Lectrice de Rue89 Strasbourg, Anaïs Steffan réagit et témoigne à la suite des frictions entre des commerçants de la Grand’Rue et des personnes sans domicile.
A une époque où je travaillais au centre ville, c’était aux alentours de 2010/2011, j’avais alors 25 ans et j’avais été frappée par le nombre de jeunes sans-domicile fixe (SDF) aux alentours de mon lieu de travail. J’avais commencé à discuter avec eux, je me demandais comment ils s’étaient retrouvés à la rue si jeunes. A force de tisser des liens, ils m’avaient alors invitée dans leur leur squats à partager des moments avec eux.
Ils avaient entre 19 et 24 ans. J’ai ainsi découvert les ouvertures de squats, la débrouille, la manche, les associations caritatives et tout ce qui faisait leur quotidien. Avec moi, qui avais logement, un travail, de l’argent et qui mangeais à ma faim, ils ont tout partagé. Ils ont partagé leurs repas lorsqu’on dînait ensemble, leur espace pour dormir lorsqu’ils trouvaient que j’étais fatiguée, leurs cigarettes, leur joie de vivre, les bons et les mauvais moments. Ils ne m’ont jamais posé de questions sur le fait que j’étais avec eux alors que j’avais un logement, ne m’ont jamais exclue, ni jugée. Au contraire, ils ont toujours été présents et j’ai découvert des gens fiables avec un grand cœur. Ils m’ont écouté quand j’étais en difficulté, se sont ouverts à moi, ont partagé leurs expériences, leurs fêtes, leurs deuils, en étant entiers, sincères, parfois vulnérables et parfois forts.
« J’ai découvert des gens riches d’une vie pleine d’aléas »
J’ai découvert de la débrouille, des gens qui transforment une boite de conserve et de l’alcool à brûler en un réchaud pour faire cuire leur nourriture. Qui savent bricoler une habitation en ruine en lieu de vie. Des gens riches d’une vie pleine d’aléas qui les a rendu sensibles, humain, profonds et tolérants. Des gens solidaires entre eux qui ne se laissent pas tomber les uns les autres.
Je les ai vu perdre des proches de cette rue qui les brise.
Avec eux j’ai subi les persécutions. Moi qui n’avais jamais été contrôlée de ma vie, j’ai vu des policiers me demander des papiers plusieurs fois par jours, alors que nous discutions simplement dans la rue. J’ai vu des commerçants nous agresser verbalement, encore, encore et encore, chaque fois que nous nous déplacions pour trouver un endroit pour nous installer et passer du temps ensemble. J’ai même vu des gérants sortir avec un Taser pour nous faire fuir.
J’ai vu des parents serrer leur enfant contre eux comme si nous étions de dangereux criminels J’ai vu des gens shooter dans la gamelle de manche exprès. J’ai vu des serveurs refuser de nous servir, de nous parler, voire même de nous regarder. J’ai vu aussi, des policiers exciter leurs chiens pour faire réagir mes compagnons et pouvoir les emmener au poste. Pendant qu’après tout ça moi je rentrais chez moi me reposer, eux continuaient à subir dans la rue.
Chassés de la rue le jour, chassés la nuit quand ils s’installent
Je les ai vu se faire chasser de partout. Chasser quand ils s’installent pour discuter, mais aussi chasser quand ils s’installent pour dormir. Après s’être fait agressés toute la journée par des commerçants, des passants, des policiers, je les ai vu se faire expulser d’un terrain où ils avaient posé leur tente et devoir trouver un autre endroit pour dormir. Se faire chasser par la CUS même pendant la trêve hivernale, pour qu’ils ne soient pas trop à proximité des touristes.
Si j’écris tout cela, c’est parce que je lis souvent dans les journaux, que les commerçants, les clients, les passants ont peur et que c’est pour cela qu’ils réagissent ainsi. Je voudrais vraiment dire qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur. Que les médias, à force de répéter qu’ils inspirent la crainte, alimentent les inquiétudes et creusent le gouffre qu’il y a entre eux et tous ces gens qui les persécutent. Qu’il serait bon aussi de parler d’eux autrement qu’avec les mots alcool, différence, problèmes, violence car cela n’est vraiment pas ce qui les définit.
Anaïs Steffan
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Une commerçante répand du souffre contre les SDF Grand’Rue
Alors oui pour des SDF responsables, sympathiques et propres et non à des SDF irresponsables, violents verbalement avec les passants et sales.
En fait au nom d'une façon de vivre qui ne nous tente pas , libérons nous et déféquons sur les trottoirs , nous aurons j'espère une diatribe sur les fonctions intestinales !
Mais dites-moi pourquoi le savoir vous gène. Vous préférez l'ignorance ? Vous préférez par exemple ne pas savoir que les toilettes comme on les entend aujourd'hui ont été oubliées après la chute de de Rome, où l'esclave pouvait chier tranquille à côté de patricien. Et ne se sont revenus qu'aux XIXème siècle pour les familles bourgeoises en ville? A la campagne il y avait des lieux où la merde des humains se mélangeant à la merde des animaux donnait le purin qui faisait fructifier la terre.
J'étais en Allemagne ce matin avec une amie. Elle est revenue outrée de devoir payer 50 centimes pour avoir droit aux toilettes publiques. Elle est allée dans un restaurant et personne n'a osé lui dire quelque chose parce qu'elle n'a pas une aparrence de SDF.
J'aime bien votre argument du "way of life"
Ce que je comprend moins bien c'est que des mots comme "érudit" et "savoir" semblent être connotés péjorativement ?
