
Le collectif Destocamine, élargi pour l’occasion, appelle à une grande manifestation samedi 23 novembre pour retirer un maximum, voire tous les déchets toxiques de Stocamine. Il craint qu’à force d’attendre, il ne soit trop tard pour empêcher à terme la pollution de la nappe phréatique d’Alsace.
Un quarantaine d’associations, mouvements et syndicats alsaciens, appellent à une grande marche samedi 23 novembre pour demander un déstockage total des déchets enterrés dans l’ancienne mine « Stocamine » à Wittelsheim dans le Haut-Rhin.
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Les organisateurs espèrent alerter l’opinion et surtout les décideurs sur l’urgence de la situation :
« Notre eau est déjà contaminée par les pesticides et vouée à se raréfier par le réchauffement climatique. À ces menaces globales se rajoute la menace des 42 000 tonnes de déchets enfouis à Wittelsheim sur la nappe phréatique rhénane. Nous travaillons à faire respecter nos droits à une eau saine en provoquant un revirement total des décisions de nos institutions politiques qui, encore aujourd’hui, sont résolus à la pire option : la condamnation définitive des déchets sous la plus grande nappe phréatique d’Europe. Une solution « rustine » qui ne résout rien et ne fera que retarder la remonté de la saumure (mélange de sel, d’eau et de déchets chimiques) vers la nappe phréatique.
Le temps presse ! Il ne nous reste que quelques mois avant de prendre perpétuité ! Les galeries sont en cours d’effondrement, l’eau destinée à une utilisation domestique, agricole et industrielle agroalimentaire dans 6 pays européens sera bientôt contaminée irrémédiablement. »
Extraits de l’appel à manifester
Ancienne mine reconvertie
Cette ancienne mine de potasse a été reconvertie dans les années 1990 en centre de stockage – en théorie temporaire – de déchets industriels « ultimes », que l’on ne sait ni traiter ni recycler.
Un incendie dès 2002 a mis fin prématurément à l’activité, plusieurs mois après la découverte de fûts non-autorisés (lire notre long récapitulatif de cet été). Après des années d’attentisme des gouvernements successifs et un déstockage d’environ 2 000 des 44 000 tonnes entreposées lors du quinquennat socialiste, la majorité actuelle a choisi en février 2019 de commander une nouvelle étude, après un revirement spectaculaire. Elle porterait sur la faisabilité d’un déstockage, hormis le « bloc 15 » où l’incendie a provoqué un effondrement des galeries. En attendant, rien ne se passe.

Une marée bleue espérée
Le rendez est fixé à 13h au Château d’Eau de Wittelsheim pour les premières prises de parole et discours. Les organisateurs appellent à se vêtir de la couleur bleue, une référence à l’eau de la nappe phréatique d’Alsace. Un village associatif et de nouvelles prises de paroles sont prévus à la fin de la marche.
Les partisans du déstockage craignent une contamination à terme de la nappe phréatique d’Alsace, la plus grande d’Europe, qui contient l’eau que boit 7 millions d’Européens entre la Suisse, la France et l’Allemagne. La pollution serait « inéluctable » dans plusieurs dizaines ou centaines d’années selon une enquête publique de 2016. Les partisans du non-destockage, le gouvernement, la société Stocamine, des ingénieurs et certains mineurs, rétorquent que l’opération est trop coûteuse et trop risquée.
Y aller
Marée bleue pour le déstockage, samedi 23 novembre à 13h au Château d’Eau de Wittelsheim.
Quand appliqueront les décideurs réellement '' le développement durable '' mot tant de fois galvaudé..
J'invite chacun et chacune de chercher la vraie définition.. Nos enfants des leurs plus jeunes âges souffrent de cancers... Tandis que ceux qui en connaissent l'origine detourne leur regard...
N'oubliez pas le développement durable concerne également vos générations vos familles et vos enfants...
Le Dieu '' argent '' et confort au détriment de la vie d'autrui ne vous protègera pas de la maladie..
Tout comme le chômage et la pauvreté qui frappent partout des salaires de plus en plus bas vidant les caisses de ses rentrées.. Des seniors quasi à la rue.. Et les décideurs qui voient leurs bourses grossir...
Le développement durable est pourtant prôné partout.. Et les indicateurs sont au vert.. Tronqués car la réalité du terrain est tout autre...
Nous vivons dans 2 France.. Les uns protégés à vie privilèges salaires retraites assurés.. Choix du lieu de vie... Les autres absence de tous ces critères de vie car conséquences imposées des décideurs..
Bien à vous