

Le bar Le Saxo, au centre-ville de Strasbourg. (Photo Thomas Kalinarczyk / Flickr / cc)
Depuis juin 2013, des riverains publient sur Internet des vidéos de Strasbourgeois éméchés, vociférants, dans le but d’alerter sur les nuisances sonores nocturnes dont ils sont victimes. Mais cette campagne de dénonciation systématique envenime le débat déjà complexe de la vie nocturne au centre-ville de Strasbourg. Rue89 Strasbourg tente de faire le point, un demi dans une main et le sonomètre dans l’autre.
Attention : si vous sortez tard dans le secteur de la place Gutenberg à Strasbourg et que vous riez un peu trop fort, vous risquez de vous retrouver sur YouTube, filmé par un membre de l’association Calme Gutenberg. Ce mouvement a été initié en juin 2013 par Steve Vincent et Nicole Nussbaum, un couple vivant rue de l’Épine, pour protester contre les nuisances sonores nocturnes.
Sur les vidéos et photographies postées sur leur page Facebook, l’on voit des passants éméchés hurler, uriner, se battre ou simplement parler ou attablés à une terrasse dont l’étalement est consciencieusement millimétré. Et des exemples, ils en ont une pochette et un classeur pleins. L’association explique ses motivations :
« Les vidéos et photographies que l’on poste permettent de se rendre compte, c’est un moyen de pression. On n’a pas d’autres solutions pour que les élus nous écoutent, pour qu’ils réalisent à quel point nous subissons ces nuisances nocturnes. Nous voulons simplement dormir. »
Sauf que leurs montages vidéos intrusifs et posts ont fini par excéder certains internautes qui ont riposté en créant deux pages parodiques, toujours sur Facebook : Calme Gutenberg 2.0 et Du Calme Gutenberg. Même les élus, pourtant prompts à défendre la tranquillité urbaine, semblent ne plus pouvoir supporter leurs dénonciations tous azimuts, parfois erronées comme lorsque des arceaux déboulonnés pour un chantier sont présentés comme des dégradations dues à la vie nocturne…
Un zèle dérangeant
Mais Calme Gutenberg ne se contente pas de poster des vidéos de jeunes éméchés sur Internet, ses membres traquent la moindre activité des élus et des acteurs strasbourgeois sur les réseaux sociaux. Ainsi lorsqu’un profil Gutenberg Bruit a été créé début août, Lilia Salmi, secrétaire fédérale aux Libertés publiques et Droits de l’homme au PS du Bas-Rhin, s’est vue dénoncée auprès des quelque 200 fans de Calme Gutenberg pour avoir osé « liker » un post…
Lilia Salmi a reçu le soutien de Mathieu Cahn, adjoint au maire en charge, notamment, de l’animation de la charte de la nuit qui a comparé sur son profil Facebook l’association à une « version locale du KGB ». Immédiatement, l’association le repère, prend une capture d’écran, le republie sur sa page et y ajoute le contenu d’une lettre adressée par l’élu, au contenu nettement plus nuancé… Nicole Nussbaum, présidente de Calme Gutenberg, ne voit pas le problème :
« Nous voyons à quel point nous arrivons à la perversion de la pensée : c’est nous le problème alors que Lilia Salmi a fait quelque chose d’impensable au vu de ses fonctions, dans un espace public. Nous avons tort alors que nous n’avons fait que montrer ce qu’elle a fait : elle a dérapé. »

Message de l’association Calme Gutenberg dans la rue. (Capture d’écran de la page Du Calme Gutenberg)
« J’ai été révolté par leurs méthodes »
Laurent, 28 ans est l’administrateur derrière la page parodique Du Calme Gutenberg. Il vit lui aussi rue de l’Épine, juste en face du couple fondateur de l’association. Il a été révolté par les méthodes de Calme Gutenberg :
« Que l’on ait du mal avec le bruit, ça, je le comprends tout à fait. Le message est complètement légitime. Parfois quand je rentre chez moi tard le soir, je vois bien que certains dépassent les bornes. Personnellement, je ne suis pas gêné par les nuisances qu’ils reportent et qui existent et je comprends que cela puisse exaspérer certains habitants. Ce que je ne supporte pas, ce sont leurs méthodes, c’est ça qui m’a révolté et qui m’a poussé à créer cette page : filmer des gamines ivres sans leur porter secours (la vidéo a depuis été supprimée, ndlr), je trouve ça ridicule. »
Mais peu de temps après la création de sa page parodique, Laurent se fait alpaguer par des membres de Calme Gutenberg. Par un mystérieux hasard, ils ont pu dénicher son nom et son prénom et ont donc découvert son identité. Depuis, les relations de voisinage sont devenues un peu plus compliquées. Laurent affirme dire bonjour à Nicole Nussbaum et Steve Vincent quand il les croise mais sans jamais ne recevoir de réponse en retour… Ambiance. Il témoigne aussi des messages récurrents de l’association collés sur les boîtes aux lettres et les portes du quartier.
D’autres comme ceux qui ont créé la page Calme Gutenberg 2.0, ont choisi de combattre Calme Gutenberg plus violemment, en signalant les profils personnels des membres de Calme Gutenberg à Facebook, car ils utilisent des pseudos et ne répondent pas aux règles d’utilisation du réseau social… Steve Vincent, secrétaire de l’association se défend :
« On ne peut plus intervenir en nos noms propres. Du point de vue de la libre expression démocratique, c’est catastrophique. Nous, nous voulons être dans un débat d’idées. »
Un débat d’idées très encadré tout de même, puisque sur la page Calme Gutenberg, de nombreux profils ont été bannis des commentaires, comme celui de Philippe Pollaert, patron du Mudd Club.
La situation s’envenime
Cette guéguerre sur Facebook montre que la situation s’envenime, surtout depuis que certains fêtards n’oublient plus de passer sous les fenêtres des fondateurs de Calme Gutenberg pour les insulter directement. Avec ses vidéos et ses photos, conçues pour choquer, Calme Gutenberg, espère une réaction des élus. L’association a été suivie par Jean-Emmanuel Robert, conseiller municipal (UMP) d’opposition, qui a interpellé le conseil municipal sur les nuisances nocturnes en 2013. Mais l’élu en charge, Mathieu Cahn, prend ses distances :
« Comme tout ce qui est excessif, c’est assez dérisoire. Il y a effectivement une discussion à avoir sur certains secteurs qui aujourd’hui subissent des comportements intolérables. Ceci étant, je ne crois pas que ce soit par ces méthodes, que je n’hésite pas à qualifier de douteuses, que l’on règle ces questions. »
Douteuses ? Plus que ça quand même, puisque c’est illégal comme l’explique Me Binantifame Tabiou, avocat à Strasbourg :
« Le respect de la vie privée est consacré par l’article 9 du Code Civil. À partir du moment où le visage est découvert sur les vidéos, il y a forcément une atteinte à la vie privée et cela peut donner lieu à une procédure et éventuellement une condamnation si la personne qui se reconnaît porte plainte ou initie une procédure sur le plan civil. Filmer ou prendre une photo de quelqu’un à son insu et poster l’ensemble sur Internet est totalement illégal. »
Quant aux visages floutés (ce qui n’est pas toujours le cas, l’on peut clairement reconnaître le visage d’un homme grimpant sur un immeuble), pour Me Tabiou, ça ne change rien à l’illégalité de la pratique, mais ce caractère illégal ne pourra, de toute façon, être soulevé que par le dépôt d’une plainte ou d’une action au civil :
« Le floutage est une stratégie de l’auteur pour se protéger, mais ça ne change rien au fond du droit. La “victime”, si elle se reconnaît, peut tout de même intenter une procédure, civile ou pénale, mais le floutage compliquera sa tâche : il va falloir qu’elle prouve que c’était bien elle sur la vidéo. Pour aller plus loin, si la vidéo montre la personne en train d’uriner ou en état d’ivresse, j’ai du mal à imaginer que cette personne ose se rendre dans un bureau de Police pour montrer cette image et revendiquer sa paternité de l’œuvre. Tel sera également le cas d’une action civile, l’adage : nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude est parfaitement adapté à cette situation. En conclusion, la pratique illicite qui consiste à filmer des personnes, à leur insu, en train de commettre elles-mêmes des actes illicites pour les poster sur Internet ou les réseaux sociaux a donc de beaux jours devant elle. »
Fêtards et riverains, une cohabitation impossible
Les incivilités et les dégradations dont se plaignent les membres de Calme Gutenberg ont toujours existées, mais elles sont plus nombreuses depuis le décret de 2006 sur l’interdiction de fumer à l’intérieur des lieux publics. En 2010, la Ville a fait signer une « charte de la vie nocturne » aux gérants des établissements de nuit. Depuis, certains bars ont employé des « chuteurs », ces portiers contraints de passer leur temps à rappeler à l’ordre ceux qui haussent le ton. En contrepartie, les horaires d’ouvertures ont été étendues : 80 établissements strasbourgeois disposent d’une autorisation leur permettant d’ouvrir jusqu’à 4h du matin. Si Strasbourg est l’une des villes en France qui dispose du plus grand nombre d’ouvertures tardives, le nombre de ceux qui utilisent cette autorisation est bien moindre.
Pour Calme Gutenberg, toutes ces ouvertures tardives et ouvertures de bars tout court sont de toute façon ingérables, mais surtout insupportables, Nicole Nussbaum explique :
« La présence des bars génère de la nuisance, il faut arrêter de se mentir, à côté de chez nous, rue du Miroir, il y a un portier globalement actif. Il y a des hauts et des bas. Mais il y a de toutes façons une géographie de la nuit : vous avez des pôles qui s’installent et qui attirent du monde. Ces établissements, bien gérés ou pas, attirent toute une population, une faune nocturne parmi lesquels des gens tout à fait corrects, des fêtards responsables, mais aussi des fêtards moins civilisés qui réveillent le voisinage. »
Jacques Chomentowski, propriétaire du Coco Lobo à Strasbourg, vice-président de l’UMIH (Union des métiers des industries hôtelières) section Cben (cafés, brasseries et établissements de nuit) a pris l’initiative de lancer des opérations de médiation financées d’abord par l’UMIH puis poursuivies par la Ville, mais pas systématiquement : quatre médiateurs par groupe de deux circulent dans la ville pour sensibiliser les fêtards au bruit. À travers son syndicat, il prône le dialogue et une meilleure sensibilisation des portiers qui disposent d’une formation de vigile commune à tous les établissements publics donc pas forcément adaptée aux spécificités des établissements de nuit :
« Je reste persuadé qu’il faut encourager les portiers à faire leur métier à l’extérieur, il faut que les patrons prennent plus de temps pour discuter avec leurs portiers. Toutefois, il faut un peu de “courage commercial”, refuser de faire entrer quelqu’un c’est aussi le faire avec délicatesse pour ne pas provoquer d’émeutes, il faut inciter au calme, discuter, expliquer. Quant à celui qui s’énerve… Là, il nous faut le soutien de la police. Nous sommes responsables de nos affaires mais pas de l’ensemble des gens dans la rue. »
Une assertion à laquelle souscrit Philippe Pollaert, qui a mis de longs mois à décrocher l’autorisation d’ouvrir le Mudd Club jusqu’à 4 heures. Pour lui, les patrons de bars ne sont pas les « méchants » dans l’affaire :
« Un soir, place Saint-Étienne, il y avait un groupe de personnes installé avec une sono à fond, c’était vraiment le bazar. Ces gens ne sortaient pas de chez nous, ils sont venus s’installer là, comme ça. La police est passée trois fois en début de soirée, mais à ce moment là, il n’y avait plus personne. Après ça, on nous dit que c’est de la faute des bars, ça, je n’en peux plus. »
Un nouveau dispositif pour cibler les fêtards bruyants
Malgré le controversé arrêté anti-alcool pris en novembre 2012, ciblant les personnes s’alcoolisant à l’extérieur, il semble que la situation n’ait guère évoluée. Du coup, la Ville, la police nationale et la préfecture planchent sur un nouveau système que Mathieu Cahn explique :
« Face à certains comportements inacceptables il va falloir taper un peu, nous voulons que certains comportements, les plus excessifs, qui aujourd’hui ne sont pas sanctionnés, le soient. L’infime minorité qui pourrit la vie de tout le monde : des résidents, des établissements et de ceux qui sortent doit se faire sanctionner là où ça fait mal : au porte-feuille, par des amendes. Pour l’instant, les contraventions sont trop rares. »
Ainsi Strasbourg pourrait s’inspirer de Lyon qui, durant la période estivale, a mis en place une sorte de « circuit court » pour faciliter le travail de la police. À chaque ivresse publique et manifeste (IPM, dans le jargon), la police est d’ordinaire contrainte d’accompagner le contrevenant aux urgences de l’hôpital pour qu’un médecin délivre un certificat médical attestant que la personne arrêtée ne nécessite pas d’hospitalisation, avant de l’accompagner en cellule de dégrisement.
