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Avec Amour Noir, Bad Juice va plonger la Laiterie dans une vibrante nostalgie mardi 14 mai

Le duo strasbourgeois Bad Juice dévoile son troisième album, Amour Noir, mardi 14 mai à la Laiterie, en première partie d’Howlin’ Jaws. L’occasion de présenter ce groupe atypique dont l’univers s’est étoffé avec les années.

Son

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David, 50 ans, et Thomas Schmidt, 47 ans, sont avocat et dentiste à Strasbourg. Mais depuis plus de dix ans, ils ont une autre vie, sur scène et derrière des lunettes noires : ils forment la colonne vertébrale de Bad Juice, un groupe de garage rock qui dévoile mardi 14 mai à la Laiterie son troisième album : Amour noir.

Pour cet opus, David et Thomas Schmidt sont allés jusqu’à Berlin pour l’enregistrer, dans l’écrin du Candy Bomber Studio du Tempelhof, où ils ont pu bénéficier des conseils et de l’expertise de la chanteuse de rock Gemma Ray. Le résultat est un condensé d’impressions tirées d’œuvres de fiction tels que Dahlia Noir, City On Fire… Des univers sombres ou dystopiques, voire désespérés, soulignés par les guitares et les batteries très rock primal du duo. Avec les arrangements de Gemma Ray qui renforcent ce sentiment, l’ensemble est à la fois musicalement puissant et riche en émotions. Certaines compositions rappellent Joy Division ou The Doors.

Noirs nuages sur Amour Noir

Si cet album est si sombre, c’est aussi peut-être dû à sa naissance. L’attentat du 11 décembre 2018 est survenu lors d’une des premières sessions de travail sur cet album, contraignant les deux musiciens à rester bloqués au studio de la Laiterie jusqu’à trois heures du matin. « Les confinements liés au covid en 2020 et 2021 ont peut-être aussi teinté les textes, indique Thomas Schmidt, qui parlent de séparation, d’angoisse, de l’isolement, de pertes… »

David et Thomas Schmidt ont été rejoints pour cet album par le guitariste Nick Wernert, qui accompagne Thomas Schoeffler Jr, et par Zeynep Kaya, la chanteuse du groupe Hermetic Delight. Une consécration pour David et Thomas Schmidt qui, malgré leurs emplois du temps déjà bien chargés, s’astreignent à répéter chaque semaine pour atteindre ce niveau professionnel.

Vintage sans poussière

« On produit du guitare / batterie, indique David Schmidt. Gemma voulait un peu d’ouverture sur les arrangements, pour provoquer une ambiance particulière. » Bad Juice a aussi fait son chemin. D’un terreau blues à ses débuts, le groupe flirte avec le pop-rock sur certains des morceaux de ce quatrième album. David et Thomas se laissent un peu porter, tout en restant fidèles à une esthétique « fifties » : « On aime bien l’idée de jouer des trucs crades avec des looks de garçons bien élevés. »

Ce côté vintage, les deux Strasbourgeois le revendiquent complètement : « Ce sont des textes très écrits, et que nous produisons sur scène avec une débauche d’énergie, précise David. On joue sur scène comme si on avait 17 ans. Je ne sais pas trop pourquoi, mais on ne sait pas faire autrement et quand il y a de vieux rockeurs dans le public, ils adorent ça. » Malgré les difficultés du secteur, le duo a tenu à sortir ce troisième album en vinyl, dans le même esprit rétro.


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