Opposés aux nouvelles orientations de la Ville de Strasbourg sur les rythmes scolaires, 4,5 jours de cours par semaine dans les écoles, quatre syndicats d’enseignants (Sgen-CFDT, SE-Unsa, SNNDI-FO, SNUipp) et quatre syndicats d’agents municipaux (CFDT, CGT, FO, Unsa) ont déposé un préavis de grève pour le mardi 15 janvier. En conséquence, de nombreux professeurs des écoles seront absents et l’accueil périscolaire, du matin, à midi et en soirée, ne sera pas assuré dans de nombreux établissements de Strasbourg.
La tendance est à la réalisation de grosses écoles pour suivre l’urbanisation, ici l’école Saint-Jean à Strasbourg (Photo LG / Rue89 Strasbourg / cc)
Pas encore d’informations précises
Dans un communiqué publié mardi, la Ville de Strasbourg indique que toutes les cantines seront toutes fermées mardi, sans qu’il ne soit prévu de repas froid de remplacement. Aucun enfant ne sera accueilli entre 12h et 14h. Aucun démarche n’est nécessaire, le repas ne sera pas facturé. L’accueil périscolaire du matin (7h45 / 8h30) et du soir (15h45 / 18h15) est également concerné, la Ville n’a pas précisé encore dans quelles écoles elle était en mesure de le maintenir. Quant à l’accueil minimum pour les enfants scolarisés auprès d’enseignants grévistes, les informations pratiques manquent également mais il est probable que ce service sera très compliqué à mettre en œuvre.
Ce mouvement de grève est parti des syndicats d’enseignants, qui ne reconnaissent pas les résultats de la concertation en ligne menée par la Ville de Strasbourg sur les rythmes scolaires. Ils exigent que les instances de concertation soient les conseils d’école, une instance présente dans chaque établissement composée de représentants des enseignants et des parents d’élèves.
Grève à l’école Saint-Thomas, tous les enseignants en grève (Photo CN / doc remis)
Les rythmes scolaires sont depuis bien longtemps une préoccupation majeure de notre fédération. Nous nous sommes toujours appuyés sur les conclusions des personnes ressources que sont les scientifiques pour imaginer quelles seraient les meilleures conditions pour nos enfants/élèves d’étudier mais aussi d’évoluer sereinement dans leur vie d’enfant vers le monde adulte. Ce terme d’élève/enfant mérite une explication. En effet l’institution qu’est l’Education Nationale ne peut séparer les deux termes. L’un est le complément de l’autre car si tout élève est un enfant, l’enfant n’est pas seulement un élève ! Son temps est rythmé par le temps scolaire, extrascolaire, familial…
En préambule, il nous paraît indispensable de rejeter toute problématique économique, familiale, corporatiste qui mettrait à mal notre but unique : le bien être de l’élève/enfant. Rien ne saurait mettre en péril son intérêt. Placer l’enfant/élève au cœur du système sera notre leitmotiv dans cette contribution.
L’organisation hebdomadaire :
L’Académie de médecine a rendu son verdict concernant la semaine de 4 jours. Il est sans appel ! L’ensemble des chronobiologistes ont fait le même constat : la semaine de 4 jours épuise les élèves ! Elle est néfaste aux apprentissages. Il faut impérativement revenir vers une semaine de 4 jours et demi ou y rester. La FCPE 67 préconise le rétablissement du samedi matin.Mais comme ce n'est plus possible, le mercredi matin est une solution "moins pire" que 4 jours.
Et s'il fallait donner une opinion peu entendue ce serait un passage aux 5 jours, comme le pratiquent les autres pays de l'UE et de l'OCDE ! Avec une articulation scolaire, périscolaire intelligente et gratuite pour toute les familles !
L’incohérence de cette mesure (4 jours) a d’ailleurs engendré des situations totalement ridicules dans les familles puisqu’au sein d’une même fratrie on pouvait avoir plusieurs cas de figure avec des enfants scolarisés en primaire et n’étant pas scolarisé le samedi, d’autres scolarisé le samedi au collège ou au lycée, ainsi cette mesure qui avait soi-disant été faite pour favoriser la vie familiale a plutôt engendré des tensions au sein des familles et un absentéisme grandissant....
Les otages de cette politique libérale sont et resteront toujours les générations à venir: nos élèves, vos enfants...
Commencer sa scolarité à 2-3 ans dans une classe surchargée, dans des locaux inadaptés, avec des adultes en souffrance et/ou peu formés... Et poursuivre ce rythme jusqu'au bac, voire au-delà: soit tu crèves, soit tu survis tant bien que mal en devenant un petit mouton...... C'est vraiment triste comme perspective!
Alors oui, renoncer à une journée de salaire aujourd'hui c'est toujours dans l'optique de ne pas perdre davantage ensuite...
Il est reconnu que la semaine de cours sur 4 jours esr la pire pour les eleves.La rupture du mercredi, spécifique à la France, n a comme seul intérêt que celui du confort des enseignants. Il ne devrait même pas y avoir débat des lors que l on sait ou est l intérêt de l enfant. Et il est plus dans un mercredi conçu comme un jour d école comme un autre que dans une journée au centre de loisirs, même si ces structures font un super job.