L’idée serait donc de convoquer un médecin de garde pour qu’il détermine plus rapidement si la personne nécessite une hospitalisation ou non et ainsi économiser un temps précieux qui permettrait à la police de traiter d’autres affaires et donc aussi de traiter d’éventuels cas de nuisances sonores plus rapidement.
Mais que fait la police ?
À Strasbourg, polices municipale et nationale confondues, l’on recense 1 210 appels pour tapages nocturnes en 2013 contre 552 pour l’année en cours. 183 personnes ont effectivement été verbalisées en 2013 et 107 à ce jour, pour l’année 2014. Il faut le savoir, mais très souvent ces appels concernent des problèmes de voisinage. Théoriquement, à chaque appel, la police tente de se déplacer pour constater les nuisances, mais pas assez selon Calme Gutenberg, qui a pointé l’inefficacité de la police dans une vidéo où l’on voit un véhicule s’arrêter, puis repartir (à 5’52).
Louis Mertz, adjoint du chef de service de la police municipale explique :
« Nous avons vérifié les images avec le directeur et je tiens à signaler que ce soir là, une équipe de la police municipale était à pieds et circulait dans le secteur, comme tous les jeudis, vendredis et samedis. Elle est même intervenue rue de l’Épine. Le véhicule qui passe et ne s’arrête pas est celui de la police nationale, or, elle n’est pas forcément informée des appels et affaires que traitent la police municipale. Surtout qu’il y a d’autres affaires sur lesquelles elle doit intervenir.
La police municipale fait énormément de médiation dans la rue, cela s’adresse à un public plutôt jeune qui n’a pas toujours conscience qu’il parle fort. Si ça ne sert à rien, nous passons en IPM. Mais il faut aussi reconnaître que quand des agents de police arrivent, les bruits cessent. Dans ce cas, il est difficile de verbaliser… »
Seule solution : « excentrer les bars de nuit »
Mais pour Calme Gutenberg, rien n’y fait. Il n’y a pas de « vivre ensemble » possible. Les seules solutions viables à leurs yeux sont d’excentrer les bars de nuit et d’entourer les parcs de grilles pour éviter les attroupements nocturnes. Pour étayer leurs arguments, l’association s’est lancée dans une observation sémantique minutieuse des lettres envoyées par la Ville :
« On nous répond toujours que pour “apaiser la vie nocturne strasbourgeoise, qui est facteur de développement et d’attractivité, il faudrait maintenir un juste équilibre entre qualité de vie des habitants et l’animation nécessaire d’une ville capitale.” Le développement, l’on suppose ici qu’il est économique : la vie nocturne participerait alors du développement économique ? Essentiellement des bars de nuit donc. Strasbourg n’a t-elle pas d’autres ressources que les bars de nuit ? Il se trouve que la vie nocturne nous est imposée, nous, on ne l’a pas choisie. Ils nous disent : animation nécessaire ? Où est la nécessité ? Est-ce que les gens ne pourraient pas se rencontrer à un autre moment que la nuit ? Est-ce vital ? Qui sont les gens qui sortent la nuit ? Des gens désœuvrés ou qui n’ont pas d’emploi ou qui se lèvent plus tard. Ils parlent de justice : sommes-nous alors obligés de subir ? On met la qualité de vie face à une valeur économique. On nous demande de sacrifier notre qualité de vie contre quoi ? Quelle somme ? C’est une idéologie terrible. »
Pour Mathieu Cahn, il est hors de question de vider la ville de ses bars de nuit :
« Jamais nous n’aurons la tranquillité d’une sous-préfecture de province… J’ai vu des endroits où les bars de nuits sont excentrés mais je crois à la mixité de fonction d’une ville : des gens de cultures, de modes de vie et d’expériences différentes se croisent. Au centre-ville, on a des vocations multiples : habitat, économique, patrimoniale et touristique et puis le centre appartient à tout le monde, à tous les habitants de la ville et au-delà. Je pense qu’excentrer l’activité nocturne ne réglerait pas tout. Le centre-ville est accessible, en terme de prévention, je préfère que l’on n’ait pas à prendre sa voiture pour aller en boîte. Il y a aussi une forme de sécurité à ne pas être dans des lieux qui ne sont pas désertés. »
Pour autant, terrasses et bars de nuits restent soumis à une réglementation très stricte, qui va parfois jusqu’à transformer le centre-ville en désert dès que minuit sonne, Eurométropole ou pas. Roland Ries affirmait vouloir « réveiller la Belle Endormie » lors de son premier mandat, il n’a fait que prolonger cet intenable statu quo. Sur Twitter, certains sont exaspérés par le calme qui règne en ville le soir, surtout en période estivale :
@fuzzbustersblog Uniquement un soundsystem ska rocksteady samedi, c'est un peu mort l'été Strasbourg
— Nobody but a freak (@freaksgodfather) July 28, 2014
jcrois twitter c'est encore plus mort que strasbourg
— onyinyo (@NicolasLOGASSI) July 28, 2014
strasbourg ca pu la mort en vacance ptdr
— dilara (@longlivedilara) July 26, 2014
Strasbourg c'est mort en fait
— Gab (@Gabi_Johns) July 25, 2014
Pour Mister Natasha, DJ actif sur la scène strasbourgeoise depuis 1998, la ville aurait pris du retard dès les années 2000 quant à l’organisation de sa vie nocturne et le paie à présent :
« La vie nocturne ne se mesure pas seulement au nombre de bars ouverts, ou au nombre de plaintes, c’est une économie non négligeable, avec un grand nombre d’emplois, qui se nourrit d’effervescences culturelles. Il suffit juste de traverser le Rhin pour trouver des clubs et des bars remplis de Français, de Kehl à Freiburg en passant par Bâle. Nous avons du mal à trouver des lieux pour répondre aux attentes du public de plus en plus nombreux… Nous avons besoin du soutien des pouvoirs publics pour organiser des événements ponctuels dans des lieux atypiques. Aujourd’hui, c’est systématiquement refusé. »
Une page « Vie Nocturne Strasbourg » sur Facebook
Pour Philippe Pollaert du Mudd Club, la Ville continue de se ranger du côté du silence à la moindre plainte :
« Nous avons organisé deux soirées électroniques au Schutzenberger, nous avons reçu deux fois 500 personnes mais aussi trois plaintes en provenance du voisinage et voilà qu’on ne pourra plus rien y faire… Il faut aussi que la mairie se rende compte du poids que les gens qui vivent la nuit peuvent avoir sur l’économie. C’est le but de la page Facebook Vie nocturne que j’ai créée en tant que personne qui pratique la nuit depuis 20 ans. Au même titre que Calme Gutenberg est présente dans les débats municipaux, il faudrait que les gens qui sortent se mettent en groupe pour faire entendre leurs voix, qu’ils viennent eux aussi aux réunions de la charte de la nuit. »
À la ville, à l’UMIH et du côté des patrons de bars, l’on s’accorde pour remettre prochainement à plat la gestion des ouvertures tardives pour qu’elles soient utilisées à bon escient. Redistribution des autorisations, amendes plus systématiques et médiation, cela suffira-t-il à calmer les riverains agacés ? Pas sûr.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Tous nos articles sur la vie nocturne
Sur DNA.fr : Des riverains filment les abus et les postent sur Internet
De même, le fait de verbaliser les fêtards beuglant, qui sont la réelle source de soucis et non pas les établissements qui sont soumis aux règles et lois qu'ils doivent respecter, ne devrait pas pénaliser la vie nocturne. ça risque de faire un peu étrange aux gens au début, mais il faudra peu de temps pour que les gens sachent qu'il n'y a pas une impunité absolue en terme de nuisance nocturne.
Je met tout de même vaguement sur le dos d'une forme de crainte la part des autorités face au public nocturne car ils n'ont pas hésité à venir interrompre bon nombre de bals sauvages qui représentaient une nuisance bien moindre et où certains agents se la jouaient vraiment cow-boy ... question de "faciès à risque" je suppose ...
L'amalgame entre crétins-bourrés-beuglants et le reste de la vie nocturne est agaçant car il empêche de pouvoir arriver à des conclusions rationnelles.
On arrive à des situations où on a des gens qui sont finalement "obligés" de se faire justice eux-même ( après avoir vu des vidéos de CG où des crétins beuglent à tout vas devant des voiture de police qui ne font rien est terriblement énervant ).
La comparaison avec la vie médiévale a ceci de limitatif que justement, à l'époque, les gens utilisaient leur pots de chambre pour régler ce genre de soucis ...
Le problème c'est qu'une fois arrivés à un stade de saturation et d'inaction de la part des autorités sur les vrais emmerdeurs, les gens finissent par avoir des réactions épidermiques au moindre bruit qui n'aurait pas été source de soucis dans un cadre globalement apaisé.
Pour le reste je me suis suffisamment exprimé lors de mes différents autres post sur ce sujet.
Suis totalement en accord avec vous. Le problème aujoud'hui, c'est comment nous "débarrasser" de ces extrémistes de tous poils qui empêchent les personnes de bonne volonté de discuter de manière respectueuse et constructive ???
