
Une association de laïcs catholiques a porté plainte contre X pour « blasphème » à l’encontre de la représentation au théâtre du Maillon de la pièce de Roméo Castellucci, Sul concetto di volto nel figlio di dio. La pièce a déjà été attaquée lors de représentations à Paris, mais à Strasbourg, le droit local permet cette qualification surannée.
Roméo Castellucci sera-t-il brûlé vif sur un bûcher installé place Kléber à l’issue d’un procès en hérésie ? Peut-être pas tout de suite, mais le metteur en scène italien, régulièrement joué à Strasbourg, est en tout cas visé par une plainte pour « blasphème et tentative de blasphème », transmise au Parquet de Strasbourg après la représentation de Sul concetto di volto nel figlio di dio (Sur le concept du visage du fils de Dieu) mercredi soir au Maillon.
L’association « Avenir de la culture« , qui se présente comme un rassemblement de catholiques laïcs, a décidé d’invoquer l’article 166 du droit local d’Alsace-Moselle, qui dispose :
« Celui qui cause un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants ou qui outrage publiquement un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire, et reconnue comme corporation, ou les institutions ou cérémonies de ces cultes, ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, commet des actes injurieux et scandaleux, est puni d’un emprisonnement de trois ans au plus. »
Dans la pièce de Roméo Castelucci, un vieil homme est victime d’incontinences incontrôlées, il répand sur son lit et sur le sol des litres d’excréments. A ses côtés, son fils prend soin de lui, mais finit par s’épuiser et à s’en remettre à une immense figure du Christ, qui domine la scène, en se plaquant contre ses lèvres. A cet instant, un liquide sombre dégouline sur l’image du Christ, qui se gondole et se déchire.
Le maire de Strasbourg et le préfet du Bas-Rhin complices ?!
Des catholiques intégristes avaient déjà provoqué des troubles lors des représentations parisiennes de la pièce. Pour Me Gérard Ducrey, conseil de l’association, recouvrir le visage du Christ d’une représentation d’excréments constitue un blasphème. Et puisqu’il s’agit d’un délit dans le droit local d’Alsace-Moselle, alors le procureur de la République doit se saisir de l’affaire :
« Notre plainte vise ceux qui ont commis ce blasphème, mais aussi ceux qui, sciemment, l’ont laissé se produire. Je pense notamment au maire de Strasbourg et au préfet du Bas-Rhin, que nous avons alertés sur ce qu’il était prévisible qu’il advienne au théâtre. Il appartient au procureur de la République de décider de l’opportunité des poursuites. Il s’agit d’un délit constitué dont la répression est prévue par la loi locale, nous ne demandons que l’application de la loi. »
Certes, cet article du code pénal local existe bel et bien mais il n’a pas été utilisé dans un jugement définitif depuis au moins 1918, date à laquelle la France a récupéré l’Alsace et la Moselle et où le droit local a été traduit en français, selon Jean-Marie Wendling, président de l’institut du droit local.
Pas de blasphème, selon l’Eglise
Même si l’Eglise de France s’interroge sur la conduite à tenir face aux blasphèmes dans les œuvres artistiques, le diocèse de Strasbourg ne s’associe pas à la démarche d’Avenir de la culture, comme l’explique le chanoine Bernard Xibaut :
« Le cas de cette pièce a été tranché par l’Eglise catholique de France. Nous ne la considérons pas comme blasphématoire car il n’y a pas de volonté de souiller le visage du Christ, il s’agit d’une mise en scène des souffrances de l’être humain… Ce qui est compatible avec la doctrine chrétienne, ainsi il n’est pas blasphématoire de crucifier Jésus. C’est vrai que cette pièce peut choquer certains fidèles, mais il faut alors expliquer le contexte plutôt que d’invoquer des textes obsolètes comme l’article 166. »
Directeur du théâtre Le Maillon, Bernard Fleury attend les suites judiciaires de la plainte sereinement :
« Lorsque j’ai vu la pièce avant sa programmation, je n’ai pas pensé une seconde qu’elle pourrait donner lieu à de telles interprétations. Il n’y a ni blasphème, ni injure à la religion catholique. La pièce est victime d’une bande de personnes en mal de reconnaissance et d’audience qui ont trouvé là un point de ralliement commode, mais injustifiable. Nous sommes coproducteurs de ce spectacle, si Roméo Castellucci devait se défendre en justice, nous serions à ses côtés. »
Le Parquet n’a pas encore communiqué sur les suites qu’il comptait donner à la plainte d’Avenir de la culture.
