« Je n’arrive pas à m’améliorer, je n’arrive pas à m’intégrer, je n’en peux plus, je craque. Je vous demande pardon. » Le 12 décembre 2023, Catherine Dumas-Pierog quitte son fauteuil, laissant derrière elle ces mots rédigés sur un morceau de papier. La médecin avance vers la fenêtre de son bureau, situé dans les locaux de l’Assurance maladie, au quatrième étage du 2 rue Lobstein dans la Neustadt à Strasbourg. Elle saute. Une chute de quinze mètres de haut, dont elle décède quelques minutes plus tard, malgré plusieurs tentatives du Samu pour la réanimer.
En octobre 2024, l’inspection du travail signale au procureur de la République les conclusions d’une enquête accablante pour l’employeur. L’organisme établit un lien direct entre le suicide de Catherine Dumas-Pierog et ses conditions de travail, qui avaient « fait l’objet d’alertes (…) de la part des représentants du personnel et de la médecine du travail dès 2021, sans mise en place d’une évaluation des risques et d’un plan d’action adéquat ». Des conclusions qui conduisent la caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) à être jugée pour homicide involontaire, par le tribunal judiciaire de Strasbourg, jeudi 9 octobre 2025.
Un quotidien bouleversé par une réorganisation
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