Une file de personnes encapuchonnées ou protégées par des parapluies s’allonge à côté de la gare ce mardi 23 septembre. Au bout, sous une tonnelle, les bénévoles de Strasbourg action solidarité mettent du ragoût de lentilles et des pommes de terre dans des boites en carton. Elles auront délivré 350 repas chauds en un peu plus d’une heure. « Et encore, ceux qui viennent d’habitude ne sont pas tous au courant de la reprise des distributions », s’inquiète Valérie Suzan, présidente de l’association. En attendant son dîner, Boris confie qu’il a faim. « Les grosses maraudes, c’est pas tous les jours. Et les petites n’ont plus assez pour tout le monde. Alors des fois je ne mange pas, quand la manche ne suffit pas », témoigne ce sans-abri originaire de la Meinau.

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Des visages et des témoignages d’habitants et d’habitantes des campements. Des révélations sur le business de l’hébergement d’urgence, sur les expulsions de familles par l’État, sur la tension alimentaire à Strasbourg, ou sur la réalité du plan Grand froid, au-delà de la communication préfectorale. L’engagement de Rue89 Strasbourg sur le sans-abrisme, c’est de vous donner accès à toutes ces informations qui font rarement la Une des médias traditionnels.
Ces enquêtes et ces reportages ont un prix. C’est le temps de travail de Thibault Vetter et de Camille Balzinger, qui suivent de près, depuis plusieurs années, la problématique du manque d’hébergements d’urgence à Strasbourg et la précarité des personnes sans papier.
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