Aller plus loin
Sur Rue89.com : Castellucci, « un spectacle de merde » pour les cathos intégristes
Sur Eglise.Catholique.fr : A propos du spectacle de Romeo Castellucci « Sur le concept du visage du fils de Dieu »
1/2
A signaler tout d’abord ceci :
http://www.liberation.fr/evenement/0101254611-tfp-une-secte-qui-pourfend-communisme-et-pornographie-avenir-de-la-culture-est-une-de-ses-emanations
C’est éloquent !
Ensuite, à signaler la petitesse d’esprit et le manque de culture en général et même religieuse de ce genre de personnes : dans le mysticisme aussi bien catholique qu’orthodoxe, le charnel n’est nullement condamné a priori et tout ce qui fait partie du corps est accepté comme une nécessité par laquelle la transcendance est possible. Il y a l’histoire de cet évêque qui léchait les plaies des pestiférés. Il y a le corps du Christ mort dans la tombe, de Hans Holbein. Dostoïevski, qui le vit à Bâle où il est toujours exposé, en fut bouleversé au point de dire que « ce tableau peut faire perdre la foi ». On en trouve d’ailleurs une description dans L’Idiot. Holbein figurait en effet l’infigurable: un corps humain cadavérique, déjà pris par la mort. Mais, et cela est important, à laquelle il faut se confronter à défaut de passer à côté de l’essentiel de la foi. Même dans le Retable d’Issenheim vous trouvez des pustules et des fluides....
Kierkegaard, autre grand croyant était fasciné par le tableau d’un Christ presque pourrissant couvert de boutons.
Et puis, qui a déjà assisté à la mort d’en être vivant sait que le corps se vide et que la merde et la pisse sortent. Et c’est peut-être justement en ce moment-là que l’amour au-delà de la mort, se révèle dan toute sa douleur mais aussi sa grandeur !
Mais c’est gens-là qui affichent sur leur site des petits enfants blonds aux yeux bleus, préfèrent les représentations saint-sulipiciennes aux coeurs sanguinolants, alors qu’en tant que Juif Palestinien le Christ avait plus de chance de ressembler à Arrafat qu’à Helmut Berger dans les Damnés de Visconti. Histoire de réminiscence sans doute.
Et puis, qui a déjà assisté à la mort d’en être vivant sait que le corps se vide et que la merde et la pisse sortent. Et c’est peut-être justement en ce moment-là que l’amour au-delà de la mort, se révèle dan toute sa douleur mais aussi sa grandeur !
Mais c’est gens-là qui affichent sur leur site des petits enfants blonds aux yeux bleus, préfèrent les représentations saint-sulipiciennes aux coeurs sanguinolants, alors qu’en tant que Juif Palestinien le Christ avait plus de chance de ressembler à Arrafat qu’à Helmut Berger dans les Damnés de Visconti. Histoire de réminiscence sans doute.
http://www.liberation.fr/evenement/0101254611-tfp-une-secte-qui-pourfend-communisme-et-pornographie-avenir-de-la-culture-est-une-de-ses-emanations
C'est éloquent !