Quand à Diogène vous êtes complètement à côté de la plaque :
il n'avait pas réponse à tout mais question à tout !!!!!
Et tant que cela vous amuse....
Quand vous voulez ...
Mais dites-moi pourquoi le savoir vous gène. Vous préférez l'ignorance ? Vous préférez par exemple ne pas savoir que les toilettes comme on les entend aujourd'hui ont été oubliées après la chute de de Rome, où l'esclave pouvait chier tranquille à côté de patricien. Et ne se sont revenus qu'aux XIXème siècle pour les familles bourgeoises en ville? A la campagne il y avait des lieux où la merde des humains se mélangeant à la merde des animaux donnait le purin qui faisait fructifier la terre.
J'étais en Allemagne ce matin avec une amie. Elle est revenue outrée de devoir payer 50 centimes pour avoir droit aux toilettes publiques. Elle est allée dans un restaurant et personne n'a osé lui dire quelque chose parce qu'elle n'a pas une aparrence de SDF.
J'aime bien votre argument du "way of life"
Ce que je comprend moins bien c'est que des mots comme "érudit" et "savoir" semblent être connotés péjorativement ?
Quand à Diogène vous êtes complètement à côté de la plaque :
il n'avait pas réponse à tout mais question à tout !!!!!
Et tant que cela vous amuse....
Permettez-moi juste de vous signaler que Diogène n'avait comme Socrate non pas réponse à tout mais question à tout !
Si des mots comme savoir et érudition dérangent c'est à se poser des questions sur l'intelligence du siècle.
Pour ma part l'expression "way of life" me ferait plutôt frémir.
Restons pacifique unc onseil..
Je surpris à la lecture de cet article. Vous citez les commerçants, les passants, et même les clients, tout ce petit monde qui est gêné par la présence des SDF dans les rues du centre.
Mais pas une ligne sur les riverains ? Nous, qui avons nos fenêtre à quelques mètres du point de ralliement de ces personnes. Pas une ligne, ni même un mot. Ne sommes nous pas pourtant les plus concernés ? Plus concernés encore que les commerçants qui ne sont là que la journée.
Mais le soir, et la nuit, jusque plus de 4h du matin, nous, riverains, subissons, et sommes réveillés une dizaine de fois par nuit avec des cris, des bagarres, des aboiements, des bris de verre etc...
Vous ne les associez pas au mot alcool ? Je vous met au défis de trouver 5 minutes dans la journée sans que l'un d'entre eux ne tienne une bouteille d'alcool dans la main. Et je ne parle pas de la drogue, à sniffer à même le sol (Je polémique ? J'ai des photos, vous les voulez ?).
J'habite à côté du commerce rue des grandes arcades. C'est depuis quelques années, le point de ralliement le plus fournit. Pourquoi ? Car ce commerce leur permet l'accès à l'alcool, contrairement à d'autres enseignes, qui par ailleurs n'ont plus ce problème de SDF. Vous ne me croyez pas ? Pourtant ce sont les SDF qui me l'ont dit.
Vous connaissez "la rue qui sent la pisse" ? Si si, c'est elle qui mène place du marché neuf, celle qui est très étroite (et toujours humide). En tout cas, si vous la cherchez, allez rue des grandes arcades et demandez "la rue qui sent la pisse", beaucoup de gens sauront vous orienter. J'aurai aimé la trouver sur google maps mais elle n'y porte pas de nom ! (C'est la ruelle sainte marguerite) Par contre, à côté du simply vous distinguerez contre la porte en bois, adossé et avec 2 molosse couché à côté de lui, l'un des protagoniste de votre récit.
Je reviens sur le commentaire d'une femme qui s'est faite insultée pour avoir refusé d'offrir une cigarette. Je suis triste de lire les réactions. Certains minimisent ou préfèrent le sarcasme. Pouvez vous prendre conscience que, depuis plusieurs années, cette jeune femme, moi et bien d'autres personnes se demandent ce qu'il va leur arriver quand elle vont rentrer chez elles ? C'est démentiel. Je dois demander a des personnes de me laisser accéder à la porte d'entrée de l'immeuble, et ne surtout pas trop les déranger sous peine d'être insulté ou menacé. Cambriolage (non vécu personnellement), intrusions dans le sas d'entrée, ou encore insultes et menaces quotidiennement, je vous l'assure c'est très lourd.
Je suis conscient que ce sont des personnes parfaitement sociables dans un état sobre, ou sous la limite autorisée, car un décret réglemente la consommation d'alcool au centre ville de Strasbourg.
Mais vous qui écrivez ces lignes, pouvez vous vraiment garantir que ces personnes sont sobres à tout instant ? Alors que vous nous décrivez la douleur que vous ressentiez de les quitter le soir ? Ne pensez vous pas que beaucoup de gens ne se maîtrisent plus sous l'emprise l'alcool ?
Je vous remercie d'avoir fait cet article, ce qui permet d'en parler et de peut être faire avancer les choses. Je n'ai aucune rancœur envers vous ni les SDF. Je suis conscient que ces personne pour la plupart subissent leur sort et pour d'autre ont le droit de vivre leur vie de la manière qu'ils l'entendent.
Ma compagne et moi avons discutés avec certains et nous sommes faits insultés par d'autres, il ne sont pas tous à blâmer. Mais dans l'ensemble leur comportement n'appel pas à la tolérance et au respect.
J'ai le sentiment que ce message ne s'adresse pas à moi mais à l'auteur de l'article.
Mais je tiens néanmoins à répondre sur quelques points :
- la rue de la pisse
D'abord c'est à peine une ruelle, tout au plus un passage.