Depuis la rentrée 2008 et la suppression du samedi matin travaillé par la présidence Sarkozy, dans la réforme des rythmes scolaires, il faut bien avoir en tête que jamais l'intérêt de l'enfant n'est réellement pris en considération! Je suis enseignante et depuis 2008, je ne peux que constater la fatigue de mes élèves dont le rythme est cassé par un long week end de 2 jours... Les couchers de plus en plus tardifs sur les 3 jours de week-end (vendredi, samedi et dimanche soirs) ont des effets désastreux sur la concentration et le travail en classe...
Alors, oui, il y a d'un côté l'intérêt des enfants et il y a aussi de l'autre l'intérêt des professionnels.
Pour pouvoir contenter les deux, il n'y a d'autre solution que de déconnecter notre temps de travail du temps de présence des enfants à l'école. Il faut recruter plus, ce qui permettra d'autres modalités de travail dans les écoles: avec des maîtres supplémentaires, la possibilité de travailler par petits groupes, en binôme dans une classe.... Là, tout le monde s'y retrouverait!
Recruter plus : c'est une plaisanterie je suppose !
Avec 1.132.700 personnels (source education.houv), la France détient le record MONDIAL d'employés....
Il arrive quand même un moment où on peut légitimement s'interroger sur la pertinence de recruter encore et encore.
Bonjour,
Suite à de tels propos je ne peux que vous inviter à venir passer deux jours de fin de semaine dans ma classe pour observer et quantifier par vous même les "bienfaits" d'une semaine continue pour les élèves. L'invitation est lancée.. libre à vous d'y répondre.
Bonsoir
Je suis d'accord avec vous... Parents qui.. Bossent... Et les enfants qui trinquent..
Après deux semaines de vacances..
Idem lorsque grève SNCF... Juste pour leurs boulots... Nous aussi nous devons gagner notre pain quotidien !!
Sorti de nulle part, le nombre de personnels ne veut rien dire, car sur le site du ministère, tous les personnels (881.400 enseignants et 251.300 non enseignants) sont comptabilisés. http://www.education.gouv.fr/cid57111/l-education-nationale-en-chiffres.html
Sur le même document, on voit bien que dans l'enseignement primaire la France est 4 points au-dessus de la moyenne de l'OCDE concernant le nombre d'élèves par enseignant...
Et puis, ces mêmes enseignants, qui doivent assurer les cours dans des classes surchargées, avec des élèves aux besoins tous différents (difficultés d'apprentissages, élèves allophones, élèves en inclusion...), dans des locaux souvent loin d'être adaptés voire vétustes souvent... Ne trinquent-ils pas, eux non plus?
L'intérêt des parents n'est-il pas que leur enfant se trouve dans un climat adapté et serein, avec un enseignant disponible pour lui apporter l'aide et le suivi nécessaire à sa scolarité, avec des enseignants spécialisés lorsqu'il en a besoin? https://www.snuipp.fr/system/resources/W1siZiIsIjIwMTcvMDQvMjcvNWdxdTg1b3g2bF9maWNoZTIucGRmIl1d/fiche2.pdf
Que ce soit de droite ou de gauche, les gouvernements successifs atteignent leur objectif: à force de monter les parents contre les enseignants, on en oublie toujours le principal: l'enfant!
C'était quoi déjà?... Diviser pour mieux régner?... On y est... Quel dommage!
Comment font-ils donc dans les autres pays ? A vous lire, on a l'impression que la France cumule les handicaps et les difficultés....Aucune autre nation n'emploie autant de personnels (enseignants ou administratifs) que nous, et pourtant les résultats sont parfois meilleurs.
Les enfants trinquent au quotidien: à 30 par classe, même en maternelle! Quant à la cantine: un accompagnateur pour 15. Avez vous déjà fait manger 15 enfants entre 3 et 6 ans? 60 enfants avec 4 ou 5 adultes? Leur couper la viande, aider les plus petits qui ne savent manger seul. Et je ne parle pas de la sécurité, de l'aide à l'hygiène des plus petits. Vous qui "travaillez", madame, venez donc prendre un peu de repos à l'école! La ville ne parvient pas à recruter pour les cantines et périscolaire; et les étudiants sont de moins en moins nombreux à se présenter aux concours de l'enseignement...
Le rythme biologique de l'enfant? Ce n'est pas une question d'horaires à régler pour le moment. Rendons l'école plus accueillante et bienveillante, et les enfants pourront progresser sereinement.
Rendons l'école plus accueillante et bienveillante : quoi de mieux qu'une bonne grève mensuelle ! Les parents et les enfants sont en fait les otages perpétuels de vos conflits corporatistes.
