
Rassemblement vendredi des travailleurs sociaux devant la CEA pour une meilleure considération de leurs métiers
Le collectif « Rejoignez l’AEMO en lutte » organise vendredi matin, un rassemblement devant le siège de la Collectivité d’Alsace (CeA) à Strasbourg. Ils revendiquent une revalorisation salariale et de meilleures conditions de travail pour assurer un bon fonctionnement de la protection de l’enfance.
Les travailleurs sociaux de l’Association Régionale Spécialisée d’action sociale d’Éducation et d’Animation (Arsea), organisent un rassemblement devant la Collectivité d’Alsace, vendredi 1er juillet à 8h, pour porter leurs revendications. Ils sont éducateurs, assistants sociaux, secrétaires, psychologues en charge de mesure de protection de l’enfance ordonnées par le juge des enfants ou contractualisées par la famille avec l’aide sociale à l’enfance (lire nos nombreux articles).

Dans une lettre ouverte, adressée à Frédéric Bierry (LR), le président de la CeA, les travailleurs sociaux revendiquent la baisse du nombre d’enfants accompagnés par éducateur, en-deçà contre « 31 à 32 enfants aujourd’hui », l’augmentation du prix de journée d’une mesure d’Action éducative en milieu ouvert (AEMO, une mesure de protection décidée par un juge pour enfants), une revalorisation salariale en adéquation avec l’augmentation du coût de la vie, ainsi qu’une reconsidération de leurs frais de déplacement.
Dans leur lettre ouverte, les organisateurs disent ne pas être « enfermés dans la plainte » :
« Nous aimons nos métiers. Nous voulons simplement que ceux-ci soient considérés. Que la difficulté intrinsèque à nos métiers soit reconnue et portée avec nous par les institutions de la protection de l’enfance, par les politiques et par nos financeurs. »
Qui sont frappés très souvent par des traumatismes vicariants*, tant leurs tâches sont souvent ingrates et douloureuses.
https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S2468749919300432
"La réalité clinique est complexe et nous amène à considérer que les traumatismes vicariants existent et qu’aucun soignant travaillant avec des personnes traumatisées n’est à l’abri d’en souffrir. En plus de leur symptomatologie propre, les traumatismes vicariants peuvent entrer en résonance avec d’autres événements traumatiques existant dans l’histoire de la personne. Il est important de noter qu’ils se désensibilisent tout aussi facilement que les blessures d’événements que l’on a soi-même subies. Nous encourageons nos collègues à prendre soin d’eux-mêmes, ce qui aura pour conséquences qu’ils seront mieux en mesure de prendre soin des personnes dont ils s’occupent."