Ensuite cette rue à cette odeur depuis des décennies. Elle l'avait déjà à une époque où il n'y avait pas autant - je dirais même pratiquement pas - de SDF dans le coin
Enfin, ce ne sont pas simplement les SDF qui y pissent, mais aussi bien les touristes, les étudiants, dans les années 80 les gens qui fréquentais le pub irlandais sur la place. Et j'ai même vu une mère y faire pisser son enfant.
Il ne faudrait donc pas donner l'exclusivité au SDF qui se prêtent bien entendu plus facilement au rôle de boucs émissaires.
- les nuisances sonores et les questions de sécurités
Dans les quartiers où il y a des bars fréquentés par les étudiants, les nuisances sonores sont en augmentation tout simplement du fait de la cigarette qui se fume dehors. Et quand les bars ferment, certains éméchés s'attardent et cherchent à donner de la voix. Là aussi les SDF n'ont pas l'exclusivité.
- "Mais dans l’ensemble leur comportement n’appel pas à la tolérance et au respect."
Voilà une vision bien étonnante de la conduite morale. La tolérance et le respect sont inconditionnés.
Si je ne respecte que celui qui me respecte, je créé un club, mais je ne me conduit pas moralement car l'acte moral ne doit pas être conditionné par l'autre.
Qu'il y ait du contrôle et de la répression s'il le faut. c'est le rôle des institutions. Mais que l'on cherche aussi la cause de l'augmentation de la pauvreté dans nos pays et que l'on se donne vraiment les moyens d'y remédier c'est là une plus grande responsabilité encore de l'Etat.
Lavillier le disait déjà en 78.
http://www.youtube.com/watch?v=Sw5FquEDlrw
Oui, je m'adresse à l'auteur de l'article, pas à vous, je me suis trompé. Vous l'avez compris, alors pourquoi me répondez vous ?
Veuillez pardonner mon erreur. Cependant je ne comprend pas votre démarche qui consiste à contre argumenter systématiquement pour en conclure que je suis intolérant.
Puisque vous vous adressez à moi je vais vous répondre.
La rue de la pisse ce n'est qu'un passage ? Il y a une entrée d'immeuble en plein milieux ! Vous citez des exemple ponctuels et relativement rares.
Je vous parle de SDF qui pissent quotidiennement à cet endroit et plusieurs fois par jour.
Cette rue à des odeurs depuis une décennie ?
Oui, car les SDF ont l'habitude de pisser dans cette rue. C'est une réalité. Les rues du centre sont lavées tous les matin, un pipi d'enfant et quelques personnes de temps en temps, ça devrait pas sentir autant tous les jours ! En été c'est à en vomir l'odeur !
La nuisance sonore etc... C'est les étudiants etc... Dans la rue des grandes arcades il n'y a aucun bar, les gens ne font que passer, ivres ou non. Je vous parle de squat sous nos fenêtres, toutes les nuits (et jours) de personnes qui consomment de l'alcool toute la journée.
Une autre différence est que les gens vivants près des bars vont appeler la police pour virer les étudiants bourrés, qui sont solvables eux, et donc qui seront rapidement dispersé€s. Les SDF sont insolvables, la police n'y porte aucune attention, ils restent à crier toute la nuit.
"La tolérance et le respect sont inconditionnés."
Allez respecter des gens qui vous ont insultés à plusieurs reprises alors que je me suis toujours adressé poliment à eux. Avec ces grande phrase on peut tout faire. "Si je ne respecte que celui qui me respecte, je créé un club, mais je ne me conduit pas moralement car l’acte moral ne doit pas être conditionné par l’autre". Blabla, allez vous faire insulter par eux parce qu’ils pissent sur votre porte alors que vous aimeriez rentrer chez vous et on en reparle. (Pourtant y'a une rue pas loin pour faire ça !).
Bref, comme l'a dit mon voisin après avoir lu cette conversation : vous ne vivez pas la situation jour et nuit, 365 jours par an, le dimanche et jours féries, vous comme l'auteur. Mais on n'écoute pas les riverains, qui vivent dans cette réalité, qui disent des choses vraies mais dures à entendre.On préfère laisser la parole à des gens comme l'auteur, qui disent des choses belles. Parce que notre monde est trop triste et que lire ces belles phrase ça réchauffe le cœur.
Je repenserai à vous, la prochaine fois qu'une femme de mon immeuble se fera ouvrir l'arcade et casser le nez pour un téléphone portable, pour ensuite passer devant son agresseur les jours qui suivent jusqu'à déménager.
Il y a des solutions pour aider les SDF et les riverains du centre, mais vous préférez nier ou minimiser, après tout, le prix de votre bonne conscience n'est que de quelques pièces.
Il ne s'agissait pas de vous contredire, mais de nuancer vos propos en vous donnant à réfléchir sur la question non pas seulement du point de la subjectivité de votre vécu ( qui je le comprend bien est pénible. Je vis aussi au centre ville où il y a non seulement des sdf, mais aussi des foyers et des boites de nuits, et des étudiants qui fument et discutent ( hurlent plutôt jusqu'à l'aube parfois après la fermeture), même un mort tête éclatée dans ma rue suite à une bagarre il y a quelques années... donc ...)
Pourquoi alors je ne me plains pas ?
Parce que d'une part en choisissant d'habiter là où j'habite, j'étais conscient du pour et du contre et j'ai décidé en connaissance de cause.
