Le confinement était un moment propice à la réflexion politique. L’Initiative citoyenne alsacienne (ICA) en a profité pour proposer une enquête sur une « nouvelle offre politique » en Alsace. Issu des réseaux culturels et bilingues, ce club de réflexion (think tank en anglais ou Denkfabrik en allemand) fondé en 2010 s’intéresse à la situation institutionnelle de l’Alsace, notamment dans le but de susciter des convergences politiques. Pour son président, Pierre Klein, « afin de faire bouger les lignes, une démarche supplémentaire s’impose. »
Une concession insuffisante pour les régionalistes
Le philosophe et essayiste regrette « un vrai retrait par rapports aux revendications du début » dans la classe politique. Le tandem Frédéric Bierry / Brigitte Klinkert, à la tête du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, pensait que la demande d’une « collectivité à statut particulier » pour l’Alsace permettrait d’abandonner l’objectif de sortie du Grand Est. Mais en dépit de son nom original, la « Collectivité Européenne d’Alsace » (CEA) n’est qu’une fusion des deux départements et n’a reçu que quelques compétences supplémentaires et partielles. Ce département « amélioré » au sein du Grand Est ne satisfait pas l’ICA ni d’autres mouvements à tendance régionaliste (voir encadré). La CEA doit voir le jour le 1er janvier 2021.
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