

Le centriste François Loos a déclaré ce samedi sa candidature aux municipales à Strasbourg (Photo Marie Marty)
L’annonce était attendue. Elle s’est faite dans le cadre feutré du restaurant le Tire-Bouchon à Strasbourg. L’ex-député centriste François Loos a déclaré sa candidature à l’élection municipale de 2014 à Strasbourg ce samedi, la même semaine que sa principale adversaire à droite, Fabienne Keller. Le vice-président du conseil régional UDI, le parti de Jean-Louis Borloo, « n’exclu[t] pas de faire des propositions à l’UMP, mais pas tout de suite ».
Même si François Loos s’en défend, l’annonce de sa candidature s’est clairement faite dans la précipitation, cinq jours après la « déclaration d’amour » à Strasbourg de Fabienne Keller, ancienne maire de la capitale alsacienne battue en 2008. L’une est entrée en campagne devant 200 sympathisants remontés à bloc, l’autre devant un « noyau dur » d’une trentaine de fidèles en comptant large, vieux routiers de la politique, membres de la société civile et jeunes militants bien peignés.
Ce samedi matin, c’est au restaurant le Tire-Bouchon que François Loos a présenté son calendrier de campagne entouré de ses principaux soutiens. Le choix du lieu : un pied de nez à l’infructueux « appel du Tire-Bouchon » de Roland Ries aux investisseurs, dans le dossier du Racing club de Strasbourg, dont l’opposant UMP Robert Grossmann se moque régulièrement ? Même pas. Un choix par défaut, « parce qu’on s’y réunit souvent et qu’une salle était disponible », note le candidat.
Côtés personnalités politiques, sa dream team est essentiellement composée de deux femmes aux caractères bien trempés, la conseillère municipale Anne Schumann (Nouveau centre) et la conseillère générale Pascale Jurdant-Pfeiffer (Modem). Elles se présentent elles-même comme des « pit-bulls » capables de muscler les débats, par opposition à leur « leader modérateur » Loos, « expérimenté », mais pas du genre à vouloir en découdre. Les deux femmes seront les fer de lance du dispositif d’audit des dossiers strasbourgeois que François Loos veut mener jusqu’à l’été :
« Dans les prochains mois, je serai en stage sur tous les sujets qui concernent Strasbourg, le budget, la dette, les transports, la démocratie locale, l’Europe, le chômage… Je vais passer du temps à approfondir tous les dossiers. [Aux journalistes et, à travers eux, à ses détracteurs qui l’accusent de débarquer de Paris ou de Wissembourg, au choix] Ne vous inquiétez pas, je connaîtrai tout sur le bouts des doigts ! »
Loos adoubé par Philippe Richert, centriste de l’UMP… comme Fabienne Keller
Autour de lui également, quelques inconnu(e)s ou jeunes et moins jeunes militants centristes, tels Audrey Kinne, ex-Modem, active dans le quartier de Neudorf et ancienne membre du conseil de quartier ; Mickaël Eppinger, président des Jeunes radicaux du Bas-Rhin et étudiant à l’EM Strasbourg, David Saglamer des Jeunes actifs du Bas-Rhin, Philippe Loubry, ancien du Parti radical, ou François Friedrich, fonctionnaire au Conseil de l’Europe, etc.
Des soutiens un peu plus lourds étaient également présents ce samedi, parmi lesquels Renaud Jautzy, homme lige de Philippe Richert, marquant par sa présence l’adoubement du candidat Loos par le président du conseil régional, Rodolphe Muller, président de l’association de soutien à la candidature de François Loos, ou Jacques Bon (Alliance centriste), démocrate-chrétien et ancien collaborateur de Pierre Pflimlin et Marcel Rudloff. Pas d’hier donc, mais quand même.
Si François Loos n’a pas souhaité taper tout de suite sur le maire PS Roland Ries et son bilan, par manque de billes sans doute, il a également assuré qu’il était encore trop tôt pour parler d’une ou deux listes à droite à l’arrivée :
« Pour le moment, on va s’intéresser aux soucis des gens et pas aux négociations. Oui, Strasbourg intéresse à Paris [dans le cadre d’alliances UMP-UDI], mais je n’ai pas encore de propositions à faire à l’UMP. Aujourd’hui, tout est possible, mais il ne sera pas forcément indispensable de partir avec une seule liste… »
Ça, c’est pour Fabienne Keller. Et Robert Grossmann alors ? « Je m’en occupe », s’amuse Anne Schumann.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Fabienne Keller « prête » à reconquérir Strasbourg
Sur Rue89 Strasbourg : municipales 2014 : la guerre est déclarée
Elle est belle la droite !
Pas de projet, une équipe qui ressemble à une armée mexicaine... en réalité, c'est un coucou qui vient parasiter le nid des véritables poids lourds politiques strasbourgeois.
De fait, c'est donc lui qui vient démolir .. Et pas les personnalités ancrées dans cette ville depuis fort longtemps, et qui lui ont témoigné un attachement certain. :-)
- pas de projet ni programme : ça attendra cet automne..
- pas de vision de la ville : il va bosser les dossiers pour en avoir une.
- pas de soutiens, ni relais, ni réseau : il a 13 mois pour tenter d'en créer.
Ce qui ne l'empêche pas d'être candidat. Et TOUS les médias locaux de lui servir la soupe lors de sa conférence de presse avec force sourires, connivence.. En évitant bien entendu les questions qui fâchent, du style : Vous étiez ou en 2001 et 2008, Monsieur l'amoureux de Strasbourg ?
Bref, c'est n'importe quoi de la part de Loos ET des médias connivents.. Du petit théâtre, indigne des vrais enjeux Strasbourgeois.
J'ignorais aussi qu'il existait encore des jeunes radicaux sachant que ce parti est mort depuis .. 50 ans..
Ce qui me fait plutôt marrer c'est que sur deux photos le modeste Loos réussi à apparaître 3 fois et un tiers : sur la première où il est "en vrai" il est aussi sur le mur du fond avec les militants bien écartés pour qu'on le voit bien. Le plus drôle c'est la seconde photo où il y a les deux dames. Si vous regardez le mur du fond, vous constaterez qu'il y des cadres avec lithos ou fusains, mais que toute à droite, il y a une photo en entier de François Loos et juste au-dessus,la même que l'on voit en partie seulement. Sans compter le bras qui entre par la droit du cadre. Je ne soupçonne pas Marie Marty de complaisance et pense qu'on l'a laissée se placer là où elle voulait, mais je suppose que la salle était tellement pleine de ces doubles de François Loss qu'il devait être difficile dans la cadrer sans l'avoir lui-m^me en arrière plan ;-) Du la question qui est déjà là ressent-il le besoin de se multiplier ainsi. Sans doute une interprétation personnelle du mot de La Rochefoucauld qui disait que : "La modestie est le désir d'être loué deux fois !".
Au passage une fonction "éditer" ne serait pas inutile. A moins de faire du copier-coller à partir de word, mais là j'ai le sentiment que la machine va prendre cela pour du spamm...???