
Après les « convois de la liberté », les anti-passe vaccinal d’Europe appelés à converger à Strasbourg samedi
Après Bruxelles le 14 février, une manifestation « internationale » contre le passe vaccinal est prévue samedi à Strasbourg. Une partie du convoi de la liberté pourrait converger vers la capitale alsacienne.
Toma Grcic a participé au convoi de la liberté qui est passé par Paris samedi 12 février, et Bruxelles deux jours plus tard. Il fait partie des trois personnes du collectif Alsace Révoltée qui déclarent une manifestation à Strasbourg ce samedi 19 février. Le rendez-vous est fixé à 13h place de l’Étoile. Il s’agit d’un « appel international », comme « il y a des institutions européennes à Strasbourg », explique l’organisateur.
« Nous avons du mal à jauger l’ampleur de la mobilisation pour l’instant. Il n’est pas impossible que des personnes du convoi de la liberté (mouvement mobile de contestation des restrictions sanitaires, NDLR) convergent vers Strasbourg », glisse-t-il.
Sur l’événement Facebook, près de 1 000 personnes ont répondu en fin d’après-midi le 17 février. Au même moment, environ 650 personnes sont inscrites sur un groupe Facebook dédié à l’organisation des covoiturages et de l’hébergement pour la manifestation. « On s’organise aussi sur Telegram », complète Toma Grcic.
De nombreuses revendications
« Rien ne justifie encore le passe vaccinal à ce jour. C’est une atteinte à nos libertés », déclare Toma Grcic, qui avait également pris part au mouvement des Gilets jaunes. Il insiste aussi sur les revendications sociales de la mobilisation : « Le prix de l’essence, du gaz, et d’autres produits de première nécessité, explosent, alors que les salaires n’augmentent pas. »

L’appel à manifester dénonce aussi les lois plus anciennes de sécurité globale et contre le séparatisme. Il agglomère, en général, de nombreuses revendications en opposition à la politique du gouvernement français, jugée liberticide.
Contrairement à l’événement du 12 février à Paris, la manifestation strasbourgeoise est autorisée par la préfecture du Bas-Rhin. Toma Grcic explique :
« Suite à notre déclaration, nous avons été convoqués au commissariat central de Strasbourg le 16 février. Nous avons alors fixé que la manifestation durera de 13h à 17h et ira de la place de l’Étoile jusqu’à l’Orangerie, en passant par le quai des Bâteliers. »
La manifestation en voiture interdite
Le 18 février, Josiane Chevalier, préfète du Bas-Rhin, a pris un arrêté interdisant un « convoi de la liberté » au départ de Mulhouse et à destination de Strasbourg prévu également le 19 janvier. Toute manifestation sur la route est interdite dans le département le même jour. Les forces de l’ordre seront mobilisées pour faire respecter l’arrêté en question.
Alors que nos collègues non vaccinés ne nous menacent pas. Ils ne menacent pas leurs élèves, leurs amis, leurs collègues.
Ils ne commettent ni faute, ni crime et leur position, qui continue à être discutée, nous interroge sur la qualité de notre avenir commun.
Car nous sentons bien que ce qui est en jeu, au-delà de la crise ac-tuelle, c’est la dimension humaine de la société des Hommes de de-main contrôlée par décrets et lois sanitaires autoritaires ou acceptant certains risques inhérents à toute vie non évaluée, non mesurée, non assurée de la naissance à la mort.
Nous voulons continuer à former des équipes d'enseignants et de salariés mutualisant nos expériences et nos décisions, nous épaulant et nous soutenant.
Nous acceptons les différences de choix par rapport à la vaccination et ne nous sentons pas en danger.
Nous redoutons les effets dévastateurs des clivages et des mani-chéismes idéologiques.
Nous apprécions de ne pas toujours être d’accord.
Nous n’acceptons pas et nous ne supportons pas que des collègues dont nous connaissons la qualité et la noblesse professionnelles puissent se retrouver au ban de nos métiers et de la société pour une faute imaginaire qu’ils n’ont jamais commise.
Ne nous trompons pas de cible.
Nous considérons que ce qui leur est infligé, nous est infligé.
C'est une bonne part de nos libertés qui est en jeu et surtout le fait que nos vies ne doivent pas être contrôlées et assurées de la naissance à la mort.
C'est la part d'aléatoire qui signe l'originalité de la vie et nous protège encore des effets robotisants d'un transhumanisme où nos vies ne nous appartiendront plus mais où ces effets seront supposés combler nos attentes et faire taire nos peurs.
" Heil, métavers *"
https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/12/20/le-metavers-prochaine-generation-d-internet-pourrait-rebattre-les-cartes-du-numerique_6106743_3232.html