Ensuite, à signaler la petitesse d'esprit et le manque de culture en général et même religieuse de ce genre de personnes : dans le mysticisme aussi bien catholique qu'orthodoxe, le charnel n'est nullement condamné a priori et tout ce qui fait partie du corps est accepté comme une nécessité par laquelle la transcendance est possible. Il y a l'histoire de cet évêque qui léchait les plaies des pestiférés. Il y a le corps du Christ mort dans la tombe, de Hans Holbein. Dostoïevski, qui le vit à Bâle où il est toujours exposé, en fut bouleversé au point de dire que "ce tableau peut faire perdre la foi". On en trouve d'ailleurs une description dans L'Idiot. Holbein figurait en effet l'infigurable: un corps humain cadavérique, déjà pris par la mort. Mais, et cela est important, à laquelle il faut se confronter à défaut de passer à côté de l'essentiel de la foi. Même dans le Retable d'Issenheim vous trouvez des pustules et des fluides.
Kierkegaard, autre grand croyant était fasciné par le tableau d'un Christ presque pourrissant couvert de boutons.
Et puis, qui a déjà assisté à la mort d'en être vivant sait que le corps se vide et que la merde et la pisse sortent. Et c'est peut-être justement en ce moment-là que l'amour au-delà de la mort, se révèle dan toute sa douleur mais aussi sa grandeur !
Mais c'est gens-là qui affichent sur leur site des petits enfants blonds aux yeux bleus, préfèrent les représentations saint-sulipiciennes aux coeurs sanguinolants, alors qu'en tant que Juif Palestinien le Christ avait plus de chance de ressembler à Arrafat qu'à Helmut Berger dans les Damnés de Visconti. Histoire de réminiscence sans doute.
Pertinente réponse de Fred2
Je n'ai pas vu cette pièce non plus, mais je pense que si critique il doit y avoir, elle doit se faire sur le plan artistique et non idéologique.
J'avais vu son Dante à Avignon en 2008 et j'avais bien aimé.
Mais ce n'est pas un metteur scène qui laisse indifférent. Ce n'est d'ailleurs pas le but du vrai théâtre en général. Pour faire l'unanimité il y a les pièces de boulevard. Par contre, pour ce que l'on m'en a dit, il y a des provos inutiles. Foutre des acteurs à poils c'est un truc des années 70. On peut trouver autre chose aujourd'hui. Le propos général par contre (je veux dire la dramaturgie) est cohérent et réfléchi. On y adhère ou non.Point.
Mais comme ils n'ont pas vu la pièce et réagissent en mouton de Panurge...
A vous fournir à ce propos la réflexion de mon camarade Bruno Tackels dans Libé :
http://www.liberation.fr/culture/01012368676-pour-l-amour-du-christ
ainsi qu'un entretien du même Bruno avec le metteur en scène :
http://raffaellosanzio.free.fr/societas1.html
Mais Marx, tout comme Nietzsche affirmaient que l'opium est aussi ce qui calme la douleur et que ceux qui ne supportent pas l'absence ou la mort de Dieu pouvaient en désespoir de cause se replier sur ce remède. C'est le Pharmakon, toujours à la fois remède et poison...
C'est pour cela que Lénine en ses textes admettra l'adhésion sous certaines conditions de popes au Parti Bolchevik.
Et au fait c'est quoi un délit de tentative de blasphème ?
Vous croyez que je serai exécuté ???
Bof BHL croyait bien que Botul existait et on ne l'a pas fusillé. :-)
Puisque dans mon pays l'extrême droite est depuis longtemps très tradionnaliste etreligieuse, les nazis, pour pouvoir profiter du vide laissé par l'effondrement du Rassemblement Populaire Orthodoxe [(LAOS) cette grande formation de l'extrême droite grecque avait participé au gouvernement imposant la rigueur et la r;ecesion, alors...], essaient de combiner les croyances paiennes avec la protection de l'Orthodoxie et de la tradition, censés être menacées par l'immgration et la montée en puissance de la gauche radicale (SYRIZA) le parti laic par excellence.
