

Trois partis ont présenté leurs listes dans le Bas-Rhin pour les élections régionales en Alsace, Lorraine, Champagne – Ardenne (ALCA) de décembre et le dépôt de liste en préfecture débute. Rue89 Strasbourg fait le point.
La composition des listes électorales relève de l’exercice d’équilibriste. Il faut quadriller le territoire, tenir compte de la parité, s’appuyer sur l’expérience des uns et la jeunesse des autres, et respecter les différentes tendances, voire les accords électoraux. Dans le Bas-Rhin, 35 places pour 28 à 17 « éligibles » pour le vainqueur (selon le résultat et du nombre de listes au second tour) et une dizaine pour les battus.
Les ambitions des uns croisent la déceptions des autres, c’est la loi impitoyable des constitutions de liste. Voici comment s’y retrouver à un peu plus d’un mois des élections régionales en Alsace, Lorraine et Champagne-Ardenne (ALCA).
1. Les jeunes qui montent
L’ascension la plus fulgurante est celle d’Elsa Schalck (« Les Républicains »), 28 ans et numéro 2 sur la liste bas-rhinoise menée par Philippe Richert, actuel président d’Alsace. Suppléante à la région Alsace en 2014, elle remplace Nathalie Roos. Elle est aussi conseillère municipale à Strasbourg et déléguée nationale du parti dans le Grand Est auprès des jeunes. En tant que numéro 2, elle pourrait rafler l’une des nombreuses vice-présidences en cas de victoire de sa liste, tout comme André Reichardt (numéro 3) sénateur et donc confronté au cumul des mandats en 2017, s’il est membre de l’exécutif.
Au PS, pas de personnalités sous les 30 ans dans les 10 premiers noms, mais une moyenne d’âge plus basse : 39,9 ans contre 51 pour la droite. Derrière la nouvelle secrétaire départementale Pernelle Richardot (44 ans, adjointe au maire à Strasbourg), on retrouve Emmaunel Recht (37 ans), Séverine Magdelaine (40 ans, adjointe à Illkirch-Graffenstaden) et Paul Meyer (32 ans, adjoint à Strasbourg). Anne-Pernelle Richardot est la seule conseillère régionale sortante sur les 5 bas-rhinois élus en 2010. En trente-troisième position, Jean-Marc Willer, qui avait remplacé Jacques Bigot maire d’Illkirch et sénateur, passera la main pour se concentrer sur la commune d’Erstein dont il est maire.
Le FN mise aussi sur un rajeunissement et avec deux femmes quadragénaires comme tête de liste alsacienne, déjà candidates lors d’élections locales, bien qu’une bas-rhinoise parachutée dans le Haut-Rhin cause des remous et pose question sur le leadership dans le sud de l’Alsace depuis que la famille Binder est écartée. Plus bas sur la liste bas-rhinoise, on devrait retrouver Julia Abraham (23 ans), conseillère municipale à Strasbourg, battue au premier tour des départementales 2015 et issue d’une famille très engagée. Andréa Didelot (23 ans) incarne aussi le rajeunissement du parti.
2. Les récalés
La liste de Philippe Richert est favorite, mais devait respecter un accord avec l’UDI et le Modem, tout en laissant une petite place à la société civile (Laurence Dreyfuss-Bechmann, avocate en 10è position). Autant dire qu’il y a eu quelques moments « de tension » comme l’a lui-même souligné Philippe Richert. Le maire de Schiltigheim Jean-Marie Kutner (UDI) et vice-président du parti a découvert de nouveaux membres de son parti lors l’annonce de la liste, comme Frederic Pfliergesrdorffer (13è) et s’est ému de la mauvaise place accordée à son adjointe Patricia Huck, avant de dénoncer des méthodes qui ne « respectent pas les alliés ». Lilla Merabet vice-présidente sortante et numéro 14 en 2010 qui se revendiquait « société civile » en juin est aujourd’hui numéro 4 en tant que membre du parti UDI, formation laquelle elle était aussi candidate à Strasbourg en 2014. Le parti de centre-droit a ainsi placé 5 candidats dans les 19 premiers, pour respecter les quotas de l’accord. À part Bernard Stalter (5è), président de la Chambre des métiers et de l’Artisanat d’Alsace, et Pascal Mangin (9è, conseiller régional sortant) on compte peu de soutiens à Fabienne Keller, l’ancienne maire et candidate à la mairie de Strasbourg.