D'autre part et surtout, parce que :
1/ il y a toujours la possibilité d'agir en faisant ce qu'il faut. Manifestement, si la police n'empêche pas certains excès elle ne fait pas ce qu'il faut...
Et je ne comprends pas très bien comment, si la dame a porté plainte son agresseur a pu revenir. Taule , mesures d'éloignement etc... ?
N'était-ce pas l'occasion pour les habitants de votre immeuble de se montrer solidaires et de soutenir cette dame, profitant du même coup de l'occasion pour clairement poser le problème sur la place publique ?
2/ Diderot disait que nous ne pouvons pas échapper à notre point de vue. Autrement dit nous sommes voués à l'anthropocentrisme.
Ce faisant cependant il ne voulait pas dire que nous devons nous cantonner à notre petite personne, mais que nous devons explorer l'humain qui est en nous.
Vous le dites vous-mêmes : "Il y a des solutions pour aider les SDF et les riverains du centre"
Alors pourquoi ne pas recourir à ces solutions ?
Quant à moi je ne nie rien et je ne minimise rien.
Et en écrivant que « La tolérance et le respect sont inconditionnés. » je ne fais qu'énoncer un principe morale (kantien au demeurant) qui veut que je dois tenir compte de l'autre en tant qu'être humain et non pas en tant que simple obstacle à une fin qui est moi (impératif catégorique)
Par exemple, le problème que vous évoquez existe depuis des décennies, vous le dites vous même. Et personne n'a jamais rien entrepris contre ?
Cette rue sentait déjà ainsi dans les années 80 parce qu'il y avait un pub sur la place et beaucoup moins de clochards à l'époque.
Et pourquoi les SDF vont-ils là ?
Pouvez-vous me nommer dans le quartier un wc public gratuit ?
Où un commerçant qui les laisserait pisser ailleurs.
Vous dites que je n'habite pas là, en sous-entendant que je ne peux pas comprendre. Je vous ai prouvé que c'est faux.
Mais voudriez-vous qu'ils viennent pisser chez moi ?
Et penseriez-vous alors que le problème (pas le vôtre ! le problème en tant que tel) serait résolu ?
Vous dites qu'il y a des des solutions.
Alors ?
J'oubliais.
Je suis d'accord avec sur le caractère quelque peu naïf de l'article.
Là jeune fille romantise la situation, ce qui est une autre manière de ne pas résoudre le problème...
Et je ne suis pas dans la politesse quand elle n'a pas lieu d'être, comme disait Koltès un mec qui "aimait" les noirs et les clodos, mais souffrez gentes dame que je vous réponde un peu plus tard, puisque votre petit effet rhétorique "Je vous aurais bien répondu avec maints arguements, mais vous me semblez tellement étroit d’esprit que je ne m’y abaisserais même pas. " ne m'impressionne pas ...
http://www.youtube.com/watch?v=uO3Bhd9prR8
Cette tribune est d'un angélisme béat. Dommage, cela dessert vraiment votre réaction "aux frictions" de la Grand'rue.
Sens: Désir de pureté extrême et refus d'admettre certaines réalités charnelles, sociales, matérielles.
Merci mais la définition du dictionnaire ne m'avait pas échappée ;-)
Ce que je vous demandais c'est vous voyez l'angélisme du côté de l'article ou du côté de certains commentaires.
Si je devais tenir compte de votre pseudo qui me semble faire référence à Coluche, je verrai plutôt dans le terme une condamnation de certains commentaires de bourgs outrés. Le terme manichéisme ne conviendrait-il pas alors mieux, non ?
Si je tiens compte du contexte de votre phrase, le mot semblerait à l'inverse plutôt concerner le témoignage de la manifestement jeune Anaïs. En ce sens, on irait plutôt dans la naïveté.
Pour ma part je tente d'être ni dans l'autre.
Mais si vous pouviez préciser ?
De quel côté voyez vous l'angélisme ?
Merci.
"Ca y est! Le soufre de la commerçante de la Grand’rue fait des premiers dégats!! On a l'impresssion que vous êtes plutôt du côté des clodos
"Cette tribune est d’un angélisme béat" Là vous parlez de la dame ou de la tribune ou des commentaires
" Dommage, cela dessert vraiment votre réaction « aux frictions » de la Grand’rue." Enigmatique.
Je pensais être clair mais en fait non! Mais voilà c'est chose réparée et espère que vous comprenez désormais mon propos.
Car si la tribune est angélique, les commentaires sont un peu trop manichéens à mon goût. Mais le "juste milieu" qui n'existe pas d'ailleurs semble être de mise ici. Surtout ne pas sortir du politiquement correct.
A vrai dire je n'en doutais pas, mais ce n'est pas tant la position que j'interrogeais que les raisons qui vous poussent à celle-ci...
Le propos était compris dès le début, mais je pense qu'il aurait-été utile de préciser que on met dans la catégorie SDF ( la novlangue politcorrecte m'a toujours fait marrer : avant t'étais
aveugles maintenant t'es non-voyant) des groupes assez différents
Par exemple, il y a ceux que je qualifierais de permanents. Il ont leur base quelque part sous un pont ou dans les friches industrielle autour de la ville et viennent en ville pour faire la manche. Clodo classique à un moment sorti de la société divorce, deuil, alcool, faillite, guerre, etc....) et incapable d'y revenir.
Ensuite, il y ceux qui sont de passage (the trampers). On les reconnait à leur bagages et aussi souvent à leurs chiens. Ils restent quelques temps et repartent mais occupent peut-être plus que les premiers les trottoirs.
Et puis il y a les étrangers chassés de leurs pays par quelque guerre habitants dans des foyers, cherchant du travail, à valider des papiers de séjours, mais dans l'espoir de retourner chez eux.
