
Des travaux au lieu d’accueil parent-enfants (LAPE) de la rue de Wasselonne dans le quartier Gare doivent commencer en septembre. Un local de substitution devrait être trouvé avant la mi-septembre afin de continuer d’accueillir ces familles pendant le chantier. Mais fin juillet, les familles ont appris que le lieu choisi pourrait être indisponible. Plusieurs pistes sont envisagées mais pour l’heure aucune décision n’est arrêtée.
La première année du grand chantier de rénovation de la Maison de l’Enfance du quartier Gare, rue de Wasselonne, vient de s’achever. Ces travaux de rénovation sont nécessaires car les lieux fonctionnent toute l’année depuis leur inauguration en 1994. Après des premiers ajustements mineurs, c’est l’heure du gros œuvre. Et pour permettre un bon déroulement, le lieu d’accueil parent-enfants (LAPE), au deuxième étage doit fermer ses portes pendant au moins 18 mois, au contraire des autres structures qu’englobe la Maison de l’Enfance.
Les quinze lieux d’accueil parents-enfants (LAPE) à Strasbourg sont des lieux d’information pour les adultes et d’éveil pour les enfants. Celui de la rue de Wasselonne accueille des bambins de 0 à 6 ans, toute la journée et toute l’année. L’accès aux LAPE est gratuit et réservé aux Strasbourgeois.
Vers la mi-juin, une solution semblait pourtant trouvée. Les locaux de l’ancienne mairie de quartier, aujourd’hui inutilisés, rue Kageneck pouvaient accueillir le LAPE. Mais dans ces mêmes locaux, un autre projet est porté par l’adjoint de quartier Paul Meyer (La Coopérative). Également en charge du numérique, il souhaite y implanter un « endroit d’aiguillage et de formation sur le numérique » à destination de publics peu à l’aise avec les ordinateurs et démarches administratives en ligne, sans avancer de date d’ouverture.
Couac d’information
À écouter l’adjoint de quartier, ces deux activités devaient cohabiter rue Kageneck et tout avait selon lui été ficelé lors de la fête du quartier gare samedi 16 juin. Surtout qu’au début, il n’y aurait que le LAPE en attendant l’ouverture de son projet de « mairie numérique » de plus long terme. Il dit découvrir la situation.
Ce discours est en partie contredit par l’adjointe au maire en charge des familles et de la petite enfance, Nicole Dreyer (PS). Elle affirme qu’aucune décision n’est arrêtée en ce mois d’août, le mois de congés pour les personnels du LAPE :
« La cohabitation semble difficile, mais c’est à l’étude. »
Plusieurs hypothèses sont sur la table. Nicole Dreyer (PS), a espoir de trouver un local dans le secteur avant le 15 septembre. L’adjointe nuance la situation :
« Ce n’est pas comme si on fermait une crèche. »
Elle précise que les locaux du LAPE seront en travaux pour une durée maximale de 18 mois, là où des parents d’élèves de l’école Louise Scheppler ont entendu parler fin juillet d’une durée de 3 ans.

Sur l’ensemble des structures qu’englobe la maison de l’enfance, seul le LAPE, au deuxième étage, sera fermé. (Photo : JFG / Rue89 Strasbourg)
Face à l’absence solution claire à un mois de la rentrée, Anne-Marie Victor, présidente de l’Association des Habitants du Quartier Gare (AHQG) a écrit aux différents décideurs politiques et administratifs dont le maire Roland Ries (PS), afin qu’une solution à une distance raisonnable du quartier populaire de La Laiterie soit trouvée.
Contactée, elle se demande si tous les moyens ont été mis en place pour trouver en local de remplacement pendant la durée des travaux. Elle cite des lieux inoccupés comme l’ancienne boutique des Cycles Charly Grosskost rue du Faubourg national, l’ex-boulangerie rue du Howald…
Le courrier d’Anne-Marie Victor
La Maisonnée, une solution ?
Un autre LAPE existe dans le quartier de la gare, au 13 Rue Kageneck. En appelant, Gabriel Gesler décroche. Celui qui y travaille depuis une vingtaine d’années ne pense pas que l’arrivée de nouvelles familles à la Maisonnée serait un problème car ses habitués fréquentent également le LAPE de la Maison de l’Enfance. Les capacités d’accueil de la Maisonnée ne sont pas remises en question, car Gabriel Gesler pense que la fréquentation se régulera automatiquement.
La Maisonnée accueille actuellement uniquement des enfants âgés de 0 à 4 ans, mais Gabriel Gesler n’est pas fermé à l’idée d’accueillir désormais les enfants âgés de 4 à 6 ans, comme chez leurs homologues de la rue de Wasselonne. Cette décision pourrait être prise durant la première réunion d’équipe de la Maisonnée qui se déroulera le 5 septembre.

La Maison de l’Enfance, ouverte depuis 24 ans, subit actuellement des travaux de rénovation. (Photo : JFG / Rue89 Strasbourg)
L’attente d’un arbitrage
Nicole Dreyer assure qu’aucune décision n’est encore prise. Plusieurs hypothèses sont en réflexion, dont la possibilité de ne pas trouver de locale dans le quartier de la gare.
Les familles pourraient être invitées à se diriger vers un des 14 autres LAPE qui existent à Strasbourg (dont la Maisonnée) ou se déplacer vers un local de remplacement, peut-être situé dans un autre quartier. La décision de décaler les travaux au deuxième étage de la Maison de l’Enfance dans l’attente d’un lieu d’accueil de substitution serait est aussi à l’étude d’après nos informations.
Avec Jean-François Gérard
Suite à la lettre de l'AHQG et aux articles parus dans la presse, le directeur général adjoint des services, Monsieur Yves AUBERT, m'a contactée à la demande du maire. Il m'a assurée de plusieurs choses:
- une décision sera prise d'ici la fin du mois
- la continuité du service sera assurée
- après les travaux le LAPE réintègrera la Maison de l'enfance rue de Wasselonne.
Pour le moment, le lieu provisoire n'est pas encore choisi mais ils feront au mieux en fonction des circonstances, nous espérons que ce lieu sera aussi proche du quartier Laiterie que possible.
Anne-Marie VICTOR
Le plus important serait de s'interroger : d'une part pourquoi cet établissement a été ouvert dans ce lieu, et d'autre part pourquoi n'a-t-il pas fermé plus tôt.
L'essentiel est que le problème soit posé et des solutions trouvées. L'article y contribue.
Anne-Marie VICTOR
Une relecture du texte permettrait d'éviter les coquilles...Par ailleurs, ne faut il pas voir cette histoire au regard de la déconstruction systématique du réseau associatif du quartier gare concomitamment à l'implantation -plus ou moins forcée- d'une grosse structure (le CSC du Fossé des 13) qui trust toute l'activité, le tout emballé dans un verni de gentrification forcenée et de désir un peu mégalo de créer un espace culturel genre "quartier berlinois"? Le contexte est important pour comprendre les "arbitrations" passées et futures.