De nombreux habitants sont proches de la friche schutz, si si !
donc ce coin là sera bien générateur de conflits, plus sans doute qu'a stras bourg centre vu que là les habitants sont bien là avant.
demandez leur ce qu'ils pensent de votre idée.....
un biergarten oui, il s'en construit un, un peu plus loin, sur le site adelshoffen,
mais un pôle de la vie nocturne .........
et les grosses entreprises ont presque toutes fermés ou déménagé ou sont en passe de le faire.
faut vous informer mon vieux.
Bonsoir !
Ce qui me surprend le plus dans tout cela, c'est le passéisme, voire le support tacite de bon nombre de ces fêtards responsables aux débordements, alors même qu'ils menacent à terme leurs possibilités de sortie et d'amusement.
J'apprécie de pouvoir me promener en ville la nuit, de voir des gens dehors, de pouvoir boire un verre en terrasse. Et c'est autant pour sauvegarder cela que le calme des voisins que je m'élève contre les abus.
J'espère juste que plus de gens le comprendront, et en particulier nos édiles actuels.
D'un autre côté, il faudra aussi comprendre que, devant la multiplication des provocations, cette personne est en train de craquer.
Je pense que la meilleure manière de progresser de manière constructive, serait de prendre contact avec cette personne et surtout d'inciter les clients de la terrasse de La lanterne de contribuer à calmer le jeu.
CG est intervenue en ce sens auprès de cette personne. Je pense qu'il serait bon que le patron intervienne dans le même sens auprès de sa clientèle de manière soutenue. En attendant mieux pour tous, qu'est ce qui par exemple l'empêcherait de mettre sur les tables de cette terrasse un petit mot insistant sur l'obligation de respecter une certaine discrétion à partir d'une certaine heure ? Les gens sympas et bien éduqués comprendront certainement pour la plupart. Cela devrait être possible, dans la mesure, où ce patron s' est justement déjà retrouvé avec cette personne et CG autour d'une table ! Non ?
les situations de violence (contre lesquelles je suis moi aussi) ne sont pas du fait d'une association qui demande l'application de la règle, mais du fait de personnes qui ne respectent pas la règle. Tant que tu ne comprendras pas cela, les situations de violence demeureront et ni toi, ni moi, ni n'y changeront pas grand chose.
C'est le non respect de la loi qui engendre les situations de violence !
2) Lorsque la personne en question balance des choses (oeufs) par la fenêtre, elle contrevient à la loi.
En tout cas, le non respect des uns (de la loi ou pas) entraine toujours pour tous le non respect des autres.
MOI JE CROIS QUE LA REFLEXION DOIT ETRE MENEE A UN NIVEAU BIEN DIFFERENT, AU LIEU DE S' EPUISER DANS DES DEBATS, DONT ON SAIT A L'AVANCE QU'ILS NE MENERONT A RIEN POUR PERSONNE !
Croyez bien qu'en soit, je n'ai rien contre la Lanterne et la présence d'un tel établissement est quelque chose d'incontetablement de plutôt sympa. Mais, cela reste au niveau d'un village et ne peut que générer des conflits de patelins !
Il est bien provincial de croire que l'on peut faire aujourd'hui dans une capitale européenne n'importe quel aménagement, n'importe où, à n'importe quelle heure et surtout n'importet où dans un espace restreint à dimension médiévale. Ici en l'occurence une terrasse dans une ruelle étroite avec un espace de bistrot de quartier. On peut comme même penser qu'un patron sait fort bien cela et que certains aménagements ne peuvent dans ce cas que poser problème.
Ceci dit, au lieu de "liker" bêtement des clichés, c'est d'abord aux élus et à la ville de réfléchir en amont l'espace afin de permettre à ce patron d'investir dans de bonnes conditions et en ayant des perspectives de développement. Pour cela, on ne peut pas systematiquement faire du neuf avec du vieux et changer la donne sans réfléchir plus loin. C'est comme coller un pansement sur une jambe de bois. En tout cas, ne pas anticiper, ce n'est pas, de la part de la ville, une politique d'aménagement de l'espace nocturne très intelligente !
Moi aussi, j'appelle de mes voeux le développement d'établissements qui souhaitent développer de tels aménagements correspondant à la vocation internationale de Strasbourg. Je pense néanmoins qu'il y a des lieux qui sont, non seulement beaucoup moins générateurs de conflits, mais aussi très sympa, plus porteurs pour un développement économique avec bien plus de perspectives.
Dans ce cas, je pense par exemple (et pas exclusivement, à la friche Schutzenberger, pratiquement place de Haguenau à Schiltigheim... Bâtiments de caractère, place pour un superbe "Biergarten", habitat pas trop proche, etc... Les brasseurs de la fin du XIXeme siècle avaient fort bien compris cela et avaient déplacé leurs brasseries du CV dans les proches périphéries. Pourquoi devrait-on être aujourd'hui plus cons qu'eux ? Doit-on faire croire à un étudiant strasbourgeois venu de l'autre bout de l'Europe ou du monde que la périphérie, surtout proche de Strasbourg, c'est loin, très loooiiiiinnnnn ? Si raisonnement provincial il y a, c'est bien là qu'il se trouve et non dans l'expression de la souffrance d'une population, dont on détruit l'environnement !
Si déjà on ne cesse de faire référence à une dimension internationale de la ville, c'est certainement une réflexion à cette échelle qu'il faut la faire et non celle à partir d'un espace qui restera toujours finalement qu'un espace de bistrot de quartier.
Concernant la ville médiévale, il faut à la fois être réaliste et tolérant, parce que l'on ne peut et ne pourra jamais avoir, de jour comme de nuit, le silence absolu dans un secteur dont tous les noms de rue vous rappellent que de tous temps, il y a eu du bruit, des odeurs, de l'activité, du brassage, du passage, du tapage, comme dans toute grande ville médiévale (suivez mon regard vers Avignon...).
Ah la Petite France, ses puanteurs de tanneries, ses ribaudes plantureuses, ses débits de pinard dans la rue des Drapiers... Aujourd'hui, le centre ville est très, très calme en comparaison. Ah la rue du Tonnelet Rouge ou l'impasse de la Bière... Au sujet des brasseurs justement, vous laissez entendre qu'ils se sont excentrés pour satisfaire aux exigences des ancêtres de Calme Gutenberg, alors qu'en réalité ils avaient surtout besoin de place pour leur activité... Sur les 250 brasseries que comptait Strasbourg en 1800, un bon paquet se trouvait dans l'ellipse insulaire...
Dès lors, vouloir éradiquer toute nuisance, en visant directement les bars et bistrots qui ferment après minuit, en les amalgamant aux quelques débordements ponctuels et souvent bien plus tardifs de quelques Wackes éméchés, au nom d'un légalisme aseptisant, revient à vouloir muséifier davantage encore un centre ville qui est, je le répète, très, très loin des nuisances que les manants et bourgeois ont connues les siècles passés.
Une micro-brasserie historique comme la Lanterne a l'autorisation de diffuser de la musique, d'ouvrir ses fenêtres et d'installer sa terrasse le long de sa façade jusqu'à une heure raisonnable de la nuit, c'est-à-dire minuit 30. Il n'y a rien d'illégal, rien d'abusif à cela. Comme vous le dîtes, s'il y a un problème avec un voisin, il est sage de se concerter et de voir comment contenter tout le monde, mais autant la Lanterne ne va pas sortir ses baffles et installer une sono dans la rue éponyme, autant le voisin ne peut pas exiger que l'on chuchote sur la terrasse après 22 heures pendant que la barmaid actionnerait de ses doigts fins une boîte à musique en chantant discrètement Au clair de la lune les volets fermés ! Le voisin doit aussi s'accommoder de l'activité voisine !
Enfin, vous ne pouvez pas reprocher aux politiques la configuration de la vieille ville, vous ne pouvez pas leur reprocher un manque d'anticipation dans l'aménagement extérieur de tel ou tel bistrot situé dans le vieux Strasbourg ; tant qu'on y est, on aurait pu reprocher aux politiques, à l'époque du tout-voiture, de n'avoir pas anticipé la coupure de l'axe rue du Dôme - rue du Bains-aux-Roses par la cathédrale !
L'initiative de Calme Gutenberg semblait initialement dénoncer les fameux éméchés, mais par ricochet elle en est venue à dénoncer l'existence même d'établissements ordinaires comme la Lanterne. Une telle position, qui nie purement et simplement la réalité de la ville puisque l'intention est d'y faire table rase, n'est simplement pas soutenable.
Votre réaction comporte plusieurs erreurs d'appréciation.
1) Une autorisation de terrasse n'enlève strictement rien aux obligations concernant le bruit (c'est tout simplement dans les textes). La présence du bar dans une ruelle, qui forcément va amplifier le son, est une autre réalité qui n'a été une inconnue ni pour la ville, ni pour le patron qui a acheté le bar. A partir de là, la solution n'est pas dans le chuchotement, autant qu'elle saurait l'être dans les braillements. Entre les deux, il y a une marge et cela a été malheureusement bien peu pris en compte jusqu'à présent.
2) A l'égard des politiques, nous ne pouvons certainement pas leurs "reprocher la configuration de la vieille ville", autant que nous ne pourrions leur repprocher la présence d'une montagne, d'un fleuve, d'une vallée,... L' "anticipation dans l'aménagement" est une autre chose, pas toujours facile à apprécier et en tout cas souvant relatif dans l'espace et dans le temps. Mais c'est là que l'on remarque le bon politique.
Tout le monde parle de centre-ville, mais peu ont conscience aujourd'hui de ce qu'est le centre-ville de Strasbourg. Pour beaucoup, cela se réduit à l'ellipse insulaire, la Krutenau, au mieux la Neustadt. Aujourd'hui, le centre-ville a tendance à s'étendre de plus en plus à des espaces touchant directement à l'espace des agglomérations à la périphérie immédiate de Strasbourg. Cela a plusieurs conséquences qui me semblent aussi être des éléments de solution à l'avenir :
1) la notion d'animation du centre doit être étendue à d'autres espaces aussi (friches Schtuzenberger, site Coop, rives du Rhin, sites de l'étoile, ...). Ceci est d'ailleurs aujourd'hui fait de plus en plus souvent !
2) la notion de lien de communications / transports entre ces espaces doit aussi être réfléchi. Ceci est d'ailleurs aujourd'hui également fait.
3) il faut réfléchir aux types d'utilisations traditionels et nouveaux du vieux centre (ellypse, Krutenau, ...) en se disant que cet espace densément humanisé ne peut pas être traité n'importe comment, notemment en termes de bruit et de nuisances. Vouloir mettre les établissements de nuit à la porte est tout aussi stupide que de vouloir suggérer aux habitants de s'adapter ou de partir.
Ici, il reste un travail encore énorme à faire et il faut
1) que les politiques pratiquent un discours de vérité et de dialogue impliquant l'ensemble des acteurs (faire une charte de la nuit qui dès le départ est fait entre les professionnels et les politiques apparaitra aux yeux de la population plus que suspect, les "likages" de politiques sur les réseaux sociaux sont d'une maladresse déconcertante, etc...)
2) absolument sortir de ces discours aussi réducteurs qu'insultants (CG = "facho", CG nie la ville et veut faire table rase...).