RAS LE BOL
Les rythmes scolaires sont depuis bien longtemps une préoccupation majeure de notre fédération. Nous nous sommes toujours appuyés sur les conclusions des personnes ressources que sont les scientifiques pour imaginer quelles seraient les meilleures conditions pour nos enfants/élèves d’étudier mais aussi d’évoluer sereinement dans leur vie d’enfant vers le monde adulte. Ce terme d’élève/enfant mérite une explication. En effet l’institution qu’est l’Education Nationale ne peut séparer les deux termes. L’un est le complément de l’autre car si tout élève est un enfant, l’enfant n’est pas seulement un élève ! Son temps est rythmé par le temps scolaire, extrascolaire, familial…
En préambule, il nous paraît indispensable de rejeter toute problématique économique, familiale, corporatiste qui mettrait à mal notre but unique : le bien être de l’élève/enfant. Rien ne saurait mettre en péril son intérêt. Placer l’enfant/élève au cœur du système sera notre leitmotiv dans cette contribution.
L’organisation hebdomadaire :
L’Académie de médecine a rendu son verdict concernant la semaine de 4 jours. Il est sans appel ! L’ensemble des chronobiologistes ont fait le même constat : la semaine de 4 jours épuise les élèves ! Elle est néfaste aux apprentissages. Il faut impérativement revenir vers une semaine de 4 jours et demi ou y rester. La FCPE 67 préconise le rétablissement du samedi matin.Mais comme ce n'est plus possible, le mercredi matin est une solution "moins pire" que 4 jours.
Et s'il fallait donner une opinion peu entendue ce serait un passage aux 5 jours, comme le pratiquent les autres pays de l'UE et de l'OCDE ! Avec une articulation scolaire, périscolaire intelligente et gratuite pour toute les familles !
L’incohérence de cette mesure (4 jours) a d’ailleurs engendré des situations totalement ridicules dans les familles puisqu’au sein d’une même fratrie on pouvait avoir plusieurs cas de figure avec des enfants scolarisés en primaire et n’étant pas scolarisé le samedi, d’autres scolarisé le samedi au collège ou au lycée, ainsi cette mesure qui avait soi-disant été faite pour favoriser la vie familiale a plutôt engendré des tensions au sein des familles et un absentéisme grandissant....
Commencer sa scolarité à 2-3 ans dans une classe surchargée, dans des locaux inadaptés, avec des adultes en souffrance et/ou peu formés... Et poursuivre ce rythme jusqu'au bac, voire au-delà: soit tu crèves, soit tu survis tant bien que mal en devenant un petit mouton...... C'est vraiment triste comme perspective!
Alors oui, renoncer à une journée de salaire aujourd'hui c'est toujours dans l'optique de ne pas perdre davantage ensuite...
Alors, oui, il y a d'un côté l'intérêt des enfants et il y a aussi de l'autre l'intérêt des professionnels.
Pour pouvoir contenter les deux, il n'y a d'autre solution que de déconnecter notre temps de travail du temps de présence des enfants à l'école. Il faut recruter plus, ce qui permettra d'autres modalités de travail dans les écoles: avec des maîtres supplémentaires, la possibilité de travailler par petits groupes, en binôme dans une classe.... Là, tout le monde s'y retrouverait!
Avec 1.132.700 personnels (source education.houv), la France détient le record MONDIAL d'employés....
Il arrive quand même un moment où on peut légitimement s'interroger sur la pertinence de recruter encore et encore.
Suite à de tels propos je ne peux que vous inviter à venir passer deux jours de fin de semaine dans ma classe pour observer et quantifier par vous même les "bienfaits" d'une semaine continue pour les élèves. L'invitation est lancée.. libre à vous d'y répondre.
Je suis d'accord avec vous... Parents qui.. Bossent... Et les enfants qui trinquent..
Après deux semaines de vacances..
Idem lorsque grève SNCF... Juste pour leurs boulots... Nous aussi nous devons gagner notre pain quotidien !!
Sur le même document, on voit bien que dans l'enseignement primaire la France est 4 points au-dessus de la moyenne de l'OCDE concernant le nombre d'élèves par enseignant...
Et puis, ces mêmes enseignants, qui doivent assurer les cours dans des classes surchargées, avec des élèves aux besoins tous différents (difficultés d'apprentissages, élèves allophones, élèves en inclusion...), dans des locaux souvent loin d'être adaptés voire vétustes souvent... Ne trinquent-ils pas, eux non plus?
L'intérêt des parents n'est-il pas que leur enfant se trouve dans un climat adapté et serein, avec un enseignant disponible pour lui apporter l'aide et le suivi nécessaire à sa scolarité, avec des enseignants spécialisés lorsqu'il en a besoin?
https://www.snuipp.fr/system/resources/W1siZiIsIjIwMTcvMDQvMjcvNWdxdTg1b3g2bF9maWNoZTIucGRmIl1d/fiche2.pdf
Que ce soit de droite ou de gauche, les gouvernements successifs atteignent leur objectif: à force de monter les parents contre les enseignants, on en oublie toujours le principal: l'enfant!
C'était quoi déjà?... Diviser pour mieux régner?... On y est... Quel dommage!
Le rythme biologique de l'enfant? Ce n'est pas une question d'horaires à régler pour le moment. Rendons l'école plus accueillante et bienveillante, et les enfants pourront progresser sereinement.
RAS LE BOL