
À l’occasion du premier week-end depuis le déconfinement, le NPA du Bas-Rhin appelle à un rassemblement samedi 16 mai, avec distances de sécurité entre participants. En agrégeant plusieurs revendications, il entend ainsi « lutter contre le gouvernement ».
Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) de Strasbourg organise la première manifestation depuis le début du déconfinement avec un rassemblement intitulé « Rassemblement dehors Macron et pouvoir irresponsable ! ». Il débutera ce samedi 16 mai à 15h jusqu’à 16h30 sur la place Kléber. Les organisateurs appellent à respecter les distances sanitaires de 1 mètre entre les participants.

Plus de 10 participants attendus
Antonio Gomez, membre du NPA, s’attend à dépasser le seuil des 10 participants, limite maximale des rassemblements pendant l’état d’urgence sanitaire :
« Le principal c’est qu’on puisse s’exprimer sur ce qui se passe actuellement dans le pays et ne pas cloisonner la démocratie. »
Antonio Gomez, membre du NPA.
Parmi les revendications, le tract du rassemblement demande de « distribuer gratuitement les masques ». Mais le rassemblement vise à s’adresser aux différents mouvements sociaux des derniers mois comme l’opposition à la réforme des retraites, pour l’écologie, contre les violences faites aux femmes, les violences policières, pour lutte anti-raciste ou les rassemblements des Gilets Jaunes.
D’autres rassemblements de ce type se sont déroulés en France depuis le début du déconfinement dont une chaîne humaine à l’Île Saint-Denis, qui a réuni 250 personnes le lundi 11 mai, avant d’être dispersée par la police.
Les CRS étaient beaucoup plus nombreux, et ils avaient un mégaphone . Au bout d'un moment ils ont fait des sommations pour que nous dégagions la place. Nous gardions bien nos distances entre nous, mais quand ils sont arrivés , finis les gestes barrière. Un manifestant qui protestait s'est fait jeter à terre. Ils l'ont embarqué, on ne l'a plus revu. Ils nous ont poussé sur la ligne de tram devant les Galeries Lafayette. On était plus à l'étroit que sur la place. L'un deux me tenait fermement par le coude, un autre poussait mon amie qui n'est plus jeune et a du mal à marcher ,il croyait qu'elle jouait la comédie. Quand elle lui a demandé pourquoi il s'en prenait à elle, le CRS lui a répondu que c'est parce qu'elle avait une pancarte. La pancarte consistait en une couverture d'un journal féministe avec Danny la riveteuse qui bombe le biceps. A ce moment on chantait des chants révolutionnaires et on criait " Libérez nos camarades" Un camarade a pris la parole sans mégaphone pour dénoncer la fermeture de l'hôpital de Sélestat, programmée alors qu'il avait été bien utile dans la lutte contre le covid, il était applaudi par les passants, il a dit aussi que si les policiers avaient obtenu des masques, c'était grâce à la lutte syndicale, et que c'était une bonne chose qu'ils soient protégés. Puis on s'est dispersés.
Je pense que si c'était pour notre santé, on aurait mieux fait de nous laisser poursuivre notre manifestation distanciée et pépère, laquelle avait été déclarée, que de nous expulser manu militari de la place. Y en avait même un qui avait une mitraillette!