Non ! La réalité n'est pas là !
Les membres de CG, tout comme ceux qu'on pourrait qualifier d'habitants pérennes de Strasbourg, sont une population CITADINE depuis toujours et qui ne demande que le respect des personnes et d'un environnement.
Ne pas le comprendre - et surtout ne pas ouvrir un dialogue respectueux et conséquent - c'est courir le risque qu'à plus ou moins long terme le débat ne soit récupéré par ceux pour qui l'autoritatisme et la xénophobie sont vraiment la chose la plus importante.
Pour moi, l'application de la loi, dans un contexte de droit de l'Homme, n'est pas de l'autoritarisme, mais la condition première qui nous permet de vivre respectueusement ensemble. Je ne crois pas que cela soit l'idée des bralliards immatures et avinés, qui au demeurant ne sont qu'une petite minorité qui discrédite les noctambules.
Baba Yaga
Je crois surtout que vous ne savez pas de qucontraintes arlez.
Coût pour deux fenêtres : 1500 E.
Coût pour une façade d'immeuble : 200 000 E.
Hauteur nette de la réduction d'impôt : 10 % de ces sommes.
Deux solutions quand vous n'avez pas les moyens :
1) vous laissez l'ensemble se dégrader,
2) vous vendez à un marchand de biens qui va te transformer cela dans des clapiers ultra chers.
Alors maintenant, au lieu de balancer des fantasmes politiques à gauche et à droite, qu'est ce que tu préfères ?
Sans compter, qu'on est loin de l'insonorisation idéale, des contraintes des monuments historiques, etc...
De plus, le double vitrage ne peut pas grand chose contre les personnes qui hurlent, particulièrement dans des ruelles étroites où le son se réverbère avec force : c'est un fantasme (j'en sais quelque chose, malheureusement...)
Après de nombreuses concertations, négociations, compromis (oui, c'est la culture suisse) et une sanction contre un club en particulier (le Loft) qui était source de grosses nuisances, les choses sont désormais apaisées. La plupart des clubs et boîtes de nuit ferment à 5 heures, permettant aux noctambules de rentrer chez eux via les transports en commun qui prennent du service à cette heure-là...
Pour le reste, ok... Ne croyez surtout pas que j'aurais quelque chose contre une boite qui ferme à 5, 6 ou 7 heure. Je dis tout simplement qu'on ne peut pas la mettre n'importe où et surtout pas dans une zone d'habitat.
> Revendiquer le SIMPLE vitrage ? Cher Raphaël, il est parfois bon de lire les posts avant de se précipiter pour les commenter à tout va… (commentaire que je m'applique d'ailleurs également, compte tenu de la faute de saisie que j'ai faite il y a quelques minutes)
« Débaptisez donc toutes les rues du centre de Strasbourg qui font référence à une taverne, une auberge, une corporation liée au pinard et à la bière… »
> Voilà une position caricaturale de plus qui ne risque pas de faire avancer le débat…
Ensuite, merci aux nombreux commentateurs raisonnables et réfléchis. Cela change agréablement.
JE rejoins complètement les arguments de Cornélius. Vouloir demander aux riverains de partir s'ils ne sont pas contents est un argument complètement creux. Non seulement de nombreux riverains étaient là avant l'origine des nuisances, et celles-ci ont augmenté les dernières années, mais en plus elles sont illégales, et cela reviendrait donc à faire partir des gens honnêtes pour faire la place à des criminels...je précise ici que la grande majorité des gens qui sortent le font en tut respect de la loi et du calme de leurs prochains, et que seule une minorité sème le trouble.
Pourquoi alors tant de commentateurs et d'ailleurs la municipalité elle-même soutient les fauteurs de trouble me dépasse complètement.
Les bars ont leur place en ville tant qu'eux aussi respectent la loi (ouverture des terrasses, insonorisation et fermeture de fenêtres, service des clients saoûls), et je ne souhaite pas les voir partir. Eux aussi pâtissent d'ailleurs directement ou non des délits d'une minorité.
Enfin, l'argument comme quoi une ville comme Strasbourg doit avoir un "vie nocturne" (ce qui veut en fait dire un vie de fêtes nocturnes impliquant la consommation d'alcool, nuance importante mais que les tenanciers de bars négligent volontiers...) n'est pas antinomique avec le respect de la loi. Hong-Kong, New-York, Londres, ont des fêtes nocturnes autrement plus passionnantes que Strasbourg, et pourtant le respect de la loi y est bien plus marqué. Pourquoi? Tout simplement parce que la police a les moyens d'interpeller les délinquants.
Et ça marche! Tous ceux qui savent se comporter correctement en profitent
Je vous suggère plutôt de lire les commentaires des autres, ainsi que les articles de loi. La Lanterne peut par exemple SOIT ouvrir ses fenêtres SOIT faire du bruit, mais pas les 2. Il n'y a pas d'autorisation de tapage jusqu'à minuit 30, mais une autorisation de terrasse....nuance.
Quant à Berlin, par exemple, la ville est si étendue que la grande majorité des lieux de nuit se situe dans des quartiers peu peuplés, au contraire de Strasbourg où l'on concentre tout au centre...ce qui d'ailleurs ne fait pas forcément l'affaire des noctambules de la périphérie.
De plus, nier le problème, car problème il y a a, l'article le montre, ne fait pas avancer le débat.
Enfin, puisque vous vous piquez d'histoire, pensez-vous vraiment que le nom médiéval d'une rue excuse des excès actuels?
Voulez-vous vraiment des tanneries proches des lieux d'habitation, du servage, des exécutions publiques, une main-mise de l'Eglise sur la moralité, un ghetto juif et leur expulsion chaque soir venu, typiquement par la ...Rue des Juifs? Nous sommes au XXIe siècles, pas au XIIIe, et ce qui pouvait être acceptable à cette époque ne l'est plus actuellement
J’aimerais néanmoins faire quelques remarques :
- Il ne vient à l’esprit de personne qu’habiter en centre ville peut relever, outre du plaisir d’y résider, d’une obligation (liée au travail ou à tout autre chose).
- Que je plains ces pauvres Big Brothers du quartier Gutenberg !!! Pour ma part, j’habite en rez-de chaussée à la Krutenau, au croisement rue de l’Académie/rue Saint Guillaume, et je dois dire que ce qui s’y passe du mercredi soir jusqu’au dimanche 6h du matin est de loin plus hard ! Pour celles et ceux que la géographie strasbourgeoise rebute, je précise que ce croisement est le lieu de transhumance par excellence entre les sorties des bars du Quai des Pêcheurs et les entrées à la Salamandre (ou autres bars de la Krutenau). Des détails de ce qui se passe durant ces quatre nuits ? : Dégradations de véhicules/Hurlements répétés (pas cris, hurlements) tout au long de la nuit/Voitures garées sur le trottoir à l’arrache qui démarrent (ou stationnent) à n’importe quelle heure de la nuit avec sono à fond/Bris de verres/Voitures qui font la course (on attendra un accident grave pour qu’on se mette à l’évoquer)/Rebords de fenêtres qui servent de comptoir de bar/Violence entre personnes éméchées (et ce ne sont pas les jeunes qui sont concernés, contrairement à ce que certain-e-s voudraient nous faire croire, mais il est question de violences entre homme et femme autour de la quarantaine… mais au fait, quand est-ce que l’on perd le privilège de la jeunesse ?)/Des vomis, des urines (le pluriel est de rigueur, car bizarrement les hommes sont comme les chiens, ils signalent leurs traces au même endroit :-)/Poubelles qui brûlent… Je vais m’arrêter là car la liste est encore très très longue.
Je disais donc, j’habite la Krutenau (depuis 15 ans) et je suis fière d’y habiter, et je n’y renoncerai en rien, même si, depuis quelques années, la situation de cette vie de quartier a un peu changé (on est passé d’un quartier populaire à un quartier plutôt bobo), et que le niveau sonore s’est allongé dans le temps (plus longtemps dans la nuit et plus souvent dans la semaine).
Je n’ai pas le sommeil léger, et cette vie agitée ne me dérange généralement pas plus que ça. Et quand bien même, lorsque ça me dérange, plutôt que de jouer à Big Brother je préfère ouvrir ma fenêtre, m’adresser aux gens en leur faisant prendre conscience qu’il serait temps d’arrêter de faire du bruit. Les gens se calment, je ne me suis pas énervée, je me recouche, et je dors ! Et en plus, j’ai parlé à des êtres humains plutôt que de mettre un écran entre eux et moi !!!
à méditer puisque certains aiment cela ....
Autre chose d'utile à faire.
Ciao ! Bonnes méditations "silencieuses" pour les autres.
La méditation c'est un outil magnifique, pratiquez-là, vous verrez, ça libère l'esprit des pensées primaires et nous permet de nous élever à des réflexions un peu plus subtiles sur la manière d'envisager nos interactions entre humains.
Et puisque vous semblez aimer les moustiques et la méditation, allé, celle là c'est cadeau pour vous :
“Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelquechose, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir” -Dalaï Lama-
ça n'aide pas à faire avancer les choses !
Partons de base sur le constat : ce ne sont pas LES gens qui sortent qui posent problème, mais quelques individus ( à l'échelle d'une grande ville ils semblent nombreux, mais en fraction de population ils sont une fraction négligeables) donc il faut commencer par ne pas mettre TOUS les gens qui sortent dans le même panier.
Deuxièmement, la dégradation des valeurs citoyennes est un FAIT, il est perceptible dans plein de cadres différents, il suffit de prendre le tram pour voir des scènes de violence et bêtise gratuite, faut-il interdire le tram sur ce constat là ? non et c'est une solution qui parait stupide, de même que de faire le syllogisme de penser avoir le calme en fermant les lieu de vie nocturne !
Dans une société qui a mal à sa citoyenneté, doit-on obligatoirement donner la main à des solutions policières et avoir recours à des technique de Gestapo provocante ?
comme je l'ai dit précédemment, je fais parti des gens qui aspirent au calme et n'aiment pas le beuglement des fêtards avinés ... mais j'ai choisi mon quartier en fonction de ça. Mais si je veux aller boire un verre sans avoir à me coucher à 22h à la zhener clock, j'irai en ville. Si je suis sur une terrasse, je ne me mettrai pas à crier, mais si il m'arrive de rire, j'espère ne pas avoir à me retenir à cause d'un grincheux mal luné !
Je rajouterai que la problématique de la réappropriation de l'espace public je connais très bien car j'anime depuis des années les bals sauvages. Et malgré le fait qu'il ne s'agisse que de quelques instruments en acoustiques qui jouent des musiques festives mais douces dans le but de faire danser les passants. Nous nous sommes régulièrement retrouvés face à des "plaintes de voisinage" alors que la nuisance était plus politique qu'en dB .... donc on est clairement dans des situations où des personnes souhaitent faire plier la ville à leur regard et font totalement fi de la diversité des rythme et des gens qui 'y trouvent ... ce ne sont pas des méthodes pour trouver des solutions mais pour créer encore plus de tensions ... comme si il n'y en avait pas déjà assez !
"Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut. Mais les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont établi des lois en ce sens. Cependant, en certains cas, les observer va contre l'égalité de la justice, et contre le bien commun, visés par la loi." - Thomas d'Aquin -
Et concernant les bals sauvages ... votre réactions est juste la démonstration d'une méconnaissance totale du sujet alors merci de ne pas tenter d'en faire un argumentaire car il est déplacé.
De toutes façons, avec un pseudo qui signe zorro, on est dans l'illustration de "la loi c'est moi" ce qui est une vision qui fait un peu froid dans le dos ...
Est-ce que dans votre application aveugle de la Loi telle que vous la décrivez, vous ne faites la part qu'aux devoirs où bien vous laissez aussi un peu de place au droits ?
Article R. 1334-31
Inséré par décret n° 2006-1099 du 31 août 2006 art. 1 II J.O. du 1 sept 2006
Aucun bruit particulier ne doit, par sa durée, sa répétition ou son intensité, porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme, dans un lieu public ou privé, qu’une personne en soit elle-même à l’origine ou que ce soit par l’intermédiaire d’une personne, d’une chose dont elle a la garde ou d’un animal placé sous sa responsabilité.
Article R. 1337-7
Décret n° 2006-676 du 8 juin 2006 art. 1 J.O. du 10 juin 2006
Décret n° 2006-1099 du 31 août 2006 art. 2 I J.O. du 1 sept 2006
Est puni de la peine d’amende prévue pour les contraventions de la troisième classe, le fait d’être à l’origine d’un bruit particulier de nature à porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme dans les conditions prévues à l’Article R. 1334-31.
Code pénal
Article R. 623-2
Répression du bruit, du tapage nocturne ou injurieux. Il ne s’agit pas seulement des bruits audibles depuis la voie publique, mais de tous les bruits audibles d’un appartement à un autre, troublant la tranquillité d’autrui.
Décret n° 2012-343 du 9 mars 2012
modifiant l’article R. 48-1 du code de procédure pénale (JORF n° 0061 du 11 mars 2012 page 4470 texte n° 5 (*))
Ce décret modifie le dispositif de sanction du tapage ou des bruits de voisinage.
Avant ce décret, ces infractions relevaient de la compétence du Juge de proximité qui pouvait infliger une amende jusqu’à 450 euros.
Depuis ce décret entré en vigueur le 12 mars 2012, les policiers peuvent verbaliser directement les fauteurs de trouble et leur infliger une amende :
• d’un montant de 45 euros, en cas de règlement immédiat ou dans les 3 jours
• d’un montant de 68 euros, en cas de règlement dans les 30 jours
• d’un montant de 180 euros, faute de paiement dans les 30 jours
La Police doit AGIR et non dormir, elle au moins.
- En 1945 il y avait 500.000 licences IV en France (bars, cafés, dancings…), soit un établissement en moyenne pour 80 habitants (population française à cette époque 40.000.000)
- En 1997, il y en avait plus que 50.000
- En 2014 il y en a moins de 34.000 (soit un établissement pour plus de 1700 habitants) ; il y a une pénurie de lieux pour sortir, les petits groupes de musique n’ont plus aucun endroit pour jouer, des projets culturels associatifs crèvent tous les jours
Vous qui militez pour que la réglementation sur les bars soit encore plus ferme... vous avez choisis d'habiter au centre-ville en connaissance de cause et le bar qui est dans votre rue était là avant vous... Si vous voulez habiter en ville et au calme il y a des quartiers résidentiels et des lotissements pour cela !
PS : les « jeunes qui font du bruit », ce ne sont pas que les jeunes des autres… ce sont aussi vos enfants (et vous quand vous étiez jeunes).
Parler un peu fort et rire c'est une chose, hurler comme un goret qu'on égorge c'est autre chose.
Je rajouterais, est-on vraiment obligé de faire la fête sans respecter un minimum les autres?
>> Certes. Mais nous sommes en 2014. Les années 90, c'était il y a 20 ans... Depuis un grand nombre d'appartements ont changé d'occupants.
1-« Le bar qui est dans votre rue était là avant vous… »
Rien que dans mon quartier (place des Orphelins) deux nouveaux débits de boisson (dont 1 particulièrement fréquenté) ont ouvert en 2 ans…
oui c'étais le warning ds les années 90 ensuite le sous sol (il me semble) et le bar fusion et maintenant le fat black
2-Tout ce que demandent les habitants de ces rues est une meilleure gestion des flux, une plus grand vigilance des videurs et, en dernier recours, une verbalisation des contrevenants.
je suis d'accord avec vous tous les établissements ne font pas les mêmes efforts
3-C’est bien parce qu’il n’y a pas que des étudiants qui y vivent : il faudrait quand même ouvrir les yeux !
faux la krutneau est très mélangé d'un point de vue habitations et tous les clients et gens qui pratiquent la "nuit" ne sont pas uniquement des étudiants! j'habite également à la krutneau ainsi qu'un grand nombre d'ami(e)s et ils ne sont pas étudiants mais sortent quand même dans les bars
4-Si on suit la logique selon laquelle le bruit excessif et les incivilités sont une fatalité à laquelle le riverain doit soit plier, soit céder et déménager (sans que les pouvoirs publics tentent quoi que ce soit pour réguler la situation), à terme ce quartier ne sera plus peuplé que d’étudiants et de fêtards et tous ces structures finiront par fermer… On a vue mieux pour pérenniser la vie d’un quartier…
*le bruit excessif n'est pas une fatalité mais provoqué par un petit pourcentage de personnes qui sortent. On est pas obligé de déménager, on peux installer du double vitrage, acheter des boules quies...
*les pouvoirs publics ont mis en place la charte de la vie nocturne (dont je fait partis en tant que signataire et représentant) qui depuis sa création essaye de trouver des solutions et est ouverte au dialogue, ont été accueillis calme gutenberg et l'arren (ces derniers sont représentés à chaque réunion plénière d'ailleurs), des médiations sont régulièrement mises en place entre exploitants/riverains/pouvoirs publics afin de remedier aux problèmes de nuisances nocturnes. D'autre part des avertissement et fermeture administratives sont également distribués et votés.
par contre il faudrait effectivement plus de mediateurs sur les zones sensibles
et ensuite en parlant normalement avec les gens on réussi à obtenir des bon résultats également ;)
"bonjour est ce que vous pourriez faire un peu moins de bruit je travail demain!"
ou
"ne faites pas ce que vous n'aimeriez pas qu'on vous fasse"
un minimum de respect des deux côtés et tout deviens plus facile!
"le bruit excessif n’est pas une fatalité mais provoqué par un petit pourcentage de personnes qui sortent. On est pas obligé de déménager"
>> Tout à fait d'accord. Il suffit d'une minorité de noctambules éméchés pour "gâcher la fête". Je n'ai jamais dit le contraire. Il n'est pas question de stigmatiser ceux qui sortent la nuit, uniquement ceux qui semblent oublier qu'ils ne sont pas seuls au monde.
"on peux installer du double vitrage, acheter des boules quies…"
>> Désolé mais j'ai du double vitrage chez moi et il ne suffit (de loin) pas à stopper les vociférations de la faune avinée qui squatte les alentours de la place des Orphelins à partir de 4h du matin... Du reste, je ne suis que locataire et, si je n'avais pas de double vitrage, je me verrais mal en financer la pose à la place de mon proprio. De toute façon, je n'en aurais pas les moyens. C'est tout de même dommage de présenter le silence comme un luxe que seules les personnes qui peuvent changer leurs fenêtres peuvent s'offrir. Pas très démocratique comme message :(
"les pouvoirs publics ont mis en place la charte de la vie nocturne (dont je fait partis en tant que signataire et représentant) qui depuis sa création essaye de trouver des solutions et est ouverte au dialogue"
>> Oui, c'est vrai. Malheureusement, comme vous le reconnaissez vous-même, tous les établissements ne font pas les mêmes efforts... Personnellement, je n'ai rien contre vous. D'ailleurs je viens de temps en temps rue de l'Arc-en-Ciel. Comme quoi on peut aimer la fête et être soucieux du respect des autres. Encore une fois, mon propos n'est pas de stigmatiser la vie nocturne. Elle a toute sa place à Strasbourg. En revanche, on devrait se pencher plus sérieusement sur les manquements de certains (je dis bien "certains" et pas "tous") établissements. Je ne m'explique toujours pas que certaines personnes puissent sortir d'un bar à la limite du coma éthylique (et malheureusement cela arrive souvent dans mon quartier) :
1) Est-il normal qu'un consommateur déjà passablement aviné parvienne à être resservi ?
2) Est-il normal que les portiers les laissent sortir sans ciller ? J'ai souvent pu voir des videurs qui s'empressaient d'évacuer des gars ivres morts. Il y a quand même quelque chose de terriblement cynique dans le fait de fournir suffisamment de boisson à un client pour qu'il s'intoxique et de s'empresser de l'évacuer comme un problème une fois qu'il a absorbé ce qu'on lui a vendu...
"tous les clients et gens qui pratiquent la « nuit » ne sont pas uniquement des étudiants! j’habite également à la krutneau ainsi qu’un grand nombre d’ami(e)s et ils ne sont pas étudiants mais sortent quand même dans les bars"
>> Entièrement d'accord. Je me suis sans doute mal exprimé. Moi même (qui ne suis plus étudiant depuis plus de 10 ans) je sors régulièrement et comme la plupart des clients de débits de boissons, je sais me tenir dans la rue. Le problème, encore une fois, vient des usagers de la nuit qui ont laissé leur civisme au vestiaire. Précisément, je refuse de quitter mon quartier (que j'aime et où je me plais) parce que des rustres (qui l'aiment et le respectent manifestement beaucoup moins) mettent tout en oeuvre pour m'en dégoûter...
"de plus des campagnes de sensibilisation au bruits sont régulièrement organisés par l’UMIH (syndicat bars&restaurants) et la mairie. par contre il faudrait effectivement plus de mediateurs sur les zones sensibles"
>> +1 : certaines parties de la ville ont clairement été laissées à l'abandon. Le problème de Strasbourg vient du fait que la sphère politique souhaite se doter d'une vie nocturne digne d'une métropole européenne (ce qui est louable en soi) mais qu'elle semble avoir oublié qu'elle ne dispose que des moyens et des infrastructures d'une préfecture de province. Grandes ambitions, petits moyens.
"bonjour est ce que vous pourriez faire un peu moins de bruit je travail demain!" ou "ne faites pas ce que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse"
>> Je suis d'accord sur le fond, mais pour avoir essayé cette approche de nombreuses fois, je peux malheureusement vous dire qu'elle ne se solde quasiment jamais par un succès. Les types éméchés qui hurlent sciemment pour réveiller le quartier ou fracassent les rétros par pure volonté de nuire sont rarement animés de bonnes intentions... Leur demander (même poliment) de changer d'attitude ne fait le plus souvent qu'empirer la situation.
"Le bruit excessif n’est pas une fatalité mais provoqué par un petit pourcentage de personnes qui sortent.
>> Entièrement d'accord.
