

Un bar fait la moitié de son chiffre d’affaire entre 1 heure et 4 heures du matin (Photo Élodie Souslikoff)
Strasbourg détient la tenace réputation d’être une ville qui ne bouge pas la nuit. Ville urbaine, jeune et étudiante, le développement de sa vie nocturne est un enjeu pour incarner le rôle d’une capitale européenne. En cinq ans, 20 établissements ont obtenu l’autorisation d’ouvrir jusqu’à 4 heures. Prometteur, même s’il reste encore beaucoup à faire.
« Notre réputation de ville endormie, si nous la méritons ? Oui et non. » C’est le constat mitigé que fait Phillipe Pollaert, patron du Mudd-Club. Une question sur laquelle chacun détient un avis, mais l’image de Strasbourg est assez claire. Un classement du magazine l’Étudiant de 2012 place la ville sixième sur six, pour ce qui est des sorties, après Lille, Toulon, Nice, Marseille-Aix et même Grenoble.
Le problème principal semble être les heures d’ouverture, selon Phillipe Pollaert :
« Sur le papier, il se passe plein de choses. Mais après une heure, à part à la Salamandre, on ne peut manger nulle part. Je suis récemment allé à Bruxelles, notre concurrente comme capitale européenne, et on pouvait se restaurer à n’importe quelle heure. Après, l’offre strasbourgeoise est meilleure que celle d’autres villes françaises. Seulement, ces dernières n’essayent pas d’être une capitale. Il va nous falloir du temps. »

Quand la ville s’éteint, où se restaurer la nuit ? (étude de 2005 de Luc Gwiadzinsky, capture d’écran)
Le patron du Mudd-Club a tenté à dix reprises d’avoir l’autorisation d’ouvrir à 4 heures du matin :
« Ça nous a pris deux ans, parce que l’ancien propriétaire n’avait pas cette autorisation. C’est un particularisme strasbourgeois. Pendant les années 90, la délivrance de ces autorisations a été gelée. Seuls les établissements qui l’avaient déjà ont pu la renouveler sans problème, comme par exemple le Fat Black Pussy Cat ou l’Elastic bar. »
20 autorisations d’ouvrir jusqu’à 4 heures en cinq ans
Si avoir cette autorisation nécessite une paperasse et des délais importants, elle est devenue plus facile à obtenir ces dernières années. 74 bars et restaurants ont, à ce jour, l’autorisation d’ouvrir après 1h30, selon la carte de la vie nocturne établie par la Ville, dont 62 jusqu’à 4 heures. Ces autorisations sont limitées au week-end, mais leur nombre est en forte progression. Depuis 5 ans, une vingtaine d’établissements ont pu l’acquérir, selon la préfecture du Bas-Rhin. Les raisons : une réglementation assouplie au niveau national et l’apparition de la charte de la vie nocturne, en 2010, qui supprime la période probatoire de 3 mois sans autorisation, lors d’un changement d’exploitant.
Cette charte est née d’une intention louable. Celle de doter Strasbourg d’un « code de bonne conduite » nocturne. Des établissements tenus correctement, des clients qui savent s’auto-gérer, de la prévention, en résumé : une fête encadrée. Car à Strasbourg, il y a un second problème : «L’offre est complètement éclatée » explique Kévin Benoît, vice-président de l’association TC Alsace, une association de réflexion sur l’urbanisme :
« Le fait que certains bars ferment tôt provoque des déplacements bruyants, et comme il n’existe pas de pôles de vie nocturnes, ces déplacements sont importants ».