Dans une opinion publique plongée dans le désespoir et le désaroi, cette contradiction passe plutôt inappercue. Il y a même certains evêques qui prônent le vote aux nazis. Il faut même noter que le partisan le plus fervent de l'Aube Dorée au sein de l'église orthodoxe grecque c'est Amvrosios, l'evêque de Kalavryta, la ville où les nazis allemands ont exterminé toute la population masculine pendnat l'Occupation.
1/ Je crois que Vassilis parle des néo-nazis grecs qui connaissent ces derniers temps une affluence de nouveaux adhérents. C'est assez différent des nazis "historiques".
2/ Près de la Mutu à Paris, il y a un bistrot qui a une jolie terrasse.
Installez-vous y un dimanche et observez la sortie de la messe de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. Si vous êtes attentifs vous y découvrirez des choses intéressantes...
3/ L'Histoire est plus complexe qu'un manuel de cours moyen le donne à penser et la vraie culture reconnait plus de subtilités que les simplismes des clichés commodes.
Si vous voulez vous cultiver pour de vrai voyez du côté de l'Opus Déi et informez-vous un peu sur les filières surtout catholiques qui ont aidé certains criminels de guerre, y compris nazis à rejoindre l'Amérique latine.
Et voyez un peu du côté des livres de Bernard Suchecky ancien directeur de la com à la BMS qui s'est beaucoup intéressé aux rapports entre Eglise catholique et nazis aussi bien dans la lutte les uns contre les autres que dans des épisodes de collaboration... Et je ne parle même pas des fascistes italiens, ni des franquistes.
Il n'y a pas La religion comme il n'y a pas Les nazis : à force de tout jeter dans le même pot on finit dans la bouillie...
Il a ete dit que JAMAIS, au grand JAMAIS, les Catholiques ne feraient de proces pour raisons religieuses.... que la tolerance est le maitre mot......
Tiens donc.....!!!
Faut-il rire ou pleurer de la bêtise de ces croyants et de cet "artiste"?
Les censeurs, eux, peuvent l'être.
On ne peut que vous féliciter de planer, comme il se doit, au-dessus de la mêlée en l'argument juridiquement le plus judicieux qui soit....
Donc Re-Amen
Vous vous avez intégré le discours des intégristes, alors que justement ce n'est pas une pièce contre le Christ ni contre le Christianisme.
Au final des excités communistes vont se saisir de l’affaire et demander l’abrogation de certaines dispositions du droit local (alors que les Franzose on promit quand ils sont rentrés en Alsace, de respecter toutes les traditions et coutumes locales, au nom d’un revanchisme à outrance les laïcards jacobins ont tentés plusieurs fois de supprimer le droit local… S’Elsass esch fer Selbstbestimmung!)
Vous les lisez les articles de temps en temps ?
Ici les sectaires ne se réfèrent pas au droit local issu du Concordat mais à une disposition du Kaïser... Je cite l'auteur de l'article au cas où vous ne trouveriez pas : "Le délit de blasphème est une survivance d’une partie du droit pénal allemand qui a été maintenu en Alsace Moselle après 1918, confirmée par une loi française du 1er juin 1924. Il ne s’agit pas d’une disposition issue du Concordat"
Hopla het's geblest ?
Et pour la "souffrance" des "illuminés" vous devriez lire "Bouvard et Pécuchet". Le propre de la bêtise c'est qu'elle est inconsciente d'elle même.
ça vaut aussi pour le mauvais et le pire de la religion, non ? Il n'y a que des enfoirés religieux, pas d'"enfoirés de religieux".
D'ailleurs pas besoin d'être religieux pour être un sacré enfoiré.
Eh oui, tous humains...
