Conseil de prud’hommes fermé, absence d’avocat de permanence pour les gardés à vue, manque de matériel de protection pour le personnel judiciaire… Avocate strasbourgeoise et ancienne présidente de la section locale du Syndicat des Avocats de France, Caroline Zorn décrit un système judiciaire quasiment à l’arrêt depuis plus d’un mois à Strasbourg. À quelques jours de la date du déconfinement annoncée par le Président de la République, celle qui est aussi engagée dans la liste écologiste et citoyenne aux élections municipales, s’inquiète du flou persistant sur les modalités de la reprise au tribunal judiciaire strasbourgeois.
Rue89 Strasbourg : Depuis plus d’un mois, la justice tourne au ralenti. Quels types d’audiences continuent malgré le confinement ?
Caroline Zorn : À part les audiences des comparutions immédiates, les audiences du juge des libertés et de la détention ainsi que les instructions en matière de crime, tout est à l’arrêt. À Strasbourg, il n’y a plus de permanence pour les gardes à vue. Donc un gardé à vue qui a les moyens de payer son avocat pénaliste, il va le faire appeler. Le pénaliste va se déplacer, lui facturer le travail et le défendre. Une personne qui ne ne connaît pas d’avocat, sans permanence, elle ne sera pas défendue.

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