Regrouper les lieux de vie nocturne
L’association avait proposé l’an dernier la création de ces pôles de vie nocturne, sans être entendue par la municipalité. Des points de concentration, comme à Renne ou à Lille et leurs célèbres rues de la Soif, pour éviter les dits déplacements de personnes beuglantes, mais aussi d’annoncer la couleur aux habitants. « Pas de surprise, les riverains seraient prévenus » imagine Kévin Benoît. « Nous verrions bien un pôle de vie nocturne se construire à Malraux, par exemple, qui est aujourd’hui encore un no man’s land. »
Pour Paul Meyer, conseiller municipal en charge de la vie étudiante, ces pôles ne sont pas une solution :
« Des endroits abandonnés, où il y aurait uniquement des étudiants concentrés dedans, et à côté une ville morte ? Cela aseptiserait Strasbourg, ce serait du gâchis. Il faut une éducation des usagers de la nuit, sans faire de ségrégation. Je crois plus à l’accoutumance au bruit de la vie nocturne, je refuse un centre-ville ou l’on se débarrasserait des familles. »
Pour l’élu, il faut cesser l’antagonisme fêtard/riverain mécontent :
« Dans les conseils de quartier on nous accuse d’avoir vendu la ville aux étudiants et aux ivrognes. De l’autre côté, nous avons cette réputation de ville endormie. Dans ce rapport de force, les adeptes du silence sont d’ailleurs ceux qui font le plus de bruit. Mais comme dit le maire Roland Ries, Strasbourg ne peut pas vouloir le rayonnement d’une capitale européenne et le calme d’un village alsacien ! Il faut d’une part une gestion de la vie nocturne, et en face une accoutumance à cette dernière. »
Un pas en avant, un pas en arrière
Dans les sujets qui fâchent, il y a l’arrêté anti-alcool d’octobre 2012. A partir de 22 heures, consommer des boissons alcoolisées en centre-ville est interdit. Un simple « signal donné aux riverains » selon Paul Meyer, pour « montrer qu’un effort a été fait » mais qui a été interprété comme un mauvais signal par les amateurs de la vie nocturne. Il y a eu 40 verbalisations depuis cet arrêté. Selon Paul Meyer, il ne s’agit que d’un outil de plus :
« Sincèrement, même si on se montre avec de l’alcool dans la rue, mais que l’on n’est pas entrain d’hurler, la police n’interviendra pas. »
Avancée notable, la CTS a enfin mis en place un réseau de nuit, passant d’une seule ligne de bus à trois, à partir de la rentrée prochaine, avec un point névralgique pont du Corbeau. Ces lignes seront disponibles les jeudi soir, vendredi et samedi. Elles desservirons les endroits de vie nocturnes que sont le Off Shore à Bischheim ou encore la Laiterie.
Métropole internationale « artificielle et boursouflée »
Selon Luc Gwiazdzinski, géographe auteur d’une thèse sur la nuit strasbourgeoise en 2002, le décalage entre l’attente que l’on peut avoir d’une ville internationale et l’offre que l’on y décèle subsiste :
« Ce sont les mêmes endroits, les mêmes spots, il n’y a pas d’évolution. Et c’est bien dommage, parce qu’aujourd’hui, la nuit fait partie du marketing des villes. C’est un argument pour attirer les cadres, les touristes, les étudiants et même les entreprises. On minimise l’importance de la nuit. Pourtant, 18% des actifs y travaillent… »
Pour le géographe, le problème, c’est un schéma qu’on ne veut pas bousculer :
« Quand je parlais de nuits blanches à Strasbourg à l’époque, à la municipalité, tout le monde riait. Aujourd’hui on voit bien que cela marche, avec la nuit des musées, les nuits électroniques : il y a une réelle demande. A cause de sa fonction de capitale de l’Europe, Strasbourg est obligée de se présenter plus importante qu’elle n’est. C’est une métropole internationale artificielle, boursouflée… Elle mériterait une nuit à la hauteur de ses journées. Mais il y a une culture locale revendiquée, un manque de volontarisme notoire : on ne veut pas considérer la nuit du ressort de la collectivité. La solution est indubitablement politique. Le point positif, c’est qu’au niveau des strasbourgeois, j’ai l’impression que l’on a vraiment envie que ça bouge. »
En février 2008, le maire Roland Ries avait convié la presse et les acteurs du monde la nuit dans un bar du centre de Strasbourg, avec l’engagement que Strasbourg sortirait de sa torpeur nocturne durant son mandat. A huit mois des élections municipales, on en est encore loin.