Au FN, il y aura certainement plus d’élus qu’avant, ce qui attise les ambitions. Reste qu’entre les jeunes qui montent (Abraham, Didelot), les militants historiques de la campagne (Laurent Gnaedig numéro 3), les urbains actifs mais aux scores plus faibles (Laurent Husser) et les transfuges (voir plus bas), il n’y aura pas de bonnes places pour tout le monde, ce qui explique des négociations jusqu’aux dernières minutes.
3. Les transfuges
Une recrue dans un autre camp est souvent un bon signe d’ouverture. Le FN avait d’abord approché Pierre Marmillod (ex-UDI), mais les contacts n’ont rien donné. Mais le parti tient sa « belle prise » avec Jean-Claude Bader, « le sosie alsacien de Johnny Hallyday » ancien adjoint au tourisme de Fabienne Keller. Issu d’un milieu populaire et membre de l’aile droite du parti, il était en rupture depuis quelques années avec la droite alsacienne, plutôt tournée vers le centre. Il s’était présenté sans appui politique à la mairie d’Erstein en 2014, sans succès. Il avait pourtant chanté à la grande manif anti-fusion de la droite en octobre 2014.
Dans le Bas-Rhin, le Modem pourrait placer un élu en cas de victoire, Sylvain Wasermann (18è), maire de Quatzenheim et directeur de Gaz de Strasbourg. Un destin que ne connaîtra pas la chef du file du parti dans la grande région tête de liste, l’eurodéputée Nathalie Griesbeck, 34ème et dernière de la section mosellane. Le Modem s’estime lésé, mais est trop faible pour faire sécession.
Le parti souverainiste Debout La France, conduit par le parisien Laurent Jacobelli, annonce aussi avoir récupéré un élu de la droite alsacienne, mais en fait encore mystère.
Autre transfuge notable, Andrée Buchmann (59 ans), ancienne membre d’Europe Écologie Les Verts qui comme Jean-Vincent Placé ou François de Rugy au niveau national pense que les écologistes doivent s’allier directement au PS. Elle avait perdu son mandat d’adjointe en 2014 à Schiltigheim et n’a pas d’occupation professionnelle. Déjà conseillère régionale d’opposition entre 2010 et 2015, elle figure en cinquième position sur la liste PS.
Le rassemblement écologiste peut en revanche se targuer d’avoir attiré le parti radical de gauche, certes assez embryonnaire dans l’Est, mais seul partenaire du PS au gouvernement. Moins étonnant, EELV s’allie aussi, comme en 2010, avec le mouvement écologiste indépendant (MEI) d’Antoine Waechter, dont les bastions se trouvent dans le Haut-Rhin. Certains conseillers régionaux sortants en Lorraine et Champagne-Ardenne n’ont pas souhaité suivre l’ancienne députée européenne sur une candidature autonome. Sandrine Bélier a déclaré « regretter des désistements de personnes qui ont beaucoup donnée à l’écologie, mais il n’y a pas de division. »
Enfin, il n’y a pas de mouvement entre les partis écologiste et de gauche radicale, opposés entre-autre sur le transport aérien ou la fermeture de Fessenheim.
4. Les thèmes de campagne
Plutôt que de défendre l’action de Philippe Richert en Alsace, « Unissons nos Énergies », la liste qu’il conduit veut parler surtout de « construire un projet » dont les contours restent à affiner. Le candidat insiste sur l’importance à défendre les intérêts de chaque territoire et leurs identités : « L’Alsace restera l’Alsace, la Champagne est une marque connue dans le monde entier. Pareil pour la Lorraine ».
Le PS tente de son côté à « dénationaliser » au plus possible l’élection et de comparer les politiques mises en place en Lorraine et Champagne-Ardenne (à gauche), par rapport à l’Alsace (à droite). Même François Hollande est prié de reporter sa visite annuelle à début 2016. Le parti socialiste veut aussi mettre en avant les atouts économiques de c grand regroupement décidé par son gouvernement et pointe que ceux qui l’ont combattu (PS local y compris) veulent désormais le diriger. Catherine Trautmann, ancienne eurodéputée du Grand Est et 34ème sur la liste, appuie la campagne de Pernelle Richardot, qui fut son attachée parlementaire.
