
Le collectif Piquet féministe réclame la démission de Serge Oehler, condamné pour violences conjugales
Lundi 7 novembre, six membres du collectif Piquet féministe manifestaient devant le conseil municipal strasbourgeois. Leur premier objectif : la démission du conseiller municipal et départemental Serge Oehler.
« Hommes violents, hors de nos représentants », « Oehler démission », « La sororité nous sauvera »… Devant le palais des fêtes, six membres du collectif Piquet féministe portent leurs revendications sur des pancartes en carton. Elles attendent les hommes et femmes politiques à l’entrée et à la sortie du conseil municipal strasbourgeois. Leur premier objectif : la démission du conseiller municipal et départemental Serge Oehler suite à sa condamnation pour violences habituelles sur son ex-femme (dont le témoignage est à lire ici). Comme l’explique l’une des membres du Piquet féministe, Emmanuelle Artiguebieille :
« Aujourd’hui, Serge Oehler continue de représenter des citoyens au niveau de la ville et du canton. Il siège aussi dans plusieurs conseils d’administration de collèges. Qu’est-ce que ça renvoie comme message aux collégiens ou aux hommes condamnés pour violences conjugales ? Détendez-vous, même condamné pour violences conjugales, il ne vous arrivera rien. »

Serge Oehler refuse de démissionner
Les rassemblements pour la démission de Serge Oehler ont commencé après sa condamnation en décembre 2021. Selon Emmanuelle Artiguebieille, cette pression militante reste nécessaire tout en reconnaissant « une attention croissante des politiques, même de droite, sur la question éthique posée par un homme condamné pour violences conjugales qui garde son mandat. »
Deux jours après la condamnation de Serge Oehler, la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian et la présidente de l’Eurométropole Pia Imbs avaient décidé de lui retirer les délégations confiées en sa qualité d’élu du conseil municipal et du conseil de l’Eurométropole. L’homme politique a ainsi été contraint de quitter ses fonctions au sein du Marché Gare, du pôle funéraire, de la commission des foires et marchés et de la commission des jardins familiaux.
Si Serge Oehler a accepté de quitter le Parti Socialiste (PS), il a refusé de démissionner de ses mandats malgré la demande de la section locale du PS. Dans un communiqué publié le 10 décembre 2021, les meneurs des socialistes du Bas-Rhin ont dit regretter ce refus de l’ancien adjoint aux Sports et du quartier de Hautepierre-Cronenbourg de Roland Ries.
« Le problème, ce n’est pas qu’Oehler »
Aucune réaction du côté de la présidence du conseil départemental. Puisque Serge Oehler a fait appel de la décision du tribunal judiciaire, Frédéric Bierry (LR) attend la décision de la cour d’appel. « On attend impatiemment l’audience en cour d’appel… mais la justice traîne », regrette Emmanuelle Artiguebieille.
Présent lors du conseil municipal fin septembre, Serge Oehler a donné procuration de son vote à Dominique Mastelli, un élu PS, pour le conseil de novembre. Mais pour Emmanuelle Artiguebieille, cette absence est déjà une petite victoire : « J’espère que c’est nous qui l’avons fait fuir », affirme-t-elle, le sourire aux lèvres. Et la militante de rappeler que l’ambition du collectif va bien plus loin que la démission d’un homme politique : « Nous sommes ici pour dénoncer les propos et pratiques sexistes, ainsi que les hommes violents parmi nos représentants. Le problème, ce n’est pas qu’Oehler. »
Belle suite de journées à tou(te)s.
On le voit cette fois encore: Féminisme rime avec fascisme.
On parle bien à l'origine de votre idéologie féministe extrême, qui prétend imposer ses règles arbitraires à la société.
Et dire que cet article traite des gesticulations de huit extrémistes tenant pancartes. Clairement: Vous êtes tout, sauf représentatives de la population.
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Être intransigeant vis-à-vis de ces questions n'est en rien extrémiste. D'ailleurs, quel lien avec le fascisme ?
Accepteriez-vous qu'il garde son mandat s'il avait été condamné pour d'autres faits, qui n'ont rien à voir avec son mandat ?
Par exemple, des délits routiers ?
Ou bien un port d'arme illégal ?
Ou de la maltraitance sur animaux ?
Qu'est ce qui vous ennuie dans cette histoire ? que ce soient des femmes qui réclament le départ d'un homme élu condamné par la Justice ?
Quand on n'aime pas le message, on attaque le messager, en l’occurrence ici des messagères.
Que dit la condamnation? Exige-t-elle une démission? Une peine d'inéligibilité, pour le moins? Bah non.
Par ailleurs, elle n'est pas définitive, vu qu'il y a appel.
Le reste de vos propos sont complètement... hors sujet et donc...hors sol.
Une prose réac qui fleure bon les discours des années 30.
Il me semble voir :
une collaboratrice de députée écolo
une ancienne personne qui faisait partie de la liste des écolos. aux municipales
Nous n'entendons jamais ce collectif soi-disant féministe s'indigner des problèmes d'accès à la réglementation municipale, d'accès aux mains courantes..
Cette pancarte était bien une action politique.
La question reste de savoir si c'est bien l'équipe municipale en place qui a demandé de faire cette manifeste ?
Tout le monde est "féministe".
Vous évoquez quand les pbs des déclarations d'interêts et d'éthique des élus écolos ?
Donc selon vous, dès l'instant où l'on milite dans un parti ou mouvement nous sommes assigné.e.s à résidence pour toute autre action? Un militant du NPA ne pourrait pas être militant syndical, par exemple, de ce fait?
Et un ou une élue ne doit plus rien faire d'autre. Pas mal comme raisonnement.
Un problème d'éthique, oui, celui de ne pas siéger lorsque l'on est accusé de violences, qu'elles soient sexuelles ou pas, d'ailleurs.
Vous êtes féministe comment, vous? En dénonçant des féministes qui manifestent pour des raisons éthiques?
Quant à la l'équipe municipale de connivence, haha. Si vous en avez une autre en magasin, faites-le nous savoir, qu'on rerigole encore un coup.
Je ne fais pas partie du Piquet, mais à Strasbourg les militant.e.s de gauche se retrouvent souvent pour d'autres causes et il se trouve que je connais quelques-unes des femmes présentes hier devant l'entrée du palais des fêtes.
Bien évidemment, il s'agit d'une action politique. Lutte contre les violences faites aux femmes et égalité des droits en toutes choses, comme les salaires qui sont en moyenne de 20% inférieurs à ceux des hommes à travail équivalent.