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Les travailleurs sociaux obtiennent une revalorisation de 183 euros, la CGT craint que des professions soient oubliées

Le Premier ministre a annoncé vendredi 18 février l’extension de la prime Ségur à l’ensemble des professions socio-éducatives. La CGT demande l’inclusion du personnel administratif et des fonctions support. Jean Castex n’a pas précisé si ces fonctions étaient aussi concernées.

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Les travailleurs sociaux obtiennent une revalorisation de 183 euros, la CGT craint que des professions soient oubliées

À Strasbourg comme dans toute la France, les travailleurs sociaux ont manifesté le 1er février pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et leurs bas salaires. Le mot d’ordre : une revalorisation mensuelle de 183 euros nets pour le personnel des structures sociales et médico-sociales. C’est ce que les soignants ont obtenu dans le cadre du Ségur de la santé.

Vendredi 18 février, le Premier ministre Jean Castex a annoncé l’extension de la prime Ségur à l’ensemble des professions socio-éducatives, dans les structures sociales et médico-sociales. Par exemple, les foyers de la protection de l’enfance, de l’hébergement d’urgence, ou les structures pour les adultes handicapés, sont concernés. « La lutte paie ! Mais il n’y a pas de quoi se satisfaire pour le moment », commente la CGT Mosaïque Action Sociale 67, dans un communiqué publié lundi 21 février.

« Eux aussi font tourner les structures »

Jérôme Bardot, éducateur technique spécialisé à l’Apedi (une association qui gère des établissements d’accueil pour les handicapés mentaux) et porte-parole du syndicat, indique que le périmètre de cette revalorisation salariale n’est pas encore défini :

« Pour les éducateurs comme moi, ça devrait être bon. Mais nous craignons que les collègues des fonctions supports, administratifs, logistiques, les surveillants de nuit et maîtresses de maison, soient laissés de côté. Eux aussi font tourner les structures, sont complètement indispensables, et, pour la plupart, précaires. »

Environ 800 travailleurs sociaux ont manifesté à Strasbourg le 1er février. Photo : TV / Rue89 Strasbourg / cc

La CGT dénonce aussi la volonté des organisations patronales du secteur social, Fehap et Nexem, de créer une nouvelle convention collective pour les éducateurs. Dans une note datée du 17 février (voir ici la note synthétique et ici la note complète), ces organisations envisagent une nouvelle grille des salaires, qui ne dépendrait plus de l’ancienneté ni du niveau d’études, mais de critères classants individuels, « forcément subjectifs », alerte Jérôme Bardot, de la CGT : « Nous craignons une mise en concurrence des salariés pour les rémunérations. »

Le Premier ministre soutien une « modernisation des conventions »

Dans son communiqué du 18 février, le Premier ministre a déclaré « soutenir la démarche en faveur d’une modernisation du cadre conventionnel ». La CGT prévient :

« La lutte va se poursuivre tant que l’ensemble de nos collègues ne bénéficieront pas d’une revalorisation salariale. Elle se poursuivra aussi pour contrer le projet destructeur des employeurs. »

La CGT demande une revalorisation de 300 euros nets, en comprenant la prime du Ségur. Photo : TV / Rue89 Strasbourg / cc

La CGT demande une prime de 300€ nets, incluant la prime Ségur. Le syndicat demande un « financement des établissements à hauteur des besoins, des embauches massives, d’en finir avec les logiques libérales dans les structures », et « une convention collective unique de haut niveau, améliorant fortement les garanties collectives ».


#Ségur de la Santé

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