
Depuis novembre 2012, Strasbourg expérimente les amendes minorées, conçues exclusivement pour les cyclistes. Concrètement : au lieu de payer leur amende 90 €, les cyclistes bénéficient d’un tarif de 45,60€ valable pour une dizaine d’infractions. Deux ans plus tard, où en est-on ? Ces amendes sont-elles réellement efficaces ?
Il y a deux ans, Strasbourg faisait l’objet d’un buzz médiatique lorsqu’elle décide de mettre en place les amendes minorées. L’objectif de ce dispositif, conjointement mis en place par la Ville, la préfecture du Bas-Rhin et le procureur de la République, était alors de baisser le nombre d’accidents mais aussi de proposer un tarif plus acceptable de 45,60 €, soit deux fois moins cher que pour le même type d’infractions commis pour un automobiliste.
Selon les chiffres transmis par la Ville, depuis la mise en place des amendes minorées en 2012, la police nationale et municipale ont respectivement verbalisé 365 cyclistes jusqu’au 13 novembre 2013 contre 361 jusqu’au 8 mars 2014, soit un total de 726 contraventions. Une donnée qui paraît modeste lorsque l’on sait que 8% des déplacements dans la CUS se font à vélo, contre 15% en centre-ville.
Bilan des amendes minorées à l’encontre des cyclistes
Bilan des infractions relevées par la Police Municipale de Strasbourg (au 8 mars 2014)
- Inobservation de l’arrêt imposé par un feu rouge : 283
- Circulation en sens interdit : 28
- Usage d’un téléphone tenu en main : 43
- Circulation en dehors des heures autorisée en Zone piétonne : 3
- Refus de priorité à un piéton engagé : 3
- Inobservation de l’arrêt absolu imposé par le panneau Stop : 1
Bilan des infractions relevées par la Police Nationale (au 13/11/2013)
- Inobservation de l’arrêt imposé par un feu rouge : 314
- Circulation en sens interdit : 1
- Usage d’un téléphone tenu en main : 40
- Circulation sur trottoir : 1
- Refus de priorité à un piéton engagé : 6
- Inobservation de l’arrêt absolu imposé par le panneau Stop : 3
(Chiffres CUS)
Selon un rapport de la CUS (Communauté urbaine de Strasbourg), le nombre d’accidents incluant au moins un cycliste est passé de 108 en 2012 contre 67 en 2013. Un progrès non négligeable à imputer directement aux amendes minorées ? Pour la police oui, mais pas forcément pour tout le monde.
Des cyclistes plus attentifs ?
Au cœur du dispositif des amendes minorées, il était aussi question de responsabiliser les cyclistes souvent présentés comme des « dangers ambulants » : usage du téléphone portable, circulation sur les trottoirs, refus de priorité à un piéton engagé ou le plus classique : inobservation de l’arrêt à un feu rouge.
Pour Joseph Muller, chef de la police municipale, le pari est réussi. Les amendes minorées auraient eu un réel effet pédagogique :
« Les cyclistes respectent davantage le Code de la route et font preuve de plus de vigilance. Lorsque je circule, j’observe que les cyclistes s’arrêtent au feu ou marquent l’arrêt. Ils ont pris conscience du risque qu’ils peuvent encourir pour eux-mêmes et pour les autres usagers. Je pense aussi que la peur du policier et l’amende de 45,60 euros en dissuadent plus d’un de commettre une infraction… »
Certains usagers relativisent l’impact des amendes minorées. Nicolas Wentz, trésorier de l’association Bretz’selle, s’exprime en tant que cycliste :
« Je n’ai pas observé de changement majeur dans les comportements. Les cyclistes font un peu plus attention mais cette évolution peut aussi être liée aux nouveaux aménagements : de nouvelles pistes cyclables sont apparues un peu partout dans Strasbourg. Et puis, autour de moi, tout le monde n’est pas au courant de l’existence de cette mesure ! »
La sécurité améliorée grâce aux pistes cyclables
Plus facile de circuler à vélo sur plus de 560 km de pistes cyclables que sur les 450 disponibles en 2004. La Ville tient à conserver sa première place dans le top 5 des villes où il fait bon pédaler et entame régulièrement des chantiers pour faciliter la circulation des deux-roues, ce qui joue également sur les bons chiffres en matière d’accidents qui ne sont pas seulement imputables aux amendes minorées.