Ne parlant pas ou très peu la langue, ils sont souvent engager pour de petits travaux (voirie, poste, etc...) Je les qualifierais pas de SDF, mais ils sont le plus dans le délit de salle gueule.
Enfin il y a les Rom que je ne qualifierais pas non plus de SDF car le voyage est chez ces populations un mode de vie depuis des siècles. Le fait est que l'ouverture des frontières augmentent le nombre et les territoires. De plus la quasi disparition des métiers qui les nourrissaient rend leur vie plus précaire. Pourtant ils ont une culture, une Histoire, surtout de persécution. Comme les juifs ! Ce ne sont pas pour moi au sens strict des SDF non plus.
Cependant il est vrai que ces différentes catégories ont et posent des problèmes spécifiques qu'il ne faut effectivement pas angéliser mais pas non plus condamner en des jugements péremptoires et des descriptions horrifiées de manière manichéenne.
Exemple : Anne Joubert témoigne de son parcours, ex-SDF, elle est devenue énarque pour défendre les exclus.
http://www.franceinfo.fr/entretiens/femmes-d-exception/anne-joubert-de-la-rue-a-l-ascension-de-l-ena-761055-2012-10-07
Alors que j'étais heureux.
Le problème c'est qu'il y a des gens qui ont une certaine idée du bonheur et ne peuvent pas vivre sans l'imposer à tous le monde.
Tout en ayant de la compassion pour ces êtres dans une dégringolade infernale je peux comprendre la société qui se détourne de cette image qui dérange. Beaucoup d'entre nous ont beaucoup de mal à se maintenir la tête hors de l'eau en raison des difficultés matérielles qui sont de plus en plus préoccupantes .
L'alcool , la drogue sont des leurres qui ne favorisent ni le courage ni la dignité qui ne font qu'enfoncer davantage ceux qui en font l'usage.
Pour revenir à l'anecdote de Ladystrass à propos des besoins à même le trottoir , je l'ai vu de mes propres yeux aux abords de la gare
sans que personne ne réagisse alors que dans le hall de la gare même,des toilettes publiques sont mises à disposition . Ce côté j'emmerde la société est inacceptable , cela voudrait dire que la déchéance conduit à l'animalité?
Avant d'accueillir et aider ceux qui fuient leurs pays pour diverses raisons il est urgent de soulager cette tragédie nationale ne serait-il pas plus important d'aider ces personnes qui crèvent dans la rue pour leur réapprendre à vivre ?
Ils vous ont fait quoi d'abord les animaux ?
"des toilettes publiques sont mises à disposition" Elles sont gratos ?" leur réapprendre à vivre" Ah oui ne pas vivre comme tout le monde le péché originel de toute société !
Pour infos les animaux me dérangent dans la mesure ou leurs excréments m'obligent à slalomer sur le trottoir . Faites un tour matinal rue de la grange .
Je vous souhaite d'être à l'aise dans votre tonneau !
Slalomer ? Vous êtes donc un cycliste comme j'en ai vu cette après midi Grand Rue.
Alors Quizz : Qu'est-ce qui est le plus difficile ? Pour un cycliste de slalomer entre des crottes de chiens qui en principe devraient plutôt être au bord dans les caniveaux OU Pour un piéton d'éviter les multiples cyclistes qui roulent dans tous les sens :
3 exemples rien que pour cet après-midi
1/ je sens un cycliste arriver derrière moi et je détourne de son chemin pour me trouver face à un cycliste en sandwich de cyclistes pourrait-on dire !
2/ Je vois une jeune femme tanguer dangereusement pour éviter un piéton et rouler sur une bouche d'égout rendant le tout d'autant plus instable que le bébé était plus que mal accroché à l'arrière.
3/ Une vieille dame fonçant sur un touriste et n'arrivant pas à s'arrêter sans l'aide du touriste et n'arrivant ensuite pas à remonter correctement sur son fier destrier pour poursuivre sa course.
Bon alors à dire d'abord que je n'ai rien contre les chiens leurs crottes, les cyclistes, les mémés et les femmes enceintes.Mais permettez quand même que je me gausse de ces conflits insignifiants quand ailleurs il y a des gens qui prennent des missiles sur la tronche!!!
Vous avez peut être mauvaise conscience et voudriez sans doute les SDF à avoir une meilleur image auprès du grand public, mais encore faut-il qu'eux même le veuille.
Ben oui ma Lady à chacun ses pauvres
" mais par ceux qui gravitent dans la rue Kuhn" Moi si je pouvais "graviter j'en ferais un métier et me ferais un tas de pognon ! Donc un sdf ne marche pas il gravitant. D'où je suppose la gravité de la situation. Plus difficile à attraper, le mec qui gravite.
". Avez vous déjà été insultée par un de ces SDF sous prétexte que vous ne vouliez pas donner une cigarette ? Cela m’est arrivé alors que je ne fume même pas !!! "
C'est bien Mylady de ne pas fumer dans la rue. L'insulte est alors nulle et non avenue puisqu'elle ne vous concerne pas. Une Mylady ne doit pas trouver affectée par les travers des gueux. Gravitez au-dessus de la mêlée !
". Avez vous déjà vu un de ces SDF se déculotter devant vous pour faire ses besoins sur le trottoir ? J’ai assisté à une telle scène, et je trouve cela dégoutant !!!
Mon ancêtre Diogène lui se masturbait en plein marché. C'est vrai que ce n'est pas bon pour les olives.
