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Marche pour la fermeture du centre de primatologie de Niederhausbergen samedi 16 mai

Marche pour la fermeture du centre de primatologie de Niederhausbergen

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Marche pour la fermeture du centre de primatologie de Niederhausbergen samedi 16 mai

Le centre de primatologie de Niederhausbergen est une plateforme d'import-export. (document pro-Anima)
Le centre de primatologie de Niederhausbergen est une plateforme d’import-export. (document pro-Anima)

Le comité scientifique Pro Anima et l’association de défense des animaux Animalsace organisent une manifestation samedi 16 mai place Kléber pour la fermeture du centre d’élevage de primates de Niederhausbergen.

Crée en 1978, l’établissement au sein du Fort Foch divise son activité en deux : l’une scientifique sur l’étude du comportement des singes (l’éthologie), l’autre de quarantaine. La société Silabe, filiale autonome de l’Université de Strasbourg y gère plateforme d’import-export qui permet au centre d’être financièrement autonome. Tous les ans, environ 500 primates élevés en Asie ou à l’Ile Maurice restent quelques semaines dans les locaux avant d’être vendus à des laboratoires qui pratiquent des tests de médicaments. Les chercheurs sont, eux, des salariés de l’université.

Une extension autorisée, mais pas plus de singes selon les dirigeants

Un décret du 4 juillet 2014 autorise le centre d’augmenter sa capacité d’accueil de 800 à 1 600 places. Depuis novembre, Pro anima se mobilise contre cette extension. Une pétition en ligne a dépassé les 55 000 signatures électroniques. Lorsque nous avions rencontré les dirigeants du centre en janvier, ces derniers avaient indiqué qu’il s’agissait d’un agrandissement de la taille de la structure, mais seulement pour permettre de disposer de davantage d’espace pour les primates. Le nombre de singes accueillis ne devrait pas augmenter.

Les opposants n’entendent pas cet argument. Au-delà de cette extension, ils sont opposés à toute expérimentation animale. Ils reprochent que certaines maladies comme le Sida, Parkinson ou Alzheimer n’existent pas chez les singes. Expérimenter des traitements sur ces espèces n’est pas fiable à leurs yeux. Le débat entre scientifiques est intense. Certains chercheurs estiment que l’expérimentation in vitro est suffisante et que d’autres méthodes sont souhaitables. D’autres non.

L’expérimentation animale est pourtant obligatoire avant la mise sur le marché de médicaments. Les dirigeants du centre de Nierdehausbergen rappellent aussi que les expérimentations sur les singes ne concernent que 0,05% des animaux en Europe. Entre 2008 et 2011, ce chiffre est passé de 9 569 à 6 095 en Europe, suivant une directive européenne qui interdit toute augmentation du nombre d’animaux utilisés.

Des députées interpellent le gouvernement, Marine Le Pen la Commission européenne

Les députées Arlette Grosskost (UMP) et Laurence Abeille (EELV) ont toutes deux interpellées le gouvernement via des questions écrites. Au Parlement européen, trois élus du front national, Dominique Bilde, Sophie Montelet Marine Le Pen ont demandé à la Commission européenne d’encourager des méthodes médicales alternatives et d’interdire cette extension.

Pour le rassemblement strasbourgeois, un car est même affrété depuis Paris.

Y aller

, samedi 16 mai à 14h, place Kléber, à Strasbourg.

Aller plus loin

Sur Facebook : l’événement « Marche pour la fermeture du centre de primatologie de Niederhausbergen »

Sur Rue89 Strasbourg : Face aux attaques, l’opaque centre de primatologie entre-ouvre sa porte


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