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Canicule à Strasbourg : le guide de survie

Strasbourg n’a pas la mer, c’est un fait. Faut-il pour autant suffoquer quand vient la canicule ? En ces temps de dérèglement climatique, Rue89 Strasbourg ne vous laisse pas seuls face aux éléments. Voici notre guide de survie, testé en plein cagnard.

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Canicule à Strasbourg : le guide de survie

Soyons clairs : quand la température dépasse les 30°C à Strasbourg, il faut partir. L’omniprésence du béton, du bitume et du macadam dans la ville, conjugué à sa fondation au fond d’une cuvette, font qu’il vaut mieux mettre les bouts quand le mercure bout. Mais si ce n’est pas possible, alors voici comment survivre à Strasbourg, en profitant des espaces verts, des bassins bleus et des alertes oranges.

Les canaux de la Petite France fourniront un peu d'air frais bienvenu (Photo Christina / Wikimedia Commons / cc)
Les canaux de la Petite France fourniront un peu d’air frais bienvenu (Photo Christina / Wikimedia Commons / cc)

Option 1 : la tête sous l’eau

L’eau. L’eau est le facteur déterminant ! De l’eau à l’intérieur du corps, 1,5 litres minimum par jour, et de l’eau sur le corps, partout. Voici la liste des piscines découvertes à Strasbourg et alentours, plus vous allez loin de Strasbourg, moins les bassins seront bondés. Si vous ne pouvez pas sortir de l’agglomération, alors c’est l’occasion de tester la piscine de Kibitzenau, qui regroupe deux bassins couverts dont un olympique avec une pelouse extérieure. En sortant un peu de la ville, on peut également profiter de la piscine en plein air de Lahr qui donne sur la Forêt-Noire.

L’autre solution, ce sont les gravières. Une trentaine de plans d’eau sympathiques (cliquez ici pour la liste) sont à portée de Strasbourg.

Option 2 : les pieds dans l’eau

Ce sont 50 fontaines et 11 fontaines temporaires que compte la Ville de Strasbourg. Celles de la place de l’Orphelinat, du parc de l’Orangerie, du jardin des Deux-Rives et du parc du Bartischguth à la Meinau sont également éteintes mais pour des raisons techniques.

Carte des points d'eau en libre service à Strasbourg, cliquez pour accéder au document original (doc Strasbourg.eu)
Carte des points d’eau en libre service à Strasbourg, cliquez pour accéder à la carte complète Photo : doc Strasbourg.eu

Les parcs sont d’ailleurs des bons lieux de promenade pour contrer intelligemment les grosses chaleurs. À l’abri sous l’ombre des feuillages et grâce à l’apport d’air frais de la végétation environnante, la température au sol baisse de 3 – 4 degrés. Bon, 3 – 4 degrés, ça n’a l’air de rien comme ça, mais quand c’est la différence entre la suffocation et la survie, ça vaut le coup de regarder la carte ci-dessous, et de lire notre article dédié à cette météo du sol.

En quelques centaines de mètres à Strasbourg, les températures peuvent changer de plus de 10 degrés.(document ADEUS)

En plus du Parc de l’Orangerie, il est possible de flâner au parc de la Citadelle, notamment pour ceux flanqués de marmaille, qui trouveront un intérêt soudain pour les jeux aquatiques. Pensez également au parc des Poteries et à son étang, moins accessible (tram D, arrêt Marcel Rudloff) et donc moins fréquenté, mais tout aussi accueillant. Autres endroits où la verdure permet de respirer : le parc de Pourtalès à la Robertsau et le jardin des Deux-Rives au Port-du-Rhin.

Citons également les berges de la Bruche, qui courent de la Petite-France jusqu’aux Vosges et qui restent très fréquentables grâce à de nombreux arbres feuillus ayant survécu aux outrages de l’expansion citadine tout au long du parcours.

Les terrasses qui arrosent

Dès que la température grimpe, Plusieurs cafés et bars du centre ville de Strasbourg dont les cafés place du Marché Gayot sortent leurs brumisateurs acquis à prix d’or, pour asperger de gouttelettes leurs clients. Le vrombissement des ventilateurs trouble un peu la quiétude de l’exercice, mais certains apprécient de recevoir à intervalles réguliers ces élans humides, entre brise légère et embruns, les parfums en moins. Attention toutefois, mâtiner sa peau d’une fine pellicule aqueuse peut certes être agréable, mais c’est la meilleure manière d’attraper un coup de soleil.

Autre spot intéressant, surtout avec des enfants, la place d’Austerlitz, ses terrasses et ses jets d’eau. Cette combinaison, unique à Strasbourg, permet d’intéressants allers-retours entre les glaçons du pastis et les caleçons du fils. Prévoir des chaussures ouvertes, et des vêtements garantissant classe et décence même aux concours de t-shirts mouillés.

Un étang en pleine ville, c'est au parc des Poteries (Photo Yannick Bernard / Wikimedia Commons / cc)
Un étang en pleine ville, c’est au parc des Poteries (Photo Yannick Bernard / Wikimedia Commons / cc)

Strasbourg étant une métropole bourgeoise, on peut également profiter des immenses climatiseurs industriels installés dans les centres commerciaux et les grands magasins, en feignant d’oublier que ces quelques degrés arrachés à la chaleur nous sont facturés ensuite en centimètres océaniques, mais passons. Les Galeries Lafayette, Rivétoile ou les Halles proposent des espaces verrouillés sur 25 degrés, quelle que soit la température extérieure.

La Ville de Strasbourg a listé une série de « lieux rafraîchis » par quartier :

D’autres lieux climatisés plus culturels existent, citons la grande médiathèque Malraux, l’UGC Ciné Cité et les cinémas Star au centre-ville.

Les vertus réfrigérantes et méconnues de la religion

Mais les meilleurs endroits pour passer les pics de chaleur, ce sont les cryptes, les caveaux et les nefs bâtis par nos anciens il y a plus de 500 ans. Parce qu’à l’époque voyez-vous, on savait construire avec une certaine idée de l’isolation, du genre qui nécessite 10 tonnes de bonnes pierres.

C’est donc le moment de visiter, revisiter, la cathédrale de Strasbourg, l’église Saint-Thomas ou Saint-Guillaume, voire les deux Saint-Pierre. Froid glacial, propice au recueillement, garanti par des millénaires de savoir-faire architectural. Moins millénaire, mais tout aussi frais, l’intérieur du barrage Vauban est à signaler.

Et si la fréquentation des lieux sacrés vous démange, alors il reste la cave des hospices de Strasbourg, qui date de 1395 et on dit que le froid là dessous est de la même époque.

Voilà nos plans ! Et vous, quels sont les vôtres ? N’hésitez pas à les partager en commentaires.


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