Aller plus loin
Sur le blog de Luc Gwiazdzinski : sa thèse sur la vie nocturne à Strasbourg (PDF)
Sur Rue89 Strasbourg : une carte pour sortir le soir
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur la vie nocturne
Eh bien c'est pourtant Strasbourg qui remporte ! A Rennes, il y a beau y avoir la rue de la soif, mais tous les bars doivent fermer à 1h, et sont tous tellement pleins à craquer qu'ils en deviennent impraticable. Ensuite on a le choix entre quelques bars de nuit aux tarifs exorbitants et qui n'ont pas d'âme.
La moindre salle de concert, c'est +10 € l'entrée et tu peux toujours courir si tu n'es pas une grosse asso implantée depuis longtemps.
A Strasbourg, je pense au Moldoi, au Mudd, au Fat Black Pussy, au Korrigan, au Rafiot...Alors ok on peut mieux faire, mais l'herbe n'est pas forcément plus verte chez les voisins !
Il y a des progrès à faire à ce niveau (contournement Ouest sous une forme ou une autre, un aéroport qui marche, une attractivité renforcée pour les entreprises), mais aussi de beaux exemples: l'axe 2 Rives et son futur tram transfrontalier, le Bioparc, le Musée d'Art Moderne même.
Toulouse est en plein boom pour une raison très simple: le secteur aéronautique se porte bien et embauche à hauts niveaux de salaires, créant de ce fait un nombre élevé d'emplois induits. L'emploi est le critère le plus important de l'attractivité. Quant à la qualité de vie, importante aussi, Strasbourg est placée très haut dans les études nationales, preuve que la population apprécie cette ville
C'est tellement vrai d'ailleurs que les alsaciens sont les seuls a avoir construit un mot définissant leur propre régionalisme: l'alsatique
Simple avis perso, il y a un problème la nuit à Strasbourg c'est évident et certain. Par activité de nuit, j'englobe un tout et ne limite pas le problème aux soulards de 4h...
Il faut rappeler aussi qu'aujourd'hui la parole d'un riverain surpasse celle de tout autre parti devant un tribunal ou des élus... cela vaut pour la ville ici, mais on pourrait parler des paysans condamnés pour le cri de leur coq le matin... tout ça pour dire que les riverains sont chiants à strasbourg, mais en milieu rural également. Les nouveaux installés se tamponnent des activités économiques et professionnelle qui les ont devancé...
Pour prendre l'exemple du zanzibar -dépositaire d'une certaine légende dans la France entière-, il ne fait plus les concerts qui ont fait sa renommée. En cause, les riverains, installés pour la plupart bien après l'installation de ce bar. Il est étonnant aussi de constater que les riverains les plus râleurs aux fenêtres sont des étudiants...
Sur strasbourg, et mon avis est perso (et partagé de beaucoup d'amis), au niveau vie nocturne (offre et ambiance qui est fonction de la qualité des noctambules) je la classe derrière l'ensemble des villes suivantes que j'ai assidûment fréquentées:
Montpellier, Nantes, Rennes,Grenoble, Lille, Toulouse, Bordeaux, et même Nancy, c'est dire... et l'un des rares défaut il est vrai à cette agglo qui a plein d'atouts par ailleurs...
Dommage que l'alsace et les strasbourgeois restent très fermés sur eux-même (et avoir le statut de capitale européenne ne suffit pas pour être qualifier d'ouvert...)
Néanmoins, en ce qui me concerne, Strasbourg est une ville de province et cela de manière indubitable et objective.
Bruxelles ne l'est pas parce qu'elle a clairement le statut de capitale.
Mais il est vrai que Bonn alors capitale était provinciale et que Berlin a du se reconstruire comme capitale avec la conséquence qu'elle est actuellement au bord de la faillite.
Il y a de belles grandes villes capitales ou non fascinantes mais où je ne sortirai pas après deux heures du matin accompagné et/ou armé.
Saint-Petersbourg non, mais Moscou oui. Bogota accompagné par une belle colombienne, c'est génial !
Mais revenons à Strasbourg !