Il est vrai que j'ai honte d'être Alsacien mais j'aime ma région, son histoire et j'aime l'idée des écoles bilingue mais puisqu'on en est a pointer la poussière dans l'oeil du voisin, je vais vous dire ce qui me dérange. L'enseignement OBLIGATOIRE de la religion chrétienne au collège et les crucifix dans les salles d'écoles. Ces deux détails sont contraire a l'école laïc. Rajoutez a cela la censure quasi permanente (j’exagère a peine) exercée par une poignée d'individu. Avenir de la culture en n'est pas a son coup d'essai. Depuis 2006, ils essaient d'interdire le HELLFEST. Et bien sur, il est impensable de modifier une virgule du texte du Saint Concordat...
Tout cela pour dire que je respecte les régions et leurs particularités mais le fait qu'un groupe religieux qui pense puisse mettre a mal a ce point l'éducation des enfants et la vie culturelle d'une région me met particulièrement mal a l'aise.
L'article 167 (trouble à l’exercice d’un culte) a lui été retenu 2 fois depuis 1918.
En témoigne cette réponse du ministre de l'intérieur à une question posée en 2006 au sénat :
http://www.senat.fr/questions/base/2006/qSEQ060322419.html
Dans cette réponse, on peut lire :
"Ces jurisprudences confirment donc le maintien en vigueur de ces dispositions de droit pénal local, dont la mise en oeuvre et la détermination du champ d'application, notamment quant à son extension aux cultes non reconnus, relèvent de la compétence exclusive de l'autorité judiciaire."
Moi ce que je comprends c'est : le droit pénal local s'applique (et en plus il peut s'étendre aux cultes non reconnus par le concordat).
D'ailleurs la plainte déposée utilise ces précédents :
"Ce qui vaut pour l’article 167 du Code pénal local vaut pour l’article 166 en ce quiconcerne l’applicabilité de ce texte de Loi et la jurisprudence de la Cour de Cassation est formelle".
A suivre donc...
PS: Et comme cela a déjà été dit dans plusieurs commentaires, le droit local, c'est Alsace et Moselle
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article1258
Peu de chose en vérité. Juste de l'art et la manière d'estourbir le mécréant. Ici je brûle, là je découpe!
je suis sûr que ceux qui croient en dieu respectent ceux qui croient dans ce qu'ils veulent, et notamment, ceux qui croient que dieu n'existe pas, et c'est mon cas.
En conséquence je les laisse chanter les louanges à leur dieu, et qu'ils me laissent dire ce que je veux, d'un dieu ou de plusieurs dieux. et notamment en dire du mal puisque selon ma croyance, (qu'ils respectent) c'est sans conséquence.
Les croyants en un dieu, pourraient être mis en demeure de prouver l'existence de leur dieu !
ceux qui croient que dieu n'existe pas ne peuvent prouver que dieu n'existe pas, mais de toute façon on ne peut pas apporter la preuve de rien.
Toutefois, rien, ça existe bel et bien.
(Thomas Bernhard - Extinction, trad. Gilberte Lambrichs, p.94, Gallimard nrf 1990)
Et, soit dit en passant, écrasons l’Infâme, son simulacre d'humanisme dégoutant, ses mensonges réitérés et ses vastes propriétés foncières.
Et Pilou, merci d'arrêter de cracher sur l'Eglise catholique, surtout quand vous semblez être profondément ignorant de son histoire (et de l'Histoire du monde en passant). Retournez étudier et arrêtez votre vendetta pitoyable.
Si cela ne vous plait pas, libre à vous de ne pas les croire.
" Je n’ai nulle part dit que l’église catholique n’avait fait QUE du mal, j’ai dit que vu le mal qu’elle avait déjà fait, elle ne devrait plus exister."
Je n’ai nulle part dit que l’humanité n'avait fait QUE du mal, j’ai dit que vu le mal qu’elle avait déjà fait, elle ne devrait plus exister.
le XXeme siècle n'est-il pas très clair sur ce sujet ? le siècle prétendument le plus athé de notre ère... religion, pas religion, ON est bien assez créatifs pour le suicide collectif.
Elle est pas belle, la vie ?
