
Violences policières : rassemblement jeudi devant la préfecture en soutien aux blessés de Sainte-Soline
La mobilisation contre les mégabassines samedi 25 mars à Sainte-Soline a fait de nombreux blessés graves, dont deux personnes dans le coma. Le mouvement écologiste Alternatiba et le collectif On crèvera pas au boulot lancent un appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant la préfecture à Strasbourg.
Dans un communiqué conjoint, les collectifs Bassine Non Merci et les Soulèvements de la Terre ainsi que le syndicat Confédération paysanne ont lancé un appel national au rassemblement devant les préfectures françaises. Après la mobilisation contre les mégabassines du samedi 25 mars, les organisateurs de cette manifestation souhaitent apporter leur soutien « aux deux manifestants dans le coma, aux blessés de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières ». Localement, le mouvement Alternatiba et le collectif On crèvera pas au boulot ont relayé cet appel et invitent à manifester devant la préfecture située place de la République à Strasbourg le jeudi 30 mars à 19h.

Dénoncer les violences policières
Bruno Dalpra, militant présent au rassemblement de Sainte-Soline, indique que la manifestation à venir est « un rassemblement spontané, car nous sommes hors délai pour le déclarer aux autorités, mais les autorités n’auront aucun intérêt à faire une quelconque répression. C’est un rassemblement pacifiste, on est solidaire avec les copains et copines blessé·es samedi. On va aussi dénoncer les violences policières, même au delà de l’évènement de Sainte-Soline. »
En deux heures, plus de 5 000 grenades (lacrymogènes, GM2L…) ont été tirées sur les opposants aux mégabassines réunies samedi 25 mars à Sainte-Soline, dans le département des Deux-Sèvres. Cette action a causé de nombreuses blessures parmi les manifestant·es, avec une prise en charge retardée par les forces de l’ordre d’après une enquête de Médiapart.
Selon le communiqué des organisateurs du rassemblement, 200 personnes ont reçu des éclats de grenades dans leur chair, dont 40 qui en ont été gravement blessées. Une personne aurait perdu un oeil, et d’autres ont eu la mâchoire arrachée ou risquent de perdre un pied. Deux personnes sont actuellement toujours dans le coma avec un prognostic vital engagé.
Positionner 3500 agents des forces de l'ordre pour l'empêcher, c'est programmer un affrontement.
Les groupuscules violents auraient pu être empêchés en amont par les forces de l'ordre, ou écartés par le service d'ordre d'une manifestation autorisée.
Nul doute que c'est sous l'impulsion du gouvernement, qui veut éviter "quoi qu'il en coûte" un nouveau Notre-Dame des Landes, que cette démonstration de force, digne d'un Bachar syrien par sa méthode et sa violence, a eu lieu, pour intimider et manipuler le public. Quelques d'émissions seraient les bienvenues pour rompre cet engrenage de violence indigne d'une grande démocratie et d'un gouvernement compétent.