Europe Écologie Les Verts axe sa campagne autour de la transition énergétique « qui pourrait créer 30 000 emplois sur la grande région pendant le mandat 2015-2021 », dixit sa tête de liste l’ancienne eurodéputée strasbourgeoise Sandrine Bélier (43 ans) et la reconversion des parcelles agricoles en production biologique « qui nécessite 2 à 3 fois plus d’emplois ». Objectif 500 implantations par an.
Comme lors des départementales, le Front national a jusqu’ici axé sa campagne sur des thèmes nationaux comme l’immigration. Parmi les propositions fantaisistes vouloir faire des économies en supprimant les aides à la future mosquée de la Meinau alors que le contribuable ne dépense pas un centime dans cette construction. Le parti oscille entre économies drastiques dans plusieurs domaines (associations, personnel) tout en s’affichant contre l’austérité. Autre enjeu, parler à certains territoires en perte de vitesse notamment dans les Ardennes ou même le Haut-Rhin. Les positions déployées (comme de taxer seulement les camions étrangers sur le GCO) seraient cohérentes si le parti dirigeait la France, objectif à plus long terme du Front national.
Le Front de gauche parlera de la défense du service public, et des questions du financement des régions, revu à la baisse par l’État, mais moins que les communes. Malgré l’échec du recours devant le Conseil d’État, Unser Land continue son combat contre la nouvelle région.
5. Les partis en attente
Avec Patrick Peron, maire communiste d’Algrange (Moselle), le rassemblement de la gauche radicale regroupera les trois partis du Front de gauche, ainsi que le Mouvement républicain et citoyen et la nouvelle gauche sociale. Dans le Bas-Rhin, la liste menée par Sylvain Brousse (parti de gauche) et Hülliya Turan (Parti communiste) doit être présentée le 5 novembre. Comme pour les départementales, le rassemblement a entamé un rajeunissement et fait place à une partie de la société civile (militants associatifs, syndicats) après la candidature de Jean-Claude Val à la mairie de Strasbourg en 2014. Le sorti concentre des militants dans les villes. Sauf surprise, Lutte Ouvrière (Julien Wostyn), Unser Land (Jean-Jacques Trouillet) et le parti anti-Europe UPR (David Wentzel) devraient compléter la liste des petits partis.
D’autre partis ont exprimé leur désir de présenter une liste, mais réunir 189 candidats dans 10 départements reste incertain à une semaine du dépôt des listes, tout en sachant que la barre des 5% qui permet de se faire rembourser les frais de campagne semble hors de portée. On pense au mouvement des dissidents du FN (Pierre-Nicolas Nups) et soutiens à Jean-Marie Le Pen ou au parti libéral démocrate de Christine Singer, qui a sa base en Lorraine.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Au fait, il y a des régionales en décembre (explicateur)
Sur Rue89 Strasbourg : tous nos articles sur les élections régionales
Pour ce qui est de Waechter, il a toujours été un électron libre et, à part l'interview accordée à Minute, il n'y a rien de bien méchant à mettre à son discrédit.
En revanche, l'association avec les arrivistes notoires du PRG est plus étrange. Au niveau national ces gens ont organisé un "Tour de France" avec Génération Écologie et n'ont aucune position progressiste concrète (voir Fessenheim ou Notre-Dame-des-Landes).
La réponse de l'intéressée fut "rassembler et convaincre" ... Que dire d'autre que "bon courage avec ces ... "gens-là" qui feront à tous les coups défaillance pour voter avec leurs frères ennemis du PS
Voilà qui est dit. Maintenant débrouillez-vous et si vos élus vous déçoivent, rappelez-les à leurs engagements.C'est à la façon dont ils vous répondront alors que vous pourrez les juger.
La priorité des priorités actuellement, pour les prochaines élections de décembre et jusqu’en 2017, aussi bien pour le Parti Socialiste au pouvoir que pour les Républicains dans l’opposition, est d’éliminer totalement le Front National, d’une manière ou d’une autre, même au prix d’un « front républicain » (une alliance gauche droite sans demander l’aval des électeurs est en réalité anti-républicain) au second tour entre les deux partis complices.
