamment l’installation de « terrasses citoyennes » à côté des terrasses commerciales.

Ce renversement des habitudes est-il le signe d’un changement durable dans la perception de l’attractivité d’un espace public ou un épiphénomène ? Il sera intéressant de suivre cette question. À Strasbourg, l’association des commerçants du centre-ville, Les Vitrines de Strasbourg, est toujours farouchement opposée à la piétonnisation comme à tout aménagement qui vise à réduire la place de la voiture en ville.


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