"On est pas obligé de déménager, on peux installer du double vitrage, acheter des boules quies…"
>> Ou, précisément puisque ce bruit excessif n'est provoqué que par une minorité, on peut aussi sanctionner les quelques brebis galeuses qui empoisonnent le monde. En frappant au portefeuille notamment. Puisqu'il s'agit d'une minorité (tout le monde s'accorde à le dire), une telle approche ne stigmatisera en aucun cas la population noctambule strasbourgeoise.
>> Personnellement, je ne comprends pas ce raisonnement qui consiste à dire : "Je suis d'accord avec vous, le bruit excessif est intolérable et provoqué par des irresponsables. C'est pourquoi, plutôt que de les sanctionner, je vous propose de contracter un prêt pour changer toutes vos fenêtres..."
ça commence à être une bonne habitude en France. :(
Si on se rend dans de grandes métropoles, les criards nocturnes ne se remarquent pas plus que ça dans le flot d'autres bruits !
Après comprenons nous bien, il s'agit d'un constat, pas d'une adhésion d'idée !
Je pense que globalement les nuisances sonores sont une réelle sources de soucis qui sont mésestimés ( souffrants de soucis orl depuis des années j'en ai plus que conscience ), mais les véritables nuisances ne sont pas nécessairement les plus remarquables ! Les axes de circulation, les bruits longue distances des usines du port du rhin, les climatisations .... il y a de nombreux domaines où il faudrait faire un travail de fond ! Les nuisances nocturnes en sont un épi-phénomène.
Les gênes sont réelles et des mesures doivent être prises c'est un fait ! mais les mesures à l'emporte pièce qui sont proposées ici ne sont que des démonstrations qu'il ne faut pas confier la Politique à tout le monde !
"Les gênes sont réelles et des mesures doivent être prises c’est un fait ! mais les mesures à l’emporte pièce qui sont proposées ici ne sont que des démonstrations qu’il ne faut pas confier la Politique à tout le monde !"
>> Entièrement d'accord avec vous. Même si idéologiquement je suis plutôt porté à penser le contraire, il faut bien reconnaître qu'en pratique la démocratie participative a des fois des limites...
« Philmudd… Vous êtes mal placé pour parler de l’antériorité de tel ou tel. Il y a environ un an, vous avez forcé le passage pour votre bar de 1h30 à 4h00 ! Cela a-t-il été fait en concertation avec les riverains ou la Commission de la Charte de la nuit ???? NON ! «
« Ben Philippe, je pense que vous êtes très mal placé pour dire cela. Il y a environ un an, vous avez forcé la passage de 1h30 à 4h00 ! E. Ramel jurait que cela ne se produirait jamais et que de toute façon vous saviez très bien que cet établissement n’avait qu’une autorisation à 1h30 ! Y a-t-il eu pour cela concertation avec les riverains ou au sein de la Commission de Charte de la Nuit ???? «
« Les 1500 E. c’est Kindergarten compris ? «
Cher NJM,
-Concernant ma situation, le local commercial que j'occupe à été crée début 90 sous le nom de l'arc en ciel/l'arlequin. Donc je peux me permettre de parler d'antériorité, d'autant plus que cela fait bientôt 20 ans que je sors dans les bar à Strasbourg et que j'y travaille depuis bientôt 15 ans.
-Forcer le passage, je ne pense pas, nous avons ouvert en janvier 2011, j'ai fait de nombreuses demandes à la préfecture (qui instruit le dossier, le transfert à la ville, différents acteurs sont consultés, police municipale, nationale, service hygiène&santé, direction de proximité, délibération en commission...) qui ont été refusées. Au bout de 2 ans et demi n'ayant pas de plaintes et gérant de bonne manière l'établissement la préfecture à décidé de donner son accord à l'extension de nos horaires d'ouvertures. M.Ramel, ainsi que M.Herrmann que j'ai rencontré à maintes reprises avant l'ouverture de l'établissement et par la suite n'ont jamais dis qu'il serait impossible d'obtenir l'ouverture de 4h00 mais ont dis qu'il serait très difficile de l'obtenir.
-Concertation avec les riverains, vous êtes bien placé si je ne me trompe, en sachant que vous êtes syndic de l'immeuble du 5 rue de l'arc en ciel et adhérant de l'ARREN (association de défense de riverain) et tout nouvellement adhérent de Calme Gutenberg, que avant même l'ouverture de mon établissement nous nous étions rencontrés pour se présenter et faire un point sur la situation, nous avons échangés nos points de vues, vous nous avez parlé de rixes et débordements les matinées, de non respect des horaires de fermeture des exploitants précédant. Je pense avoir fait la démarche auprès du voisinage également directement dans notre immeuble (avec lesquels nous entretenons de très bon rapports cela dis au passage).
De plus l'ARREN est présente à toutes les commissions plénières de la Charte de la vie nocturne, auxquelles je participe également depuis bientôt 3 ans, si il y avais eu un problème concernant mon établissement je pense que ses représentants n'auraient pas hésité à les mentionnés comme ils le font pour d'autres.
- dernier point « Les 1500 E. c’est Kindergarten compris ? « , oui c'est uniquement kindergarten vu que je ne possède que cet établissement.
Mon antériorité est un peu plus ancienne que la votre. Ceci n’est bien entendu pas un argument pour se prévaloir d’un droit quelconque, mais me permet de faire référence à une expérience certaine. Je vous fais aussi remarquer ici que la présence de bars, restaurants et terrasses a été pour moi un argument pour venir habiter dans ce quartier ; autant vous dire que je n’ai strictement aucun à priori contre ce type d’établissement, même si aujourd’hui je suis scandalisé autant par l’attitude d’une minorité de fétards irrespectueux que par les clichés de certains chez lesquels le mot de « facho » tient lieu de neurone de réflexion.
Le Mudd était alors un établissement de jour (une demi-douzaine de noms depuis) et les locaux du Phonographe, un bistrot lycéen de jour (le Tricéphale) tenu par la sœur de l’ancien syndic du même immeuble. Ces derniers se mordent aujourd’hui les doigts d’avoir installé un établissement type bistrot dans leur immeuble, dans la mesure, où cela a eu de lourdes conséquences sur l’évolution des loyers perçus. Je tiens ici à dire clairement que cela n’a strictement rien à voir avec Alexandre Bureau ou sa gestion : sa venue a été un progrès indéniable par rapport aux anciens gérants du « Mosquito ». Avant cet établissement, l’avantage de la rue de l’arc en ciel était justement d’être à la fois au centre, mais également à l’écart des rues « plus agitées » (rue des Frères/ des Sœurs par ex.). Les riverains qui s’y sont installés alors, et dont certains s’y trouvent encore aujourd’hui, ont donc bien suivi le conseil aussi judicieux que simpliste d’une installation à l’écart de l’agitation.
J’utilise aujourd’hui consciemment l’expression « forcer le passage » (à ne pas prendre personnellement dans la mesure, où cela va bien au-delà de la question du MUDD).
1) Après réunion à la Préfecture, il y a confirmation claire, nette et précise qu’elle ne peut ici suivre que l’avis de la ville. Donc, ton autorisation dépend de la ville.
2) A l’époque, E. Ramel (chargée de mission pour la nuit) jurait que dans l’ellipse insulaire une telle décision de rallonge des fermetures ne serait plus possible.
3) Elle rajoutait que de toute façon vous saviez bien que vous aviez acheté un établissement avec une autorisation à 1H30.
4) Nous fondant sur sa parole, nous avons voulu être tolérants en n’appelant pas chaque fois la PM. Résultat de cette tolérance : on a encore davantage chargé la barque sans se poser de question globale, cela laissant l’impression que nous nous sommes laissé avoir !
5) Pourtant, j’avais bien dit textuellement à E. Ramel (chacun assis dans un fauteuil à l’HdV) que ce genre de décision de rallonge ne pouvait de toute façon que provoquer une « guerre de tranchées » (j’insiste que ceci n’était absolument pas un souhait pour moi (suis pacifiste), mais le constat de quelqu’un qui connait chaque pierre du quartier). Aujourd’hui, nous y sommes et ce n’est pas une bonne chose !
Oui, nous nous sommes effectivement rencontré en présence de l’ex patron de la Plouzinette et haute figure dans le quartier. Je suis effectivement bien placé pour parler des problèmes qui se posaient avec les établissements qui fermaient entre quatre et sept heures les samedis et les dimanches. Bien avant que vous ayiez ouvert le MUDD, il y avait effectivement déjà de très gros problèmes liés aux « AFTER ». Pour faire court : batailles rangées sur la place St Etienne, voitures cabossées comme des feuilles de papier, propriétaire de la maison d’Alexandre Bureau tabassée, chasses à l’homme le samedi matin entre des élèves allant en cours, petits cons qui venaient « casser du PD » dans ce que sont aujourd’hui les locaux de ta boite, etc… Tout cela, bien entendu dans une ambiance « CRS + gaz lacrymogènes » certains WE. Suite à cela, et entre autre sous la pression des nombreux établissements scolaires du coin (= plusieurs milliers de familles), la municipalité décida une « année blanche » (= fortes restrictions pour les établissements de nuit et forte présence policière). Une année certes tranquille, mais, j’en conviens, pas forcement idéale pour la convivialité. En 2008, M. Ries revient au pouvoir et veut « réveiller la belle endormie » (Euh… au cas , où on voudrait me traiter de « facho », j’avais voté avec conviction pour lui en 2008…). Vous comprendrez maintenant peut-être mes réserves suite à l’aventure des « AFTER », leurs horaires d’ouverture bruyants « très tôt » le matin et les réveils parfumés au lacrymo.
Concernant la consultation des habitants, je vous rappelle que les mesures d’insonorisation sont réglementaires et que cela ne nous avait pas empêché d’avoir à l’époque plusieurs signatures de votre immeuble sur une pétition rassemblant une cinquantaine de signatures de voisins immédiats. Par ailleurs, question ouverture au dialogue, c’est nous-mêmes qui avions alors pris à l’époque l’initiative de vous voir avec Alexandre Bureau.
Enfin, arrive la fameuse Charte de la Nuit. Je vous rappelle à cet effet :
1) qu’elle n’a jamais été rédigée avec le partenariat des résidents / riverains (quels que soient les quartiers concernés de la ville ; sauf à considérer les CdQ, où siègent pour l’essentiel des fidèles du régime)
2) qu’elle n’a aucune valeur réglementaire pour les patrons (tout au plus un atout pour tel ou tel souhait d’ouverture au demeurant pas forcement demandée par tous les patrons)
3) que les riverains n’ont pas été pendant très longtemps invités à la Commission de suivi de cette Charte
4) qu’il s’agit tout au plus d’une chambre d’enregistrement (les décisions « stratégiques » étant prises en petits comités « ville / professionnels »).
