
Grand projet urbanistique du mandat, la conquête du Rhin par Strasbourg commence par le quartier Danube, qui sort progressivement de terre à côté de la presqu’île Malraux. Les structures des futures grandes tours commencent à se dessiner dans les airs.
Les travaux battent leur plein derrière l’UGC Ciné-Cité. L’Institut national des études territoriales (INET) a déménagé en juillet dans ses nouveaux locaux blancs.
Son ancien édifice, rue de la fonderie, accueillera à la rentrée une partie des étudiants de Sciences Po, dont le futur bâtiment est à l’arrêt depuis deux ans suite à des malfaçons.
À côté, deux des trois tours des Black Swans s’élèvent déjà dans le ciel de Strasbourg. Dix mois après la pose de la première pierre fin octobre, on compte 10 étages construits sur les 16 (soit 50 mètres) pour la tour la plus avancée. Environ la moitié pour la deuxième.
On commence à distinguer la future forme de cygne. Une partie très haute, un milieu bas de quatre étages et à l’opposée une partie intermédiaire. Le rez-de-chaussée est plus élevé que les autres étages.
Dans l’espace entre les tours, pas beaucoup de lumière du jour.
Le chantier de la troisième tour n’a pas débuté. Elle devra trouver sa place entre la tour du milieu et le bâtiment de l’INET.

Futur espace de la troisième tour Black Swan, qui sera dans l’autre sens par rapport à ses homologues (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Côté presqu’ile Malraux, on sent que l’on essaye de rajouter un peu de verdure, critique maintes fois répétée sur ce quartier construit sur les anciennes industries du port strasbourgeois.

A gauche du bassin, le bâtiment Les Docks, qui héberge entres autres le Shadok (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Quleques bacs de verdure sont suspendus à la façade du parking du cinéma (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
De l’autre côté de la route et des rails de trams, tracteurs, camions et grues se côtoient tout l’été dans le futur quartier qui prendra le nom de Danube. Les premiers pylônes de la tour « à énergie positive » Elithis (50 mètres également) sont sortis de terre.

La tour Elithis sera aussi élevée que les trois Black Swans, 50 mètres (photo JFG / Rue89 Strasbourg)

Dans le fond à gauche, la résidence pour senior Danube gérée par l’Abrapa (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
La plupart des bâtiments accueilleront des logements. Pour l’instant, seuls les résidents de l’Ehpad Danube et quelques habitants derrière vivent à proximité de la route du Rhin, l’un des axes les plus pollués de Strasbourg.
Plus loin, la résidence étudiante Kellerman (ou UniCity 1) accueillera ses premiers pensionnaires le 16 août, dans une partie de ses locaux. Les appartements complets seront livrés début 2017. Au total, elle comptera 151 studios de 18 à 28m².
Autour, d’autres terrains sont en construction ou encore en friche.

