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Officiel : la French Tech finalement en Alsace

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La cigogne alsacienne rejoindra-t-elle le troupeau des animaux labellisés ?

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La candidature réunissait Strasbourg et Mulhouse

Miracle à New York ! La mission French Tech a annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi que la candidature de Strasbourg – Mulhouse était en partie retenue pour le label reconnaissant le dynamisme des écosystèmes numériques régionaux.

Les nouvelles métropoles reconnues sont Brest+ (Brest, Morlaix, Quimper, Lannion), Normandie (Caen, Le Havre et Rouen), Lorraine (Metz, Nancy, Thionville, Epinal), et la Côte d’Azur (Nice, Cannes, Grasse, Sophia-Antipolis). Le gouvernement a labellisé également « des dynamiques spécifiques remarquables » dans 4 écosystèmes candidats, en leur attribuant un « label thématique French Tech, à titre pilote » : l’Alsace pour les MedTech, Avignon les CultureTech, Saint-Etienne le DesignTech et Angers les IoT-Tech (industrie).

Les performances de Strasbourg dans le domaine médical lui valent une distinction, ce qui veut aussi dire que dans les autres secteurs de l’économie numérique, l’Alsace a encore du retard sur les autres métropoles primées. Le dossier alsacien avait mis en avant la tradition industrielle de la région, que le numérique devait « fertiliser ». La mission n’a pas suivi les porteurs du projet sur ce point.

La carte de la French Tech (doc mission FT)
La carte de la French Tech (doc mission FT)

Une nouvelle catégorie

Cette annonce après minuit heure française, soit peu après 18h à New York où la French Tech organisait une conférence, met fin à une bien longue journée de doute pour tous les candidats. Mardi 23 juin en fin de journée, le site du magazine Challenges indiquait que 5 villes seraient labellisées et éventuellement le dossier lorrain. Une liste où ne figurait pas le « pôle métropolitain Strasbourg – Mulhouse ». Des affirmations justes, mais qui ne tenaient pas comptes de ces « écosystèmes dynamiques », une catégorie qui n’existait pas jusque là. Initialement, seuls 4 territoires devaient être récompensés ce mois-ci, ce qui a mené à beaucoup de spéculation.

Pendant plus de 24h, tous les porteurs du projet se sont demandés s’il fallait prendre cette information au mot ou attendre l’annonce officielle. Beaucoup d’élus des territoires concernés avaient déjà félicité leur ville le soir-même ou le lendemain. Et le gouvernement ne voulait ni confirmer, ni infirmer l’information.

Challenges fait accélèrer (un peu) l’annonce officielle des résultats

L’article de Challenges a au moins eu le mérite d’un peu accélérer la communication de la mission French Tech. Initialement prévus le 12 juin, les résultats avaient été repoussés, sans que personne ne sache quand ils seraient dévoilés, ni la raison de ces délais. Face aux demandes répétées, l’annonce des nouvelles villes French Tech a été ajoutée à l’agenda des ministres. Mais à une heure bien tardive pour les entrepreneurs français.

Cette deuxième vague de résultats, après les 9 villes primées en novembre 2014, était particulièrement scrutée car aucune ville ne devait être de nouveau labellisée avant 2018. Sur ce point aussi Axelle Lemaire est revenue sur sa position, puisqu’elle a dit que de nouveaux dossiers seraient acceptés à l’automne 2015. Une nouvelle chance pour les six recalés (Annecy, Toulon, Limoges, Besançon, Loire et Poitou-Charente). Le 12 juin, François Hollande lui même devançait le gouvernement dans ses annonces et profitait d’un déplacement à Angers pour leur annoncer la bonne nouvelle. Il n’avait pas précisé qu’il s’agirait d’une labellisation thématique.

Le label French Tech récompense les éco-systèmes hors de Paris favorables aux entreprises numériques et vise à les mettre en réseau. Il donne aussi accès un fonds d’investissements de 200 millions d’euros auprès de la Banque publique d’investissement (BPI). L’État français investit également 15 millions d’euros pour promouvoir cette marque à l’international.

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