J'aimerais bien voir comment ils jugeraient d'actions ayant eu lieu dans les Vosges, dans la Meuse ou en Meurthe et Moselle, départements lorrains qui ne sont pas sous concordat. En Lorraine, seule la Moselle est sous concordat.
Si même le diocèse de Strasbourg ne reconnait pas le blasphème, je pense que les plaignants pourraient tout aussi bien pisser dans un violon.
Ces intégristes (ceux de Paris qui ont perturbé les représentations et ceux de Strasbourg qui portent plainte en invoquant une loi totalement obsolète depuis 1918) ne font que faire parler plus de la pièce. Ils vont obtenir l'effet inverse de celui espéré : faire de la publicité à la pièce et pousser les curieux à aller voir.
Cela s'appelle l'Effet Streisand.
Les religieux, ils se croient "propriétaire" de Dieu.
Ils se pensent tellement supérieur aux autres, qu'ils veulent forcer les autres à vivre comme eux !!
Et ils sont prêt à tuer pour cela !
Il est TRES important de ne jamais oublier que l'église catholique est un des plus gros contributeur qui soit pour les crimes contre l'humanité, génération de la pauvreté, meurtre etc etc....
Si une autre association de gens avait commis tant de crime, on l'aurait détruite, interdite et bannie depuis bien longtemps.
Dieu n'est il qu'un bouclier utilisé par les religieux pour pouvoir continuer à tuer tranquillement?
Pour moi, il est clair que OUI !
Excusez moi, mais par ces propos, vous êtes la représentation exacte de l'expression "sur le net, on trouve tout et n'importe quoi. Surtout n'importe quoi."
Bien que l'église catholique n'ait jamais été toute blanche (guerre de religions, manipulations politique, fort impact social), vous semblez oubliez que des milliers de personnes se revendiquant de l'église catholique ont œuvré pour le bien dans ce monde, vous savez, style mère teresa, soeur emmanuelle, l'abbée pierre...
Je n'ai nulle part dit que l'église catholique n'avait fait QUE du mal, j'ai dit que vu le mal qu'elle avait déjà fait, elle ne devrait plus exister.
Vous citez mère Térésa, mais je pense que cette femme était elle même une femme bien, et en aucun cas elle n'a besoin de la religion catholique pour cela, c'est la religion qui avait besoin d'elle, et non elle qui avais besoin de la religion.
En clair, l'église catholique n'apporte rien de plus, hormis peut-être le fait de sanctifier ce genre de personne, mais crée beaucoup de problème en contre partie.
Se revendiquer de l'église catholique et commettre des actes généreux ne dédouane pas l'église de ces crimes, le comprenez vous?
Il y a de tout dans l'Eglie Catholique, mais si on retrace son Histoire tout entière on trouve bien plus de mauvais que de bon. Le bon n'est que très récent. Est-ce un changement radical de politique ou est-ce un nouveau visage montré par l'Eglise uniquement pour attirer des fidèles le temps de redevenir un lobby suffisamment puissant ?
Je pense qu'il s'agit de la seconde option car, dans les pays où elle est encore puissante, l'Eglise s'autorise des exactions telles que celle que j'ai citée au début de ce message.
Cela ne remet bien sûr pas en cause les bonnes actions menés par certaines personnes au nom de l'Eglise, mais j'ai tendance à juger sur le fond par sur quelques exceptions.
N'oublions pas que nous devons 300 ans d'obscurantisme à l'Eglise. Si ça se trouve, sans cet obscurantisme, nous aurions déjà découvert la téléportation et le moyen de changer l'énergie en matière (et inversement) ce qui permettrait de faire en sorte que personne ne manque de rien tout en supprimant toute forme de pollution.
Merci les cathos !
Et qu'a fait le vatican lors de la divulgation des pretres pedophiles? Ils ont ete caches dans les monateres et au vatican.
Alors comme "defendeur des Crimes conter l'Humanite" je doute.
Et que dire des centaines de SS qui ont pu uir grace au vatican......???
