En octobre 2020, une série de séismes atteignant une magnitude de 3,6 ont secoué le nord de Strasbourg. Liées aux premiers forages géothermiques de l’entreprise Fonroche à Vendenheim, ces secousses ont provoqué la fermeture administrative de l’exploitation par la préfecture du Bas-Rhin et la suspension du permis de recherche du groupe.
Cinq ans plus tard, Fonroche, renommé 2gré en 2023, cherche à renouveler son permis de recherche et à continuer les explorations dans la zone autour de l’Eurométropole. Et elle est loin d’être la seule à vouloir développer la géothermie en Alsace : avec Lithium de France, l’entreprise fait partie du groupe Arverne, en concurrence dans la zone avec Électricité de Strasbourg (ES) et l’australien Vulcan Energy. La géothermie a un double avantage pour ces groupes. Elle permet de créer de nouvelles sources d’énergies renouvelables en prélevant l’eau chaude des sous-sols, mais aussi d’en extraire du lithium, un matériau rare, utilisé pour produire des batteries électriques.
En juillet 2025, l’Autorité environnementale (AE) donne son avis sur trois permis exclusifs de recherche (PER) demandés par 2gré et par Électricité de Strasbourg. Un au nord de l’Alsace, un entre Illkirch-Graffenstaden et Erstein et un tout autour de Strasbourg. Et pour l’Autorité, les deux groupes doivent revoir leurs demandes car ils ne portent pas assez d’attention aux risques, notamment sismiques, des forages sur l’environnement.
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Engagée contre les atteintes à l’environnement, la rédaction suit de près les enjeux écologiques et travaille sur les alertes qui lui sont transmises. Sans Rue89 Strasbourg, la pollution de l’eau potable par les pesticides et des projets comme un stade de biathlon dans les Vosges, ou une route sur la colline de Lorentzen seraient bien moins connus des Alsaciens.

Thibault Vetter suit les collectifs militants et les associations qui se mobilisent partout dans la région face aux projets écocides, comme de nouvelles zones d’activités sur des terres cultivables. Il enquête sur diverses sources de pollution, les pesticides, les usines, et leurs impacts sur la santé publique. Un travail de l’ombre, qui nécessite beaucoup de contacts et le décorticage de nombreuses alertes.
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