Pour Julie, adepte du vélo au quotidien, ces amendes ne servent à rien :
« J’ai reçu une amende de 90 euros parce que j’ai grillé un feu mais je continue de rouler comme je le souhaite quand je suis en retard ou pressée. Si des policiers sont à côté de moi ou que j’estime être dans une situation délicate, là, je fais très attention. Ils essayent de nous faire peur avec ces amendes mais j’ai l’impression que les cyclistes strasbourgeois roulent toujours comme ils le souhaitent. À vélo, de toute façon, on a moins l’impression d’être une source de danger qu’en voiture. »
Reste que les rapports entre les piétons et les cyclistes sont souvent conflictuels : il suffit de circuler, à pieds ou à vélo, quelques minutes pour s’en rendre compte. La mesure devait, in fine, pacifier les crispations pour une meilleure cohabitation sur la chaussée. Mais les résultats escomptés ne sont pas au rendez-vous, comme l’explique le chef de la police municipale :
« Le comportement des cyclistes a évolué dans le bon sens, mais les rapports entre les piétons et ces derniers en sont toujours au même point. Nous recevons toujours des plaintes de personnes qui traitent d’altercations avec les vélos, et inversement. »
Prix trop élevé et mauvaise application
Sur la chaussée, cyclistes et automobilistes respectent les mêmes règles, seul le prix de l’amende est modifié. En 2012, la Ville, le parquet de Strasbourg et la préfecture du Bas-Rhin s’étaient mis d’accord pour fixer aux cyclistes une « verbalisation adaptée » de 45,60 euros contre 90 euros pour les automobilistes, censée être plus acceptable. Mais selon Jean Chaumien, ancien président de l’association Cadr 67 (Comité Action deux roues), ce n’est pas assez :
« L’association Cadr 67 a signé la convention permettant la mise en place de ces amendes minorées. Malgré les efforts, le prix de l’amende reste trop élevé. Il est disproportionné : un cycliste qui grille un feu provoquera toujours moins de dégâts qu’une voiture ! En puis, il faut rappeler que de nombreux cyclistes ne possèdent pas le permis de conduire et ignorent certaines règles du Code de la route. »
Que faire lorsque l’amende minorée ne l’est pas tant que ça ?
Les amendes minorées pour les cyclistes ne concernent que l’agglomération de Strasbourg. Alors au centre de traitement des amendes, à Rennes, il arrive que ce nouveau particularisme alsacien provoque quelques bugs, et que l’avis de contravention mentionne le montant normal de l’amende, soit 90€ ou 135€ selon le délai de paiement.
Si vous recevez un tel avis, vérifiez bien que la marque du véhicule, à droite du document, est bien « ignorée » et dans ce cas, retournez le à l’officier du ministère public près le tribunal de police de Strasbourg, CS 39 000, 35 094 Rennes Cedex 9, en remplissant la requête en exonération au verso du document. Il convient de cocher le cas n°3 « autre motif » et d’expliquer dans une lettre séparée (voir notre modèle) que l’infraction a été commise à vélo à Strasbourg. Un nouvel avis devrait alors vous être envoyé.
Au-delà du prix, il semblerait que les autorités n’appliquent pas systématiquement le montant de l’amende minorée pour verbaliser un contrevenant, mais celui de 90 euros. Un dysfonctionnement que paye évidemment le cycliste, comme Muriel Schneider :
« On m’a verbalisée le 15 juillet pour avoir grillé un feu. Le policier, municipal ou national, je ne sais pas, me dit alors que j’ai de la “chance” d’être verbalisée à Strasbourg puisque je paierai moins cher. Quand j’ai demandé pourquoi, le policier n’a pas su me répondre… La stupéfaction fut grande lorsque j’ai ouvert mon courrier : l’amende indiquait un montant de 90 euros ! La contravention précise que j’ai un délai de 15 jours pour la payer. Si je dépasse cette période, j’ai entre 16 et 45 jours pour payer 135 euros, et 375 euros si je ne paye pas ou si je ne conteste pas l’amende… »
Du côté de Cadr 67, on dénombre également un certain nombre de plaintes du même type. Pourquoi ces erreurs ? Impossible d’avoir des réponses à nos questions, à la Ville « ce n’est pas de [leur] ressort puisqu’il s’agit d’une action conjointe avec la préfecture et le procureur de la république » et au service de communication de la police nationale, on explique :
« On ne communique par sur le vélo et ce, jusqu’à nouvel ordre. Néanmoins, une ou deux erreurs peuvent arriver, même si cela me paraît improbable sachant qu’un policier ne peut pas se tromper puisque tout est informatisé. Les personnes concernées ont le droit de contester (voir ci-contre). »
Pas assez de contrôles ?