Le problème est complexe : il y a l'intérêt de la municipalité (surtout avant les municipales), des communautés diverses (étudiants, commerçants, habitants de tous les âges et de toutes les mentalités, les touristes (dont les intérêts ne convergent pas forcément avec celui des commerçants) les parlementaires et journaliste qui vont avec (et qui doivent se réjouir des récents efforts d'Air France ( les psy en passant qui doivent se demander dans quel esprit malade est né l'idée que le plus cours chemin Strasbourg-Bruxelles passait par Paris.
"Est-ce une comédie ? Est une tragédie ?" disait le génial Thomas Bernhard.
Un noeud gordien donc ! A trancher comment ? Le problème c'est que là on risque de s'y casser le glaive.Il y aurait beaucoup encore à dire, mais ne faisant pas trop long, n'est-ce pas ?
D'ores et déjà je crois que vous avez battu le record du plus grand nombre de commentaire en le moins de temps.
A force vous allez perturber le rythme nycthéméral (cf votre thésard de 2002) des lecteurs...
Ce n'est pas parce qu'il est arrivé à Rachida Dati de faire les boutiques du triangle d'or que c'est une métropole de jour. Et ce n'est parce que quelques étudiants désoeuvrés ne tiennent pas la boisson que c'est une métropole de nuit.
Encore faudrait-il clairement définir les caractéristiques d'une "métropole" digne de ce nom. Il y aurait sûrement beaucoup à dire et beaucoup ne seraient pas d'accord sur ce qui est essentiel et prioritaire : Pour ma part je dirais l'identité qui fait le charme propre d'une ville; Enlevez Mala Strana à Prague, la petite venise à Colmar, la cathédrale à Strasbourg. Attention enlever ce n'est pas détruire! Je ne sais plus dans quelle ville allemande aucun immeuble n'a le droit d'être plus haut que la cathédrale. A Hong Kong il y a un projet terrifiant l'horizontalité étant épuisée on va exploiter la verticalité et construire une seconde ville sur la première à partir d'une certaine hauteur. Outre que le soleil disparaîtra et que seuls les miséreux vivront comme des rats dans les sous-sols, on peut imaginer les pires catastrophes sociales, sismiques, etc...
Et il n'aura même pas comme dans Underground un Kusturica ou un Begovic pour leur faire la musique. :-)
A chaque fois que je choisis un article je tombe sur vous. Quelle énergie !
Du Ramadan aux bars de nuit ... en passant par le train-avion d'Air France et sans doute d'autres encore...
Et les commentaires qui pleuvent ! Permettez-moi de m'y adjoindre, car lisant les articles depuis longtemps je ne possède d'ordinateur personnel (offert par mes petits-enfants) que depuis mon dernier anniversaire....mais chut !
Juste peut-être deux petites réflexions en marge : la carte que vous donnez parle de restaurants, l'article en général des débits de boissons en général. Y a-t-il réellement encore autant de restaurants ouverts jusqu'à 4h du matin ? J'en compte 6 ! Cela me paraît un reste très honnête par rapport à mon époque. Et puis en passant, un peu H.S. votre concours propose comme premier prix des bouteilles de Vendanges Tardives. Bien que buvant maintenant plutôt du thé je ne "cracherai pas" ( si vous me permettez l'expression) sur un bon verre de la cave Brand et Fils. Et trouverai sûrement l'occasion d'en offrir. Cependant, s'il existe aujourd'hui du vin alsacien kasher (et si ma foi le Kiddouche peut se faire avec du Vendanges Tardives, je sais s'il est indiqué de l'offrir à quelqu'un qui fait le Ramadan, même après celui-ci...
Mais au fait !
Dans les années 70/80, la vie nocturne strasbourgeoise - du moins en mon souvenir - ne posait guère de problèmes. Les gens étaient moins agressifs qu'aujourd'hui - surtout les jeunes - et les lieux ou s'amuser tard dans la nuit ne manquaient pas. Aussi bien bars que restaurants...
A ce propos une pensée émue pour Michelle Noth une des grandes dames de la nuit strasbourgeoise. Nous ne l'oublions pas. Les Aviats, le Bar de l'Opéra, le Nid d'Espion, le Café des Anges (jazzy, rocky, puis latino...), celui du TNS et tant d'autres lieux plus ou moins confidentiels.
Avec mon ami bretonne, nous les avons tous faits ! Et sans jamais perdre la notion de l'heure !
