Quel point va animer le conseil municipal de ce lundi 23 octobre ? Les nouvelles règles de livraisons en centre-ville (qui visent une sortie progressive des poids-lourds diesel), devraient engendrer quelques discussions, mais difficile de se placer frontalement contre.
Autre vote, celui de la subvention de 65 000 euros le marché de Noël « Off », consacré à l’économie sociale et solidaire. La deuxième édition sera rallongée d’une semaine et fera une plus grande part aux débats. Le sujet peut amener des digressions, mais on imagine mal un clash d’ampleur.
Les chartes Ville Amie des aînés ou pour l’accueil dans les établissements d’accueil de la Petite Enfance (voir encadré) sont a priori consensuelles et pourraient même ne pas être retenues.
Peut-être le Front national soulèvera-t-il les rénovations et le nouveau bail de la salle du Molodoï (voir notre article et photos), lui qui estime que c’est un lieu politisé et repaire de dangereux gauchistes au cœur de la Laiterie.
En fin de conseil, viennent les interpellations
Mais après les 32 points de l’ordre du jour viennent cinq interpellations de l’opposition de droite… où les quatre sensibilités de la majorité recomposée pourraient s’engouffrer.
Jean-Philippe Vetter (LR) interroge la majorité sur la cohabitation vélos et piétons ce qui amène toujours des débats et des prises de position tranchées sur les incivilités des uns ou des autres.
Ensuite, Jean-Philippe de Maurer (DVD) aborde lui le débat du marché gare et de son accès devenu payant en décembre 2016 et janvier 2017, puis finalement enlevé. Il aimerait savoir ce qui est prévu cette année. Comme il s’agissait d’une tolérance assez populaire, il peut-être de bon ton de se placer sur ce sujet, qui ne fait pas l’unanimité.
Jean-Emmanuel Robert (LR) va de sa traditionnelle interpellation sur l’ancien supermarché Leclerc de l’Elsau, toujours vide malgré plusieurs annonces successives de repreneur imminent depuis… 2014.
APL et clash en perspective
Mais surtout, Jean-Emmanuel Robert dégaine aussi une interpellation sur… la baisse des Aides prioritaires au logement (APL). Comme sur les contrats aidés (Jean-Emmanuel Robert était déjà à l’origine de l’interpellation), on risque de voir les groupes PS (renommé Énergies positives) et écologistes critiquer le gouvernement face à « Strasbourg en Marche », chargé défendre son action.
Pour plusieurs élus de renom du PS et d’EELV sont montés au créneau contre cette politique. Ils voient un risque de la non-réalisation des objectifs de construction de logement (3 200 par an) voté à Strasbourg. Politiquement, ces prises de position vont avoir de l’impact sur la suite du quinquennat et du mandat municipal.
Fini les bagarres
Le maire Roland Ries (PS, mais non-inscrit au conseil municipal) et le président de l’Eurométropole Robert Herrmann (PS) ont signé courriers et pétitions de protestation. Mais Roland Ries a aussi débuté le début de mandat sur une ligne bienveillante avec « En Marche », loin de l’opposition plus virulente d’autres élus PS.
Ces débat interviendront pour la première fois après la mise en place d’un pacte de non-aggression d’une charte de bonne entente entre les quatre groupes. Le contenu exact n’est pas public mais la principale orientation est de ne plus faire voter de motion où les groupes sont en désaccord.
Quelques membres de la Coopérative ou des sympathisants étaient présents à la manifestation du mardi 14 novembre à Strasbourg, mais prendront-ils position face à « En Marche » sur un sujet avant tout national ? Le mois précédent au sujet des contrats aidés, le groupe était resté muet. Réponse en fin de conseil.
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