En attendant une réponse claire, Gregory Delattre, rédacteur du blog ibikestrasbourg, y voit « des problèmes de communication » et un souci au niveau des points de contrôle :
« Je pense que les policiers n’ont pas l’habitude de verbaliser des cyclistes, il faut qu’ils s’adaptent. Ensuite, ils sont surtout présents au niveau du pont du Corbeau, de la place d’Austerlitz ou de Grand’Rue. Certes, il s’agit d’endroits stratégiques, mais je m’interroge : les contrôles sont-ils utiles lorsqu’ils sont effectués toujours aux mêmes endroits ? »
À Strasbourg, le dispositif en phase de test est appelé à évoluer. Mais dans quel sens ? Vers un renforcement des verbalisations ou de la prévention, ou des aménagements au code de la route, comme avec les tourne à gauche cyclistes ? Le dispositif étant partagé entre la Ville, la préfecture et le procureur de la République et la Ville qui « ne souhaite pas s’exprimer sur d’éventuelles nouvelles actions », chaque étape prend du temps. Ce qui est sûr, c’est que Strasbourg aura quelques preuves à fournir si le dispositif devait être étendu à l’ensemble de la France.
Aller plus loin
Sur Rue89 Strasbourg : Notre article lors de la mise en place des amendes minorées
Sur Rue89 Strasbourg : Que faire lorsque la Ville vous inflige un PV vérolé
Sur Rue89 Strasbourg : Tous nos articles relatifs aux vélos
De par son fonctionnement le vélo ne peux pas être soumis aux mêmes règles.
Les feux rouges devraient tous être des céder le passage pour les cyclistes.
Il est inutile vouloir les faire s'arrêter coute que coute, ils ne le feront pas, et non pas par mauvaise foi ou égoïsme.
Les feux rouges ont été crées pour les véhicules motorisés, plus lourds, plus rapides et plus dangereux.
Couper l'inertie du pédalage tout les 50 mètres pour ensuite devoir redémarrer, se faire enfumer par des voitures et être frôlé en se faisant dépasser n'est pas viable et pas sûr.
Le vélo à cette particularité d'être plus lent mais plus fluide, plus compact et en contact direct avec son environnement. c'est dans le sens de cette fluidité qu'il faudrait travailler.
La route est déjà assez dangereuse pour un cycliste si en plus on lui casse les genoux et on lui fait craindra la police, les problèmes ne s'arrangeront pas.
OK, on va dire que c'est une question de mentalité et que l'anarcho-chienlit locale fait qu'un quarteron de résistants décident de ne surtout pas jouer la carte du civisme de base qui consiste à respecter l'autre et... le règlementation.
et tant que la situation persiste, la maréchaussée est en sous effectif... ou inefficace... mais ça, c'est un autre débat !
Les deux cyclistes freinent mais percutent un enfant, heureusement sans gravité. Je leur gueule dessus, leur faisant savoir que c'est un trottoir et qu'il y a une piste en face.
Ils me répliquent que les gamins doivent faire attention et continuent leur chemin, sans même se demander s'il n'y a pas des blessés ! S'ensuit un non-dialogue où moi-aussi je perds mon calme, mais ils continuent à partir.
Le problème, ce sont les gens qui enfreignent les règles et qui soutiennent mordicus qu'ils sont dans leur bon droit. je suis cycliste au quotidien, là j'étais à pieds avec mes enfants. Et ce comportement du "j'ai fait une erreur mais j'assume pas" m'énerve. Donc si ce cycliste et sa copine que j'aurai "engueulée" (en fait j'essayais de lui apprendre le Code de la Route) se reconnaissent : apprenez de vos erreurs : cela aurait pu être très grave ! Non, je ne suis pas un anti-cyclistes primaire qui aiment les casser : je suis cycliste tous les jours, et j'essaie de partager l'espace avec les piétons. Combien de nous nous arrêtons au passage piéton ???
Exemple... Dite moi devant l'agent de police, combien d'entre nous reste figés devant le petit bonhomme rouge, sachant qu'on pourrais traverser le passage clouté dix fois avant qu'un véhicule puisse venir. A l'inverse quand il n'y a pas d'agent en vue, combien sont-ils à ce que les voitures doivent freiner sec devant leur incivilité..
aement
J'ai pris connaissance des chiffres avancés par les autorités de police (nationale et municipale) et je suis effaré de constater le peu d'infractions verbalisés par ces dernières.
Pourtant où que l'on se trouve en ville, chaque jour apporte son lot d'infractions caractérisées.
