« L’État français n’a jamais eu la volonté réelle de sortir les déchets de Stocamine. » Le géologue suisse Marcos Buser est implacable. Il a été mandaté par Alsace Nature pour réaliser une étude sur la faisabilité du déstockage des 42 000 tonnes de déchets toxiques placées entre 1999 et 2002 sous la nappe phréatique à Wittelsheim. Sa conclusion : « Bien-sûr que c’est faisable, c’est tout à fait possible. Ça ne fait aucun doute, surtout aujourd’hui, au temps de la robotique. »
Devant le risque de pollution de la ressource en eau potable, Alsace Nature a tenté d’obtenir, depuis décembre, une expertise sur la faisabilité du déstockage auprès du ministère de la Transition écologique. Ce dernier a d’abord accepté que l’association nomme deux spécialistes et comptait leur donner accès à toutes les données nécessaires ainsi qu’à l’intérieur de la mine. Alsace Nature a nommé deux scientifiques suisses, Marcos Buser et Walter Wildi. Constatant que ces experts risquaient de conclure que sortir les déchets est possible, l’État a finalement annulé l’étude, arguant que les experts ne seraient pas neutres.
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