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Le président de l’Université de Strasbourg veut payer les étudiants

Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg, fait partie des signataires d’une tribune dans Le Monde appelant à la mise en place d’une « allocation d’études pour tous les étudiants ».

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Le président de l’Université de Strasbourg veut payer les étudiants

Dans Le Monde du 19 septembre, Michel Deneken a co-signé avec treize autres présidents d’universités une tribune en faveur d’une « allocation d’études pour tous les étudiants ». Les présidents appellent à refondre le système des bourses, qui ne concernent qu’environ 750 000 étudiants (dont un tiers à l’échelon 0, soit environ 1 000 euros par an), par la mise en place d’une rémunération inconditionnelle.

Michel Deneken et ses co-signataires rappellent que selon l’Observatoire de la vie étudiante, 27,1% des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté. Une situation qui, dit-il, interroge « sur la responsabilité de la société vis-à-vis de la jeunesse ».

« Réduire les inégalités socio-économiques »

Selon le texte, l’allocation viserait à « juguler la pauvreté étudiante et permettre l’accès à l’enseignement supérieur au plus grand nombre, en réduisant les inégalités socio-économiques des étudiants ». Fondée sur l’idée de contrat, « elle pourrait évoluer au fil de la progression dans un cursus, par exemple lors des périodes de stage ». Les quatorze présidents signataires arguent en outre qu’une telle allocation libérerait du temps pour les étudiants, ce qui pourrait favoriser leur engagement dans des milieux associatifs, des mobilités internationales et des stages plus ciblés. Un étudiant sur quatre est contraint de travailler pour financer ses études.

Ce n’est pas la première fois que cette idée est portée dans le débat public. Les présidents d’universités rappellent que « dans une tribune publiée dans Le Monde du 25 mars 2022, l’économiste Philippe Aghion proposait d’offrir à chaque jeune un revenu universel de formation qu’il voit comme « un co-investissement de chaque jeune et de l’Etat dans la formation et le capital humain, avec une exigence de résultat permanente ». Michel Deneken et ses co-signataires indiquent qu’au Danemark, tout étudiant qui quitte le foyer familial reçoit un revenu mensuel d’environ 800 euros.

Si cette tribune a semble-t-il été bien accueillie dans les milieux universitaires, elle n’a cependant guère rencontré d’écho dans le milieu politique, se désole Michel Deneken dans une interview des DNA où il développe ses arguments.


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