Quand elle disait : "Arrêtez le monde, je veux descendre !" Nous savions que nous avions dépassé les deux heures. Quand elle disait : "Je ne monterai pas dans ce navire. (Sa voiture ou un taxi) Il bouge trop. Nous savions qu'il était dans les six heures. Il y avait même des bars qui fermaient en faisant sortir leur clientèle pour rouvrir un peu après par respect de la loi.
Aujourd'hui je n'ai bien entendu plus l'âge. Mais serais-je un de ces jeunes que je ne sais pas si cela me plairait de faire la fête ou même de sortir tard. Vous ne pouvez plus avoir de chaud après 22 heures dans certains bars. Ou même plus rien du tout dans l'un de ceux qui avait appartenu à Michelle, et si gracieusement décoré par celui qui deviendra son mari. Et les prix ! Ou plutôt le rapport qualité/prix ! Les grands et grandes personnalités porteuses de tradition sont parties. Les gestionnaires les ont remplacés. Alors faut-il s'étonner que c'est sous la forme de plans marketing, publicitaires et de chartes politiques ou de conflits de voisinages que la question se pose ?
Mais je ne suis probablement qu'une vieille nostalgique ?
Un bon weekend à tous !
Le temps idéal pour un piquenique !
Ouille ! J'ai été un peu longue.
Trop long c'est Bella Ciao !
Les habitants sont mécontents et ça se peut se comprendre.
Avec une température insoutenable (au delà des 30 degré) à l'intérieur des bars, c'est évident que le public ne tient pas longtemps et à besoin de sortir dans la rue. L'application de l'interdiction de fumer dans les lieux publics, à augmenter ce phénomène. Ces problèmes auraient pu être régler lors de l'ouverture si les autorités publiques avaient été plus regardantes en imposant des règles.
Je ne comprends pas l'entêtement de certains de vouloir rester dans des endroits qui ne leur conviennent pas et leur obstination à vouloir empêcher de tourner en rond ceux qui parfois viennent de loin pour pouvoir profiter de la vie nocturne d'une agglomération de près de 500 000 habitants.
Pour moi l'affaire est simple, si j'habite près de la gare j'entends les trains, si j'habite près de l'autoroute j'entends des voitures, si j'habite près de l'aéroport j'entends des avions et oui si j'habite dans une rue du centre ville où il y a une vie nocturne j'entends des gens dans la rue.
Si j'étais dans la situation de souffrir de ce genre de nuisances, j'opterais certainement davantage pour la fuite stratégique et la recherche d'un emplacement qui corresponde mieux à mes aspirations plutôt que la guéguerre vaine et égoïste de vouloir à tout prix imposer mon point de vue à ceux qui ne le partagent pas.
Mais bon chacun voit où il estime bon de devoir mettre son énergie .
Cependant, certaines familles sont propriétaires de leur logement (par héritage, ou achat lorsque le coin était "calme") et ne peuvent déménager si facilement. Vous connaissez beaucoup de gens qui voudraient acheter un appartement de taille familiale au-dessus du Café des Anges par exemple ?
Presque que des étudiants seraient prêt à y vivre, mais n'ont pas les moyens d'acheter
Je veux dire qu'il faut aménager des lieux pour les fumeurs. En Allemagne il y a qq bons exemples.
Alors pourquoi ?
j'aime strasbourg mais je me demande parfois si notre ville sera toujours un monastère de mon vivant
il y a de petits progrès par rapport aux années 70 mais n'importe quel bled de la France de l'intérieur nous devance pour la vie nocturne.
peut-être quand les poules auront des dents ?
rue89 au moins soulève de vrais débats _ merci à vous tous.
Imposer sa volonté aux autres pour son confort personnel est et a toujours été ni plus ni moins que de l'égoïsme!
