
L’Université de Strasbourg et le Syndicat des avocats de France organisent un cycle de tables-rondes sur la souffrance morale au travail. Ouvert à tous, ces rendez-vous visent à améliorer la prise en compte de cette question à travers une approche pluridisciplinaire.
Burn-out, bore-out, de nouveaux mots sont apparus pour décrire certaines souffrances au travail, sans qu’elles relèvent de maladies ou de blessures. Les dégâts sont pourtant bien réels et pour aborder cette question de la souffrance morale au travail, qui touche au droit, à la santé, à la sociologie ainsi qu’à la psychologie, le Syndicat des avocats de France s’est associé à l’Institut du travail de l’Université de Strasbourg, ainsi qu’à plusieurs organismes professionnels pour organiser un cycle de conférences.

L’objectif est de permettre des échanges entre intervenants du monde du travail issus de différentes spécialités (avocats, universitaires, représentants du personnel, managers, médecins du travail, psychologues du travail, etc.). Les cinq tables-rondes sont préparées par les avocates strasbourgeoises Amandine Michaud et Salima Hezzam ainsi que par l’enseignante-chercheure Sabrina Mraouahi de l’Université de Strasbourg.
- Acte 1 : La souffrance morale au travail, définition(s) et enjeux, jeudi 13 octobre de 17h à 19h,
- Acte 2 : La souffrance morale au travail et l’accompagnement dans l’entreprise, jeudi 17 novembre de 17h à 19h,
- Acte 3 : La souffrance morale au travail et la médecine du travail, jeudi 1er décembre de 17h-19h,
- Acte 4 : La souffrance morale au travail et le suivi psychologique, en janvier (date à préciser),
- Acte 5 : La souffrance morale au travail et le droit de la Sécurité sociale, jeudi 2 mars 2023, 17h-19h.
"Le paysage se modifie rapidement. Cette évolution correspond à une certaine façon contemporaine de concevoir les politiques du travail : Il s’agit de substituer à un système d’institutions jugées obsolètes un mode de gouvernement du social qui se veut scientifique, rationnel et efficace. Emmanuel Macron déclarait au soir du premier tour de l’élection présidentielle « Voulons-nous d’une France qui, face aux crises en cours et à venir, continue à faire confiance à la science, à la raison, à la compétence comme nous l’avons fait ces derniers mois et ces dernières années ? » (discours du 10 avril 2022, France 24.com, Youtube, 9’/13’). Les acteurs sont confrontés à de nouvelles pratiques : pilotage par des consultants, remise en cause des savoir-faire et des marges de manœuvre des professionnels, contrôle sur les entreprises et les personnes."
Christophe Gilloire