« Strasbourg outragée ! Strasbourg brisée ! Strasbourg martyrisée ! » C’est très certainement cette célèbre maxime gaullienne qui a traversé l’esprit de Roland Ries au matin du 9 septembre 2015. À l’heure où le maire de Strasbourg écoute nonchalamment la matinale d’Europe 1, Daniel Cohn-Bendit, ancien député européen, balance une bombe au micro de la radio privée. Les Verts souhaitent voir le Parlement transféré à Bruxelles et l’édifice strasbourgeois transformé en lieu d’accueil pour les migrants de Calais. Certes, l’édile avait annoncé quelques jours plus tôt qu’il invitait les Strasbourgeois à accueillir des migrants chez eux pour soulager les collectivités locales et faire preuve d’humanité mais hors de question de déménager le Parlement.
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Dans la soirée, un communiqué du maire tombe. Roland Ries se dit « consterné » et repeint le député européen en victime consentante « des lobbyistes pro-bruxellois ». Le premier magistrat de Strasbourg enfonce le clou : « Daniel Cohn-Bendit n’a plus la distance critique qui avait pourtant fait ses heures de gloire dans des temps plus anciens. » Prends ça Dany oh, et l’ancien leader de Mai-68 devait se voir remettre la médaille d’honneur de la Ville de Strasbourg pour… son engagement de député européen, il pourra repasser.
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