Tout cela n’est bien entendu pas pour instaurer la confiance des riverains, condition préalable impérative pour tout dialogue. L’attitude et l’expression des politiques, qui devraient prioritairement avoir d’abord le souci du bien vivre ensemble de la population, n’était pas pour rassurer. Je me rappelle encore cette soirée avant Noël sous les « ors » de l’Hôtel de Ville, où nous étions trois représentants de l’ARREN invités à « faire tapisserie » devant plusieurs dizaines de patrons. M. Cahn a fait un discours des plus maladroits sur l’intolérance des riverains, F. Meunier a fait un discours sympa à destination des professionnels et les riverains ont été invités… à fermer leur gueule !
ET QUE FAISONS-NOUS MAINTENANT ????
Je suis certainement avec beaucoup de conviction pour le dialogue, mais je crois aussi que le dialogue, pour qu’il soit porteur, il faut s’y préparer et en créer les conditions.
1) N’est-il pas un peu facile de pratiquer la confusion entre la délation et la documentation d’un problème ? Sincèrement, je ne considère pas la vidéo comme quelque chose d’idéal, mais parlerions-nous aujourd’hui de la question des souffrances de la nuit, celle de cette jeune fille – ou devrais-je dire de ces jeunes - en coma éthylique, mais aussi celle des riverains ? Je crois que personne – sauf les extrémistes – ne veut faire l’impasse sur la souffrance et il faudra bien qu’à un moment ou à un autre les divers protagonistes arrivent à échanger là-dessus !
2) Ne sommes-nous pas aujourd’hui « pris en otage » par des extrémistes qui vomissent leurs injures et leurs clichés et veulent absolument nous instrumentaliser pour faire passer leur point de vue ? Les fêtards irrespectueux et insultants d’une part, les discours pseudo préoccupés du FN d’autre part ? Et pourtant autant les patrons comme vous et les riverains comme moi, nous avons tous intérêt à un centre-ville apaisé et sympa !
3) N’avons-nous pas nous tous aussi fait la faute d’y participer en donnant dans les clichés et les insultes faciles, malheureusement relayés par des plus ou moins apprentis politiques plus ou moins démagogiques ? « Liker » sur des réseaux sociaux n’est pour l’essentiel pas un acte de démocratie dans la mesure où il fait d’abord appel à l’affectif et non à la réflexion. A votre avis, combien de participants auraient « liké » dans les années 30 dans le stade de Nuremberg ? Je suis sûr que Goebbels aurait adoré le smartphone !
D’autres personnes ont encore réagi sur ce fil RUE89. Notamment une personne qui semble adorer Lausanne. Je m’excuse de ne pas lui répondre ici, tout simplement parce que je n’ai pas envie ni le temps de passer ma vie derrière mon écran. Je laisse donc à sa réflexion l’article suivant (1)
J’espère tout simplement que ce texte fleuve (pour lequel je m’excuse, mais qui est à la mesure de mon souci de trouver une solution) nous permettra de nous préparer à renouer un jour le fil du dialogue : QUE FAISONS-NOUS MAINTENANT ???
Sincèrement !
(1) Nuits d’ivresse : Lausanne serre la vis
http://www.24heures.ch/vaud-regions/pacifier-nuits-lausannoises-clubs-fermeront-heure-tot/story/24409882
Par ailleurs, j’ai du mal à comprendre la logique de notre municipalité qui reste les bras ballants quand des parents (inquiets pour le sommeil de leurs enfants) viennent se plaindre du tapage nocturne observé à la Krutenau. On touche carrément le fond quand les élus vous expliquent qu'il fallait mieux vous renseigner avant de vous installer (c'est tellement plus simple de rejeter la faute de la nuisance sur la personne qui en pâtit). C'est à croire que les familles avec enfants ne sont pas les bienvenues dans certains quartiers... Mais alors pourquoi se donner tant de mal à rénover le square (précisément pour enfants) de la place des Orphelins ? C'est comme si la municipalité reconnaissait et niait en même temps la présence d'enfants dans ce quartier... Vous parliez de ville schizophrène ?
En réalité tout cela n'a rien à voir avec de la culture, mais tout à voir avec le business que quelques-uns font au mépris de beaucoup.
Il y aura toujours des "mal b." hommes et femmes voire ensemble, pour jouer les justiciers. Ces gens là sont capables de devenir garde forestiers pour se plaindre ensuite des arbres, ou vivre à Tahiti pour se plaindre du sable qui gratte les fesses.
PS: Il y a un très bon psychiatre, justement , place Gutemberg !
PPS: Attention, les histoires de voisinage se terminent souvent à l'HP...
PPS: Il y a plus grave quand même, et à Strasbourg : les violences familiales, le placement abusif d'adultes et d'enfants...
Bref croyez-moi, j'y vis, c'est bien moins tranquille qu'il n'y paraît...
Cela a été souligné dans les commentaires, mais il paraît assez mal à propos de choisir un appartement donnant sur une rue connue pour son animation nocturne, pour ensuite se plaindre du bruit... On peut rappeler qu'il n'est pas interdit de réfléchir à ce type de problèmes en choisissant son logement et que, à Strasbourg, on peut aussi choisir un appartement dont la chambre donne sur une des nombreuses cours intérieures existantes. Lorsque j'étais étudiante, j'aimais sortir, mais j'aimais aussi dormir, j'avais donc choisi mon logement sur ces critères. Apparemment, les créateurs de Calme Gutenberg ne sont pas beaucoup renseigné sur le quartier, et n'ont pas été très observateurs...
On ne peut adapter la réalité d'une ville aux désirs de chacun.
Il me semble aussi qu'il faut aussi distinguer vie nocturne et débordements permanents. Si une rue est connue pour ses débordements permanents, charge à la municipalité d'y être attentif et d'y répondre. Mais on ne peut tenir le discours selon lequel il faut tout simplement bannir la vie nocturne. J'aime beaucoup l'analyse de Calme Gutenberg sur les personnes qui sortent la nuit: des "gens désœuvrés ou qui n’ont pas d’emploi ou qui se lèvent plus tard". Voilà qu'on nous rejoue "la France qui se lève tôt" face aux assistés, aux chômeurs, à ceux qui ne font rien? N'est-ce pas quelque peu idéologique?
N'en déplaise à Calme Gutenberg, il y a aussi des étudiants dans le lot, des futurs travailleurs, qui sont simplement dans une période de leur vie où ils peuvent davantage se permettre de sortir et de faire la fête, comme nous l'avons tous fait.
Enfin, il y a les pratiques de Calme Gutenberg, très orwelliennes qui, plus que de mettre mal à l'aise, sont a priori illégales (de ce côté-là, je ne pense pas qu'ils se plaignent du manque de réactivité des forces de l'ordre ou de la justice). Il y a aussi un côté "Far West, la justice c'est moi" qui est fondamentalement malsain, et qui nie les possibles et les valeurs du vivre-ensemble. Je leur conseille d'envisager un partenariat avec Voisins Vigilants, avec qui ils s'entendront sans doute très bien.
Plus sérieusement, si les habitants d'une ville déployaient autant d'énergie pour mettre en oeuvre des initiatives solidaires et positives, plutôt que pour une initiative de dénonciation qui entretient les inimités entre différents "groupes" (ceux qui se lèvent tôt / ceux qui ne font rien, ceux qui sont pour la justice et le respect / ceux qui ne respectent personne, ceux qui sont dans leur droit, etc.), on avancerait bien mieux ensemble. Mais, manifestement, ce n'est pas l'esprit de Calme Gutenberg.
http://www.franceinfo.fr/actu/societe/article/strasbourg-ils-filment-les-gens-saouls-et-mettent-les-videos-en-ligne-549177
Les Phil mudd & co ne sont que la pour faire du fric et s'en cognent la coquille du reste ! Alors moi je défend ma famille, mes intérêts et je soutiens Calme Gutenberg, et les jeunes cons comme moi sont aussi capables d'être aussi violents et alternatifs que vous quand il s'agit de protéger leur propre famille !
Habiter le CV ne signifie pas devoir tout accepter !
De sous-culture à la rigueur, mais les concerts de pub-rock-electro-garage-noise-semi-amateur une bière à la main, c'est un peu limité comme vision de la culture...
Vous qui semblez bien connaître les sites d'infos locaux, vous devez aussi savoir que nos articles dépendent de l'actualité : or, ces dernières semaines, le débat sur la vie nocturne a pris d'autres dimensions sur Internet. Et puis, si vous avez lu le papier, il semblerait également que la mairie ait pris de nouvelles dispositions.
L'actualité en elle même existait déjà avant que ca prenne d'autres dimensions sur internet, ie depuis qu'ils taguent par terre et qu'ils nous filment bourrés, et sans parler de la guerre des tranchées sur facebook et les articles dans les DNA.
Dsl si je suis un peu désagréable, mon premier post était plutôt une blague et je vous sens aigrie en retour, alors que je voulais juste vous railler (je suis un peu taquin). De plus mon statut d'expert du journalisme local m'y oblige.
Et je répondrai de manière impertinente jusqu'à la modération si il le faut (oui, je suis fou), mais vous reconnaîtrez que sur ce coup là, vous avez pas étés des foudres de guerre les gars.
Ouaip, pas des foudres.
C'est pas méchant, j'dis ca comme ca. Tout le monde vous aime ici vous l'savez.. et bravo pour votre réactivité, face aux critiques.
Enfin, tout ça pour dire qu'on a choisi ce moment parce qu'il nous semblait opportun : nous avons été un peu secoués par l'article sur les arceaux déboulonnés, les diverses stigmatisations (dans les deux sens), il fallait que l'on rétablisse certaines vérités et que l'on fasse le point. Tout simplement. Et puis on préfère prendre le temps d'analyser, de récupérer les bons témoignages, de constater, plutôt que de s'attirer les foudres de la guerre. ;)
<3
J'ai délivré une info dans mon post, même si elle était ironique, là ou un vrai troll n'aurait rien eu de constructif, ne parlerait que de défécation par exemple.
N'est pas le troll celui qu'on croit, n'est pas l'inspecteur des cacas finis qui veut non plus.
CAR OUI, nous avons aussi une vie nocturne à la campagne.
Vous avez tous des clichés en tête alors que la réalité est bien différente (en Alsace je précise, ailleurs je ne sais) : il y a- des PMU / Troquets / (classiques : un peu craignos évidemment - en mode meteor pils tarot et croque monsieur maison) - des boites de nuit (du type l'Amoxis (Schweighouse-sur-moder, ou encore le 777 NIGHT SUPERCLUB (il a peut etre fermé d'ailleurs récemment), bon c'est beauf à mort mais on peut boire du smirnoff ice pas trop cher) - on peut boire dans les champs ou aux arrêts de bus la nuit (ça dérange peu de mondes) / dans les friches, anciennes granges, exploitations agricoles abandonnées - beaucoup de fête de village (fête de la bière, fête du vin, de la prune, du cochon, de la cerise, ect...) (ambiance populaire, agée, mais moins branchée)
Je lis toujours de bonne propositions par ici, malheureusement toujours aucun débat sur le sujet du côté de la municipalité, silence radio ... débat sur la vie nocturne, sur une nouvelle salle de concert, toujours rien, on attend que ça se passe, comme le débat sur le PE, on attend, on ne fait rien.
