
En Alsace, les opposants à la hausse des prix des carburants préparent la mobilisation du samedi 17 novembre. Selon une organisatrice, la circulation sera perturbée autour d’une quinzaine d’agglomérations, de Haguenau à Mulhouse.
La liste des blocages prévus le 17 novembre en Alsace est longue. Entre Saverne et Mulhouse, plus de quinze rassemblements contre la hausse des prix des carburants sont en cours d’organisation sur Facebook, d’après Anaïs Kuhn. Elle fait partie des administratrices de la page « Alsace blocage national contre la hausse des taxes ». Près de 34 000 membres y suivent la mobilisation des gilets jaunes, symbole des opposants à la hausse des taxes, en particulier sur les carburants.
Pour rappel, l’augmentation récente des prix du carburant n’est pas seulement liée à la taxation. Selon les Décodeurs du journal Le Monde, en octobre, le prix à la pompe a augmenté de 29 centimes pour le diesel, 62% de cette hausse n’a aucun lien avec les taxes. Autre cause : avec l’assèchement du Rhin, la quantité d’essence transportée vers l’Alsace a diminué et les tarifs sont donc montés.
Un programme encore inconnu
7h30 sur le parking du champ de foire à Saverne, 7h30 devant le Conforama de Vendenheim, 7h30 devant l’aérodrome de Haguenau… Dans toute l’Alsace, ces citoyens en colère se sont donnés rendez-vous dans la matinée du samedi. Les organisateurs ont choisi cette journée pour « avoir un maximum de personnes présentes et bloquer un minimum les travailleurs. »
Le mode opératoire n’est pas encore arrêté. Le programme de la journée sera donné sur place. Anaïs Kuhn évoque des « opérations escargots qui donneront forcément lieu à des blocages. » Le ministre de l’Intérieur a promis l’intervention des forces de l’ordre en cas de « blocage total. »
Sur les différents groupes Facebook liées aux mobilisations locales, des internautes se plaignent d’informations imprécises ou d’une absence de programme pour la journée. Les organisateurs craignent d’être surveillés : « Rien n’est dévoilé a l’avance dans le seul but de ne pas se faire épingler bêtement par les forces de l’ordre », explique David Steinbrecher, un autre meneur de la contestation alsacienne.
« Les esprits ont tendance à s’échauffer »
L’organisation est aussi compliquée par les insultes et les incitations à la violence publiées sur les pages Facebook. Pour ces raisons, le réseau social a supprimé plusieurs événements ou groupes liés à la mobilisation. Des internautes ont crié à la censure. David Steinbrecher a appelé les internautes à rester mesurés :
« Les esprits ont tendance à s’échauffer et à déraper assez rapidement ces derniers temps, s’il-vous-plaît, gardez votre sang-froid et pensez au fait que ce groupe est public. »
Les gilets jaunes exigent surtout une baisse de Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (TICPE). Mais leurs revendications vont au-delà : Augmentation du SMIC de 15% et du budget alloué à la fonction publique territoriale, refonte des droits de successions… « On sait bien que (toutes ces mesures, ndlr) ne sont pas applicables mais autant tout demander », commente Anaïs Kuhn.
« On ne veut pas d’organisation politique »
Les syndicats CGT et CFDT ont accusé le mouvement d’être manipulé par l’extrême-droite. Mardi matin sur France Inter, la présidente du Rassemblement National (ex-FN), Marine Le Pen, a affiché son soutien à la mobilisation du 17 novembre. Anaïs Kuhn rejette en bloc les accusations :
« On veut pas d’organisation politique ou syndicale. On a déjà exclu un mec (du groupe Facebook, ndlr) dont on a découvert qu’il était lié à un parti. Et samedi, il sera interdit de montrer toute forme d’appartenance à un parti politique. »
D’autres consignes ont été diffusées sur les réseaux sociaux : amener « de quoi vous tenir chaud, à boire, à manger », rester pacifique et se préparer à un mouvement qui doit durer « autant que nécessaire. » « Les blocages peuvent durer longtemps, affirme Anaïs Kuhn, on a atteint le summum du ras-le-bol général. »
Concernant les prix du carburants, un excellent brut comme celui de l'Arabie Saoudite coûte pour un barrel, quelques dollars au pied des puits. Les prix du pétrole sont simplement manipulés par les gros banquiers.
Ce sont aussi ces mêmes familles et d'autres qui dirigent nos états.
Aller bloquer le voisin qui est comme vous/nous une victime ?
C'est la démocratie et l'information qu'il faut répandre, et bien expliquer à tout le monde qui dirige réellement l'état post Français, çàd la Haute finance.
On veut manifester pour baisser le prix du pétrole, alors que:
- je n'ai jamais vu autant de 4x4, SUV, et autres grosses bagnoles sur la route
- il y a toujours autant de monde qui va chercher son pain ou qui emmène ses enfants à l'école en voiture (moins à Strasbourg, j'en conviens)
- beaucoup de gens dépensent un fric fou dans leurs smartphones et autres gadgets à la mode
Et à côté de ça, on a l'urgence climatique, écologique, les pesticides, la baisse des la population d'oiseaux, ...
Pour rappel, le pétrole est une ressource FINIE, dont il faudra de toute façon sortir à un moment ou un autre.
A chacun de voir où sont ses priorités.
notre colère colère est grande mais elle ne s'inscrit pas dans l'appel des "Gilets jaunes"
Continuez à nous informer ainsi
Exemple: La Fédération française des motards en colère. Les gars personne ne vous force à faire de la moto et à avoir un bilan carbone d'américain.
"pas touche au carburant et à la bagnole."
La beaufitude dans toute sa "splendeur".
De toute façon, on sait tous que le pétrole est une ressource qui va manquer dans quelques décennies.
Plutôt que de manifester pour la baisse du prix de l'essence, ils feraient mieux d'exiger des transports en commun de qualité.
En même temps, si le fait de bloquer les routes peut inciter quelques uns à emprunter les transports en commun, ça sera déjà ça de gagné...
Etes vous sur une autre planete ?
Le rechauffement climatique peut remercier les grandes multinationales mais certainement pas les petits citoyens dans leur beaufattitude.
La déforestation de l' Amazonie et la recerche du gaz de schiste n'est pas de la responsabilité des pauvres beauf
moulay
"pas touche au carburant et à la bagnole."
La beautitude dans toute sa "splendeur".
J'ai bien ri.
"Autre cause : avec l’assèchement du Rhin, la quantité d’essence transportée vers l’Alsace a diminué et les tarifs sont donc montés".
Ah ! je ne savais pas que le carburant de toute la France transitait par le Rhin .
On nous prend pour des cons. Les politiciens ne se gène même pas de donner des réponses imbéciles aussi grotesque que celle-ci ! .