Mais ils n'ont rien de laïques.
L'Opus Dei est une association de laïcs, par exemple.
;o)
En Alsace-Moselle, donc, les prêtre et tous les membres du clergé catholique sont payés par le ministère de l'intérieur, ils sont fonctionnaires.
Même avec le concordat, il n'y a que très peu de risque que l'auteur soit inquiété. Cette loi est obsolète depuis 1918 et, comme le dit l'article, le diocèse de Strasbourg ne reconnait pas le blasphème.
Si procès il y a, il se pourrait bien que cette plainte déclenche un mécanisme judiciaire remettant (enfin !) à égalité devant la loi, la totalité du territoire français.
S'il y a procès, cela précipitera l'abolition du concordat. Nous sommes en plein buzz sur la laïcité. Si procès il y a, ça risque de ruer dans les brancard et il y a fort à penser qu'au nom de la laïcité, on obtiendra la fin du concordat.
Souhaiteraient t'ils déclencher une affaire "Pussy Riots" à l'alsacienne pour faire parler d'eux? N'importe quoi puisque l'Eglise catholique a déjà affirmé qu'elle ne considérait pas cette pièce comme blasphématoire. il a bon dos le droit d'Alsace Moselle... Et la culture ne cessera donc jamais de déranger...
http://www.youtube.com/watch?v=1peeHNlEBno
Le repas familial d'un écrivain catholique, Raoul Mons, est interrompu par une délégation de la ville qui veut faire interdire une pièce de théâtre blasphématoire. Il promet de s'en occuper. La pièce n'aura pas lieu. Peu de temps après, Raoul Mons est retrouvé mort, nu, sur la plage. L'Inspecteur Lavardin est appelé sur les lieux. Il va enquêter.
Il y a 20 minutes entre la scène ou le fils se love contre la bouche du visage du Christ tiré du tableau de Messina et le moment où la toile se déchire. Dans ce long intervalle qui est en fait la seconde partie de la pièce (que vous passez sous silence), des enfants jettent des grenades en allu sur la toile au fond de scène qui ensuite se gondole et se déchire !!!
Merci d'éviter les raccourcis à la hache !!!
C'est tout ce qu'il y a d'intéressant à retenir, ce qu'il y a précisément dans la pièce ne change rien...
si le journaliste et ces intégristes avaient vu la pièce, ils pourraient tenir un discours un peu plus argumenté sur sa portée soi-disant "blasphématoire"
il est vrai que les intégristes de Civitas, qui ont été les premiers à hué le spectacle (en passant, la pièce tournait déjà depuis plusieurs mois sans polémique avant qu'elle n'arrive à Paris au 104 et qu'ensuite les manifs s'enchaînent à Lille et autres, mais quand elle avait été jouée à Avignon ou en Italie aucun problème), s'en sont servi plus comme porte-étendard d'une christianophobie fantasmée.
Mais le contenu de la pièce est important, par le fait qu'elle interroge le rapport du spectateur à sa foi et ses croyances (et ça aucun article ne le dit, puisque les journalistes ni les intégristes ne vont pas au théâtre). Moi qui suis non-croyant (et étudiant en théâtre, mais c'est pas le sujet) le spectacle a questionné ma non-croyance, j'ai senti une présence avec ce visage du fils de dieu qui a regardé ce vieil homme incontinent se faire nettoyer par son fils, ces enfants lui lancer des grenades au visage, mais surtout c'est le public qu'il regarde. Et ce regard renvoie lui même au propre regard du spectateur sur la scène. Et je pense que ceux qui jugent le spectacle blasphématoire se sentent attaqués dans leur foi, et ne supportent pas l'interrogation que le spectacle pose. Hors le tableau final, où le visage est déchiré, laminé, "souillé" n'est pas une atteinte à l'intégrité de dieu, ou jésus, mais à son symbole, à son image, à sa représentation. A aucun moment dans le spectacle l'Eglise n'est attaquée.