Une dame digne de ce nom se détourne, même à Versailles où tous le monde le faisait dans les fourrés ou sous les escaliers. Ben oui Mylady depuis les romains l'art de construire des latrines publiques s'était perdu. ce n'est qu'au XIX ème - et que pour les bourgs qu'il est revenu.
Un livre va sortir prochainement sur l'histoire des chiottes. Je vous le conseille vivement.
" Ils sont déjà fortement alcoolisés le matin à 7h00, sont violents entre eux mais aussi envers les autres. Et lorsque vous donnez une pièce (je l’ai fait quelques fois au début) ils s’empressent d’aller acheter de l’alcool plutôt que quelque chose à manger. "
Vous alignez les préjugés Mylady ! Si vous le saviez, pourquoi ne pas leur avoir donné un sandwich ?
" Ils sont donc bien « différents » de la plupart des gens, non ?"
Oh my GOd ! I'm chocking ! "des êtres différents" pas des hommes mais des "êtres" Martien ? Untermensch ? Et bien MYlady sans être un SDF, cela viendra peut-être, je suis très content d'être un être différents de vous !
Et là le pompom :
"Vous avez peut être mauvaise conscience et voudriez sans doute les SDF à avoir une meilleur image auprès du grand public, mais encore faut-il qu’eux même le veuille."
Comme si les SDF étaient une fatalité et que le seul problème était leur image ! Moi je veux des SDF gentils pauvres et soumis et surtout reconnaissants quand une bourge leur donne une pièce.
Sans un seule fois se poser la question du caractère inéluctable de leur existence. C'est Coluche qui le disait : "le mieux c'est qu'il n'y ait pas besoin de Resto du Coeur car alors l'Etat aurait fait son boulot"
Une phrase sensée elle, pas une accumulation de préjugés qui frisent l'obscène !
A part tout critiquer que faites vous pour vos amis SDF?
Tout d'abord, la démocratie n'est pas vraiment ce que vous dites. Quiconque a fait un minimum de droit constitutionnel sait que la démocratie est une forme de gouvernement par le nombre. Soit directe, soit indirecte. La forme indirecte étant la plus "démocratique" parce que justement elle permet de remplacer les errements de l'opinion par l'intime conviction des élus (en principe) Le but de la démocratie n'est donc pas avant tout d'échanger des "opinions" mais des arguments.
Socrate n'était pas démocrate parce qu'il reprochait à la démocratie son caractère inconstant et puis une erreur commise en commun n'en reste pas moins une erreur. A la démocratie les romains d'ailleurs opposaient la république. Pour que vous le compreniez bien : démocratie = méthode quantitative (50+1) Or la quantité n'est pas la qualité. République : le souci de la chose "RES" du bien public qui ne nécessite pas le nombre. Tenez vous êtes sur un navire : le commandant est mort d'une crise cardiaque. Allez-vous voter afin de savoir qui doit lui succéder ? Bien sûr que non : s'imposera naturellement le plus compétent : le second de bord ! Je vous conseille donc de revoir votre droit constitutionnel en ses notions élémentaires : démocratie, république. Et de voir aussi qu'elle est la différence entre un argument qui se fonde sur un raisonnement et des opinions toutes faites qui ne se fonde que sur des préjugés.
" Ils sont donc bien « différents » de la plupart des gens, non ?" Non ! Cela ne fait-il pas tilt chez vous là ?
Mais enfin mobilisez ce que vous avez de culture ! Pensez à Dickens, Zola, etc... A la notion de classe sociale. Lisez Edgar Morin. Réfléchissez avant d'écrire. Sortez de votre caverne comme Socrate invite chacun à sortir de la caverne de ses illusions : ses opinions ! Bon sang !
"A part tout critiquer que faites vous pour vos amis SDF?"
Excellente question que celle-là !
Et bien justement, j'ai des amis sdf notamment un à qui je file du fric régulièrement Et pas 1 ou2 euros. La dernièrement fois s'étaient 20E et samedi il y a 15 jours je le croise. Il me montre un billet de 10 E : "Tu as vu c'est ce qui me reste de ce que tu m'as donné l'autre jour. Et lui en échange me fournit des renseignements et je lui paye le pot. Je lui ai déjà permis de dormir sur mon canapé et prendre la douche chez moi. Aux Sdf même polacks de la place Saint Etienne je filais de la vodka et de la bouffe en ayant fait mes courses.
Et puis justement aujourd'hui, j'étais Grand Rue vers les 4-5 h.
SDFs ? Nulle part a priori. Normal quand un quartier devient chaud il déménage un temps.
Juste 3 jeunes qui jouaient "Bella Ciao" (Le mec qui n'aime pas cette chanson vient me voir. Je lui en chanterai une spécialement pour lui) Je leur donne 2 euros et voit des flics qui interpellent un mec au facies d'Europe de l'est
Je leur dit : "attention les flics !" La fille me répond qu'elle les a repérés. Plus tard averse je me mets à l'abri sous le porche du Norma. C'est là que les sdfs sont souvent. En face de moi les flics à l'abri sous un auvent de magasin. Les 3 jeunes passent entre nous et me font un clin d'œil.
Si vous ne voyez pas ce qu'il y a de quasi raciste dans ce que dit cette dame, je vous plains !
"A part tout critiquer que faites vous pour vos amis SDF?"
Et vous ?
"Mais enfin mobilisez ce que vous avez de culture ! Pensez à Dickens, Zola, etc… A la notion de classe sociale."
