Mort de Nahel : manifestation contre les violences policières et les discriminations le 23 septembre
Suite à la mort de Nahel par un policier en juin, une centaine d’organisations appellent à se mobiliser samedi 23 septembre contre les violences d’État, le racisme systémique et pour la justice sociale. À Strasbourg, la manifestation aura lieu à 14h au départ de la place de la République.
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Emma Viola
Publié le ·
Imprimé le 3 octobre 2024 à 12h52 ·
Modifié le ·
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En réaction à la mort du jeune Nahel tué par un policier fin juin, une centaine de syndicats, associations, collectifs et partis politiques de gauche (liste consultable en fin d’article) appellent à une marche samedi 23 septembre. La CGT du Bas-Rhin a annoncé dans un communiqué que la manifestation partira à 14h de la place de la République à Strasbourg.
Cette marche s’inscrira dans le prolongement de la dernière manifestation organisée le 8 juillet, sur la même thématique. Outre la mort de Nahel, l’appel à manifester dénonce plus généralement les violences policières et les inégalités sociales, subies de plein fouet par les habitants des quartiers populaires et des territoires ultramarins notamment. Il invite également à se soulever contre la répression des mouvements sociaux.
Les organisations demandent une réforme de la police
Laurent Feisthauer, secrétaire général de l’Union Départementale (UD) CGT 67, s’inquiète des pratiques de maintien de l’ordre utilisées, notamment pendant la mobilisation contre la réforme des retraites :
« On a de plus en plus de nassages (encerclement des militants pour les empêcher de passer), des techniques qu’on n’a jamais vues, des interdictions de manifestation, des parcours modifiés au dernier moment. Après l’utilisation du 49.3 et la colère des gens, tout est parti en vrille. Quand on voit les blessures de certains manifestants, et c’était aussi le cas pendant les Gilets jaunes, on a des bilans de guerre civile. On a des tensions de plus en plus importantes entre la police et le service d’ordre (le service d’ordre avait été gazé par la police le 6 avril, ndlr). »
Les organisations demandent « une réforme en profondeur de la police, de ses techniques d’intervention et de son armement », « le remplacement de l’IGPN par un organisme indépendant de la hiérarchie policière et du pouvoir politique, le renforcement des moyens de lutte contre le racisme dans la police, ou encore le rétablissement des services publics dans les quartiers populaires… »
« On doit agir plus concrètement »
En commençant par cette manifestation, Laurent Feisthauer espère conserver l’engouement du mouvement contre la réforme des retraites ces prochains mois :
« Lors du mouvement contre la réforme des retraites, on a retrouvé de la créativité, du dynamisme, avec de nombreuses actions différentes. Il y a de nouvelles personnes qui sont venues en manif. Et pour l’instant, l’intersyndicale tient toujours dans les négociations sur d’autres sujets avec le gouvernement. Maintenant, on doit agir plus concrètement, au niveau des grèves et de leur reconduction. Les manifs ne suffisent plus. Il faut davantage de blocages de l’économie, de grèves dans les entreprises… »
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