Côté Vaisseau et archives départementales, des terrains ne sont pas encore en chantier (photo JFG / Rue89 Strasbourg)
Le ballet d’engins de chantier doit s’étaler jusqu’en 2018.
Tu es le plus beau des bétons !!
Je ne comprends pas le sens de votre "article". Aucune analyse, aucun développement. Et pour du photo-journalisme, c'est trop médiocre, franchement.
Merci d'être plus clair et franc dans votre propos pour garder un peu de crédibilité.
Je suis dans la profession, je n'ai pas eu à travailler sur cette zone, je passerai heureusement à côté des critiques pour cette fois.
Pour les rageux:
-vous construirez à minimum 4.50 de la limite côté espace public, mais avec un maximum de 9m, voire alignement imposé par le plan de ZAC/quartier
- vous construirez maximum à telle hauteur, minimum à telle hauteur, avec un retrait en attique de x mètres
- liste de matériaux interdits/liste de matériaux obligatoires...
- vous ferez pour le promoteur un ratio de SHAB/SDP de x% minimum
- vous ferez des ouvertures assez grandes vis-à-vis du règlement sanitaire, mais pas trop grande, car le promoteur veut quand même pas payer plus cher (ça coute, les ouvertures). Pas trop d'ouvertures merci.
- vous construirez pour 1300€HT/m² avec des sous-traitants de sous-traitants turcs, polonais et roumains, qui s'en fichent éperdument des appartements qu'ils construisent, sous-payés et plus encadrés... des biens qui seront revendus 4000/€ m²
Bref, je ferme les yeux aussi en passant devant, c'est raté, ça se voit même si ce n'est pas terminé.
J'ai vécu de longues années dans une tour des années 60, et au moins à l'époque, même si c'était des bâtiments laids, il y avait de grande fenêtre dans de grands appartements, là on a plus de fenêtre, mais des meurtrières qui ne laissent pas passer le moindre rayon de lumière, sous prétexte qu'il faut respecter leurs normes écolo ...
Le nom d'Anne Demians figure dans de nombreux articles sur les Black Swans chez nous, particulièrement sur les croquis et images de synthèse. Votre "Encore une fois" semble donc légèrement exagéré.
Il est tout de même extrêmement rare et récent que des architectes demandent que leur nom soit apposé systématiquement à une photo d'un de leur bâtiment... La plupart de ceux qui sont allés devant les tribunaux ont d'ailleurs perdu en justice. Et encore, il s'agissait de bâtiment à renommée nationale ou internationale.
La jurisprudence retient qu'il faut "un caractère artistique certain" et le fait qu'une construction n'appartienne pas à une série pour que ce droit s'applique.
C'est en tout cas à l'architecte d'en faire la demande. Pour le moment, il s'agit de blocs de béton, quant à la tour Elithis (X-TU), on ne distingue que les piliers. Difficile d'affirmer que l'on spolie un architecte des fruits de son travail avec de tels clichés, sans même se prononcer sur l'aspect "artistique"... Pour les autres bâtiments du quartier Danube, ils sont globalement similaires (couleurs, formes et hauteur) correspondent donc à une série.
Il y a 3 tours, quant à leur caractère artistique.
@Armand de la Sine : Attendez de voir le quartier fini avant de parler de désastre urbanistique... Des projets comme ceux-là, on peut pas vraiment se permettre de les juger avant qu'ils soient finis. Après, une bonne partie des bâtiments sont plutôt insipides et trop simplistes (Kellermann, entre autres), mais la présence des Docks ou de la Médiathèque Malraux dans les alentours compense largement...
Permettez moi de noter mon étonnement sur vos réactions.
Tout d'abord si peu d'architectes ont été en justice, ceux qui y ont été ont quasiment toujours gagné, je tiens à votre disposition les archives de jurisprudence de l'ordre national des architectes sur ce point. Vous confondez surement dans vos recherches les problématiques de plagiat à ceux de droit d'auteur.
Ayant réagit de manière un peu brève mon propos à été mal compris: mon "encore une fois" s'adressait à la profession des journalistes en géneral et pas à vous en particulier. Avec mes excuse
Mais la n'est peut être pas la question. Si il faut aller devant les tribunaux pour obtenir cela de la part d'un journaliste, qui signe son article, et crédite ses photos, cela montre de votre part comment vous tenez en estime le travail de création et de conception de ceux qui sont les auteurs des projets que vous présentez., et don l'idée que vous vous faites de ce travail, ce métier.
Le travail d'un architecte n'est pas "qu'artistique" comme vous semblez le croire, et les etudes qu'il mêne pour réaliser un édifice passe par des reflexions sur "des blocs de beton" . Car c’est à partir du croisement de multiples données que se développe le concept ou parti architectural d'un projet, qui garantit son unité, sa lisibilité, sa pertinence. Le travail sur le fonctionnement, le programme, les usages, l’organisation spatiale, la forme, les solutions constructives, le détail et l' exécution sont des phases importante du travail de l'architecte. Il ne s'agit pas uniquement de "façades" que l'on aime ou pas.
Citer ceux qui oeuvrent à essayer de faire la ville, c'est les respecter, c'est tout.
Après, penser que c'est trop d'honneurs, qu'il est nécessaire d'avoir une renommée nationale ou internationale pour être cité, cela vous regarde.
S'efforcer de respecter le travail des autres, chacun dans son domaine, n'est ce pas une belle manière de vivre ensemble?
Le terme "artistique" n'est pas mon avis ou ce que je "crois", mais celui de la jurisprudence (Cour d'appel de Riom, 26 mai 1967, réutilisé en 2006). On peut ne pas être d'accord, mais ce n'est pas de ma responsabilité.
C'est donc ironique de me reprocher de parler en termes juridiques, après m'avoir interpellé sur ce point précisément. Par votre commentaire vous me prêtez des propos que je n'ai tenu ni dans l'article, ni en commentaire, ce qui est légèrement désobligeant.
Notez tout de même comme je l'ai dit dans un autre commentaire que le promoteur immobilier lui-même ne mentionne pas systématiquement le nom des architectes, et là il s'agit pourtant de visuels.
Sinon excuses acceptés pour la généralisation un peu rapide. Le nom figure très précisément dans 10 articles.
Sur ce, ce sera mon dernier commentaire.
Merci pour les grandes leçons et les jugements de valeur, mais les droits d'auteur en photographie et en architecture sont différents. On peut le regretter, mais c'est ainsi. Notez aussi que le majorité de nos photos sont sous licence creative commons sur notre compte Flickr.
Ah si, quand même, une particularité bien strasbourgeoise (je crois) : la haine qu'édiles, urbanistes et architectes ont pour la lumière dans les appartements. Je me demande d'où ça leur vient, on avait déjà vu ça dans d'autres ensembles neufs de Strasbourg, et à nouveau on répète cette horrible chose...
encore quelques coquilles :
- rez-de-chaussé => e
- qui héberge entres autre le Shadok => entre
- sont en constructions => pas de s
- Le balais d’engin => ballet d'engins !
(Rétablir les sauts de ligne dans les commentaires permettrait une meilleure lisibilité...)