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Harcèlement : Le procès de l’ex-directeur de la Maison des associations reporté en mars

Le procès pour harcèlement sexuel de l’ancien directeur de la Maison des associations de Strasbourg a été repoussé en mars. À la demande du prévenu, le tribunal a accepté un supplément d’information.

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Les militantes du collectif Entendre, Croire, Agir, s'étaient donné rendez-vous sur le parvis du Palais de justice (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Elles étaient pourtant prêtes à faire du bruit ! Avec seaux et bâtons, une trentaine de militantes du collectif Entendre, croire, agir ont bruyamment pris position mardi matin sur le parvis du Palais de justice de Strasbourg, alors que devait se tenir le procès de l’ancien directeur de la Maison des associations (MDAS).

Les militantes du collectif Entendre, Croire, Agir, s'étaient donné rendez-vous sur le parvis du Palais de justice (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)
Les militantes du collectif Entendre, Croire, Agir, s’étaient donné rendez-vous sur le parvis du Palais de justice (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Patrick Gerber est accusé de harcèlement sexuel, sur des employées de la Maison des associations et une stagiaire de l’UFC – Que Choisir, pour des faits qui ont eu lieu au cours de l’année 2018. Suite aux plaintes des trois victimes, l’enquête avait été rapidement menée par la brigades des moeurs de Strasbourg, peut-être trop rapidement aux yeux de Me Thomas Steinmetz, l’avocat de l’ancien directeur, qui a demandé un supplément d’information. Le tribunal l’a accepté et l’audience est désormais fixée au 17 mars, en plein pendant l’entre deux-tours des élections municipales.

Me Amandine Rauch juge la manœuvre de Patrick Gerber « dilatoire » (Photo PF / Rue89 Strasbourg / cc)

Onze auditions supplémentaires demandées

Me Steinmetz a demandé à ce que l’adjointe de Patrick Gerber et actuelle directrice par intérim soit auditionnée, ainsi que deux autres employés de la MDAS. Pour Me Amandine Rauch, avocate de deux des trois victimes, il s’agit d’une manœuvre dilatoire :

« Nous ne sommes pas dupes. Avec ce report, M. Gerber veut ajouter du temps entre les faits commis et l’audience, en espérant que retombe l’attention sur cette affaire. Mais nous avons aussi à faire valoir nombre de témoignages qui n’ont pas été entendus dans cette affaire et nous avons proposé au tribunal de les ajouter à la procédure. »

Me Rauch et Me Caroline Bolla, avocate de la troisième victime, ont proposé que les auditions de 4 salariés et anciens salariés de la MDAS soient versées à la procédure, ainsi qu’une ancienne salariée du Clapest, une ancienne association d’aide aux réfugiés, dont Patrick Gerber a été le directeur. L’adjoint au maire de Strasbourg, Éric Schultz, devrait également être auditionné pour évoquer les conditions de recrutement de M. Gerber.

En outre, l’enquête interne à la MDAS qui avait été diligentée suite aux premières alertes, et le rapport de l’Inspection du travail, devraient également être joints au dossier, à la demande de Me Steinmetz.


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