Dans le contexte de la Semaine des réfugiés qui se tient du 13 au 20 juin, 26 collectifs, associations et syndicats (voir la liste ci-dessous) ont lancé un appel à la mobilisation pour le respect du droit au logement inconditionnel, garanti par le code de l’action sociale et des familles. Ils appellent à se rassembler devant la préfecture le mercredi 18 juin à partir de 18h30. « Il y aura une fanfare, des banderoles, des tentes, des prises de parole », annonce le collectif des Bonnes Gens.
Le 27 mai, ces associations ont envoyé une lettre ouverte au préfet du Bas-Rhin pour demander l’abandon d’un projet de réorganisation de l’hébergement d’urgence et « garantir une solution d’hébergement stable et digne pour toutes les personnes concernées ». La lettre étant restée sans réponse, le rassemblement vise à interpeller les pouvoirs publics sur l’augmentation du nombre de familles qui se retrouvent à la rue.
« Actuellement, ce sont plusieurs centaines de personnes qui sont maintenues dans une précarité extrême, invisibles, privées de leurs droits fondamentaux, dans un silence institutionnel assourdissant. Il s’agit de celles et ceux qui n’appellent même plus le 115, conscients qu’ils n’obtiendront aucune réponse, celles et ceux contraints à la rue ou aux squats dans des conditions indignes. »
Extrait de la lettre ouverte adressée au préfet du Bas-Rhin
Depuis 2024, la préfecture du Bas-Rhin somme les associations locales, dont elle finance les programmes, de réduire considérablement le nombre de places d’hébergement prévues pour les « ménages à droits incomplets ». En janvier 2025, elles logeaient 1 626 personnes dans cette situation et devront supprimer 704 places d’ici décembre comme l’a révélé Rue89 Strasbourg. L’appellation « ménages à droits incomplets » (MDI) désigne par exemple les personnes étrangères dont les titres de séjour ont échu ou qui contestent des décisions de refus d’attribution.



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