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Vendenheim : les anti-GCO maintiennent la pression sur les entreprises de BTP

Lundi matin aux aurores, une vingtaine de membres d’associations opposées au GCO a bloqué la sortie d’engins susceptibles d’intervenir sur le chantier de l’autoroute à Vendenheim. Pelles et autres débroussailleuses ont finalement pris la direction d’autres chantiers, laissant la forêt du Grittwald tranquille pour la journée.

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Lundi 29 octobre au petit matin, ils étaient une bonne vingtaine de militants anti-GCO à empêcher toute sortie au dépôt Caterpillar de Vendenheim.(photo NS / Rue89 Strasbourg / cc)

Fausse alerte lundi matin pour les anti-GCO ? Le collectif avait appelé ses membres à la rescousse, anticipant une intervention en nombre des forces de l’ordre, après une première semaine passée à gêner les travaux de déboisement entrepris par la société Sanef pour la construction de la future bretelle d’accès au Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO).

Le calme a finalement prévalu de part et d’autre, et les militants ont laissé passer le convoi de la société, après avoir reçu l’assurance des gendarmes que ce dernier ne se rendait pas sur le chantier du GCO. L’information a été confirmée quelques minutes plus tard par les membres du collectif chargés de surveiller la destination des poids-lourds. On ne saura pas si l’entreprise avait dès le départ prévu une intervention « hors GCO » ou si la mobilisation des militants y est pour quelque chose. La vigie du collectif « GCO non merci » à Vendenheim devrait en tout cas se poursuivre toute la semaine.

Nouveau recours contre le GCO

Le collectif n’a pas prévu de baisser les bras devant les premiers travaux de terrassement, bien au contraire. Quelques jours après avoir reçu une délégation d’opposants composée de la députée (LREM) Martine Wonner, de l’eurodéputée Karima Delli, du maire de Pfettisheim Luc Huber et de représentants de France Nature Environnement, le ministre de l’Ecologie François De Rugy et la secrétaire d’Etat aux Transports, Elisabeth Borne, ont réaffirmé que les travaux du GCO allaient se poursuivre sauf si « une décision de justice suspensive était de nature à faire évoluer la position du gouvernement. »

Cette annonce, faite alors que dans le même temps, ces mêmes ministres affirmaient charger les services de l’État d’examiner les alternatives au projet « de manière approfondie, » a été prise comme une provocation par Alsace Nature. Vendredi 26, l’association environnementaliste a lancé un nouveau recours avec demande de référé suspension contre l’arrêté autorisant les travaux engagés par la Sanef, au titre de la réglementation sur les espèces protégées.

L’attitude du concessionnaire autoroutier n’a pourtant rien à voir avec celle de Vinci, estiment les militants anti-GCO :

« Les relations sont bien plus courtoises. Vinci est un rouleau compresseur, tandis que la Sanef est déjà acteur dans la région et n’a pas envie de se mettre tout le monde à dos. »

Une tempérance que ces derniers espèrent utile à la réflexion.

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