1) Créer des enclos à alcooliques et fêtard / parcs à alcooliques : du type des espaces fermés et sécurisés pour les jeunes qui font des beach drinking notamment. On ferme par exemple le parc des contades pour le transformer en zone à alcoolisation toute l'année. (caméras et espaces de dégrisement, présence de médecins, lits de camp, ...) entourés de murs anti-son
2) Plus en centre-ville : créer des quartiers fermés pour boites, bars et autres / avec une milice spéciale (armée ou pas) pour surveiller les rues (type rue de la soif à Rennes mais en version ultrasécurisée). Murs anti-son pour les riverains + barbelés
3) Remettre au goût du jour l'idée d'André Kornmann (candidat FN municipales Strasbourg 2014 non investi finalement) d'équiper les policiers municipaux de chiens d'attaques (voir d'armes automatiques type fusils-mitrailleurs MP5) pour traquer les alcooliques et les fêtards (plus utiles que les simples tazers des policiers municipaux qui sont plus dangereux car les coups de tazers sur une personne en état d'ébriété sont susceptibles de mener à des arrêts cardiaques notamment et des décès)
4) Mettre en place dans les rues à forte influence de fêtard des dispositifs de harcèlement acoustique (des mosquitos) qui émet des sons à très haute fréquence, similaires au bourdonnement d'un moustique (d'où le choix mercatique du nom anglais, mosquito) destiné à disperser les groupes en état d'ébriété / des épaves alcoolisées
Vos avis ?
J'en ai aussi marre, moi qui suis de la et à la campagne d'avoir dre ces citadins qui font des procès parceque les cloches sonnent, parce que j'ai dû occir mon coq parce qu'il se lève et chante à des heures de travailleurs, parce que finalement j'ai du aussi virer mes poules parce que qq fois il y a des odeurs !! Alors que ces "bobos, ces idiots qui veulent profiter d'une campagne stérilisée, dénudé de toute vie "campagnarde", qui ont peur des araignées et des souris, ........
Eh bien ! qsu'ils retournent en ville, dans les blocs, avec les cafards etc...
La campagne ce n'est pas pour ceux qui veulent en PROFITER, mais aussi un peu pour ceux qui en vivvent !
J'aime beaucoup Strasbourg, mais pour y vivre je m'y sentirai à l'étroit, les bruits de la nature, les odeurs de fumier me manqueraient.
Alors, les citadins, si vous voulez venir à la campagne, venez à la campagne et pas dans un bocal.
A bon entendeur sakut !
J’ai d’ailleurs du mal à comprendre en quoi sanctionner plus durement ces délits risquerait de compromettre la « dynamique » et « l’attractivité » de Strasbourg. Il faudrait tout de même avoir l’honnêteté de reconnaître que notre Office de Tourisme n’a pas trop intérêt à communiquer sur les scènes d’ébriété avancée qu’on peut observer tous les weekends sur l’axe place d’Austerlitz - place de Zurich… C’est un fait, certaines rues de Strasbourg n’ont rien de touristique ni d’attractif sur les coups de 3 ou 4 heures du matin.
Est-ce à dire que tous les noctambules sont des soulards et qu’une verbalisation systématique des contrevenants viderait les bars et les contraindrait à mettre la clés sous la porte ? Non. D’ailleurs, les gérants d’établissements de nuit sont les premiers à dire que leur clientèle est responsable. Alors pourquoi tant de tensions quand il est simplement question de sanctionner la minorité de consommateurs qui pourrit la vie des résidents (et accessoirement ternit l’image des établissements de nuit) ? Tout le monde devrait pouvoir tomber d’accord sur ce point, non ?
En revanche, on devrait quand même se demander comment certains noctambules peuvent se retrouver sur la voie publique dans de tels états d’ébriété (cf. vidéos postées sur la page Calme Gutenberg). Habitant la Krutenau, je vois moi-même des flots entiers de fêtards passablement alcoolisés errer dans les rues à partir de 4 heures du matin (horaire qui ne tient pas du hasard puisqu’il correspond précisément avec la fermeture de tous les bars environnants). Si on refusait de servir de l’alcool aux personnes déjà manifestement éméchées, les débordements observés seraient probablement moins nombreux… Là effectivement on touche un vraiment problème économique (accessoirement doublé d’un problème de santé publique mais il faut croire que la logique du tiroir caisse prime largement dans ce débat). Je veux bien croire à la bonne volonté de tous, mais très honnêtement quand je vois les hordes de zombies que vomissent certains bars au petit matin, j’ai dû mal à croire que tous les établissements jouent le jeu de la charte de la vie nocturne :(
La situation est plus complexe que ça. Ce quartier a toujours été animé la nuit (il n’est pas question de le nier). Et c’est d’ailleurs parce qu’il est « vivant » que j’ai choisi de m'y suis installer (j’y vis, j’y travaille et la vie nocturne est loin d’être un problème pour moi). En temps normal, il suffit de fermer ses fenêtres pour s’isoler et trouver le repos.
Mais ça c’était avant… En effet, depuis 2 à 3 ans cette vie nocturne (si plaisante et bon enfant à l’origine) a radicalement changé de visage. L’ambiance conviviale des fêtes d’étudiants a laissé la place à des cortèges d’ivrognes qui se plantent en hurlant sous les fenêtres des riverains, en urinant sur les façades, en pliant les vélos attachés dans la rue ou encore en marchant sur le toit des voitures (si, si je vous assure que cela arrive fréquemment)… A titre d’exemple, en deux mois, la cour intérieure de mon immeuble a été vandalisée à trois reprises par des groupes de noctambules alcoolisés… Rien à voir avec l’esprit « festif » que vantent les partisans du « l'attractivité » et du « zéro répression ». Les riverains de la place des Orphelins se réveillent bien souvent avec une gueule de bois par procuration :(
Il y a de très nombreuses familles qui habitent ce quartier depuis des années et qui subissent, impuissantes, ce récent changement (qui coïncide curieusement avec l’ouverture de plusieurs bars ayant l’autorisation d’ouvrir jusqu’à 4 heures du matin). Si je suis votre raisonnement, il faudrait demander à toute une population (qui n'a aucune responsabilité dans ce changement de situation) de déménager (avec les coûts que cela implique, les changements d’école, de crèche, l’éloignement du lieu de travail) pour permettre aux braillards (qui seront tranquillement retournés dans leur quartier le lendemain) de s’approprier l’espace public ? N'inversons pas les rôles. Ce quartier était encore agréable à vivre il y a deux ans. Personne ne demande aux bars de fermer ni aux fêtards de rester chez eux. Il est juste question d’avoir des comportements citoyens et respectueux lorsqu’on est dans la rue, à plus forte raison à des heures où la majorité de la population est en train de dormir. Est-ce vraiment trop demander ?
- certains élus qui n’ont pas hésité à nier les nuisances observées (la publication de vidéos et de photos les a mis dans l’embarras en les faisant passer au mieux pour des personnes ne maîtrisant pas leurs dossiers, au pire pour des menteurs)
- les établissements de nuit (qui n’ont pas intérêt à ce que leur activité soit davantage régulée, pour des raisons financières essentiellement)
- certains noctambules (qui ont pu être reconnus dans les vidéos postées et n’ont pas spécialement envie qu’on s’attarde sur leurs turpitudes et leurs incivilités)
- des propriétaires et des agences immobilières qui ne souhaitent pas attirer l’attention sur ces nuisances (car, mises en évidence, elles font nécessairement chuter la valeur des biens immobiliers du voisinage : à titre d’exemple, il y a actuellement une location de 127 m2 à l’angle de la rue de l’épine et de la rue de l’ail à un prix très en dessous des tarifs habituels en hyper centre…)
- potentiellement, tous ceux qui ont intérêt à renvoyer une image positive de la vie strasbourgeoise (hôteliers, restaurateurs, commerçants, etc…) car il faut bien reconnaître que certaines vidéos publiées peuvent avoir un effet répulsif sur la clientèle touristique (en effet, à certaines heures de la nuit, Strasbourg est loin d’être aussi belle qu’on se plaît à le dire)
Bref, comme j’ai eu l’occasion de le montrer à plusieurs reprises dans mes posts, je comprends et je soutiens la démarche de cette association. En revanche, je ne suis pas toujours d’accord avec le ton qu’elle emploie et que d’ailleurs de nombreuses personnes pointent du doigt pour la faire passer pour un regroupement d’aigris. Je pense principalement à la chasse aux fautes de français et aux annotations de captures d’écran : tout ceci donne un côté « prof en retraite n’ayant jamais aimé ses élèves » qui dessert (à mon sens) le propos. Je comprends que ce débat doit porter avant tout sur le fond, mais dans une situation qui frôle le dialogue de sourds peut-être serait-il souhaitable d’opter pour une forme un peu moins cassante.
Si ça marche pour les corbacs pourquoi Pas pour le pochetron argenté
(le chômeur lui a pas les moyens de se payer une soirée d' exes dans les établissements nocturnes)
Intéressant...
On en parle ?
Ce n'est pourtant pas les quartiers calmes qui manquent à Strasbourg !!!
Mais à quand une réflexion sur la notion de centre ville/centre de vie ?
Qu'il y ait des "anciens" présent depuis plus de 40ans qui aient vu leur cadre de vie se "dégrader" est une chose ... choisir d'aller vivre au centre ville aujourd'hui en est une autre ! Il s'agit là d'une question sur le choix de son lieu de vie !
Perso j'aime le calme et je ne supporte pas les excès et les fêtards criards... ben je n'aurai pas la sotte idée d'aller vivre au centre !
Je n'ai pas envie de devenir le grincheux des autres ! Il faut arrêter avec les villes musées !
C'est à nous de nous adapter, il est stupide de vouloir faire "plier" la ville à ses caprices ! Toutes les grandes villes ont appris à s’accommoder d'une vie 24h/24 ! ( mais visiblement Strasbourg, dans sa transition a pour le moment encore du mal avec 2 notions : une grande ville doit accepter TOUS les rythmes et doit apprendre à avoir plusieurs centres )
Tous en Bretagne : http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/la-bretagne-region-ou-les-aperos-sont-les-moins-chers-12-08-2014-4059645.php
Ensuite on ne règle jamais rien en envenimant les choses. Etant une grosse dormeuse je peux tout à fait comprendre l'exaspération des riverains qui vivent des nuits agitées. Cependant, je ne suis pas sûre que les démarches entreprises par certains soient vraiment payantes. Je crains même qu'elles soient extrêmement contre-productives.
Comme de nombreuses personnes ayant commenté, j'aurais plutôt tendance à dire "Vous avez voulu habiter au centre? Alors assumez!"
D'autant plus que toutes les rues du centre ne sont pas assaillies par les nuisances sonores, bien au contraire, de nombreuses (et la plupart des) rues du centre sont très calmes.
Alors plutôt que d'habiter dans des rues de passage et au dessus des bars (je vous assure, les bars se voient en plein jour lorsque vous visitez votre bien immobilier avec votre agent), privilégiez les quartiers considérés comme calmes et laissez vos appartements à des personnes moins exigeantes et tordues !!!!
Donc selon Cédric, ce sont les premiers arrivés qui doivent déguerpir