Est-il nécessaire, pour atteindre ce but, de faire peur aux Français ? De faire peur à la France ? Et de mépriser ainsi 30% d’électeurs qui ont l’imbécilité de voter FN et Marine Le Pen ?
Est-il nécessaire de hurler sur les toits qu’offrir le pouvoir au FN serait une catastrophe nationale ! Voire européenne ! Voire mondiale !
Que ce serait l’effondrement de toutes les valeurs républicaines (si bien préservées jusqu’à présent, n’est-ce-pas…), de notre monnaie, de notre épargne, de nos entreprises, de notre agriculture, de notre culture, de nos exportations, de nos importations et, surtout, de voir tarir les arrivées de toutes les chances que sont pour la France les migrants, ou les réfugiés, au choix ?
Cette tactique n’est pas la bonne, messieurs les chefs de partis socialistes et républicains apparentés. Vous le constatez à chaque nouvelle élection et vous en périssez.
Il n’y a qu’une seule tactique pour « abattre » le Front National, pour éliminer définitivement Marine Le Pen, et je vais vous la dévoiler, au risque de me faire haïr par mes amis.
Vous voulez abattre le FN, discréditer Marine, voici l’unique moyen :
Laissez-lui prendre le pouvoir, laissez le FN gagner quelques régions, le Nord-Pas de Calais-Picardie, la PACA, et pourquoi pas l’Alsace Lorraine et, demain, en 2017, laissez Marine Le Pen entrer à l’Elysée.
Là vous aurez votre revanche, vous serez heureux d’assister à sa déconfiture promise. Vous aurez enfin gagné !
A cause des malheurs qui nous frapperont, le FN sera auto-éradiqué, Marine renvoyée dans ses foyers, Marion à ses études et Philippot entièrement à De Gaulle.
Vous pourrez poursuivre en toute impunité vos magouilles : un tour le PS, un tour les Républicains, et les autres… quels autres ?
Mais voilà, il y a peut-être un risque. Même un gros risque…
Supposons qu’une fois au pouvoir le FN et Marine Le Pen réussissent à nous sortir de la mélasse dans laquelle nous nous trouvons ?
Supposons que rien de ce que vous prédisez ne se réalise, au contraire. Qu’en récupérant notre souveraineté totale (comme c’est le cas de la Suisse par exemple) sans être devant l’obligation de construire des « murs », la croissance revienne, les exportations s’amplifient, les importations diminuent, les entreprises remplissent leurs carnets de bons de commande, les agriculteurs puissent vendre à des prix convenables, que notre épargne ne soit pas amputée, que notre immigration stoppe et qu’elle devienne « choisie », même si nous avons moins de « chances » pour le pays et un peu plus pour nous, pour notre ethnie (sic).
Supposons donc, mais vous ne pouvez pas le supposer, alors c’est vous, les Socialistes, les Républicains, qui seriez dans la mélasse jusqu’au cou, et pour longtemps.
C’est un pari.
Aurez-vous le courage de le tenter ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Manuel Gomez pour Dreuz.info.
En ce sens, la question du "front républicain" ne devrait pas être pas une question de tactique politico-politicienne, mais tout simplement une question basique d'éthique politique.
Les expériences hasardeuses, telles que vous en proposez, sont des plans sur la comète. J'ai rarement vu un populiste, voire un dictateur, renoncer de son plein gré au pouvoir. Vous seriez bien niais de croire le contraire !
Le FN étant encore plus jacobins que PS et UMP, je ne suis absolument pas tenté par votre expérience.
Elle aura un bel avenir la petite Alsace noyée dans 250 régions européennes !
Je n'ai jamais parlé d'Europe des régions. Bien que ce soit de toute évidence la seule chance de salut pour une région comme la notre. On pourrait très bien imaginer une France fédérale qui garderait sa souveraineté, mais avec un peu plus de subsidiarité pour tout ce qui ne peut pas être compris au niveau national. Les besoins de minorités quoi.
S'il y avait "250"régions européennes", elle seraient chacune maitresse de leurs enjeux propres et nous nous porterions bien mieux de ne pas avoir à subir les décisions débiles de Paris.
Mais personne en Alsace ne remet en cause la souveraineté de l'Etat français, sur les problématiques nationales.
La souveraineté de l'état doit considérablement être remise en cause.