La nuit quand je dors il n'est pas rare que je doive fermer ma fenêtre car j'habite sur la route du Rhin. Pour aller dans votre sens vous avez raison bien que j'aurais pu acheter ailleurs dans une rue calme, je vais maintenant militer pour interdire toute circulation automobile route du Rhin la nuit pour que je puisse dormir la fenêtre ouverte et respirer. Après tout c'est vrai pourquoi faut-il que des gens ai le besoin de prendre leur voiture à l'heure où c'est le moment de dormir... :-D
Je le rappelle, la grande majorité des riverains citadins acceptent déjà énormément de bruit, mais beaucoup mettent la limite aux beugleries du milieu de la nuit. Je ne me plains pas des terrasses du soir, mais des excès de la nuit, d'autant plus que le tapage est puni par la loi et donc illégal.
Pour reprendre votre exemple, c'est l'équivalent d'accepter la circulation automobile, mais de refuser que ces voitures fassent du 130 sur une route limitée à 50!
Au sujet de la vitesse sur la route vous avez raison. Si on limitait la vitesse à 20km/h la nuit sur la route du Rhin, on limiterait grandement les nuisances sonores. Pour autant, est-il raisonnable de le revendiquer?
Comme vous je dénonce les excès mais j'ai tendance à penser qu'ils sont inévitables il y aura toujours sur la route du Rhin des motos qui passeront en trombe à 3h du matin ou des camions qui feront claquer leur chargement comme il y aura toujours des gens qui abuseront d'une ambiance festive pour s'adonner à tous les excès. L'idée étant qu'on ne peut pas raisonnablement militer pour la répression de tous pour les abus de quelques uns alors qu'une solution plus simple existe lorsqu'on n'est plus satisfait d'une situation. A vous d'en tirer les conclusions qui s'imposent.
Cordialement, bon WE et si j'osais... bonne nuit! ;-)
La nuit a strasbourg sera toujours morte comme dans toute les autres ville de france à part paris de toute façon (j'ai jamais entendu qqun dire, je vais faire là teuf à Lyon ou Toulouse pour le nouvel an)
Ha et leur délire d'avoir voulu fermer les épicerie dimanche et jours férié .... Ridicule encore une fois, cet ville est complètement à la masse !
Exit les bars lounge, boîte de nuit évoqué dans le cahier des charges du réaménagement de la presqu'île Malraux en 2009... à la place un lieu aseptisé.
Ah M.Paul Meyer... Plus langue de bois et arrogant, on meurt, sois-disant d'après lui Strasbourg serait le Berlin français.
Bien-sûr qu'il faut densifier la vie nocturne, proposer des trams TOUTE la nuit (autre chose que trois vulgaires lignes de bus) et se mettre enfin en mode festif. Stop à la sinistrose et au "chacun chez soi passé 20h".
Qu'une poignée de riverains aigris gueulent à l'occasion de la sortie trimestrielle au conseil de quartier constitue un alibi ridicule. Actuellement, que les terrasses ferment à minuit est une hérésie alors qu'elles sont pleines et que personne n'a envie de s'enfermer par 35 degrés. Pour ne prendre qu'un seul exemple de l'absurdité qui règne.
Bref, on pourrait enfin se mettre à bosser et révolutionner un peu le conservatisme ambiant, malheuresement entretenu par une mairie qui se veut vaguement de gauche. Décevant après 5 ans de mandat.
L'argument de l'incivilité des fêtards me fait bondir. Oui il y aura toujours des malpolis, de jour comme de nuit. Et après ? Une ville ça fait du bruit, de jour comme de nuit : le tram, les camions-poubelle, le ramassage des containers à verre, les klaxons d'automobilistes (diurnes pour le coup), les fêtards diurnes comme nocturnes (la musique à fond n'est pas l'apanage de la nuit). Paraît-il que même à la campagne il est possible d'emmerder son voisin à 3h du matin...
STRASBOURG DOIT VIVRE QUE DIANTRE !
Très bien dit, personne n'a envie de s'enferme, y compris les riverains condamnés à dormir fenêtres fermées, alors qu'ils vont au boulot et leurs enfants à l'école le lendemain...
La vie n'empêche pas la tranquilité, et il s'agit de bien plus d'une "poignée de riverains aigris", les riverains sont ceux qui font la vie des quartiers, au jour le jour, de la mamie aux gamins.