J'ai rarement lu quelqu'un d'aussi pédant, vous traitez LadyStrass de snob mais votre remarque dégouline tout bonnement d'orgueil et de vanité. Les gens faisant un étalage aussi lamentable de leur pseudo culture souffrent souvent d'un énorme complexe d'infériorité.
Du reste, votre remarque sur Socrate est pertinente mais c'est vous que j'invite à sortir de votre caverne, vous vous croyez unique et supérieur en agissant comme vous le faites ? Vous êtes pourtant un cliché ambulant.
"je leur donne 2 euros et voit des flics qui interpellent un mec au facies d’Europe de l’est"
En donnant votre argent aux SDF vous participez à alimenter des réseaux de mendicités ultra hiérarchisé. Vous pensez faire une bonne action mais c'est tout le contraire. Naïf.
Ce message donc ne passera pas
Mais je me ferais un plaisir de vous répondre ...
Avant que d'autres agissent style anonymous...
La culture comme pédante ! Et vive TF1 ! L'ignorance dominante des masses rend le travail de ceux qui les exploitent plus facile.
On hallucine !
Vous je ne vous demande pas si vous avez lu Dickens, Zola et Marx. Et ne me répondez pas Dickens en dessin animé et Zola avec Depardieu ....
"En donnant votre argent aux SDF vous participez à alimenter des réseaux de mendicités ultra hiérarchisé. Vous pensez faire une bonne action mais c’est tout le contraire. Naïf."
Vous devriez apprendre à lire aussi avant de porter des jugements péremptoires et hausser la misologie en qualité suprême.
Les deux euros je les ai donnés aux jeunes (pas roms du tout à qui je ne donne jamais) qui avaient plutôt l'air d'étudiants et qui jouaient "Bella Cia" mais votre refus de toute culture vous oblige sans doute aussi à ignorer la place de cette chanson dans la culture révolutionnaire.
Quand à vos arguments ad hominem, Abyssus abyssum invocat !
Si vous aviez lu Dickens vous sauriez que ces réseaux existent depuis des siècles et que je ne pouvais pas ne pas l'ignorer.
On se demande qui est le naïf...
On en trouve aussi des exemples chez Zola par exemple dont je n'ai jamais aimé le "Naturalisme"
Mon ami Laurent a mis une longue réponse en ligne qui n'a pas encore été visée par...ou qui gravite quelque part dans mail.ru.
Comme déjà dit les Russes ont un système dit Sorm (FSB)
http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-pour-les-jo-de-sotchi-le-sorm-du-fsb-fait-beaucoup-mieux-que-le-prism-de-la-nsa-55308.html
Sans parler d'une agence spécialisée (FAPSI) Qui ne produisent pas de ralentissement dans la circulation de l'information.
Je ne vais donc pas transmettre tout de suite son message au cas où celui se "perdrait"
Mais plutôt compléter ce qu'il dit au début de son commentaire :
"... la question des SDfs devrait être replacée dans le cadre général de la pauvreté et de son traitement."
En proposant à votre méditation un texte de Hegel sur la pauvreté en général et qui je crois a du tomber au bac français.
"...Ce qu'il y a de subjectif dans la pauvreté et dans le dénuement en général, auquel tout individu est déjà exposé dans la sphère naturelle, nécessite une aide subjective, tant au point de vue des circonstances particulières de l'individu qu'au point de vue du sentiment et de l'amour. C'est dans ce domaine que la moralité trouve suffisamment de quoi s'occuper, même s'il existe des institutions collectives d'assistance. Néanmoins, parce que cette aide demeure contingente en elle-même et dans ses effets, il faut que la société s'efforce de découvrir et de mettre en oeuvre ce qu'il y a d'universel dans cet état de dénuement et dans les moyens d'y remédier, et de rendre ainsi superflue cette aide subjective. Remarque – Le caractère contingent de l'aumône, des institutions charitables, comme celui des cierges que l'on fait brûler devant les images des saints, est complété par des institutions publiques d'assistance, par des hôpitaux, par l'éclairage des rues, etc. Cela n'empêchera pas la charité d'avoir suffisamment de choses à faire, et c'est, de sa part, une opinion fausse de vouloir réserver exclusivement à la particularité du sentiment, à la contingence de sa disposition d'esprit et de son savoir, le soin de remédier à la misère. Elle a donc tort de se sentir blessée et lésée par des dispositions d'ordre général où des règlements qui sont obligatoires. Il faut, au contraire, admettre que l'état de la société est d'autant plus satisfaisant qu'il reste à l'individu agissant selon son opinion particulière moins à faire en comparaison de ce qui est effectué par des mesures générales d'assistance."
HEGEL
Pour le dire simplement l'aumône, c'est à dire l'initiative privée n'est pas une mauvaise chose en soi, mais elle ne peut que calmer momentanément un symptôme. Elle ne s'attaque pas au mal lui même qui est que s'il y a pauvreté, c'est pour Hegel qu'il y mauvaise organisation de la société. Or, seul l'Etat peut procéder aux réformes nécessaires.
On pense à l'initiative généreuse des Restos du Coeur de Coluche (aumône organisée en ong "privée", mais aussi au fait que Coluche et sa femme ont tenté de faire passer des lois. Il existe d'ailleurs une lois dite "Coluche" je crois parce qu'il ont compris que seul le fait de s'attaquer aux racines du mal peut durablement changer la situation.
On pense aussi aux efforts d'un Obama, qui malgré le pouvoir qu'il a, ne parvient pas à faire passer les lois réellement sociales et qui lui tiennent le plus à coeur.
Le texte de Hegel est donc immensément riche d'interrogations et de questions qu'il convient de se poser et non pas seulement dans le fauteuil du philosophe....