Le centralisme fige l'économie des régions et donc amène au déclin par manque de souplesse au niveau économique et développement local.
La république à la Française est un bloc de béton sans la moindre malléabilité.
Vous parlez de "décisions débiles de Paris" ... Mais depuis longtemps les décisions ne se prennent plus à un endroit précis.
Les décisions sont prises par des gens qui ont tout intérêt à engranger un maximum de bénéfices en un minimum de temps, quelles que soient les conséquences de ces décisions.
Parfois (souvent en fait) les politiques leur concoctent des lois adaptées (voir le CICE, ou comment distribuer 50 Milliards d'argent public aux actionnaires des grosses boîtes du CAC40) et s'y retrouvent autrement (et discrètement, pas tous, certes !)
Maintenant j'aimerais que vous m'expliquiez quel serait le poids d'une micro-région d'à peine 2 millions d'habitants dans un ensemble dépassant les 400 ? À moins que ne vouliez faire un paradis fiscal c'est mort (ou produire du poulet au rabais comme chez les Bonnets-rouges ...) !
Vous confirmez donc ce que j'avais compris : vous voulez une Alsace "libérée" de toutes contraintes, en clair un Bantoustan au service des banques !! Et après nous le déluge ?
Il est clair que la moitié des compétences centralisées sont en trop.
Une région n'a pas a faire "le poids" par rapport à autre chose. Aucune envie de construire un empire alsacien, ça n'a aucun sens.
Je veux une Alsace libérée des entraves à la démocratie et à la subsidiarité issues du jacobinisme. Voir des entraves aux droits de l'homme quand il s'agit de l'éradication des langues minoritaires à cause de vieux principes nationalistes hérités de la monarchie.
En clair je veux que notre région décide elle même des sujets qui lui sont propres, ça n'enlève pas de contraintes ça ramène juste les décisions là où elles doivent être.
Ces sujets sont essentiellement l'avenir du Droit Local et le maintient du bilinguisme franco-allemand, principal facteur d'émancipation sociale dans notre région. Sujets aux quels ont peut ajouter des principes écologistes de circuits courts (mais ça n'a plus rien à voir avec l'autonomisme).
Il n'y a qu'en France que tout le monde trouve ça normal que la région parisienne a un PIB/hab deux fois plus élevé qu'en Province parce que cette région concentre tous les pouvoirs. (Et après on passe pour des égoïstes).
on a déjà entendu ces arguments, mais LePen ne sera élue que si elle peut continuer à assurer leur maîtrise de la société aux gens qui ont le pouvoir réel.
Explication :
Hollande n'a pu passer devant Sarkozy que parce qu'il avait déposé des garanties aux grands actionnaires (il est vain et stupide de parler de "grands patrons" ça n'existe plus). L'application de ces garanties ne s'est pas faite attendre : 50 G € de remise d'impôts sur les grandes sociétés, alors même qu'il est de notoriété publique que Sarko (sur quels conseils ?) voulait mettre en place une sorte de taxe Tobin, autrement dit effectuer une ridicule ponction sur les invraisemblables sommes qui circulent chaque seconde d'une banque à une autre, mais c'értait déjà beaucoup trop pour ces gens.
Revenons à LePen : elle ne sera, dans ce contexte, élue que si elle est capitalo-compatible. Les tenants de l'oligarchie feront tout pour conserver la main-mise qu'ils ont sur les ressources et les transactions qui y sont liées. Or, rien de cohérent ne peut sortir d'un système politique où une minorité ultra-riche contrôle à la fois les fruits du travail et ceux de l'information.
Il vous suffit maintenant de regarder à qui appartiennent les quotidiens et certains hebdos de la presse écrite ainsi que la façon dont est traitée la question sociale sur les radios et les chaînes télés aux heures de grande écoute - privées ET publiques, ces dernières relevant du pouvoir politique, lui-même en place pour appliquer les directives favorables au grand capital.
Et la boucle est bouclée !
N'oubliez pas le rôle des staliniens dans ce processus (d'ailleurs on aimerait savoir ce que le Pcf reçoit de Vinci entreprises pour sa précieuse collaboration !!!)