La vie, c'est pas que la nuit, et la vie, c'est pas que la fête, et la fête, c'est pas que le bruit. Une fois que les fêtards incivils auront compris ça, je pense qu'il y aura largement de quoi s'amuser ensemble. Je vis à côté de nombreuses terrasses et entretiens de bonnes relations avec la majorité d'entre elles. Pour référence, les restos ont rarement envie de fermer après minuit (et oui, les restaurateurs dorment parfois, incroyable, non?) et à la Krutenau, commencent à craindre la 2e partie de la soirée du fait des excès de certains attirés par justement les lieux qui ferment trop tard.
Quant à l'incivilité de certains, la solution est à mon sens toute simple: présence policière et verbalisation. Cela laissera tous les fêtards civils s'amuser, en gardant le volume sonore à un niveau modéré (et non pas inexistant) pour que tout ce beau monde puisse cohabiter. Et ce sera cela, la vie
Et a titre personnel, j'ai effectivement du déménager face aux nuisances de gens comme arnotanisto qui estiment que son droit de bafouer la loi est supérieur a celui de l'ensemble des riverains de la voir respecter, prouvant la son comportement asocial. Et ce faisant, j'ai malheursement contribue a transformer la krutenau en coquille vide, Disneyland des ivrognes, au lieu d'un quartier vivant ou tous vivent ensemble!
Le monde évolue cher ami, votre famille habite depuis 5 générations à la Krutenau... doit-on la figer pour cette raison dans le formol et rendre ce quartier aussi immobile que vous? Moi j'ai habité à Brême, Liège, Paris, Orléans et Angers... je vais vous étonner partout dans les centres villes j'ai vu des bars, des restaurants et des boites de nuit. Dans chacune de ces villes il y avait des gens qui sortaient et qui faisaient du bruit. Je ne dis pas que c'est bien, je dis juste que ça va avec.
Quand on choisi d’emménager ou de rester dans certains quartier, il faut prendre le package. Je le répète vouloir imposer sa volonté à la collectivité pour son confort personnel, c'est de l'égoïsme. Ce n'est pas plus louable que l'énergumène qui à lui seul réveille tout un quartier du fait de son tapage. La société c'est accepter de vivre ensemble, également avec ceux dont le comportement ne nous convient pas.
Je ne pourrais aller dans votre sens que si vous n'aviez effectivement pas le choix. Or, vous avez le choix de rester ou de partir, c'est très simple. De plus si vous partez des habitants peut-être plus en adéquation avec le quartier pourraient emménager à votre place et vous pourriez vous reposer sans nuisances dans une rue clame de neudorf par exemple. Les gens qui font la fête dans le centre aussi s'en trouveront mieux et la ville y gagnera en vie urbaine.
Imaginez ce que doivent vivre ces pauvres résidents d'Ibiza ou de Palma de Majorque en ce moment... mais imaginez aussi ce qu'il adviendrait de ces îles si des habitants trop soucieux de leur petit confort y tuaient la vie nocturne... Avec ce genre d'égoïsme le remblais de Barcelone face aux Baléares lui aussi serait bien triste...
Cordialement.
La médiathèque Malraux ouverte 24h/24.
Ososphère, Contre-Temps, Strasbourg Méditerranée, Inact et les Nuits Européennes bénéficiant d'accès à des lieux "morts" en ville.
Dépasser le traumatisme de Pourtalès pour réinvestir les lieux de nature à Strasbourg et Cus.
Fêter le 9 mai comme des fous.
Les bains municipaux ouverts jusqu'à minuit (bains romains compris)
De belles nuits festives du Ramadan à Strasbourg.
Un tram toutes les demi heures la nuit le vendredi et le samedi.
Rajeunir/féminister/diversifier l'équipe de la Direction de la Culture qui se foule pas des masses pour pas trop bousculer ses RTT.
En voilà une bonne proposition !
Bon pourquoi spécialement à Strasbourg ?
Là j'ai la version de Channel One Russia. J'avais enregistré sur TR Planeta où le commentaire était en anglais parcequ'il y avait un invité américain je crois. Mais on voit sur les deux les S300 et surtout les Iskander à livrer à la Syrie....
https://www.youtube.com/watch?v=5MIzvCimPlo
Cette version est intéressante parce qu'on voit qu'il pleut ailleurs - à Saratov si j'ai bien vu - mais jamais un 9 mai à Moscou.
