
Le propriétaire de l’immeuble qui accueille le bar associatif « L’Arcadia » n’a pas renouvelé le bail du groupuscule identitaire. Le Bastion social doit donc quitter le local qu’il occupe au 29 rue Vauban, dans le quartier de l’Esplanade.
Un an après l’inauguration de son bar associatif, L’Arcadia, le Bastion social doit quitter le 29 rue Vauban. Le propriétaire, Jean-Jacques Leininger n’a pas souhaité renouveler le bail précaire signé avec le mouvement identitaire.
Peu loquace, il évoque d’abord des « raisons d’ordre personnelles » avant de dénoncer les dégradations commises à plusieurs reprises contre la vitrine de l’ancien débit de tabac :
« L’immeuble entier m’appartient. J’ai pris ma décision tout seul. Bien sûr que ce choix peut être lié aux dégradations. J’ai porté plainte à plusieurs reprises. Toutes les plaintes ont été classées sans suite. On a laissé faire les organisations d’ultragauche… »

Fin septembre, une vingtaine de militants antifascistes avaient brisé la vitrine de L’Arcadia. (Photo JFG / Rue89 Strasbourg / cc)
Depuis l’inauguration du local, Jean-Jacques Leininger était resté insensible aux manifestations et au vote du conseil municipal pour la fermeture de L’Arcadia. Au téléphone, le propriétaire affirme avoir passé un contrat avec l’association locale « Solidarité Argentoratum » et fait semblant d’ignorer qu’elle n’est que le prête-nom du groupuscule identitaire. L’implantation de ce « bar associatif » avait pris la suite d’un débit de tabac et journaux, qui avait fermé quelques mois plus tôt.
« L’Arcadia se délocalise »
Sur Facebook, le Bastion Social a annoncé « L’Arcadia se délocalise » en promettant une réouverture prochaine « avec quelque chose de plus grand ». Une promesse raillée par le groupe de la Brigade Antifasciste (Baf) :
« Le propriétaire de L’Arcadia en a sûrement marre de voir son local saccagé à plusieurs reprises. (…) Les fascistes annoncent un nouveau local plus grand alors qu’ils n’arrivaient pas à remplir le local situé 29 rue Vauban. »
Contacté, le Bastion Social strasbourgeois, la BAF et le collectif Fermons l’Arcadia n’ont pas donné suite à nos demandes d’interview.
https://www.facebook.com/events/299424004001702/?ti=ia
D'autant plus quand la ville se réfugiait derrière la loi, attendant un quelconque manquement ou dérapage administratif qui justifierai la fermeture du local. Oui bon, si leur taxe d'habitation est payée on doit avoir affaire à d'honnêtes citoyens... ;)
Que certains expriment leur rejet de la sorte est tout à fait salutaire. Cela rappelle que le racisme et la xénophobie ne tient pas de la liberté d'expression. Tolérer ce type de lieu, c'est accepter sa parole et amoindrir la violence de sa visée politique.
C'est une honte pour la ville que ce soit finalement le bailleur qui mette fin à ce délire indécent.