Vos questions sont justifiées. Les réponse de Monsieur Leonid plein de bon sens je ne sais pas ce que Monsieur Laurent qui décidément semble avoir des problèmes de connexion dit, du moment que son message passe. Si j'ai compris il a un mail russe. Peut-être pour simplifier les choses devrait-il prendre un autre mail : français ou suisse.
Peu importe :
J'ai deux textes là qu'un des petits enfants en Terminale m'avait emmené et qui peuvent peut-être apporter de la réflexion à la question.
Ils parlent moins des sdf que de la classe ouvrière et du rapport au travail, ce qui rejoint aussi le texte de Monsieur Fischer :
« Au fond, on sent aujourd’hui, à la vue du travail – on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis à l’amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfaction faciles …. »
Friedrich NIETZSCHE Aurore § 173 (1881)
«Dans la glorification du "travail", dans les infatigables discours sur la "bénédiction du travail", je vois la même arrière-pensée que dans les louanges adressées aux actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd'hui, à la vue du travail - on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir -, qu'un tel travail constitue la meilleure des polices, qu'il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l'amour et à la haine, il présente constamment à la vue un but mesquin et assure des satisfactions faciles et régulières. Aussi une société où l'on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l'on adore aujourd'hui la sécurité comme la divinité suprême ...»
NIETZSCHE
A méditer.
Bonne semaine
Germain
Je me tape pas mal de ce que vous avez lu ou pas, pour ma part je déteste Zola et Marx je ne l'utiliserais même pas pour caler mes toilettes.
Mettre Diogene en pseudo c'est déjà le comble de la prétention, on cerne tout de suite le personnage. Un nihiliste qui emmerde la société ! Encore dans un trip post ado rebelle apparemment.
Je ne dis pas que la culture est pédante, je dis que l'exposer comme vous le faite est pédant, c'est même une preuve d'inculture flagrante. Pour vous quelqu'un qui ne partage pas votre opinion est forcément inculte. Vous faites preuve d'une intolérance encore plus importante que celle faite par les commentaires sur les SDF.
Ici il ne s'agit pas d'avoir bonne conscience, mais de se poser la question de la multiplication des sdf ces dernières années Vous ne croyez quand même pas que c'est une vocation ?
Vous dites une phrase bien a priori : "Loin du problème que l'on dénonce"
Alors il est où le problème que l'on dénonce ?
J'au vu hier un documentaire de M. Moore : aux USA 10% des "américains" possèdent 90% de la fortune du pays.
Cela ne serait pas là le problème ?
je viens de lire différents commentaires... tant d'humains. Qu'est ce qui nous fait humains ? Quelle est la vérité de ce qui est de l'être humain ? Je présuppose qu'Il est injuste d'être injuste avec l'injuste - Le chien battu devient-il un animal calme et affectueux où agressif ? Le cheval roué de coup, est-il aussi utile que le cheval respecté dans son animalité, dressé avec patience et calme , je pose la question aussi pour les êtres humains, pourquoi un être humain devient-il agressif, et un autre plus à l'écoute de l'autre ?
Voyez les hommes politiques....
les bras m'en tombent!
ils seraient vraiment à jeun??? moi qui croyait que c'était la seule explication possible
Tout dépend de de ce que vous appelez à jeun.
Par exemple la fameuse opinion qui veut que Sarkozy soit sorti de l'entretien avec Poutine est une des imbécillités de l'opinion française !
Poutine a bu en tant qu'étudiant et que du Cognac encore Et sans doute pour se démarquer de la moujikerie russe dont il est issue. Un ami avait fait une étude sur l'alcool dans les Frères Karamazov : le cognac signe de l'occidant ( Ivan) y est plus fréquent due la vodka.
Sarkozy ne boit pas d'alcool non plus. Du mooins à ma connaissance
Le cliché qui voudrait que Poutine tente de saouler Sarkozy est une ineptie qui repose sur des a priori imbéciles.
Mettez un petit joueur ( poker , échec, tennis, etc...) face à un grand joueur : vous obtenez cela. Un petit voleur devant un chef de mafia.. Idéologiquement cela saoule au sens ou cela déstabilise. Les amis russes qui sont sur le site pourront vous l'expliquer mieux.Je ne parle pas des Nashis mais des membres de la retraite active...
J'ai été responsable d'une communauté Emmaüs quelques années, et je partage votre point de vue sur beaucoup de points. J'habite la Grand'rue depuis 17 ans, dans un modeste appartement.
Je peux vous dire que la conjoncture a changé depuis votre expérience de 2011. Voilà presque un an que des sdf créent quand même de fortes nuisances, non pas par leur présence, mais par le bruit incessant parfois, du à des diatribes, des bagarres, des chiens qui aboient et ce, jusqu'à des heures impossibles, parfois très tard dans la nuit. Si leur agressivité est presque toujours tournée vers eux-mêmes, certains commerçants et passants ont eu des différents avec eux. Je peux témoigner du fait qu'ils ne font pas grand-chose pour encourager l'esprit de tolérance et de respect. Civil, civilisé, ça veut dire quoi ? Personnellement, je serais assez d'accord pour qu'il y ait des lieux où ils pourraient s'abriter dans la journée, s'y retrouver, en quasi auto-gestion, il y a assez de magasins fermés, ça ne serait pas pire que l'envahissement épisodique du lavomatic (certes ils ont le droit de laver leur lige)... et ils pourraient laver leur linge salle en famille et échanger par des gens comme vous, qui n'ont jamais eu peur de les approcher...