Pourquoi ?
Certains endroits sont pris d'assauts, toujours les mêmes, et peuvent se permettre de fonctionner jusqu'à 4 heures du mat tout les jours ou au moins les 3 derniers jours de la fin de la semaine, d'autres c'est impossible pas assez de clients, une gestion financière et humaine du personnel aussi qui ne permet pas d'étendre les heures d'ouvertures.
2 fois par mois, une autorisation jusqu'à 4 heures du matin peut être accorder par la mairie si bcp de bars ne la demandent pas c'est qu'ils ont leur raisons.
Quand au patron du Mudd club connaissant l'historique qu'il se renseigne ces prédécesseur ont eu l'autorisation de 4 h du matin.
Il est en effet plus difficile de gérer une clientèle en état d'ébriété qui arrive à minuit, et payer un vigile est hors de prix pour les bars de "petite surface".
C'est une idiotie complète, et revient à dire que le droit n'a en aucun cas à être respecté, que les familles n'ont aucun droit au sommeil, etc,
Attention: j'aime bien la vie nocturne, et les boîtes de nuit. Le bruit peut facilement être cantonnée en intérieur, et l'éducation ne doit pas être celle des riverains, qui eux respectent le droit, mais celle de certains fêtards qui ne le respectent pas.
New York a une vie nocturne autrement plus animée que celle de Strasbourg, justement car les fêtards respectent leur environnement, et cela a dû passer par de la répression (oui, je sais, c'est un vilain mot): voitures mal garées à la fourrière, tapage immédiatement verbalisé. Du coup, on fait la fête à fond en intérieur, et en extérieur, on laisse dormir les gens. Et oui, la majorité des boîtes sont dans des endroits peu résidentiels. C'est du bon sens.
Et surtout, surtout, bien noter, comme le géographe le fait, que l'attractivité liée à la nuit ne se réduit pas à l'ouverture de boîtes de nuit jusqu'à 7h du mat: restos en soirée, musées, festivals, etc y contribuent largement, et Strasbourg a une offre extraordinaire dans ces domaines, mais peu connue auprès du public se disant "nocturne".
peut etre mais il n'avais pas officiellement l'autorisation comme dis j'ai fait le tour des archives et des demandes effectivement il y en avais mais pas d'accord! j'ai également demandé à la préfecture et a la mairie!
Le problème ne vient pas des gens qui font la fête tard, mais de ceux qui se croient seuls au monde une fois sortis de boite et qui ont besoin de le crier à 3h du mat en semaine... Et c'est pire en été lorsqu'avec la chaleur, on veut dormir fenêtres ouvertes...
Avec ce niveau d'argument, c'est sûr, le respect de l'autre et le débat avancent ;-)
Grincheux, grincheuses, faites donc du lobbying auprès des établissements générateurs de nuisances pour qu'ils vous aident à isoler phoniquement et thermiquement votre logement! Et voilà il n'y avait qu'à y penser! ;-) B-)
Ma liberté s'arrête où commence celle des autres, c'est la base du savoir-vivre. Dommage finalement qu'il faille des règlements ou la police pour les rappeler parfois.
Un rire trop fort dans une rue pour une personne qui passe ce n'est pas "emmerder" le quartier. Par contre pour un riverain qui doit subir 15 rires de 15 personnes différentes qui passent dans sa rue en une seule heure, je comprends que ça puisse énerver. Si j'étais dans cette situation et que je ne la supportais pas ou plus, je ne m'entêterais certainement pas. Il ne s'agit pas de laisser sa place aux fauteurs de trouble, il s'agit de se préserver soi même et de se donner la chance de pouvoir retrouver la tranquillité.
Vous pouvez choisir de déménager (pour votre confort personnel et non pour battre en retraite) à la lisière d'une forêt ou vous pouvez continuer de vous énerver et sortir avec votre fourche et aller gesticuler au bord de l'autoroute pour vous plaindre de ces voitures qui passent en contrebas...
Chacun choisi le combat de sa vie.