Avec de tels alliés, Vinci peut s'économiser de financer le PCF, rassurez-vous!
extrait : "les apprentis sorciers issus de l’UNEF-ID des années 80, de Manuel Valls à Cambadelis, de Le Guen à Julien Dray, considèrent la réalité sociale à l’aune de leur carrière ; ils croient pouvoir soumettre les événements à leur vision hors-sol de la politique"
http://blogs.mediapart.fr/blog/noel-mamere/021115/l-agenda-cache-de-manuel-valls
Le parti socialiste en est responsable et fait campagne sur le contraire de ce qu'il a fait pendant 11 ans en Lorraine.
MODEM et UDI ont vendu leur âme au probable gagnant (et ce sont bien fait arnaquer).
EELV est illisible à cause de ses alliances répétées avec le PS.
Le FN est xénophobe et ultra-jacobin, veut donner encore moins de pouvoir au région, éradiquer droit local et langues régionales.
Un seul vote possible: NON à l'ACAL, OUI à nos régions. Et s'ils ne parviennent pas au 2e tour: Abstention. On ne va quand même pas choisir entre peste et choléra, pour une région qui n'en est pas une.
8. les candidat-e-s alimentaires, genre Buchmann
c'est sûr que si tu limites ta vie citoyenne (on peut appeler ça autrement, on s'en tape) au fait d'aller poser un étron dans une boîte transparente (?) un ou deux dimanche par an ...
Au niveau des thèmes, le bal des amnésiques socialistes/régionalistes et les manipulateurs nationalistes...
Tout cela pour une réforme dont personne ne voulait au niveau du découpage, qui n'aboutit qu'à une recentralisation jacobine et qui n'est qu'eloignement de la démocratie et des besoins du peuple.
Non, merci. Mon vote sera certainement l'abstention, le vote blanc ou le vote protestataire autonomiste !
Et donc à part protester, concrètement, tu proposes?...
Un système qui n'a pas été à l'écoute des citoyens ou des citoyens qui ne se sentent pas écoutés ??? L'Alsace à été un superbe exemple, au regard de la loi NOTRe !
Détrompez-vous, l'expression du droit de vote est certainement très important. Ceci veut-il néanmoins dire qu'il faille voter niais ou que j'ai à vous rendre compte de mes choix ?
Et si vous me lisez bien, je vous rappelle que sur trois possibilités, deux impliquent le vote !
Et il propose de voter des gens qui ont des projets qui n'ont jamais été essayés, contrairement à ceux des jacobins qui sont voués à l'échec et à l'inégalité.
Plus jacobin tu meurs.
Pour un alsacien le vote FN, c'est du masochisme.
La prochaine fois que vous verrez un drapeau breton (il y en a partout), vous n'oublierez pas de rappeler à celui qui l'arbore qu'il a été dessiné par un collaborationniste notoire
Bravo Dan, UMPSFN tous complices dans ce déni de démocratie.
En quoi refuser une organisation territoriale débile implique mal considérer les autres régions violées par cette réforme ?
Dois-je vous rappeler que lorrains et champardennais sont également contre ?
Nous prennent ils aussi pour des bouseux ?
Quand aux "noirs", si vous ne les aimez pas préférez un parti d'extrème droite ou celui de Morano. Ce n'est certainement pas Unser Land qui appuierait une quelconque pensée xénophobe voire raciste.
Sinon, le seul parti politique qui a offensé nos voisins, c'est l'UMP.
- Caricatures de lorrains pauvres, avant la grande manif UMP
- "La fusion avec la Champagne-Ardenne est la chose la plus grave qu'il soit arrivé à l'Alsace depuis la 2nde guerre mondiale" P. Richert.
les commentaires qui ont suivi ramènent l'autonomisme alsacien au niveau du FN ??? Faudra qd même qu'on m'explique ce raccourci idiot ...
Pour le raccourci idiot, deux causes :
- La France a toujours ouvré pour assimiler ces emmerdeurs d'autonomistes aux nazis (alors qu'il n'y a pas eu plus de collabos chez eux qu'au SFIO par exemple), mais bon vu qu'ils militaient pour la langue allemande et que le français moyen est un veau, ça marche très bien. Y compris en Alsace.
- Alsace d'Abord qui est un mouvement autonomiste d’extrême droite né d'une scission du FN et qui a largement contribué à ce raccourci.
http://hewwemi.net/autonomistes-ou-nazis/