
Une riche héritière n’a pas apprécié que la municipalité ferme les musées une journée supplémentaire. Elle a décidé de transférer à un autre musée, encore inconnu, le legs de 5 millions d’euros qu’elle prévoyait d’attribuer aux musées de Strasbourg.
Selon La Tribune de l’Art, magazine en ligne spécialisé, Marie-Claire Ballabio ne veut plus léguer sa fortune aux musées de Strasbourg. En 2019, cette propriétaire d’un important parc immobilier à Paris et Biarritz avait légué avec Jeannine Poitrey une quarantaine d’œuvres du XVIe au XIXe siècle, dont 17 tableaux. Séduite par le Musée des Beaux-Arts et le Musée d’Art contemporain, elle avait alors promis d’abonder le fonds d’acquisition des musées d’une partie de sa fortune, il était question de 5 millions d’euros tout de même.
Mais voilà, la décision de la municipalité écologiste de Strasbourg de fermer les musées une journée supplémentaire par semaine pour faire des économies a choqué la rentière, qui s’exprime dans La Tribune de l’art :
« J’ai donné pour que les œuvres soient vues. Tout cela est inexcusable. L’affaire de fermeture me concerne au plus haut point. »
La Tribune de l’art relate également un différend entre Marie-Claire Ballabio et les musées de Strasbourg, concernant l’exposition et la conservation des œuvres, une raison à laquelle ne croit pas le magazine mais qui explique la rupture selon l’auteur de l’article, Didier Rykner.

Cette affaire vient s’ajouter à la montagne de reproches qui s’accumulent contre la municipalité suite à cette décision d’extension des fermetures, décision que la maire Jeanne Barseghian (EE-LV) et son adjointe à la Culture Anne Mistler ont vainement tenté de présenter lundi en conseil municipal comme une mesure temporaire. Aux protestations de l’opposition, sont venues s’ajouter une réaction sur Facebook de l’ancien maire de Strasbourg, Roland Ries (PS, passé chez LREM) et même de l’actuelle ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui parle sur France Bleu d’une atteinte « à la force culturelle de notre pays. »
Une des 25 moisissure argumentatives les plus fréquemment rencontrées.
https://cortecs.org/language-argumentation/moisissures-argumentatives/
"L’incrédulité de Saint-Thomas, Anonyme du XVIIe s., don Poitrey – Ballabio (doc Musées de Strasbourg)"
qui est un des tableaux du legs, si je comprends bien.
Mais sa décision est bien conformiste car on ne peut imputer toute la responsabilité de la réduction de visibilité des oeuvres d'art à la seule municipalité actuelle.
Nous ne sommes pas au bout des mauvaises surprises que la crise actuelle va nous imposer.
Une suggestion : que Mme Ballabio déplace son action vers une autre municipalité écologiste, si sa décision est prise.