Un exemple tout bête et tout simple : tentez de flâner en journée côté Grand Rue ou Rue d'Austerlitz (théoriquement interdit à tout cycliste entre 10h et 20h environ, je n'ai plus les horaires exactes en tête) et vous serez à coup sûr frôlé par des individus trop pressés de dépasser les cloportes à pattes que nous sommes. Le plus amusant c'est que tout cela se déroule en certaines occasions sous le regard débonnaire de nos agents de police municipale (véridique).
Comprenons-nous bien : il ne sert à rien de se retrancher derrière le fait qu'un vélo occasionne moins de dégâts qu'un véhicule motorisé à quatre roues (les vélos à faux comme les chars scythes ne sont pas encore à la mode), mais que leur attitude, allant parfois jusqu'à la morgue, aboutit à un stress permanent pour tout piéton. Rappel utile : un trottoir c'est fait pour trotter, pas pour rouler, et encore moins rouler à pleines pédales!
Franchement Metz, Nancy et d'autres villes du Grand Est sont autrement plus agréables car les cyclistes y sont autrement plus disciplinés.
Du reste, ce n'est pas une gué-guerre piétons-cyclistes car j'apprécie énormément le vélo que je pratique de temps à autre, mais c'est un état d'esprit où certains (pas tous, fort heureusement) sont dans un esprit de compétition, harnachés comme de futurs maillots jaunes. Il y a là une mentalité où se mêle la rage et la supériorité qui mériterait à mon sens une étude socio-psychologique circonstanciée.
Ah, mention spéciale à la petite jeune à qui je me suis permis ce jour de faire remarquer qu'elle roulait sous les arcades à vélo... à deux mètres de la piste cyclable! Que les âmes sensibles n'éprouvent nulle haut-le-coeur par mon apostrophe : elle avait un casque juché sur la tête donc n'a guère pu entendre ma diatribe. Pratique!
J'en conviens que les flux de circulation ne sont jamais faciles à gérer mais les cyclistes ont été tellement choyés par les municipalités successives qu'il est désormais difficile tout d'un coup de leur faire comprendre qu'il n'y a plus de passe-droit et qu'ils sont des usagers de la voirie comme les autres.
Pas gagné je vous dis.
Cordialement
Je crois que aucun article n'est encore parvenu à faire la lumière sur ce dispositif.
Peu de personnes comprennent la différence exacte entre le principe de l'amende forfaitaire (135€) et celui de l'ordonnance pénale pouvant mener à une amende pour cycliste (57€). J'ai fouillé j'y comprends pas grand chose. Dans le premier cas il n'y a pas de poursuite pénale, dans l'autre c'est un juge qui décide de l'amende. Ces deux amendes peuvent être minorées de 20% si payé dans un délai différent dans les 2 cas. Mais j'avais cru comprendre que la procédure d'ordonnance pénale n'est pas automatique.
Tel que me l'avait expliqué un camarade disparu: la personne qui verbalise peut décider en effet que vous êtes moins dangereux en grillant votre feu à vélo qu'en voiture. Par contre si vous faites cela au moment où les piétons traversent la chaussée, il peut considérer que vous êtes aussi dangereux et donc qu'il n'y a pas de raison de vous faire profiter du système d'ordonnance pénale.
Un éclairage là-dessus serait pas mal un jour...
En tout cas ce qui est sûr c'est qu'il n'y a pas, et à ce rythme là il n'y aura jamais, 560 km de pistes cyclables dans la CUS. Il s'agit au mieux d'aménagements ou d'itinéraires (dont des pistes certes). Même les médias nationaux utilisent les bons termes la plupart du temps... Ça me semble essentiel de comprendre au moins ça pour discuter ensuite du comportement des cyclistes...
Bon courage à tous,
Les cyclistes se croient tout permis, et en plus on les verbalise moins .
J'ai pris connaissance des chiffres avancés par les autorités de police (nationale et municipale) et je suis effaré de constater le peu d'infractions verbalisés par ces dernières.
Pourtant où que l'on se trouve en ville, chaque jour apporte son lot d'infractions caractérisées.
Un exemple tout bête et tout simple : tentez de flâner en journée côté Grand Rue ou Rue d'Austerlitz (théoriquement interdit à tout cycliste entre 10h et 20h environ, je n'ai plus les horaires exactes en tête) et vous serez à coup sûr frôlé par des individus trop pressés de dépasser les cloportes à pattes que nous sommes. Le plus amusant c'est que tout cela se déroule en certaines occasions sous le regard débonnaire de nos agents de police municipale (véridique).
Comprenons-nous bien : il ne sert à rien de se retrancher derrière le fait qu'un vélo occasionne moins de dégâts qu'un véhicule motorisé à quatre roues (les vélos à faux comme les chars scythes ne sont pas encore à la mode), mais que leur attitude, allant parfois jusqu'à la morgue, aboutit à un stress permanent pour tout piéton. Rappel utile : un trottoir c'est fait pour trotter, pas pour rouler, et encore moins rouler à pleines pédales!
