
Rentrée 2023 : chaque élève d’école élémentaire a un enseignant grâce aux contractuels et aux repêchés du concours
Contrairement à la rentrée 2022, un enseignant se tient devant chaque classe des écoles élémentaires du Bas-Rhin ce mardi 5 septembre. Selon le syndicat FSU et le rectorat, cette amélioration est liée à l’embauche de 70 contractuels et 27 candidats aux concours repêchés dans les listes complémentaires.
« Cette rentrée, c’est du jamais vu », soufflait Agathe Konieczka du syndicat d’enseignants FSU, le 9 septembre 2022, constatant que 17,5 postes d’enseignants étaient encore vacants rien que pour les écoles élémentaires du Bas-Rhin. Pour la rentrée de l’année scolaire 2023/2024, l’ambiance est différente. Vendredi 1er septembre, Jean-Pierre Geneviève, directeur académique des services de l’éducation nationale du Bas-Rhin (DASEN), a fièrement annoncé que « tous les élèves des 745 écoles du Bas-Rhin ont bien un professeur face à eux ». D’abord sceptique sur cette annonce, le syndicat FSU confirme la nouvelle ce mardi 5 septembre, suite au comité social d’administration départemental de rentrée.
« Cette rentrée 2023 est clairement moins dramatique qu’en 2022 », observe Géraldine Delaye, secrétaire départementale du syndicat FSU :
« 27 candidats qui étaient sur les listes complémentaires (étudiants non lauréats des concours pour devenir enseignants, mais qui étaient proches de l’être, NDLR) ainsi que 33 contractuels ont été embauchés pour la rentrée. Ces 70 postes créés permettent de couvrir tous les besoins. Mais c’est la situation à la rentrée. On sait très bien qu’en cas d’arrêt ou de démission, il sera très difficile de les remplacer. En cours d’année, il y a un fort risque que des élèves se retrouvent sans professeur. »

En décembre 2022, des enseignants contractuels, employés avec très peu, voire aucune formation, avaient témoigné à Rue89 Strasbourg de leurs difficultés à assurer leur mission.
10 classes en moins dans le département
Comme chaque année, la pause estivale a été l’occasion pour le rectorat d’optimiser les faibles moyens de l’Éducation nationale. Cinq écoles ont été ouvertes et 17 écoles ont fermé, principalement dans de petits villages comme à Grassendorf, Friedolsheim ou Minversheim, afin de concentrer les ressources en regroupant les enfants dans de grands établissements. Selon le syndicat FSU, pour l’année 2023/2024, 107,5 classes ont été fermées et 97,5 classes ont été ouvertes, soit un résultat net de dix classes en moins dans le département.
« Grâce à la mobilisation d’élus, de parents et de syndicats, six classes qui devaient être fermées ont été maintenues cette année, à Erstein, Hœnheim, Sélestat, Ostwald, Vendenheim, et aux écoles Rosa Parks et Sainte-Madeleine à Strasbourg », indique Géraldine Delaye. Elle poursuit :
« Il y a des sureffectifs d’élèves dans des écoles comme Reuss ou Ampère, où nous demandions l’ouverture de classes qui n’ont pas été accordées. Le rectorat nous a expliqué qu’il fait au mieux avec les moyens qu’il a. Il essaye de respecter les classes de 24 élèves pour les grandes sections de maternelle, CP et CE1 (une ambition du gouvernement, NDLR). C’est un choix. Cela veut dire que davantage de moyens sont dirigés dans ces classes. Les autres sections sont donc souvent à 28 élèves. »
Le prochain comité social d’administration départemental se tiendra en janvier ou février 2024 et sera consacré à la rentrée 2024. En attendant, dans le cas où la tension est trop grande dans un établissement, le directeur académique des services de l’éducation nationale du Bas-Rhin pourra décider d’y affecter un enseignant remplaçant pour l’année scolaire.
Je sais qu'il a tenté à plusieurs reprises de devenir titulaire en vain.
Il était rémunéré à hauteur de 1200 E net en n'étant pas payé durant les vacances.
Il a gardé de cela une goût amer tout en étant passionné par cette mission.
Il faut voir le vivier de recrutement, notamment en langues... Tandis que des titulaires de la fonction publique, certifiés ou agrégés, validés par un jury d'examen et l'inspection, n'obtiennent pas de postes fixes ou de remplacements près de chez eux et font 200 kilomètres par jour.
De quoi dégoûter du métier...
Ne vous inquiétez pas. Les enfants sont de véritables "éponges" et apprennent très vite une langue étrangère. Mon fils à qui j'ai fait "l'école à la maison" (CE2,CM1 et CM2) puis 6ième en école privée (1 an d'avance !) ne parlait que français. Je l'ai immergé totalement dans une école internationale anglophone à 100%, au programme CAMBRIDGE. Aujourd'hui à 12 ans, il parle et écrit couramment l'anglais. Si vous avez la possibilité, inscrivez le dans une école allemande. Vous verrez les résultats impressionnants. Pour le "reste" méfiez-vous des annonces "politiques". Bon courage.