Franchement Metz, Nancy et d'autres villes du Grand Est sont autrement plus agréables car les cyclistes y sont autrement plus disciplinés.
Du reste, ce n'est pas une gué-guerre piétons-cyclistes car j'apprécie énormément le vélo que je pratique de temps à autre, mais c'est un état d'esprit où certains (pas tous, fort heureusement) sont dans un esprit de compétition et harnachés comme de futurs maillots jaunes. Il y a là une mentalité où se mêle la rage et la supériorité qui mériterait à mon sens une étude socio-psychologique circonstanciée.
Ah, mention spéciale à la petite jeune à qui je me suis permis ce jour de faire remarquer qu'elle roulait sous les arcades à vélo... à deux mètres de la piste cyclable! Que les âmes sensibles n'éprouvent nulle haut-le-coeur par mon apostrophe, elle avait un casque juché sur la tête donc n'a guère pu entendre ma diatribe. Pratique ^^
J'en conviens que les flux de circulation ne sont jamais facile à gérer mais les cyclistes ont été tellement choyé par les municipalités successives qu'il est désormais difficile tout d'un coup de leur faire comprendre qu'il n'y a plus de passe-droit et qu'ils sont des usagers de la voirie comme les autres.
Pas gagné je vous dis.
Cordialement
Merci pour lui!
Une honte ! Je contacte de ce pas l'automobile club.
Je grossis le trait, mais c'est à peut près cela.
1- Certains piétons continuent à marcher sur les pistes cyclables même s'ils voient un vélo arriver en face
2- Certains automobilistes ou livreurs ne se gênent pas à considérer les pistes cyclables comme des places de parking gratuites
3- Les bars et cafés qui sortent leurs chaises sur le trottoir si loin que les piétons sont obligés de marcher sur les pistes cyclables
4- Les pistes cyclables qui soudainement se terminent mettant le cycliste de fait dans l'illégalité.
5- Les automobilistes qui roulent trop vite et poussent les cyclistes à rouler sur le trottoir de peur pour leur vie et donc à se mettre en illégalité.
6- L'absurdité de l'obligation à mettre pied à terre dès qu'on veut traverser un passage piéton. C'est comme si on demandait aux automobilistes de pousser leurs voitures aux carrefours....
- les pistes cyclables sont macadamisées (lisses) ; les parties piétons sont carrelées (donc ça secoue quand on y passe en vélo)
- les limites des terrasses sont peintes avec des points blancs par les autorités municipales, pas une chaise ne dépasse !
- une piste cyclable de 22 m de long http://www.robertsau.eu/une-piste-velorutionnaire/
- le stationnement anarchique toléré près des instances européennes http://www.robertsau.eu/stationnement-autour-du-conseil-de-leurope-un-comportement-totalement-inacceptable/
- l'exemple de nos autorités http://www.robertsau.eu/ils-leur-manquent-une-case/
- l'impunité pour les stationnements dangereux alors que la police municipale ne rate pas un dépassement d'horodateur http://www.robertsau.eu/gare-comme-une-merde-la-selection-du-jour-special-rue-boecklin/
UPDATE :
Après la parution de l'article, le responsable du bureau de la communication de la police nationale tient à nuancer certains propos :
"Parler de trêve est un peu dur, disons qu'actuellement, nous effectuons des modifications qui nous empêchent de communiquer à ce sujet."
Concernant la tarification de certaines amendes, censées être minorées, mais faisant l'objet d'une notification à 90 €, il précise :
"Si tout est informatisé, il y a toujours une marge d'erreur possible. Les personnes verbalisées à Strasbourg, à 90 €, peuvent adresser un courrier à l'officier du ministère public dont l'adresse est indiquée sur l'avis de contravention. Par définition, les personnes concernées pourront se faire rembourser la différence, puisque ce n'est pas le tarif en vigueur."
Comme ça m'a déjà coûté 10 euros en recommandés, ainsi que du temps à rédiger des courriers, je laisse tomber, au minimum, il me faudra de toute façon payer au moins 45 euros pour l'amende minorée. Mais que dit le responsable de la communication de la PN sur le fait que JE doive payer une erreur de SES services???
Il y aurait un très gros boulot de responsabilisation car à un moment donné il faut prendre conscience de 2 choses : on se met en danger ... ( si on est assez con pour ça certes ), mais surtout on représente un danger et un stress pour les autres usagers !